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La Ferté-Beauharnais

La Ferté-Beauharnais est une commune française située dans le département de Loir-et-Cher, en région Centre-Val de Loire.

La Ferté-Beauharnais
La Ferté-Beauharnais
L'église.
Blason de La Ferté-Beauharnais
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Centre-Val de Loire
Département Loir-et-Cher
Arrondissement Romorantin-Lanthenay
Intercommunalité Communauté de communes de la Sologne des étangs
Maire
Mandat
Jean-Pierre Guémon
2020-2026
Code postal 41210
Code commune 41083
Démographie
Gentilé Fertésiens, Fertésiennes[1]
Population
municipale
560 hab. (2020 en augmentation de 8,74 % par rapport à 2014)
Densité 231 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 32′ 33″ nord, 1° 51′ 03″ est
Altitude Min. 95 m
Max. 109 m
Superficie 2,42 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Chambord
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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La Ferté-Beauharnais
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La Ferté-Beauharnais
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La Ferté-Beauharnais

    Localisée au centre-est du département, la commune fait partie de la petite région agricole « la Grande Sologne », vaste étendue de bois et de prés aux récoltes médiocres. Avec une superficie de 242 ha en 2017, la commune fait partie des 3 communes les moins étendues du département.

    L'occupation des sols est marquée par l'importance des espaces agricoles et naturels qui occupent la quasi-totalité du territoire communal. Un espace naturel d'intérêt est présent sur la commune : un site natura 2000. En 2010, l'orientation technico-économique de l'agriculture sur la commune est la culture des céréales et des oléoprotéagineux. À l'instar du département qui a vu disparaître le quart de ses exploitations en dix ans, le nombre d'exploitations agricoles a fortement diminué, passant de 46 en 1988, à 0 en 2000, puis à 0 en 2010.

    Petit village de 471 habitants anciennement connu sous le nom de « La Ferté-Avrain ». La Ferté-Avrain a ainsi été rebaptisée en 1764 sous le marquisat de François de Beauharnais (1714-1800).

    Outre son château et son église, La Ferté-Beauharnais est dotée d'un étang, d'un champ de foire, d'un cimetière, d'une école maternelle, d'une école primaire, d'un terrain de football, d'une supérette, d'un parc de stationnement, d'une salle de fête, et d'un restaurant. La mairie et l'école datent du second Empire, à l'initiative de Napoléon III lui-même.

    L'arbre le plus large du village est un séquoia baptisé « le Suppositoire » et qui a pour particularité de pouvoir être très facilement escaladé. Il a été foudroyé à plusieurs reprises. Il a malheureusement été abattu en 2011 par le propriétaire du terrain sur lequel il avait poussé.

    La foire de La Ferté-Beauharnais, dédiée traditionnellement aux petits élevages, a lieu chaque année depuis l'an 1167 le 11 juin, jour de la Saint-Barnabé, ce qui en fait une des plus vieilles foires de France. Elle attire de nombreux visiteurs.

    Le patrimoine architectural de la commune comprend deux bâtiments portés à l'inventaire des monuments historiques : la maison du Soleil, inscrite en 1926, et l'auberge de l'Écu de France, inscrite en 1987.

    Géographie

    Localisation et communes limitrophes

    La commune de Ferté-Beauharnais se trouve au centre-est du département de Loir-et-Cher, dans la petite région agricole de la Grande Sologne[2] - [3]. À vol d'oiseau, elle se situe à 39,5 km de Blois[4], préfecture du département, à 21,6 km de Romorantin-Lanthenay[5], sous-préfecture, et à 26 km de Chambord, chef-lieu du canton de Chambord dont dépend la commune depuis 2015[6]. La commune fait en outre partie du bassin de vie de Lamotte-Beuvron[7].

    Les communes les plus proches sont[8] : Neung-sur-Beuvron (3,4 km), Saint-Viâtre (6,7 km), La Marolle-en-Sologne (km), Marcilly-en-Gault (8,7 km), Chaumont-sur-Tharonne (8,8 km), Montrieux-en-Sologne (9,3 km), Yvoy-le-Marron (10,1 km), Villeny (11,5 km) et Millançay (12,1 km).

    La Ferté-Beauharnais est située sur le Beuvron, au croisement des routes départementales 922 et 923, entre Neung-sur-Beuvron et Romorantin-Lanthenay. Outre les routes départementales, le principal axe est le chemin des Épinettes, qui relie le champ de foire à la Croix des Îles, située sur la départementale 923, à l'extrémité nord-est du village. La Ferté-Beauharnais longe le Beuvron, mais lui tourne le dos.

    Paysages et relief

    Dans le cadre de la Convention européenne du paysage, adoptée le et entrée en vigueur en France le , un atlas des paysages de Loir-et-Cher a été élaboré en 2010 par le CAUE de Loir-et-Cher, en collaboration avec la DIREN Centre (devenue DREAL en 2011), partenaire financier[9]. Les paysages du département s'organisent ainsi en huit grands ensembles et 25 unités de paysage[Note 1] - [10]. La commune fait partie de l'unité de paysage de « la Grande Sologne », dans la Sologne[11].

    À l'échelle régionale, le très important taux de boisement de la Sologne en fait une sorte de gigantesque île de verdure au cœur d'un océan de cultures, entre Beauce et Champagne Berrichonne. La Grande Sologne, localisée au sud-est, entre les vallées de la Loire et du Cher, occupe à elle seule un tiers environ du Loir-et-Cher. Elle déborde ses limites en s'étendant sur le Loiret et le Cher, rejoignant la Forêt d'Orléans au nord-est et couvrant la plus grande partie du coude de la Loire jusqu'aux portes de Bourges, au sud[12].

    L'altitude du territoire communal varie de 95 mètres à 109 mètres[13] - [14].

    Hydrographie

    Carte en couleur présentantle réseau hydrographique de la commune
    Réseau hydrographique de la Ferté-Beauharnais.

    La commune est drainée par le Beuvron (1,119 km) et par divers petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 3,1 km de longueur totale[15].

    Le Beuvron, d'une longueur totale de 115,2 km, prend sa source dans la commune de Coullons, dans le Loiret et se jette dans la Loire à Candé-sur-Beuvron, après avoir traversé 29 communes[16]. Sur le plan piscicole, ce cours d'eau est classé en deuxième catégorie, où le peuplement piscicole dominant est constitué de poissons blancs (cyprinidés) et de carnassiers (brochet, sandre et perche)[17].

    Climat

    Paramètres climatiques pour la commune sur la période 1971-2000

    - Moyenne annuelle de température : 11,2 °C
    - Nombre de jours avec une température inférieure à -5 °C : 3,4 j
    - Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 5,6 j
    - Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 15,3 °C
    - Cumuls annuels de précipitation : 711 mm
    - Nombre de jours de précipitation en janvier : 10,9 j
    - Nombre de jours de précipitation en juillet : 7 j

    La commune bénéficie d'un climat « océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France définie en 2010. Ce type affecte l'ensemble du Bassin parisien avec une extension vers le sud, et en particulier la plus grande partie du département de Loir-et-Cher. Le climat reste océanique mais avec de belles dégradations. Les températures sont intermédiaires et les précipitations sont faibles (moins de 700 mm de cumul annuel), surtout en été, mais les pluies tombent en moyenne sur 12 jours en janvier et sur 8 en juillet, valeurs moyennes rapportées à l'ensemble français. La variabilité interannuelle des précipitations est minimale tandis que celle des températures est élevée[18].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d'établir cette typologie comportent 6 variables pour les températures et 8 pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[Note 3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-contre[18]. Avec le changement climatique, ces variables ont pu depuis évoluer.

    Sites Natura 2000

    Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des Directives « Habitats » et « Oiseaux ». Ce réseau est constitué de Zones spéciales de conservation (ZSC) et de Zones de protection spéciale (ZPS). Dans les zones de ce réseau, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles. L'objectif est de promouvoir une gestion adaptée des habitats tout en tenant compte des exigences économiques, sociales et culturelles, ainsi que des particularités régionales et locales de chaque État membre. Les activités humaines ne sont pas interdites, dès lors que celles-ci ne remettent pas en cause significativement l'état de conservation favorable des habitats et des espèces concernés[19]. Une partie du territoire communal est incluse dans le site Natura 2000[20] : la « Sologne », d'une superficie de 346 184 ha[21].

    Urbanisme

    Typologie

    La Ferté-Beauharnais est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4] - [22] - [23] - [24]. La commune est en outre hors attraction des villes[25] - [26].

    Occupation des sols

    L'occupation des sols est marquée par l'importance des espaces agricoles et naturels (96,8 %). La répartition détaillée ressortant de la base de données européenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover millésimée 2012 est la suivante[15] :

    • terres arables (11,6 %) ;
    • cultures permanentes (0,6 %) ;
    • zones agricoles hétérogènes (15,4 %) ;
    • prairies (3,5 %) ;
    • forêts (65,2 %) ;
    • milieux à végétation arbustive ou herbacée (0,7 %) ;
    • zones urbanisées (1 %) ;
    • espaces verts artificialisés non agricoles (0,5 %) ;
    • zones industrielles et commerciales et réseaux de communication (1,7 %) ;
    • eaux continentales (0,5 %).

    Planification

    La loi SRU du a incité fortement les communes à se regrouper au sein d'un établissement public, pour déterminer les partis d'aménagement de l'espace au sein d'un SCoT, un document essentiel d'orientation stratégique des politiques publiques à une grande échelle. La commune est dans le territoire du SCOT de Grande Sologne, prescrit en juillet 2015[27].

    En matière de planification, la commune disposait en 2017 d'un plan d'occupation des sols approuvé, un plan local d'urbanisme était en révision[28]. Par ailleurs, à la suite de la loi ALUR (loi pour l'accès au logement et un urbanisme rénové) de mars 2014, un plan local d'urbanisme intercommunal couvrant le territoire de la communauté de communes de la Sologne des étangs a été prescrit le [29].

    Habitat et logement

    Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à la Ferté-Beauharnais en 2016 en comparaison avec celle du Loir-et-Cher et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (19,6 %) supérieure à celle du département (18 %) et à celle de la France entière (9,6 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 78,0 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (74,7 % en 2011), contre 68,1 % pour le Loir-et-Cher et 57,6 pour la France entière.

    Le logement à la Ferté-Beauharnais en 2016.
    La Ferté-Beauharnais[30] Loir-et-Cher[31] France entière[32]
    Résidences principales (en %) 70,5 74,5 82,3
    Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) 19,6 18 9,6
    Logements vacants (en %) 9,9 7,5 8,1

    Risques majeurs

    Le territoire communal de Ferté-Beauharnais est vulnérable à différents aléas naturels : inondations (par débordement du Beuvron), climatiques (hiver exceptionnel ou canicule), mouvements de terrains ou sismique (sismicité très faible)8 avril 20208 avril 2020 Il est également exposé à un risque technologique : le transport de matières dangereuses[33] - [34].

    Risques naturels

    Zones inondables de la commune de Ferté-Beauharnais.

    Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont liés au retrait-gonflement des argiles[33]. Le phénomène de retrait-gonflement des argiles est la conséquence d'un changement d'humidité des sols argileux. Les argiles sont capables de fixer l'eau disponible mais aussi de la perdre en se rétractant en cas de sécheresse[35]. Ce phénomène peut provoquer des dégâts très importants sur les constructions (fissures, déformations des ouvertures) pouvant rendre inhabitables certains locaux. La carte de zonage de cet aléa peut être consultée sur le site de l'observatoire national des risques naturels Georisques[36].

    Un atlas des zones inondables du Beuvron est établi en décembre 2003. Les crues historiques du Beuvron sont celles de 1856, de 1910 et de 1936-1937. Le débit de la crue de référence varie ainsi entre 60 et 160 m3/s selon les sections[37].

    Risques technologiques

    Le risque de transport de marchandises dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une route à fort trafic. Un accident se produisant sur une telle infrastructure est en effet susceptible d'avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu'à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d'urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[38].

    Histoire

    De l'Antiquité à l'époque moderne

    Rien ne laisse penser que le village ait existé durant l'Antiquité, cependant une voie romaine, appelée traditionnellement les « Chemins Bas », passe à proximité des châteaux de la Ferté en provenance de Neung-Sur-Beuvron, réputé être l'oppidum de Noviodunum Biturigum.

    Le village est probablement né des défrichements monastiques du XIe siècle. L'archidiacre Hervé aurait ainsi fondé une église collégiale en 1033.

    L'église Saint-Barthélemy est fondée en 1149 et reconstruite en 1524 après avoir été détruite vers le milieu du XIIe siècle. Sur le porche de l'église sont gravées des croix que des pèlerins ont laissé au cours des siècles. Le cimetière comprend des tombes de la famille de Mac Mahon.

    Il ne reste aujourd'hui en 2021, que quelques ruines du château du Moyen Âge (« Château-Vieux »), dont les pierres ont partiellement servi notamment pour les habitations environnantes. Un souterrain, depuis muré, partait du château et, selon la tradition, allait jusqu'à l'église et jusqu'à quelques maisons du village qui existent toujours. Si l'entrée est visible, aucune sortie n'a été officiellement découverte. Jeanne d'Arc a traversé le village avec son armée en 1429.

    XVIIIe siècle

    En 1752, le château moyenâgeux est peut-être détruit par François de Beauharnais, gouverneur général des Isles du Vent et marquis. Il construit à côté un édifice de style classique. Il est possible que les deux châteaux aient coexisté quelque temps.

    Révolution française et Empire

    Le fils de François, Alexandre de Beauharnais, ancien commandant de l'Armée du Rhin et époux de Joséphine de Beauharnais, future impératrice, devient maire de la commune mais est guillotiné sous le règne de la Terreur durant la Révolution française. Son fils, Eugène, s'occupe du domaine en l'embellissant. Le château fut géré par des intendants durant la fin de l'Empire, puis lors de l'exil d'Eugène.

    Nouvelle organisation territoriale

    Le décret de l'Assemblée nationale du décrète qu'« il y aura une municipalité dans chaque ville, bourg, paroisse ou communauté de campagne »[39], mais ce n'est qu'avec le décret de la Convention nationale du 10 brumaire an II () que la paroisse de La Ferté-Beauharnais devient formellement « commune de La Ferté-Beauharnais »[39] - [40].

    En 1790, dans le cadre de la création des départements, la municipalité est rattachée au canton de Chaumont et au district de Romorantin[40]. Les cantons sont supprimés, en tant que découpage administratif, par une loi du , et ne conservent qu'un rôle électoral, permettant l'élection des électeurs du second degré chargés de désigner les députés[41] - [42]. La Constitution du 5 fructidor an III, appliquée à partir de vendémiaire an IV (1795) supprime les districts, considérés comme des rouages administratifs liés à la Terreur, mais maintient les cantons qui acquièrent dès lors plus d'importance en retrouvant une fonction administrative[41]. Enfin, sous le Consulat, un redécoupage territorial visant à réduire le nombre de justices de paix ramène le nombre de cantons en Loir-et-Cher de 33 à 24[43]. La Ferté-Beauharnais est alors rattachée au canton de Neung-sur-Beuvron et à l'arrondissement de Blois par arrêté du 5 vendémiaire an X ()[44] - [40] - [45]. Cette organisation va rester inchangée pendant près de 150 ans.

    XIXe et XXe siècles

    Le château fut vandalisé par les derniers locataires à partir de 1821. Il est vendu à sa mort en 1824 par sa femme, à M. de La Salle[46]. Le futur empereur Napoléon III, petit-fils d'Alexandre, revient dans le village en 1852 et fait construire la mairie actuelle ainsi que deux écoles[47].

    Politique et administration

    Découpage territorial

    La commune de Ferté-Beauharnais est membre de la communauté de communes de la Sologne des étangs, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le [48].

    Elle est rattachée sur le plan administratif à l'arrondissement de Romorantin-Lanthenay, au département de Loir-et-Cher et à la région Centre-Val de Loire[7], en tant que circonscriptions administratives[7]. Sur le plan électoral, elle est rattachée au canton de Chambord depuis 2015 pour l'élection des conseillers départementaux[49] et à la deuxième circonscription de Loir-et-Cher pour les élections législatives[50].

    Conseil municipal et maire

    Le conseil municipal de Ferté-Beauharnais, commune de moins de 1 000 habitants, est élu au scrutin majoritaire plurinominal[51] avec listes ouvertes et panachage[52]. Compte tenu de la population communale, le nombre de sièges au conseil municipal est de 15. Le maire, à la fois agent de l'État et exécutif de la commune en tant que collectivité territoriale, est élu par le conseil municipal au scrutin secret lors de la première réunion du conseil suivant les élections municipales, pour un mandat de six ans, c'est-à-dire pour la durée du mandat du conseil[53].

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1995 2001 Christiane MOLLARD Maire
    2001 En cours Jean-Pierre Guémon[54]
    Les données manquantes sont à compléter.

    Équipements et services

    Eau et assainissement

    L'organisation de la distribution de l'eau potable, de la collecte et du traitement des eaux usées et pluviales relève des communes. La compétence eau et assainissement des communes est un service public industriel et commercial (SPIC)[55].

    Alimentation en eau potable

    Le service d'eau potable comporte trois grandes étapes : le captage, la potabilisation et la distribution d'une eau potable conforme aux normes de qualité fixées pour protéger la santé humaine[56]. En 2019, la commune assure elle-même le service en régie[57].

    Assainissement des eaux usées

    En 2019, la commune de Ferté-Beauharnais gère le service d'assainissement collectif en régie directe, c'est-à-dire avec ses propres personnels, avec le statut de régie à autonomie financière[58]. Une station de traitement des eaux usées est en service au sur le territoire communal[59] : « Route De Chaumont », un équipement utilisant la technique du lagunage naturel, avec prétraitement, dont la capacité est de 400 EH, mis en service le [60].

    L'assainissement non collectif (ANC) désigne les installations individuelles de traitement des eaux domestiques qui ne sont pas desservies par un réseau public de collecte des eaux usées et qui doivent en conséquence traiter elles-mêmes leurs eaux usées avant de les rejeter dans le milieu naturel[61]. La communauté de communes de la Sologne des étangs assure pour le compte de la commune le service public d'assainissement non collectif (SPANC), qui a pour mission de vérifier la bonne exécution des travaux de réalisation et de réhabilitation, ainsi que le bon fonctionnement et l'entretien des installations[62].

    Sécurité, justice et secours

    La sécurité de la commune est assurée par la brigade de gendarmerie de Neung-sur-Beuvron qui dépend du groupement de gendarmerie départementale de Loir-et-Cher installé à Blois[63].

    En matière de justice, La Ferté-Beauharnais relève du conseil de prud'hommes de Blois, de la Cour d'appel d'Orléans (juridiction de Blois)[64], de la Cour d'assises de Loir-et-Cher, du tribunal administratif de Blois, du tribunal de commerce de Blois et du tribunal judiciaire de Blois[65].

    Population et société

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[66]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[67].

    En 2020, la commune comptait 560 habitants[Note 5], en augmentation de 8,74 % par rapport à 2014 (Loir-et-Cher : −1,26 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    268247216300360410416433466
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    559531587601596623624664647
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    602583640550545510449510466
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
    468454392400442463510516521
    2014 2019 2020 - - - - - -
    515555560------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[68] puis Insee à partir de 2006[69].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    La population de la commune est relativement âgée. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 28,3 %, soit en dessous de la moyenne départementale (31,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 34,4 % la même année, alors qu'il est de 31,6 % au niveau départemental.

    En 2018, la commune comptait 270 hommes pour 270 femmes, soit un taux de 50 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,45 %).

    Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

    Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[70]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,7
    90 ou +
    1,1
    6,5
    75-89 ans
    10,5
    27,0
    60-74 ans
    23,1
    17,6
    45-59 ans
    21,3
    17,3
    30-44 ans
    18,4
    16,5
    15-29 ans
    9,7
    14,4
    0-14 ans
    15,9
    Pyramide des âges du département de Loir-et-Cher en 2018 en pourcentage[71]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    1,1
    90 ou +
    2,5
    9
    75-89 ans
    11,7
    19,1
    60-74 ans
    19,7
    21
    45-59 ans
    20,2
    16,8
    30-44 ans
    16,4
    15,3
    15-29 ans
    13,3
    17,8
    0-14 ans
    16,2

    Enseignement

    La Ferté-Beauharnais est située dans l'académie d'Orléans-Tours. La commune dispose d'une école élémentaire publique, l'école Les Trois Merlettes[72].

    Économie

    Secteurs d'activité

    Le tableau ci-dessous détaille le nombre d'entreprises implantées à la Ferté-Beauharnais selon leur secteur d'activité et le nombre de leurs salariés[73] :

    Établissements actifs par secteur d'activité au .
    total % com (% dep[74]) 0 salarié 1 à 9 salarié(s) 10 à 19 salariés 20 à 49 salariés 50 salariés ou plus
    Ensemble 50 100,0 (100) 38 11 0 1 0
    Agriculture, sylviculture et pêche 3 6,0 (11,8) 2 1 0 0 0
    Industrie 2 4,0 (6,5) 0 2 0 0 0
    Construction 5 10,0 (10,3) 5 0 0 0 0
    Commerce, transports, services divers 37 74,0 (57,9) 31 5 0 1 0
    dont commerce et réparation automobile 10 20,0 (17,5) 9 1 0 0 0
    Administration publique, enseignement, santé, action sociale 3 6,0 (13,5) 0 3 0 0 0
    Champ : ensemble des activités.

    Le secteur du commerce, transports et services divers est prépondérant sur la commune (37 entreprises sur 50). Sur les 50 entreprises implantées à la Ferté-Beauharnais en 2016, 38 ne font appel à aucun salarié, 11 comptent 1 à 9 salariés, et 1 emploie entre 20 et 49 personnes.

    Au , la commune est classée en zone de revitalisation rurale (ZRR), un dispositif visant à aider le développement des territoires ruraux principalement à travers des mesures fiscales et sociales. Des mesures spécifiques en faveur du développement économique s'y appliquent également[75].

    Agriculture

    En 2010, l'orientation technico-économique de l'agriculture sur la commune est la polyculture et le polyélevage[76]. Le département a perdu près d'un quart de ses exploitations en 10 ans, entre 2000 et 2010 (c'est le département de la région Centre-Val de Loire qui en compte le moins)[77]. Cette tendance se retrouve également au niveau de la commune où le nombre d'exploitations est passé de 7 en 1988 à 2 en 2000 puis à 2 en 2010. Parallèlement, la taille de ces exploitations augmente, passant de 5 ha en 1988 à 9 ha en 2010[76]. Le tableau ci-dessous présente les principales caractéristiques des exploitations agricoles de Ferté-Beauharnais, observées sur une période de 22 ans :

    Évolution de l'agriculture à la Ferté-Beauharnais (41) entre 1988 et 2010.
    1988 2000 2010
    Dimension économique[76]
    Nombre d'exploitations (u) 7 2 2
    Travail (UTA) 13 35 3
    Surface agricole utilisée (ha) 32 20 18
    Cultures[78]
    Terres labourables (ha) 19 s s
    Céréales (ha) 10 s s
    dont blé tendre (ha) s
    dont maïs-grain et maïs-semence (ha) s s
    Tournesol (ha) 0
    Colza et navette (ha) 0
    Élevage[76]
    Cheptel (UGBTA[Note 6]) 36 10 0

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Château de La Ferté-Beauharnais.
    Église Saint-Barthélemy.
    • Le château de Beauharnais.
    • L'église Saint-Barthélemy, reconstruite au XVIe siècle[79].
    • Vieilles maisons à pan de bois[80] :
      • la maison du soleil, ou du carreoir ;
      • l'auberge de l'écu de France, dont l'existence est attestée depuis au moins 1550 ;
      • l'auberge du dauphin, datant du XVe siècle ;
      • le café des trois canards, datant du début du XVIIIe siècle ;
      • la ferme des Iles, ancienne métairie du château, datant du XIIe siècle.

    Héraldique

    Les armoiries de La Ferté-Beauharnais se blasonnent ainsi :

    D'argent à la fasce de sable accompagnée de 3 merlettes de même rangées en chef.

    Personnalités liées à la commune

    Notes et références

    Notes

    1. Une unité de paysage est un pan de territoire qui présente des caractéristiques paysagères propres.
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. Les normales climatiques sont des produits statistiques calculés sur des périodes de 30 ans, permettant de caractériser le climat sur cette période et servant de référence.
    4. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
    6. L'Unité gros bétail alimentation totale (UGBTA) est une unité employée pour pouvoir comparer ou agréger des effectifs animaux d'espèces ou de catégories différentes (par exemple, une vache laitière = 1,45 UGBTA, une vache nourrice = 0,9 UGBTA, une truie-mère = 0,45 UGBTA).

    Références

    1. Fertésiens, Fertésiennes
    2. « Petites régions agricoles (PRA) par commune », sur https://geo.data.gouv.fr/ (consulté le ).
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    Voir aussi

    Bibliographie

    • Michel Provost, Carte archéologique de la Gaule : Le Loir-et-Cher, Paris, Académie des inscriptions et belles-lettres, , 159 p. (ISBN 2-87754-003-0)
    • Christian Poitou, Paroisses et communes de France : Loir-et-Cher, Paris, CNRS Editions, , 591 p. (ISBN 2-271-05482-6)
    • Stéphane Gendron, Les noms de lieux du Centre, Paris, éditions Bonneton, , 232 p. (ISBN 978-2-86253-226-4).
    • Claude Motte, Isabelle Séguy & Christine Théré, avec la collaboration de Dominique Tixier-Basse, Communes d'hier, communes d'aujourd'hui : Les communes de la France métropolitaine, 1801-2001. Dictionnaire d'histoire administrative, Paris, Institut National d'Études Démographiques,, , 408 p. (ISBN 978-2-7332-1028-4, lire en ligne)

    Article connexe

    Liens externes

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