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Aoste (Isère)

Aoste (prononciation /a.ɔst/) est une commune française située dans le département de l'Isère, en région Auvergne-Rhône-Alpes. La commune d'Aoste est adhérente à la communauté de communes Les Vals du Dauphiné depuis le .

Aoste
Aoste (Isère)
Centre d'Aoste : l'Ă©glise et la mairie.
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Auvergne-RhĂ´ne-Alpes
Département Isère
Arrondissement La Tour-du-Pin
Intercommunalité Communauté de communes Les Vals du Dauphiné
Maire
Mandat
Roger Marcel
2020-2026
Code postal 38490
Code commune 38012
DĂ©mographie
Gentilé Outards, Outardes
Population
municipale
2 880 hab. (2020 en augmentation de 2,97 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 293 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 45° 35′ 21″ nord, 5° 36′ 34″ est
Altitude Min. 207 m
Max. 256 m
Superficie 9,82 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine Le Pont-de-Beauvoisin
(ville-centre)
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
DĂ©partementales Canton de Chartreuse-Guiers
Législatives Dixième circonscription
Localisation
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Aoste
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Aoste
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Aoste
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Aoste
Liens
Site web http://www.mairie-aoste.org www.mairie-aoste.org

    GĂ©ographie

    Situation et description

    La plaine d'Aoste au XIXe siècle, illustrée par Victor Cassien (1808 - 1893).

    Aoste est situĂ©e dans la partie septentrionale du dĂ©partement de l'Isère Ă  15 km Ă  l'est de La Tour-du-Pin, en bordure du RhĂ´ne. Le Guiers borde la commune.

    Communes limitrophes

    Climat

    La partie septentrionale du département de l'Isère est formée de plaines au climat tempéré, de bas plateaux et de collines au climat un peu plus rudes.

    Du fait d'un relief peu accentué, les masses d'air venues du nord et du sud circulent aisément. Quelques brouillards peuvent persister dans les campagnes avoisinantes au niveau de la vallée du Rhône ainsi que dans les zones marécageuses entourant la commune.

    Hydrographie

    D'une longueur de 50 kilomètres[1], le Guiers borde le territoire communal dans sa partie oriental avant de rejoindre le RhĂ´ne qui bord la commune dans sa partie nord-est.

    Voies de communication et transport

    La gare d'Aoste - Saint-Genix, située sur la commune, est mise en service en . Issue de la création de la ligne de Pressins à Virieu-le-Grand, elle ferme ses services voyageurs en et marchandises en [2] - [3].

    Urbanisme

    Typologie

    Aoste est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densitĂ© de l'Insee[Note 1] - [4] - [5] - [6]. Elle appartient Ă  l'unitĂ© urbaine du Pont-de-Beauvoisin, une agglomĂ©ration inter-dĂ©partementale regroupant 13 communes[7] et 21 162 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[8] - [9]. La commune est en outre hors attraction des villes[10] - [11].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (57,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (57,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (45,4 %), zones urbanisées (19,6 %), forêts (17,7 %), zones agricoles hétérogènes (12,5 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (2,7 %), eaux continentales[Note 2] (2,1 %)[12].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Risques sismiques

    L'ensemble du territoire de la commune d'Aoste est situé en zone de sismicité no 3 (sur une échelle de 1 à 5), comme la plupart des communes de son secteur géographique[13].

    Terminologie des zones sismiques[14]
    Type de zoneNiveauDéfinitions (bâtiment à risque normal)
    Zone 3Sismicité modéréeaccélération = 1,1 m/s2

    Toponymie

    Les noms antiques successifs sont Vicus Augustus au Ier siècle, puis Augustum au IIIe siècle (dédié à l'empereur Auguste) qui apparaît sur la Table de Peutinger, Augusta au IVe siècle[15].

    Histoire

    Antiquité

    Détail de la Table de Peutinger, Augustum est à l'intérieur du coude fait par le Rhône.

    Vicus Augustus est une agglomération secondaire à l'époque romaine, et représente l'équivalent de « La Porte des Alpes ». Elle se trouve au carrefour de plusieurs voies romaines, une menant à Vienne, capitale de la province, puis Lyon ; une menant par les plateaux suisses en Italie ou en Germanie ; et une menant directement en Italie (Aoste puis Rome) via Lemencum (Chambéry).

    Quelques inscriptions funéraires datées par les consuls éponymes indiquent un habitat christianisé et romanisé persistant au VIe siècle[16].

    Un musée gallo-romain présente la vie quotidienne des habitants gallo-romains, ainsi qu'une maquette illustrant l'activité artisanale de la céramique. Aoste est connue dans l'Antiquité pour sa spécialité, le mortier, ustensile pour fabriquer les sauces et bouillies de céréales, qui était exporté en Afrique, et les Îles Britanniques. Une superbe collection de verreries est présentée au musée.

    La place d'Aoste au XIXe siècle, par Victor Cassien.

    Moyen Ă‚ge

    Le doyenné d'Aoste, du diocèse de Belley, situé au sud-ouest du Rhône et du Guiers, appartenait au Dauphiné, et ne fut plus considéré comme faisant partie du Bugey après que la maison de Savoie eu réalisé l'unité politique du territoire[17].

    En 2006, des fouilles archéologiques ont mis au jour un atelier de potier daté de la fin du Moyen Âge[18].

    En 2016, ce sont des fouilles menées par Marie-José Ancel (Archeodunum) qui ont permis la découverte d'une église paléochrétienne remarquablement bien conservée (Notice du site archéologique).

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1944 1947 Pierre Fège
    1947 1977 Daniel Joseph Blanc-Jolicoeur
    1977 1983 Aimé Burtin
    1983 1991 Jacques Perrod
    1991 décembre 2002 Jean-Michel Ruynat
    décembre 2002 mars 2014 Raymond Bertrand
    mars 2014 En cours Roger Marcel LR puis DVC Cadre, conseiller départemental depuis 2021
    Les données manquantes sont à compléter.

    Population et société

    DĂ©mographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[20].

    En 2020, la commune comptait 2 880 habitants[Note 3], en augmentation de 2,97 % par rapport Ă  2014 (Isère : +2,73 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 3931 4641 6801 7661 1531 1521 1471 1001 222
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 2371 1291 1301 1231 1661 2171 2421 2001 203
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 2981 2161 1631 0271 1011 1181 1251 1081 159
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
    1 1821 2481 3281 5371 5481 7151 9142 0002 463
    2014 2019 2020 - - - - - -
    2 7972 8822 880------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[21] puis Insee Ă  partir de 2006[22].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    La commune est rattachée à l'académie de Grenoble.

    Équipements et clubs sportif

    • RandonnĂ©es.
    • Club de football liĂ© : VallĂ©e du Guiers FC.

    MĂ©dias

    Historiquement, le quotidien à grand tirage Le Dauphiné libéré consacre, chaque jour, y compris le dimanche, dans son édition du Nord-Isère, un ou plusieurs articles à l'actualité à la communauté de communes et du canton, ainsi que des informations sur les éventuelles manifestations locales, les travaux routiers, et autres événements divers à caractère local.

    Cultes

    La communauté catholique et l'église d'Aoste (propriété de la commune) dépendent de la paroisse Saint-Jacques de la Marche qui comprend vingt autres églises du secteur. Cette paroisse est rattaché au diocèse de Grenoble-Vienne[23].

    Économie

    L'économie de la commune est liée à divers services et industries dont, notamment[24] :

    • une entreprise de transports
    • une sociĂ©tĂ© d'ambulances
    • des entreprises de constructions mĂ©caniques
    • des entreprises du bâtiments

    et une entreprise de produits alimentaires.

    Usine Aoste

    Usine de transformation agroalimentaire du Groupe Aoste dans la commune d'Aoste en Isère.

    Les charcuteries transformĂ©es dans la ville isĂ©roise, en particulier un jambon commercialisĂ© sous la marque « Aoste Â», proviennent d'une usine du Groupe Aoste, marque commerciale du groupe espagnol CampofrĂ­o Food Group, lui-mĂŞme dĂ©tenu depuis 2013 par Sigma Alimentos, division alimentaire du conglomĂ©rat mexicain Alfa.

    Il ne faut pas confondre la marque « Aoste Â» et ses jambons mi-cuits avec la production agricole de jambon de Bosses faite dans la vallĂ©e d'Aoste (appellation d'origine enregistrĂ©e Ă  la Commission europĂ©enne : vallĂ©e d'Aoste Jambon de Bosses), une appellation pour un jambon cru sĂ©chĂ© issu de cochons Ă©levĂ©s et transformĂ©s en Italie et prĂ©servĂ©e via une AOP. Le jambon transformĂ© Ă  Aoste en France est une simple marque dĂ©posĂ©e identifiant commercialement un jambon mi-cuit issu de la transformation de parties arrières de carcasses de cochons Ă©levĂ©s en France, Chine et États-Unis[25] - [26].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Église Saint-Didier.
    • Ancienne ville romaine avec son superbe musĂ©e ;
    • Four de poterie du Ier siècle, très bien conservĂ©[24] ;
    • Église Saint-Clair avec des inscriptions palĂ©o-chrĂ©tiennes et antiques[24] ;
    • Église Saint-Didier, d'Ă©poque romane[24]. Son tabernacle et son trĂ©sor liturgique datant des XVIIe et XVIIIe siècles, conservĂ© au musĂ©e gallo-romain de la ville[27].

    Patrimoine culturel

    L'entrée du musée gallo-romain d'Aoste.

    Patrimoine naturel

    La commune compte deux zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) de type I[29] :

    Personnalités liées à Aoste

    HĂ©raldique

    Aoste (Isère) possède des armoiries dont l'origine et le blasonnement exact ne sont pas disponibles.

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. Sandre, « Fiche cours d'eau - Le Guiers (V15-0400) » (consulté le ).
    2. Histoire de lignes oubliées, « Ligne de Pressins à Virieu-le-Grand », sur lignes-oubliees.com, (consulté le )
    3. Vélos Rails du Bugey, « Il était une voie... dans le Bugey », sur velorail01.fr, (consulté le )
    4. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    6. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    7. « Unité urbaine 2020 du Le Pont-de-Beauvoisin », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    8. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    9. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
    10. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    13. Site de la préfecture de l'Isère, carte des zones de sismicité
    14. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, p. 618.
    15. Consulat de 522 de Symmaque et Boethius CIL XII, 02404, consulat de Paulinus CIL XII, 02405, etc.
    16. Jacques Dubois, « L'implantation monastique dans le Bugey au Moyen Âge », dans Journal des savants, 1971, no 1, p. 15.
    17. Rapport d'activité 2006 de l’Inrap p. 112.
    18. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    19. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    20. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    21. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    22. Site messe info, page sur la paroisse Saint-Jacques de la Marche, consulté le 5 mai 2022.
    23. Daniel Delattre et al., L'Isère - les 533 communes. Grandvilliers : Éditions Delattre, 2008. (ISBN 2-915907-40-4 et 978-2-915907-40-7).
    24. Eric De Legge, « Le jambon Aoste n'est pas produit à Aoste », sur Le Journal du Net (consulté le ).
    25. « Vrai Faux produits artisanaux : le jambon Aoste », sur ConsoGlobe, (consulté le ).
    26. Site pays-lac-aiguebelette.com, article "Église Saint-Didier d'Aoste".
    27. Site du musée
    28. « Portail des données communales », Direction régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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