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Le pavillon brûle

Le pavillon brûle est un film français de Jacques de Baroncelli sorti en 1941.

Le pavillon brûle

RĂ©alisation Jacques de Baroncelli
Scénario Solange Térac
d'après la pièce de
Steve Passeur
Acteurs principaux
Pays de production Drapeau de la France France
Genre Comédie dramatique
DurĂ©e 90 minutes
Sortie 1941

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Synopsis

Denise (Élina Labourdette), une jeune employée de la mine, est courtisée par l'ingénieur Risay (Jean Marchat) alors qu'elle est fiancée à Daniel (Jean Marais) un simple ouvrier du fond. Une trahison s'est produite qui compromet la mine. Un accident se produit et une quinzaine de travailleurs, dont le fiancé de Denise, sont ensevelis sous les décombres dans un puits qui s’effondre. Grâce au courage d'un des ingénieurs, les mineurs sont sauvés. Mais, Daniel est accusé par un corbeau anonyme d'avoir provoqué l'accident. Pour se venger de son accusateur, Daniel le recherche. Ce dernier est retrouvé assassiné. Daniel est à nouveau soupçonné d'être l'auteur du crime ; heureusement, des empreintes digitales révèlent l'identité du meurtrier qui est aussi le traître ; un ouvrier de la mine (Lucien Coëdel).

Fiche technique

Distribution

Autour du film

Le Pavillon brûle est un film colonial, racontant l'histoire d'un ingénieur dans une mine de cuivre quelque part dans les lointaines dépendances françaises[3].

Le titre du film évoque une expression qui signifie que le drapeau n'a pas été ramené après le coucher du soleil et qu'il flotte encore dans le vent, au lieu d'être en berne. Cette image explique le sujet général de cette fiction : un ingénieur de plus de quarante ans tente de refaire sa vis, malgré son prestigieux passé mais semble ne pas pouvoir y parvenir[4]...

Dans sa biographie de Jean Marais[5], Gilles Durieux Ă©crit : « RĂ©alisateur prolifique venu du cinĂ©ma muet, Jacques de Baroncelli […] signait lĂ  l'un de ses derniers longs mĂ©trages mais pas l'un de ses meilleurs. Produit par la très ambitieuse maison de production de Denise Tual, Synops […] ce Pavillon brĂ»le souffre en particulier de la complète dĂ©sorganisation du cinĂ©ma français bousculĂ© par la guerre […] Ce mĂ©diocre film policier, qui respecte par commoditĂ© de tournage l'unitĂ© de lieu, obtint cependant un franc succès public car il Ă©tait aussi l'un des premiers films français rĂ©alisĂ©s depuis le dĂ©but des hostilitĂ©s. Denise Tual Ă©voqua plus tard en ces termes la prestation de Jean Marais : « Superbement barbouillĂ© par un maquilleur zĂ©lĂ©, coiffĂ© d'un casque trop petit juchĂ© sur le haut de sa tĂŞte, il portait en sus une Ă©norme lampe Ă©lectrique qui le rendait ridicule, et il s'en amusait. Nonobstant, c'est la première fois que la future grande vedette avait un vrai rĂ´le au cinĂ©ma et que lui, l'inconnu, voyait son visage en grand sur les affiches. Â»

Henri-Jean Servat écrit dans sa biographie[6] : « Marais joue un jeune ingénieur suspecté de multiples méfaits mais n'ayant jamais failli à l'honneur, ce qui restera comme le dénominateur commun de la plupart de ses rôles par la suite.»

En dépit d'une brillante distribution avec Jean Marchat, Bernard blier, Pierre Renoir et Marcel Herrand, le film ne fut pas un grand succès. Jean Marais qui obtint pour la première fois un rôle majeur s'y trouva «banal», avec une voix insuffisante[7]. Néanmoins, ce premier essai, avec l'affiche du film sur laquelle apparaissaient son nom et sa photo en grand sur toute la façade du cinéma Gaumont, représentait pour lui une belle vengeance à la suite des démêlés qu'il avait avec la Comédie-Française et le parfum de scandale qu'il avait provoqué[8].

Ressources

  • Le film a Ă©tĂ© restaurĂ© en 1983 par la CinĂ©mathèque française : « tirage 1983. Ă©tablissement d'un matĂ©riel de conservation safety (interpositif) et d'une copie standard de prĂ©sentation Ă  partir du nĂ©gatif flam d'origine Â», NoĂ«lle Giret, « Le pavillon brĂ»le Â», Les Restaurations de la CinĂ©mathèque française, 1986, p. 85 [lire en ligne]
  • Le fonds Jacques de Baroncelli de la CinĂ©mathèque française conserve un dossier sur le film consultable Ă  CinĂ©-ressources[9].
  • Une copie VHS du film est consultable Ă  la CinĂ©mathèque quĂ©bĂ©coise[10].
  • Les Archives françaises du film (CNC), la CinĂ©mathèque française et la CinĂ©mathèque de Toulouse possèdent des copies 35 mm du film.

Bibliographie

Notes et références

  1. Anne Egger, Robert Desnos, Fayard, 2007, p. 848 lire sur Google Livres
  2. Après L'Epervier, « Spadò est Ă  nouveau aux cĂ´tĂ©s de Jean Marais dans le film Le pavillon brĂ»le, oĂą il joue le rĂ´le d'un mineur dans une scène de bagarres et de querelles. Â» http://inapplicableness2.rssing.com/browser.php?indx=1333318&item=2802
  3. Sandro Cassati, Jean Marais, une histoire vraie, City Éditions 2013, page 91 (ISBN 978-2-8246-0377-3)
  4. Christian Dureau, Jean Marais, l’éternelle présence, Éditions Didier Carpentier, 2010, page 16 (ISBN 978-2-84167-645-3)
  5. Gilles Durieux (préf. Jean-Charles Tacchella), Jean Marais, biographie, Flammarion, 2005, page 97 (ISBN 9782080684325)
  6. Henri-Jean Servat, Jean Marais, l'enfant terrible, Éditions Albin Michel, 1999, page 35 (ISBN 2-226-10924-2)
  7. Jean Marais, Histoires de ma vie, Éditions Albin Michel, 1975, page 139 (ISBN 2226001530)
  8. Carole Weisweiller et Patrick Renaudot, Jean Marais, le bien-aimé, Éditions de La Maule, 2013, page 74
  9. « Collection des dossiers d'archives », sur cineressources.net (consulté le ).
  10. « Oeuvres », sur cinematheque.qc.ca (consulté le ).

Liens externes

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