AccueilđŸ‡«đŸ‡·Chercher

Jean Carmet

Jean Carmet, né le à Tours (Indre-et-Loire) et mort le à SÚvres (Hauts-de-Seine), est un acteur et scénariste français.

Jean Carmet
Description de cette image, également commentée ci-aprÚs
Jean Carmet à la 19e cérémonie des César en .
Nom de naissance Jean Gabriel Edmond Carmet
Naissance
Tours (France)
Nationalité Drapeau de la France Française
DĂ©cĂšs (Ă  73 ans)
SĂšvres (France)
Profession Acteur
Scénariste
Films notables Le Grand Blond avec une chaussure noire
Dupont Lajoie
Le Sucre
Buffet froid
La Soupe aux choux
Les Misérables
Miss Mona
Merci la vie

Biographie

Jeunesse

Fils de Gabriel Carmet, bourrelier et petit viticulteur de Bourgueil (Indre-et-Loire), et d'EdmĂ©e Doublet, d'origine vendĂ©enne, il interrompt encore jeune ses Ă©tudes et se rend Ă  Paris oĂč il devient figurant au ThĂ©Ăątre du ChĂątelet, puis Ă  l’OpĂ©ra. Il est ensuite engagĂ© comme rĂ©gisseur stagiaire au ThĂ©Ăątre des Mathurins chez Marcel Herrand. Il fait de la figuration dans diffĂ©rents films (notamment dans Les Enfants du paradis et dans Les DĂ©mons de l'aube). Il rejoint ensuite la troupe des Branquignols de Robert DhĂ©ry. Il multiplie alors les rĂŽles au cinĂ©ma.

Son rÎle de Gaston Duvet dans le feuilleton radiophonique La Famille Duraton fait connaßtre sa voix dans les années 1950. Sa renommée internationale s'installe en 1976 avec le film La Victoire en chantant. Sa célébrité en France date du Grand blond avec une chaussure noire.

CarriĂšre

Sa carriÚre est riche, Jean Carmet apparaßt dans plus de deux cents films. Il est nommé pour le César du meilleur acteur en 1986 pour Miss Mona et il remporte deux César du meilleur acteur dans un second rÎle pour Les Misérables (en 1983) et pour Merci la vie (en 1992). Il reçoit également un César d'honneur en 1994 des mains de Gérard Depardieu, son ami.

Lui qui est un vrai rabelaisien incarne souvent le « beauf franchouillard » inquiétant (Dupont Lajoie) ou cocasse (Le beaujolais nouveau est arrivé).

Michel Serrault, Jean Carmet et Jean Poiret en 1959, lors d'un tournage en Italie.

Il tourne Ă©galement pour la tĂ©lĂ©vision des adaptations d'Ɠuvres littĂ©raires comme La Double Vie de ThĂ©ophraste Longuet, Bouvard et PĂ©cuchet ou EugĂ©nie Grandet. Dans la sĂ©rie Palace, il popularise les premiĂšres BrĂšves de comptoir de Jean-Marie Gourio.

Lorsqu'il tournait un film, il quittait sa famille pendant toute la durĂ©e du tournage pour aller vivre dans une chambre d'hĂŽtel afin de ne pas ĂȘtre dĂ©concentrĂ© et ĂȘtre totalement dans son rĂŽle. Ferrovipathe, il fut un habituĂ© Ă©galement des halls de gare qui lui servirent de logement Ă  ses dĂ©buts. Ses amis racontent que lorsqu'il ne tournait pas, il venait parfois les voir jouer pour aller saluer le public Ă  la fin de la piĂšce. Les spectateurs se demandaient alors qui Ă©tait ce personnage qu'ils ne se souvenaient pas d'avoir aperçu dans la piĂšce. Il avait acceptĂ© le premier rĂŽle de Le bonheur est dans le prĂ© d'Étienne Chatiliez ; mais la mort l'ayant rattrapĂ©, c'est son ami Michel Serrault qui prit sa place.

En 1999 sort le livre Je suis le badaud de moi-mĂȘme aux Ă©ditions Plon.

Amitié avec Michel Audiard

Jean Carmet a Ă©tĂ© l'un des plus proches amis de Michel Audiard. Dans les derniers mois de la vie du dialoguiste, Jean Carmet lui rend trĂšs souvent visite, signe d'une complicitĂ© forte entre l'acteur et Audiard. Dans un discours prononcĂ© Ă  l'occasion d'une cĂ©rĂ©monie des CĂ©sars, il dĂ©clare notamment : « Je ne parle jamais de Michel. Je n'y pense qu'au prĂ©sent. Il n'est pas un souvenir. Il est indissoluble de ma vie »[1]. Pour son discours d'hommage, Jean Carmet a rĂ©utilisĂ© une phrase de Michel Audiard lui-mĂȘme extraite de son roman La nuit, le jour et toutes les autres nuits, dans laquelle il Ă©voquait son fils François, tragiquement dĂ©cĂ©dĂ© dans un accident de voiture[2].

Outre l'amour du cinéma, Jean Carmet et Michel Audiard partageaient également la passion du cyclisme.

Famille

Jean Carmet a deux fils avec sa premiÚre épouse Raymonde Machet (1920-2002) : Olivier, avocat à Paris, mort le , et Jean-François, auteur de la biographie Carmet intime.

Mort

Jean Carmet meurt le Ă  SĂšvres (Hauts-de-Seine) d'une crise cardiaque, Ă  l'Ăąge de 73 ans[3].

Il est inhumĂ© Ă  Paris, au cimetiĂšre du Montparnasse (division 4). À ses obsĂšques seront prĂ©sentes de nombreuses personnalitĂ©s : Jean-Pierre Coffe, Michel Serrault, GĂ©rard Depardieu, Pierre Tchernia, Michel Galabru, Jean Lefebvre, Pierre Richard, Robert Hossein, Bertrand Blier, Jean-Claude Brialy, Miou-Miou, Roland Giraud, Francis Veber, Jean-Pierre Marielle, Yves Robert, Claude Chabrol, Pierre Mondy, Michel Bouquet, Yves Boisset, Georges Lautner, Victor Lanoux, Michel Piccoli, Jean Rochefort, Michel Blanc, ou encore Jacques Villeret[4].

Postérité et hommage

Tombe de Jean Carmet et de son fils Olivier au cimetiĂšre du Montparnasse (division 4).

Le , une rue Jean Carmet a Ă©tĂ© inaugurĂ©e lors de la fĂȘte des vins rosĂ©s, dans la commune de TignĂ©. Cette rue longe le chĂąteau de TignĂ© qui appartient Ă  son ami GĂ©rard Depardieu[5].

En 2019, Tatiana Vialle publie Belle-fille, témoignage sur la relation entre sa mÚre, Sonia Laroze et Jean Carmet[6].

Filmographie complĂšte

Cinéma

Télévision

Théùtre

Doublage

Cinéma

Radio

Publications

  • Jean Carmet, Je suis le badaud de moi-mĂȘme, Plon, , 222 p. (ISBN 978-2259190770)
  • Jean Carmet, Ce semblant de journal, Plon, , 232 p. (ISBN 978-2259194006)

Distinctions

DĂ©corations

RĂ©compenses

Nominations

Hommage

Notes et références

Voir aussi

Bibliographie

  • Jean-François Carmet, Carmet intime, Le Cherche midi, , 174 p. (ISBN 978-2749102221)
  • Jean Hardion, Jean Carmet de Bourgueil, Editions du Petit PavĂ©, , 118 p. (ISBN 978-2847124095)

Documentaire

Article connexe

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplĂ©mentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimĂ©dias.