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Larche (Alpes-de-Haute-Provence)

Larche (en occitan L'Archa) est une ancienne commune française frontalière de l'Italie, située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence en région Provence-Alpes-Côte d'Azur, devenue, le , une commune déléguée de la commune nouvelle de Val d'Oronaye.

Larche
Larche (Alpes-de-Haute-Provence)
Village de Larche.
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Provence-Alpes-CĂ´te d'Azur
DĂ©partement Alpes-de-Haute-Provence
Arrondissement Barcelonnette
Intercommunalité Communauté de communes Vallée de l'Ubaye Serre-Ponçon
Code postal 04530
Code commune 04100
DĂ©mographie
Gentilé Larchois
Population 57 hab. (2014)
DensitĂ© 0,83 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 44° 27′ 08″ nord, 6° 50′ 50″ est
Altitude Min. 1 606 m
Max. 3 165 m
Superficie 68,86 km2
Élections
DĂ©partementales Barcelonnette
Historique
Fusion
Commune(s) d'intégration Val d'Oronaye
Localisation
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Larche
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Larche
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Larche

    Le nom de ses habitants est Larchois[1]. Elle se situe aux confluences secondaires des vallons du Lauzanier, de l'Oronaye, du Rouchouze et de l'Ubayette dans la vallée de l'Ubaye.

    Elle est frontière routière, bordée des territoires italiens du Piémont, par sa province de Coni, accessible par la Vallée de la Stura. Traversant la commune frontalière italienne de l'Argentera vous rejoignez les villes moyennes de Demonte et Vinadio. Le col de Larche est un accès logistique d'importance régionale à la fois sur le plan touristique et commercial vers la cité régionale de Coni, dénommée Cuneo en italien. La position géographique du village permet en toute saison beaucoup d'activités de nature exceptionnelles (étape GR5, etc.).

    GĂ©ographie

    Localisation

    Carte élémentaire montrant les limites de la commune, les communes voisines, les zones de végétation et les routes
    Larche et les communes voisines (cliquez sur la carte pour accéder à une grande carte avec la légende).

    Larche est le plus haut village du dĂ©partement des Alpes-de-Haute-Provence, Ă  une altitude de 1 697 m[2]. Le village est construit Ă  la confluence des torrents de l'Ubayette et de Rouchouze.

    Située près de la frontière italienne, Larche a donné son nom au col de Larche (en italien : Colle della Maddalena) qui marque la frontière.

    Trois petits hameaux aujourd'hui inhabités (ou presque) dépendent de Larche : Maison-Méane, le Colombier et Malboisset.

    Les communes limitrophes de Larche sont Jausiers et Saint-Étienne-de-Tinée (France), Argentera et Acceglio (Italie).

    Communes limitrophes

    Sommets

    Environnement

    La commune compte 473 ha de bois et forĂŞts, soit 6,9 % de sa superficie[1].

    Risques naturels et technologiques

    Le Sautron
    Le Sautron, vu de l'est.

    La commune est l'objet de plusieurs arrêtés de catastrophe naturelle : en 1984 pour un tremblement de terre, pour des inondations et des coulées de boue en 1996 et 2001, pour des sécheresses en 1989, 1990 et 1998, et en 1996 pour des glissements de terrain[14].

    La commune de Larche est principalement exposée à cinq risques naturels et un risque technologique[14] :

    • Le risque sismique est non nĂ©gligeable ;
    • avalanche ;
    • feu de forĂŞt ;
    • inondation ;
    • mouvement de terrain[15] ;
    • transport de matière dangereuse.

    Aucun plan de prévention des risques naturels prévisibles (PPR) n’existe pour la commune[16] et le Dicrim existe depuis 2011[17].

    Sismique

    Aucune des 200 communes du département n'est en zone de risque sismique nul. Le canton de Barcelonnette auquel appartient Larche est en zone 1b (sismicité faible) selon la classification déterministe de 1991, basée sur les séismes historiques[18], et en zone 4 (risque moyen) selon la classification probabiliste EC8 de 2011[14].

    La liste des tremblements de terre d’une intensité macro-sismique ressentie supérieure à V sur l’échelle MSK (dormeurs réveillés, chutes d’objets) suit (les intensités indiquées sont celles ressenties dans la commune, l’intensité peut être plus forte à l’épicentre)[19] :

    • le sĂ©isme du 23 fĂ©vrier 1887, d’une intensitĂ© ressentie Ă  Larche de VII et dont l’épicentre Ă©tait situĂ© Ă  Bussana Vecchia, en Italie[20],
    • du 23 fĂ©vrier 1941, avec une intensitĂ© macro-sismique de V et un Ă©picentre situĂ©e dans le PiĂ©mont italien[21],
    • du 5 avril 1959, avec une intensitĂ© de V et Saint-Paul-sur-Ubaye pour Ă©picentre[22] ;
    • du 28 janvier 1960, avec une intensitĂ© de V et de nouveau Saint-Paul-sur-Ubaye pour Ă©picentre, ce sĂ©isme Ă©tant, près de dix mois après, une rĂ©plique du prĂ©cĂ©dent[23] ;
    • du 10 octobre 1980, avec une intensitĂ© de V et dont l’épicentre se trouve dans la commune de Larche mĂŞme[22].

    Avalanche

    Météorologiquement, la commune est très concernée par les précipitations importantes de « retour d'est » venant de la Stura. Les risques d'avalanche y sont donc marqué.

    Le rapport CLPA Ubaye de janvier 2013 note pour Larche[24] :

    « L'Ă©vĂ©nement le plus marquant s'est produit le 20 fĂ©vrier 1972, vers 7 h du matin, lorsque l'avalanche du Combal (no 19) a enseveli une partie du village de Larche après avoir poursuivi tout droit son cours, en rive droite du Rouchouze. Il s'agissait d'une avalanche poudreuse. Toutes les maisons du village furent « plâtrĂ©es ». Il y a plus de 100 ans, cette avalanche aurait en plus traversĂ© l'Ubayette et serait remontĂ©e sur 80 m versant opposĂ©. L'avalanche ayant occasionnĂ© de nombreux dĂ©gâts, mais heureusement aucune victime, il a Ă©tĂ© dĂ©cidĂ© de rĂ©aliser des protections sous forme d'ouvrages de dĂ©fense passive, compte tenu de l'importance de la zone de dĂ©part. Une Ă©norme tourne a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e au dĂ©bouchĂ© du Combal ; de nombreuses banquettes et ouvrages Ă  vent ont Ă©tĂ© implantĂ©s dans la zone de dĂ©part. »

    D'autres avalanches importantes sont Ă  signaler :

    1. Celle, dite de Maison Méane (no 24), qui aurait emporté plusieurs maisons en 1782, aurait à nouveau fait des dégâts en 1919 et 1935.
    2. Plus haut, l'avalanche de la Cime des Palets (no 27) a coupé la route sur plusieurs centaines de mètres à la fin des années 1970.
    3. Plus récemment, mi-, les versants encadrant la route du col de Larche ont été concernés par de nombreuses avalanches d’ampleur. Certaines avalanches (nos 18, 19, 20, 24, 26, 30 et 36) ont plus ou moins dépassé les limites anciennement reportées sur la CLPA et d’autres avalanches (nos 41 et 42) n’y étaient pas reportées. Cette crue avalancheuse a fait suite à une chute de neige de plus d’un mètre en 24 h.
    4. Citons, enfin, à l'entrée aval de la commune, non loin de la limite de la commune de Meyronnes, l'avalanche de plaque de l'Eplatenier (no 31) qui a déjà tué un militaire en 1936 et a fait une nouvelle victime, le 18 février 1972, dans une colonie de vacances.
    • Un dossier dĂ©partemental sur ce risque, Ă©laborĂ© en 2012, apporte des informations : causes, consĂ©quences, prĂ©ventions, moyens d'information du public et recherches[25].
    • L’avalanche du Combal de 1972 a fait l'objet d'une page du centre SĂ©olane de Barcelonnette prĂ©sentant succinctement, mais avec des photos, sur son site, les dĂ©gâts et les travaux consĂ©cutifs[26] - [27].
    • Quasiment tous les ans, la route est coupĂ©e plusieurs jours par des avalanches, ou par dĂ©cision prĂ©fectorale, quand les risques sont très importants. Il est rĂ©gulier que ce soient les conditions cĂ´tĂ© italien qui empĂŞchent le franchissement du col.

    Coulée de boue et glissement de terrain

    1996 et 2001

    Transport de matières dangereuses

    Traversée de Larche par la route départementale 900
    Traversée de Larche par la route départementale 900 en direction de Barcelonnette.

    La commune de Larche est également exposée à un risque d’origine technologique, celui de transport de matières dangereuses par route[16]. La départementale RD 900 (ancienne route nationale 100) peut être empruntée par les transports routiers de marchandises dangereuses[28].

    Toponymie

    Larche (Chef-lieu)

    La localité apparaît pour la première fois dans les textes vers 1200, sous la forme l’Acha (à lire sans doute l'Archa), puis en 1351 sous la forme Archa[29]. Cette graphie est réitérée au pluriel à seulement 43 km avec le Mont Archas à Saint-Martin-Vésubie.

    Selon les toponymistes, ce nom de lieu serait issu du latin arca au sens de « coffre pour corriger le cours du torrent alpin »[30] ou, moins probablement, de « meuble servant à stocker le grain »[31]. Il peut également représenter le nord-occitan artsa, terme désignant l’arche d’un pont[32]. Le latin arca s'entend comme étymon ultime du mot occitan, les formations toponymiques avec l'article défini étant tardives. La graphie actuelle Larche résulte d'une part de la francisation du mot occitan et d'autre part de l'agglutination de l'article défini, phénomène fréquent dans la toponymie et dans la langue courante (cf. l'ierre > lierre).

    Maison-MĂ©ane

    Le hameau détruit à la dernière guerre mondiale était une paroisse à part entière. « Méane » serait selon François Arnaud[33] l'adjectif au féminin de méan = méane : « au milieu » (il dit : maisons à mi-chemin entre le col et le chef-lieu). Les maisons de la reconstruction (après la guerre) n'ont pas été placées au même endroit mais plus hautes, proches de la nouvelle route, alors que le village était un peu plus bas (voir cadastre les parcelles et sur place les ruines).

    Malboisset

    La consultation du cadastre indique environ une dizaine de maisons. Une seule maison a été rebâtie, mais de nombreuses fondations de maisons détruites pendant la seconde guerre mondiale sont encore visibles. Le camping « Les-Marmottes » en direction de la route du vallon du Lauzanier se trouve à proximité du hameau. François Arnaud nous dit que le sens est « mauvais petit bois »[34].

    Économie

    Aperçu général

    En 2009, la population active s’élevait à 28 personnes, dont un chômeur[35]. Ces travailleurs sont majoritairement salariés (19 sur 31)[36] et une courte majorité travaille hors de la commune (16 actifs sur 31)[36].

    L'économie de Larche repose sur le tourisme et l’agriculture montagnarde, combinant cultures vivrières et fourragères (foin, avoine, blé, pomme de terre), et l'élevage (brebis, chèvres, et rarement vaches).

    Si la position frontalière du village et le transit commercial empruntant le col de Larche contribuèrent longtemps à sa survie (postes de douane, de gendarmerie, services de transit, restaurants), la levée des contrôles aux frontières a mis un terme à cette petite économie transalpine, qui a dû s'adapter à l'économie du tourisme de montagne (camping, refuge) que la mention d'étape sur le trajet du GR5 et la proximité avec le parc national du Mercantour aident à maintenir. Larche possède sa petite station de ski depuis de nombreuses années, avec trois remontées mécaniques. Le domaine de ski de fond est important et parcourt la vallée jusqu'au vallon du Lauzanier.

    Agriculture

    Fin 2010, le secteur primaire (agriculture, sylviculture, pêche) comptait 11 établissements actifs au sens de l’Insee (exploitants non-professionnels inclus) et aucun emploi salarié[37].

    Le nombre d’exploitations professionnelles, selon l’enquête Agreste du ministère de l’Agriculture, très faible, est couvert par le secret statistique en 2010. Il était de trois en 2000[38], de quatre en 1988[39]. Ces exploitants sont exclusivement des éleveurs de moutons[38]. De 1988 à 2000, la surface agricole utile (SAU) avait fortement baissé, de 891 à 253 ha[39].

    Industrie

    Fin 2010, le secteur secondaire (industrie et construction) comptait deux établissements, n’employant aucun salarié[37].

    Activités de service

    Fin 2010, le secteur tertiaire (commerces, services) comptait huit établissements (sans emploi salarié), auxquels s’ajoutent les trois établissements du secteur administratif (regroupé avec le secteur sanitaire et social et l’enseignement), salariant quatre personnes[37].

    D'après l’Observatoire départemental du tourisme, la fonction touristique est très importante pour la commune, avec plus de cinq touristes accueillis par habitant[40], l’essentiel de la capacité d'hébergement étant marchande[41]. Plusieurs structures d’hébergement à finalité touristique existent dans la commune :

    Les résidences secondaires apportent un complément appréciable à la capacité d’accueil[49] : au nombre de 73, elles représentent les deux tiers des logements. Parmi les résidences secondaires, 12 possèdent plus d’un logement[46] - [44].

    Histoire

    Carte nouvellement dĂ©couverte, Ă©tablie entre 1749 et 1755 sous la direction de Pierre-Joseph de Bourcet, ingĂ©nieur militaire. Chef d’œuvre aquarellĂ©es, dessinĂ©es au 1/14 400e.

    Des vestiges d’occupation de l’âge du fer (sépultures) ont été retrouvés sur la commune[50].

    Ancien RĂ©gime

    Dans l’Antiquité tardive, Larche fait partie de la vallis Moccensis[51], d’après le nom de la famille romaine des Moccii, qui devait posséder des domaines importants dans les vallées[52] : elle dépend, sur le plan religieux, de l’archevêché de Turin[53]. Le nom évolue ensuite en vallis Muscio (XIIe siècle), vallium Mucii (XIIIe), puis au XIVe, en Vallis Montii, c’est-à-dire le Val-des-Monts, district de la vallée de Barcelonnette qui a existé jusqu’au XVIIIe siècle[51].

    La première mention du village date de la fin du XIIe siècle[2]. Il appartient alors aux comtes de Provence jusqu’en 1388[54], en étant rattaché à la communauté de Meyronnes[55]. Rostaing Andrée de Mayronis (?-ap.1343) fut noble, habitant de Sisteron, coseigneur de Meyronnes, Tournoux, Gleisoles et probablement de Larche (baillie de Barcelonnette) en 1328[56]. Jean Siméonis, baile-juge d'Apt (1351), président de la chambre des comptes (1355), avocat et procureur du roi (1364), viguier-juge de Forcalquier (1372-73), noble, originaire de Saint-Paul-sur-Ubaye, juriste embrassa une carrière militaire. En effet, lors de l'invasion des troupes de l’Archiprêtre, il aurait pris la tête, avec Guillaume de Barras, d'une troupe de fantassins et de cavaliers. Ainsi, le , il vint renforcer la garnison de Sisteron[57]. M.-Z. Isnard le signale, en 1358, comme seigneur de Maurin, de Saint-Paul-sur-Ubaye, de Tournoux et de Gleisoles[58]. Le lien avec Meyronnes met plusieurs siècles à se rompre : une paroisse indépendante est créée à la fin du Moyen Âge, et la communauté de Larche se sépare de celle de Meyronnes au milieu du XVIIe siècle[55]. À la Révolution, cette distinction entre deux communes est conservée.

    De 1388 au traité d'Utrecht (1713), Larche relève des Etats de Savoie, avant d’être rattaché au domaine royal français[54].

    L’histoire du village est marqué par sa position frontalière. François Ier y fait construire une route stratégique pour y faire passer son artillerie lors des guerres d'Italie : le chemin des Canons, encore visible en certains endroits. Le village est pillé par l'armée française en 1693 (lorsque l'Ubaye était piémontaise), puis par l'armée piémontaise durant les guerres de la Révolution.

    Révolution française et XIXe siècle

    Durant la Révolution, la commune compte une société patriotique, créée après la fin de 1792[59] et Larche est brièvement chef-lieu de canton[60].

    En la Convention nationale soucieuse de défendre le territoire a nommé le général Kellermann du quart S-E de la France avec les Alpes, soucieux d'éventuels attaques des États sardes[61]. Le 15 mai 1793, il nomme le général corse Antonio Rossi de déjà 67 ans pour le secteur Briançon-Entrevaux. Son frère Camillo obtient le sous-secteur Maurin-Larche. Les 20 et 21 juin il lance une attaque préventive pour montrer les muscles vers le village de l'Argentière. Informé d'une riposte musclée en préparation avec des Autrichiens, il recule. Immédiatement ces troupes ennemies occupent la frontière avec artillerie. N'ayant pas de campement correct, elles reculent et se répartissent jusqu'à Tounoux. En se désengageant de cette zone de front, l'ennemi avance puis à nouveau recule, non sans saccager Larche Maison-Méane et Malboisset. Population et soldats mettent alors en cause Camillo pour son incompétence et pour être resté au quartier général à Tournoux pendant les affrontements. Arrêté sur-le-champ, Camillo sera décapité à Paris en et son frère âgé mis à la retraite.

    La paroisse de Maison-Méane n’est créée qu’au XIXe siècle.

    PĂ©riode contemporaine

    Comme de nombreuses communes du département, Larche se dote d’écoles bien avant les lois Jules Ferry : en 1863, elle compte déjà deux écoles dispensant une instruction primaire aux garçons, à Larche et à Maison-Méane[62], mais pas aux filles : la loi Falloux (1851) n’impose en effet une école de filles que dans les communes de plus de 800 habitants[63]. La première loi Duruy (1867) abaisse ce seuil à 500 habitants, et en 1873, la commune était dotée d’une école de filles[64]. La deuxième loi Duruy (1877) lui permet, grâce aux subventions de l’État, de construire une école à Maison-Méane[65].

    La commune de Larche est durement touchée par la Première Guerre mondiale. Une souscription publique est lancée afin de financer la construction du monument aux morts. Une autre souscription, de fin 1919 à 1921, a lieu dans toute la vallée de l'Ubaye et permet de financer un monument aux 509 morts de la vallée, érigé à Barcelonnette par Paul Landowski[66].

    Des ouvrages de la ligne Maginot alpine ont Ă©tĂ© construits sur la commune. Du 22 au 25 juin 1940, l’armĂ©e italienne fait porter un effort important de son offensive Ă  Larche, malgrĂ© le temps exceptionnellement mauvais pour la saison (chutes de neige, vent violent et brouillard). Les hameaux de Maison-MĂ©ane, Foncrèze, Courrouit, Piz, Lauzannier, Oronaye et la Rouchouze, soit 6 460 ha et 10 habitants permanents, sont occupĂ©s et dĂ©pendent de l’autoritĂ© du commissaire civil d’Isola. La commune de Larche est coupĂ©e en deux par la ligne de dĂ©marcation, dite ligne violette[67]. Le village, situĂ©e en zone libre, reçoit nĂ©anmoins la visite des officiels italiens, Benito Mussolini le 30 juin et le prince de PiĂ©mont le 2 juillet[68]. La garnison d’Alpini est remplacĂ©e, en 1941, par une compagnie du 3e rĂ©giment de gardes-frontières[68] renforcĂ©s de patrouilles de skieurs[69] jusqu’en 1942 et l’extension de la zone d’occupation italienne[70]. L’Italie s’effondre devant l’avancĂ©e alliĂ©e en 1943 et signe un armistice : son armĂ©e Ă©vacue la France le , mais est remplacĂ©e par l’Allemagne.

    À la fin de la Seconde Guerre mondiale, l’armée allemande évacue rapidement l’ensemble du département en août 1944, mais établit une position défensive au col de Larche afin de retarder la progression alliée. Le village reste ainsi occupé par la Wehrmacht jusqu’au printemps 1945. C’est l’armée française qui lance l’offensive, avec le 5e régiment de dragons. Face à lui, se trouvent un bataillon de la division italienne Littorio, trois compagnies du 34e bataillon de fusiliers allemand (Füsilier-Bataillon de la 34e division d’infanterie), et de l’artillerie. Après une préparation d’artillerie le 22 avril, les dragons français attaquent le 23 et reprennent le village. Mais le 24, l’artillerie est envoyée soutenir l’opération Pingouin qui attaque le col de la Lombarde et les combats cessent. Le col de Larche est évacué dans la nuit du 25 au 26 avril, la commune de Larche est définitivement libérée à cette date[71]. Le village est totalement détruit par les combats[72], puis reconstruit. Le hameau de Maison Méane fut reconstruit bien en amont de l'ancien, lorsque la nouvelle route du col fut ouverte. Le Colombier n'a jamais été reconstruit. Malboisset a conservé une maison de taille massive éventrée par un obus, dite Maison de Rémy, pendant plus de quarante ans.

    Politique et administration

    Municipalité

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1972 Madame Goens
    ? 1983 M. Lombard
    1983 avril 2014 Max Granier[73] - [74]
    avril 2014 En cours
    (au 21 octobre 2014)
    Yves Nicolas[74] - [75] DVD Ingénieur

    Politique environnementale

    Larche est classé trois fleurs au concours des villes et villages fleuris.

    DĂ©mographie

    Évolution de la population [modifier]
    1765 1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846
    876679848747784789788738677
    1851 1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891
    700672677650665645615787552
    1896 1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1954
    576558587552377362299267151
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2008 2013 -
    1021281009171837257-
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[60] puis Insee Ă  partir de 2006[76].)

    L'histoire démographique de Larche est marquée par une période d'« étale » où la population reste stable à un niveau élevé. Cette période dure de 1806 à 1846. L'exode rural provoque ensuite un mouvement rapide de perte de population, mouvement de très longue durée. En 1821, la commune enregistre la perte de plus de la moitié de sa population depuis le maximum historique du début du XIXe siècle[77]. Le mouvement de perte se poursuit jusqu'à nos jours, même si la population semble stabilisée depuis une vingtaine d'années à environ 10 % de son niveau d'il y a deux siècles.

    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    Chapelle de Maison-MĂ©ane.
    * Une entente après 1713 entre les Etats de Savoie et la France a conclu de matérialiser précisément la frontière par de belles bornes frontières (parfois gravées dans la pierre), avec un numéro de référence, ainsi que les armes simplifiées des deux entités frontalières (fleurs de Lys et la croix). Elles sont placées en général autour des cols et très rarement sur les cimes. La commune de Larche, en a 17 et les plus nombreuses environnent le Col principal (les distances sont notées à vol d'oiseau)[79]:
      • 1 Ă  4,5 km de la prĂ©cĂ©dente, au « Col de Stroppia » no 59 (commune de Saint Paul).
      • 1 Ă  4,5 km de la prĂ©cĂ©dente, au « Col de Sautron » no 60,
      • 1 Ă  5 km de la prĂ©cĂ©dente, au « col des Monges » no 61,
      • 1 « Col de Feuillas » ou appelĂ© plus couramment « col de l'Échelette » no 62,
      • 3 entre la prĂ©cĂ©dente et la tĂŞte de Vauclave, groupĂ©es autour du col de Ruburent, nos 63-64-65 (rĂ©parties sur seulement 350 m),
      • 5 au nord-est entre le col de Larche et la pointe de La-Signora des nos 70 Ă  66 (rĂ©parties aussi sur seulement 800 m),
      • 5 au sud du col de Larche nos 71 Ă  75 (rĂ©parties sur seulement 800 m),
      • 1 au sommet « Rocher des Trois ÉvĂŞques » 2 868 m, no 76 (celle-ci est la seule sur une cime ; ne pas confondre, 30 km plus ouest, avec le « sommet des Trois-ÉvĂŞchĂ©s »).
    [réf. nécessaire]

    Notes et références

    1. Roger Brunet, « Canton de Barcelonnette », Le Trésor des régions, consultée le 9 juin 2013
    2. Michel de La Torre, Alpes-de-Haute-Provence : le guide complet des 200 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, coll. « Villes et villages de France », , 72 p., relié et non paginé (ISBN 2-7399-5004-7).
    3. « Tête du Coin de l'Ours » sur Géoportail.
    4. « Tête de Viraysse » sur Géoportail.
    5. « Bec de l'Aigle » sur Géoportail.
    6. « Tête de Fer » sur Géoportail.
    7. « Tête de l'Enchastraye » sur Géoportail.
    8. « La Meyna » sur Géoportail.
    9. « Tête de Moïse » sur Géoportail.
    10. « Mont Sautron » sur Géoportail.
    11. « Rocca Blanca » sur Géoportail.
    12. « Tête de Siguret » sur Géoportail.
    13. « Tête de la courbe » sur Géoportail.
    14. Ministère de l’Écologie, du développement durable, des transports et du logement, Notice communale sur la base de données Gaspar, mise à jour le 27 mai 2011, consultée le 27 juillet 2012.
    15. Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, DDRM, p. 37.
    16. Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, DDRM, op. cit., p. 96.
    17. Formulaire de recherche, base Dicrim, consultée le 27 juillet 2011.
    18. Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, Dossier départemental sur les risques majeurs dans les Alpes-de-Haute-Provence (DDRM), 2008, p. 39.
    19. BRGM, « Épicentres de séismes lointains (supérieurs à 40 km) ressentis à Larche », Sisfrance, mis à jour le 1er janvier 2010, consulté le 27 juillet 2012.
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    Voir aussi

    Bibliographie

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