La Tranclière
La Tranclière est une commune française du département de l'Ain, en région Auvergne-Rhône-Alpes. Elle appartient au canton de Pont-d’Ain et de l’aire d’attraction de Bourg-en-Bresse dont elle profite de la croissance actuelle.
La Tranclière | |||||
Mairie de La Tranclière. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Auvergne-Rhône-Alpes | ||||
Département | Ain | ||||
Arrondissement | Bourg-en-Bresse | ||||
Intercommunalité | Communauté d'agglomération du Bassin de Bourg-en-Bresse | ||||
Maire Mandat |
Daniel Rousset 2020-2026 |
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Code postal | 01160 | ||||
Code commune | 01425 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Tranclériens | ||||
Population municipale |
284 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 19 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 46° 06′ 43″ nord, 5° 15′ 35″ est | ||||
Altitude | Min. 248 m Max. 302 m |
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Superficie | 14,75 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Bourg-en-Bresse (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Ceyzériat | ||||
Législatives | Première circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Ain
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
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Commune essentiellement agricole, ce village « discret », d’après Gérald Lévy et Joseph Rousset, est peu peuplé (288 personnes en 2019). Ses habitants s'appellent les Tranclériens et Tranclériennes.
Géographie
Le village de La Tranclière se situe douze kilomètres au sud de la préfecture Bourg-en-Bresse et dix kilomètres au nord-ouest de Pont-d’Ain, dans la Bresse[1].
Communes limitrophes
Certines | Saint-Martin-du-Mont | |||
Lent | N | |||
O La Tranclière E | ||||
S | ||||
Dompierre-sur-Veyle | Druillat |
Géologie et relief
La commune est située globalement sur deux niveaux : le plateau des Dombes et la plaine de la Bresse, à plus de 20 mètres d’altitude en dessous[1]. La grande majorité du sol est essentiellement formée d’alluvions glaciaires, hormis le fond de la vallée de la Leschère constitué, lui, de sables et d’argiles de Bresse avec un affleurement de cailloutis[1]. Au XIXe siècle, la commune comportait 25 étangs, dont la plupart sont aujourd’hui asséchés et boisés[1].
Urbanisme
Typologie
La Tranclière est une commune rurale[Note 1] - [2]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[3] - [4].
Par ailleurs, la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bourg-en-Bresse, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 80 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[5] - [6].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (49,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (49,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (49,8 %), terres arables (29,7 %), prairies (10,1 %), zones agricoles hétérogènes (9,1 %), eaux continentales[Note 3] (1,2 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
L’aérodrome de Bourg-Pont d’Ain
Le hameau de Donsonnas héberge en 1959 sur un terrain prêté par Maurice Curnillon l’aérodrome de Bourg-Pont d’Ain[8] utilisé par l’aéro-club de Bourg-en-Bresse[1]. L’aérodrome est utilisé pour la formation des élèves pilotes et sera arrêté en 1978[8] à cause de la mise en service de l’aérodrome de Bourg-Teyssonge[1]. La piste fait 590 mètres de longueur et est engazonnée[8].
En 1990, Roland Curnillon dépose une demande pour la réouverture à titre privé de l’aérodrome qui sera effective en 1991[8]. Il est réservé aux avions et ULM déclarés en Préfecture[8].
Toponymie
Le nom de La Tranclière apparaît sous la forme « Trancleria » en 1325[1]. Il est soit d’origine latine d’après le nom de personne « Tranquillus » ou plus probablement germanique d’après le nom « Tranculf »[9], nom du premier propriétaire du lieu[1], avec le suffixe -aria[9]. L’ajout d’un son /j/ après le groupe consonantique « cl » est typique du francoprovençal de la Bresse[10].
Le village puis hameau de Prin est trouvé en 1150 orthographié « Prings » dans la charte de Cluny (t. V, n°4143)[11], « Prins » en 1285 puis « Prenx » en 1587[11]. On le trouve encore aujourd’hui sous la variante Prins. C’est un nom d’origine burgonde qui rappelle la notation Brengs (Brens) qui se retrouve dans Brans (Jura) et Bereins (Ain)[11]. La forme primitive est Beringos qui signifie « chez les Beringi » et est construite à partir du nom propre « Bera »[11].
Histoire
Antiquité et Moyen Âge
Les plus anciennes trace d’habitations du territoire ont été trouvées lors des fouilles de 1927 à l’emplacement de l’ancienne église du hameau de Prin[12]. Des sépultures ainsi que du mobilier funéraire important donné comme préhistoriques, constitué notamment de haches et de bracelets, ont été trouvé et légué par l’inventeur de la fouille au Musée de Saint-Germain-en-Laye[12].
En 1984, les travaux de l’Autoroute A40 ont mis au jour au lieu-dit en Gouty, près de la Leschère, trois fours gallo-romain du milieu du premier siècle de notre ère[1]. Ces fours à céramiques sont la preuve que la commune est habitée depuis au moins cette période[1].
À la fin du VIIIe siècle, la paroisse de la Tranclière, à l’instar des paroisses environnantes, appartenait à Barnard, fondateur de l’abbaye d’Ambronay, auquel il la rattacha à sa fondation[12]. Les moines de cette dernière établirent alors un doyenné rural pour y développer la paroisse[1].
Dès le XIIe siècle, la Tranclière est un petit village actif sur un territoire où l’on trouve aussi celui de Prins, cité dès cette époque[1]. La gestion fut alors du fait des moines qui y assurèrent un service d’église et bénéficiaient des libéralités de Girard de la Palud en 1299[12]. À cette époque, la paroisse n’était pas établie comme un fief et dépendait, sur un plan féodal, de la seigneurie de Varambon[12]. En 1493, Anthelme de la Balme, doyen de la Tranclière, déclare la paroisse appartenant aux seigneurs de Vertriac[13].
Renaissance et Révolution française
Un trésor de plus de 300 deniers de Savoie de 1550 a été enterré avec précaution au hameau de Donsonnas[14], il est peut-être un marqueur du passage de Francois 1er dans la région et notamment de l’occupation de Bourg-en-Bresse entre 1536 et sa reprise en 1559.
Durant le rattachement de la Bresse à la France, la paroisse fut prise dans les troubles de la région et la population subit la cruauté des troupes françaises[12]. De la fin de l’année 1595 à l’année 1601, les combats et les déplacements de troupes qui secouèrent la région ont beaucoup affecté les deux villages[1]. Au nom d’Henri IV, Charles de Gontaut-Biron prit le marquisat de Varambon et sema la ruine et la désolation sur son passage[1]. La population comptée en 1603 par Christophe de Rye montre qu’il y reste très peu de personnes : 6 ménages sur La Tranclière et 3 sur Prins, alors paroisse indépendante[12]. Ce qui donne par extrapolation entre 40 et 45 personnes pour 9 feux fiscaux.
Le village de Prin ne se remettra pas de ces dégâts[1]. En octobre 1654, l’archevêque de Lyon décide de l’unir à la paroisse de Dompierre-sur-Veyle, mais il sera finalement rattaché à La Tranclière[1]. Néanmoins, les contributions des terres seront encore comptées indépendamment jusqu’à la Révolution et ce n’est qu’à ce moment-là qu’il sera totalement incorporé à la nouvelle commune[1]. Le maire de cette dernière ne se fait d’ailleurs pas très bien voir par les autorités révolutionnaires et fait l’objet d’une dénonciation par les habitants de Dompierre parce qu’il refuse d’abattre une croix dans la commune ainsi que de délivrer des certificats de civisme à des « citoyens patriotes »[1].
Époque contemporaine
Au début du XIXe siècle, la commune est décrite comme étant très pauvre par le chanoine Martin, biographe de Jean-Marie-Sauveur Gorini, mais son propos est très exagéré et avait surtout pour but l’hagiographie de son sujet[12]. En effet, la commune prend part à de nombreux travaux d’aménagement du territoire avec ses voisines, comme la route… et est pionnière sur l’agriculture régionale grâce à l’usage du chaulage agricole par ses agriculteurs et agricultrices, notamment un certain Convert[15].
Alors qu’auparavant la paroisse de Certines dépendait de celle de la Tranclière, l’église du bourg fut « créée en chapelle » en 1818 au profit de Certines[1], mais les habitants et habitantes refusèrent de se joindre à la paroisse de Certines à cause de l’état impraticable des chemins en hiver[1]. Il fut demandé en 1841 au gouvernement l’érection en succursale de la paroisse qui n’était qu’une chapelle vicariale, cette demande fut acceptée en 1845[1].
Prin
Le hameau de Prin, aussi orthographié Prins, a été une paroisse indépendante jusqu’au milieu du XVIIe siècle[12]. On la trouve citée en 1132[1] en tant que possession de l’abbaye de Cluny qui y avait installé un prieuré[12]. L’église ne semble pas avoir été très utilisée puisqu’en 1654 la visite pastorale la déclare comme étant presque vide avec une décoration très pauvre, le bâtiment dans un état déplorable et abandonné[12]. Cette visite sonna la fin de la paroisse en tant que telle et son rattachement à la Tranclière[12] bien qu’originellement le document de l’archevêché de Lyon la rattache à la cure de Dompierre[12]. Cette église ne survécut pas à la Révolution qui la vendit comme bien national en 1791 à un certain Gabriel Courtois de Pont-d’Ain qui l’utilisa vraisemblablement comme carrière[12].
La Cochère
Anciennement orthographié La Coucheyra, La Cochure ou La Cossière[16], le hameau est à l’origine un « membre » de la commanderie des Feuillets des chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem[12], dont on atteste la possession depuis le milieu du XIIIe siècle[12]. À cette époque, ce n’était vraisemblablement qu’une grange que les hospitaliers occupaient et dont on trouve confirmation auprès d’Albert de la Tour, seigneur de Coligny, dans des actes de 1250 et 1267[16]. Plusieurs sources indiquent que la chapelle dédiée à sainte Catherine fut construite au XVe siècle sans qu’on puisse en attester la véracité[1]. Un acte de 1670 indique qu’elle était bien tenue et dans un excellent état et que le chapelain, nommé par le commandeur des Feuillets et habituellement un chanoine de Varambon[16], y était tenu d’y célébrer trois[16] ou quatre messes par an[12]. Au XVIIIe siècle, cependant, il ne restait plus qu’elle en guise de hameau[12]. Elle ne fut plus entretenue à une date indéterminée mais postérieure puisqu’aujourd’hui il ne reste d’elle que des ruines des murs de fondation[12] derrière une ferme[1].
Donsonnas
Le hameau est mentionné dans une charte de 1267 et dépendait de la seigneurie de Varambon[1]. Il est mentionné dans un acte de 1624 que seulement une partie était soumise à la taille et que l’autre était franche[1]. D’une importance équivalente à celui du bourg, il est situé dans la partie basse de la commune[1]. En 1959 et jusqu’en 1978, l’aérodrome de Bourg-Pont d’Ain sera mis en service au lieu-dit des Grands-Champs. Il rouvrira en 1991 à titre privé et est encore en fonctionnement aujourd’hui[1] - [8].
Politique et administration
Découpage territorial
La commune de Tranclière est membre de la communauté d'agglomération du Bassin de Bourg-en-Bresse, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Bourg-en-Bresse. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[17].
Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Bourg-en-Bresse, au département de l'Ain et à la région Auvergne-Rhône-Alpes[18]. Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Ceyzériat pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[18], et de la première circonscription de l'Ain pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[19].
Administration municipale
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[23].
En 2020, la commune comptait 284 habitants[Note 4], en diminution de 3,73 % par rapport à 2014 (Ain : +5,07 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Les données démographiques antérieures à 1793, année du premier recensement en France, sont mal connues. Cependant des documents datant du Moyen Âge de comptage de la population existent. Pour les paroisses de La Tranclière et Prin, un décompte des feux a été effectué. Une date de recensement des feux est connue : 9 feux (6 pour La Tranclière et 3 pour Prin) en 1603[1]. Cette population correspond à une estimation entre 40 et 45 personnes, selon la méthode de calcul d’extrapolation du feu fiscal.
Économie
La commune a de tout temps été essentiellement agricole et l’est encore toujours aujourd’hui[1].
En 1932, la beurrerie La Tranclière - Certines - Dompierre est fondée par Jean-Claude Barbet et Jean Poncet qui en sera le premier président[1]. Cette dernière gagne la médaille d’or en 1937 pour son « beurre de Bresse »[26]. En 1960, un nommé Vacle lance la fabrication de « L’Étoile du Revermont », une marque toujours en production aujourd’hui[1]. En 1974, la beurrerie fermera[1]. En 2021, il y a une beurrerie coopérative partagée avec la commune de Certines[27].
Culture et patrimoine
Lieux et monuments
- Églises :
- Église Saint-Jean-Baptiste.
- Ruines de la chapelle Sainte-Catherine : elle date du XVe siècle, encore en état au XVIIe siècle[1], il ne restait plus qu’elle au XVIIIe siècle dans le hameau de La Cochère[12]. Un description fut faite en 1670 : « un petit clocher tout neuf, monté sur bois, couvert de thuilles à crochet dans lequel il y a une cloche pesant environ douze livres… la dite chapelle toutte platellée et en bonne estat, avec un benestier de pierre de taille »[12].
- L’église de Prin ou église de la Madeleine[1] : Attestée dès 1132[1], elle est un prieuré dépendant de l’abbaye de Cluny[12]. La visite pastorale de 1654 la trouve en mauvais état : « L’église est au milieu des bois… L’autel principal n’a ny parements, ny chandeliers, ny cierges, ny croix. Sur l’autel il y a seulement une nappe, deux ou trois images à deux liards, trois pièces de bois non taillées avec un peu de fer pour servir de chandeliers et une petite statue de la Vierge… toute l’église étant abandonnée et dans un état déplorable. »[1]. À la suite de cela les paroissiens la refont à neuf[1]. Mais en 1753[1], des nouveaux travaux sont envisagés mais les Tranclériens et Tranclériennes refusèrent de financer les frais[1]. Sans travaux et sans entretien, elle s’effondra en 1772[1]. Le 9 avril 1791, en ruine, elle fut vendue comme bien national à un certain Gabriel Cortois de Pont-d’Ain[1]. Son mobilier a néanmoins été conservé puisqu’au XIXe siècle, un certain Monsieur de la Bastie le récupère dans les ruines de l’église et le transporte à l’église de Dompierre-sur-Veyle[1].
- Croix :
- La Croix de Prin : C’est une croix dont il reste seulement le fût sur son socle de pierre[1]. Il est possible que le dessus ait été détruit par des membres comité de surveillance de la Révolution situé à Dompierre-sur-Veyle[1]. Elle a apparemment été remise en place sans le haut en 1832. On peut y lire l’inscription : « A été rétablie en 1832 Marechal »[1].
- La Croix du cimetière : C’est une croix en pierre qui a été mise construite et mise en place en 1905[1]. Elle comporte l’inscription : « A ETE BENITE EN 1905 PAR MONSEIGNEUR LUCON, EVEQUE DE BELLEY »[1].
- La croix du lieu-dit « La Croix » : Datée de 1803, elle est en pierre et ne semble pas porter de nom mais le donne au hameau où elle est située[1]. Elle n’a que sa date d’érection en inscription : « 1803 »[1].
- La Croix de Donsonnas : Datée de 1804, elle est en pierre[1].
- La Croix de l’ancien cimetière : En fer sur une base en pierre, elle est située à l’emplacement de l’ancien cimetière à côté de l’église Saint-Jean-Baptiste[1]. Elle marque l’emplacement de ce dernier[1].
- Croix de Prin.
- Croix de l’ancien cimetière.
- Croix de La Croix.
- Croix du cimetière.
- Croix de Donsonnas.
- Édifices publics :
- La Mairie - École : c’est en 1817 que l’on rencontre les premières évocations d’un besoin d’une école dans la commune[1]. En 1838, la commune achète la maison de J. Cl. Pernet située au nord de la place pour y mettre l’école et le mobilier de la mairie[1]. Mais en 1875, l’état de « misère » du bâtiment surtout basé sur le fait qu’il y a 75 élèves en hiver pour une salle de classe de 38m² inspire une demande du conseil communal au préfet afin de changer la situation[1]. Après de « nombreuses vicissitudes », un nouveau bâtiment est construit et livré en 1881, et s’y installe l’école et la mairie[1]. M. Chossat de Monburon, un propriétaire de la commune, fait don de la bibliothèque qui y est installée[1]. En 1913, y est adjoint un préau[1]. Une nouvelle classe a été construite depuis à la suite du regroupement pédagogique avec l’école de Certines[1]. La mairie s’installe à la fin du XXe siècle dans la beurrerie de l’autre côté de la place.
- Le Presbytère : il a existé un presbytère ancien dont on a trace dans une lettre du sieur Belvey, noble de Bourg-en-Bresse, datée du 6 juin 1763[1]. La commune fait l’acquisition d’un bâtiment en 1830 pour servir de presbytère[1], mais les travaux durèrent très longtemps au point qu’en 1866, le préfet intervient et qu’il fallut attendre 1878 pour réceptionner le bâtiment terminé[1]. Après avoir longuement servi, il est réaménagé pour contenir deux logements et la cantine scolaire[1].
- Le puits de la place du village : en pierre, il n’est plus utilisé et sert de décoration[1].
- Cimetière : il se trouve au lieu-dit « Le Violet »[1]. Le terrain est un regroupement de parcelles venant de Monsieur Buard et Claude Curnillon, afin d’être rectangulaire[1]. L’ancien emplacement se trouvait à côté de l’église Saint-Jean-Baptiste mais il était devenu trop petit et trop près des maisons à la fin du XIXe siècle[1]. En 1901, fut prise la décision de le déplacer à sa situation actuelle[1]. Déplacement terminé en 1949 avec la désaffectation du lieu et la mise en place d’une croix en mémoire de celles et ceux qui y ont été inhumés[1].
- Monument aux morts : Constitué d’un bloc de pierre en forme de pyramide tronquée, une forme courante, il est inauguré le et se trouve sur la place du village[1].
- Le puits de la place du village.
- L’école et ancienne mairie.
- Édifices privés :
- Ferme de la Grange Blanche : Autrefois propriété de la famille Chossat de Monburon[1], elle dispose encore d’escaliers et de balcons en bois avec des traces de peintures visibles au premier étage, qui devait servir de logement[1]. La ferme conserve également un puits recouvert d’une dalle en pierre encore en fonctionnement[1].
- Beurrerie La Tranclière - Certines - Dompierre : Fondée en 1932 par J. Cl. Barbet et Jean Poncet[1], elle participera à la renommée du Beurre de bresse et gagna même une médaille d’or en 1937[28]. En 1960, M. Vacle y lance le fromage « L’étoile du Rervermont »[1], toujours produit aujourd’hui[1]. La beurrerie fermera en 1974[1]. Elle abrite aujourd’hui la mairie.
- Puits : Sur le territoire de la commune se trouvent encore 17 puits privés[1].
- Fours : Il y a 4 fours qui sont encore en état sur le territoire de la commune, ils fonctionnent encore de manière ponctuelle[1].
- Lieux archéologiques :
- L’officine de potier gallo-romain : En 1984, lors des travaux de l’autoroute A40 entre Mâcon et Pont-d’Ain, a été mis au jour au lieu-dit en Gouty, aux abords immédiat du tracé, des vestiges d’un atelier de céramiques[1]. Les trois fours, dont un de forme circulaire et deux en couloir, ont été dégagé par Georges Vicherd et son équipe[1]. Datés du milieu du premier siècle de notre ère, ils servaient à produire des vases en céramique claire, des amphores et des cruches à partir de l’argile locale[1]. Le mobilier trouvé, des éléments de vase mal cuits, une meule et un outil rongé par la rouille, a été déposé au Musée de Brou[1]. Cet atelier a vraisemblablement eu une durée de vie assez courte mais avec une grosse production, comparable à celui d’Aoste en Isère, en fonctionnement à la même période[1]. L’emplacement de l’officine est dicté par la proximité de la Leschère pour l’eau et l’argile et des bois environnants pour l’alimentation des fours[1].
Fêtes
Autrefois était fêté le tracassin[1]. Une fête dont le prétexte était un remariage d’un veuf ou d’une veuve[1]. Un défilé était organisé à l’occasion sous les fenêtres de la personne concernée avant son mariage avec pour objectif de faire du bruit en tapant sur des casseroles, des vieux bidons et autres accessoires[1]. Le défilé s’arrêtait jusqu’à ce que la personne offre à boire[1].
Personnalités liées à la commune
- Eugénie Brazier (1895-1977) : célèbre grande cheffe cuisinière française (2 fois trois étoiles au Guide Michelin pour ses deux restaurants de Lyon et du col de la Luère à Pollionnay) de 1933 à 1968, est née dans la commune.
- Jean-Marie-Sauveur Gorini (1803-1859) : prêtre catholique, théologien et historien français, connu pour ses ouvrages régulièrement réédités, a exercé dans la commune de 1829 à 1847 et y a écrit son ouvrage le plus important Défense de l'Église[1]. Il faisait l’aller-retour chaque semaine à Bourg-en-Bresse pour sa documentation et vivait dans une cure en mauvais état[1].
- Edgar Quinet (1803-1875) : écrivain et historien, a habité la commune enfant et la cite et la décrit dans son œuvre Merlin l’Enchanteur[29].
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Selon le zonage publié en décembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
- Gérald Lévy et Joseph Rousset, Richesses touristiques et archéologiques du canton de Pont-d’Ain, Bourg-en-Bresse, Patrimoine des Pays de l’Ain, , 280 p. (ISBN 2-907656-17-1), « La Tranclière », p. 125-133.
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur insee.fr, (consulté le )
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- « La Tranclière – ANCIENS AÉRODROMES », sur www.anciens-aerodromes.com (consulté le ).
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, , 778 p. (BNF 34621655), p. 683
- Paul Meyer, Documents linguistiques du midi de la France, Paris, , IX-653 p. (lire en ligne), p. 119
- Théophile Perrenot, La Toponymie burgonde: (Toponymie germanique & burgonde — Toponymie franc-comtoise — Toponymie romande — Toponymie burgonde — Toponymie savoyarde — Noms composés et noms divers), Editions des Régionalismes, (ISBN 978-2-8240-5238-0, lire en ligne), p. 140
- Henri Plagne, Histoire des communes de l'Ain. La Bresse et le Revermont, Editions Horvath, (ISBN 2-7171-0308-2 et 978-2-7171-0308-3, OCLC 12079228, lire en ligne)
- Antoine-Charles-Nicolas de La Teyssonnière, Recherches historiques sur le département de l'Ain, imprimerie de P.-F.Bottier, libraire, (lire en ligne), Annexe page 18.
- Antoine-Marie-Alexandre Sirand, Courses archéologiques et historiques dans le département de l'Ain., Les Éd. provinciales, (1re éd. 1854) (ISBN 2-908208-19-9 et 978-2-908208-19-1, OCLC 409151104, lire en ligne), p. 81
- Le Cultivateur (Paris. 1829): journal de l'industrie agricole, Le Cultivateur, (lire en ligne), p. 728.
- Revue de la Société littéraire, historique et archéologique du département de l'Ain, Francisque Martin-Bottier, (lire en ligne).
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- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- « CAHIER DES CHARGES DE L'APPELLATION D'ORIGINE « BEURRE DE BRESSE » » [PDF], sur info.agriculture.gouv.fr, (consulté le ), p. 10.
- « Coopératives laitières et fromagères de l'Ain. », sur www.camembert-museum.com, (consulté le ).
- INAO, « CAHIER DES CHARGES DE L'APPELLATION D'ORIGINE « BEURRE DE BRESSE » » [PDF], sur https://info.agriculture.gouv.fr, Bulletin officiel du Ministère en charge de l'agriculture, (consulté le )
- Edgar Quinet (Notes de Hermione Ghikère Asaky), Œuvres complètes de Edgar Quinet : Merlin l'Enchanteur, Germer-Baillière, (lire en ligne), Notes de Mme Edgar Quinet, p. 177.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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