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Jean-Pierre Le Boul'ch

Jean-Pierre Le Boul'ch est un artiste peintre et graveur (pointe sèche, lithographie) français, né le à Toulon. Il vécut rue Hélène dans le 17e arrondissement de Paris et est mort le .

Jean-Pierre Le Boul'ch
Jean-Pierre Le Boul'ch Capture d'écran d'une vidéo de l'Encyclopédie audiovisuelle de l'art contemporain.
Naissance
Décès
(Ă  60 ans)
Paris
Nationalité
Activité
Formation
Mouvement

Biographie

Enfant de troupe, peintre surtout

En 1957, Jean-Pierre Le Boul'ch, fils de militaire de carrière, prend la fuite de l'École militaire d'Aix-en-Provence où il est en sa seconde année d'enfant de troupe, sa ferme volonté étant de devenir peintre. « Je suis arrivé à la peinture par des reproductions, par des photos de tableaux que je regardais quand j'étais aux enfants de troupes, se souviendra-t-il. Je lisais aussi les écrits sur les peintres, c'est pour un idéal de vie que j'ai voulu être peintre, préférant Van Gogh à De Lattre de Tassigny »[1]. Après avoir fréquenté l'École des beaux-arts de Toulon et côtoyé des artistes varois comme Eugène Baboulène et Amédée Pianfetti dont la palette grasse et chargée influence sa première période, c'est en compagnie d'une jeune amie du nom de Mireille Aigroz - qui bientôt prendra le pseudonyme de Mireille Darc - qu'il quitte Toulon pour Paris où sa fonction de secrétaire et de coursier du critique d'art Pierre Guéguen va lui permettre de rencontrer de nombreux artistes, notamment André Lanskoy, Georges Mathieu, Édouard Pignon et Maria Helena Vieira da Silva[2].

« La maladie du second degré »

Jean-Pierre Le Boul'ch, Peter Klasen et Henri Cueco

De 1963 (date de sa première exposition à Paris) à 1969, « considérant que les images de la presse sont plus réelles que la réalité elle-même », sa démarche, qu'il nomme « la maladie du second degré » - parce que « ce que l'homme sait et voit ne provient plus d'une expérience directe, mais s'effectue par un ricochet des images » - et qu'il revendique comme contribution à un nouveau réalisme, consiste à renoncer à l'observation directe de la réalité quotidienne pour ne plus la considérer qu'au travers d'images produites par d'autres qui l'ont ainsi regardée et fixée avant lui. Son travail, qui va être introduit par Gérald Gassiot-Talabot, théoricien de la figuration narrative, dans toutes les expositions du mouvement - ses proches y seront Jacques Monory et Peter Klasen - est de la sorte axé essentiellement sur le collage de photographies récupérées dans les magazines et transposées sur toile, substituant au pinceau dans un premier temps (1967) la bombe aérosol, dans un second temps l'aérographe qui lui est offert par Peter Klasen et qui le conduit à ses pochoirs qu'il réalise dans des constructions de caches d'une très grande complexité : Femmes, faits divers et guerres sont ses sujets où, à l'instar de chez Gianni Bertini, les corps se mêlent aux machines[3].

Chorus

Jean-Pierre Le Boul'ch et Annette Messager

C'est précisément dans le cadre de cette démarche qu'en 1968 - époque où il fréquente également Michel Moskovtchenko et Ivan Theimer, deux artistes qui seront situés dans la Nouvelle subjectivité - il est, avec Pierre Tilman, Franck Venaille, Daniel Biga et Claude Delmas, cofondateur de la revue Chorus. « C'est probablement le désir de théoriser sur du concret qui est à l'origine de la revue » restitue à ce propos l'un d'eux, Franck Venaille : « Il s'agissait donc de répertorier les signaux, le plus souvent visuels, que le monde émettait avant qu'ils ne soient repris par et dans l'écriture. Nous tentions donc d'exprimer ce va-et-vient entre l'art et la vie, vie fuyante, vie rapide, vie représentée au second degré plutôt. Notre réussite fut de révéler des créateurs marqués par le pop art et qui étaient en train de créer la figuration narrative : Peter Klasen, Jean-Pierre Raynaud, Jacques Monory, Gérard Fromanger notamment, bientôt accompagnés par des artistes alors inclassables, proches de l'écrit et des mouvances de la mémoire : Christian Boltanski, Jean Le Gac, Ben, Sarkis, Annette Messager. Le collage, dont Jean-Pierre Le Boul'ch fut à Chorus le plus fervent des adeptes, servit de dénominateur commun »[4].

Photographe-cinéaste-peintre

Avec la série qu'en 1972 il intitule La guerre de 14-72, amalgamant des images de la guerre du Viêt Nam à celles de la Première Guerre mondiale, Jean-Pierre Le Boul'ch met un terme à son utilisation d'images de presse pour recourir dorénavant à ses propres photos et aux réalisations de films. Se succèdent alors la série des Annie - le prénom de son premier modèle, rencontrée dans un bar, qu'« une longue série d'œuvres montre perdue derrière les grillages »[3] - et des Ateliers ludiques où lui-même et son modèle apparaissent nus dans l'atelier de l'artiste[5] : C'est ainsi en 1973 qu'il se met en scène avec la jeune comédienne Aurore Clément dans son court métrage Instant dont les images, décompositions seconde par seconde du film, formeront une suite de tableaux intitulés de même Instant et répertoriés chronologiquement en secondes[6]. En 1976-1977, un second film Toujours demain, toujours ailleurs, et une suite de toiles Thierry sont des interrogations sur les troubles de l’adolescence puis, en 1978, Aurore Clément réapparaît dans la suite des quatre grandes toiles titrées Aurore que Jean-Jacques Lévêque, commissaire de la représentation française, choisit d'accrocher au Giardini dans le cadre de la Biennale de Venise[3]. Dans la même veine que ces nus dans l’atelier suit en 1981 sa série des Rêves de Boticelli, dite également Mémoire internée, représentant des femmes égarées dans des treillages ou vêtus des caches très colorés qu'il utilisait pour ses pochoirs, qu'il conservait et qu'ainsi recyclés son œuvre se réapproprie.

Les vingt années souffrantes

Alors que Jean-Pierre Le Boul'ch est promis jusqu'au début des années 1980 à un positionnement au sommet d'une célébrité annoncée, la maladie qui se déclare, et qui ne sera jamais exactement diagnostiquée[7], le contraint à se consacrer exclusivement aux collages avec deux séries d'œuvres dont les datations (comme « 1992-1997 ») énoncent qu'il revient sur elles des années durant avec des signes et traces de peinture, avec des ajouts de ses dessins qu'il a puisés dans ses anciens carnets. Ainsi, ces deux suites de tableaux titrées « Manipulations et Entrées en matière sont des collages sur toiles où s'accumulent un grand nombre de pages de magazine dont il détruit l'encre avec du trichloréthylène, provoquant des effacements tout à fait singuliers, des sortes de palimpsestes inédits. Dans les Manipulations, on devine des sortes de personnages, tels des spectres qu'il nommera ses juges. Ils peuvent être attablés, avoir l'air sentencieux. On devine que l'artiste est hanté par sa fin »[3]. De fait, par ses effets de drogue et de poison (son usage sera plus tard interdit pour les particuliers dans l'Union européenne), le trichloréthylène, détruisant l'image, détruit de même l'artiste et l'emporte dans les premiers jours de l'année 2001[7].

Jean-Pierre Le Boul'ch fut très proche des artistes de la Nouvelle figuration, ayant notamment recours à la photographie comme outil de travail au cœur de la peinture. Parce que selon lui « le monde existe plus à travers ses représentations qu'à travers sa réalité », travaillant, selon ses propres formules, sur le « déjà travaillé » et sur une « vision indirecte du monde », il développa l’œuvre d'un artiste qui, au-delà des techniques des médias et ainsi que lui-même le rappelait, était avant tout un peintre : « toute ma vie s'est organisée autour de la peinture et de mon désir du risque de peindre, peindre comme le fait un nuage, juste après l'orage entre terre et ciel, à l'apogée de l'arc-en-ciel »[8].

Œuvre (sélection)

Peintures

  • Troisième Seconde bleue, 1973-1976, acrylique sur toile, 162 Ă— 150 cm, musĂ©e d'art de Toulon.
  • Pourquoi t'effaces-tu de ma mĂ©moire, sĂ©rie « MĂ©moires internĂ©es », 1984, acrylique sur toile, 130 Ă— 162 cm, musĂ©e d'art de Toulon.

Contributions bibliophiliques

Jean-Pierre Le Boul'ch et Max Papart
  • Pierre Tilman, Espace Ă©tranglĂ©, eaux-fortes de Max Papart et pointes sèches de Jean-Pierre Le Boul'ch, cent exemplaires numĂ©rotĂ©s, Compagnie parisienne d'impression et d'Ă©dition, 1967.
  • Pierre Tilman, La flĂ»te de Marcus, un collage original de Jean-Pierre Le Boul'ch, quinze exemplaires numĂ©rotĂ©s, collection « CoĂŻncidence », Ă©ditions Guy Chambelland, Paris, 1968.
  • Pierre Tilman, Maurn, portfolio, Ă©ditions Chorus, 1969.
  • Yann Pavie, L'emploi de la peinture, suite de sept sĂ©rigraphies par Christian Babou, BĂ©atrice Casadesus, Henri Cueco, GĂ©rard Fromanger, Jean-Pierre Le Boul'ch (Fille au grillage), Ivan Messac et Joan Rabascall, Les artistes, 1975.
  • Jacques-Pierre AmĂ©e, HĂ©buternes, illustrations de Jean-Pierre Le Boul'ch, Ă©ditions Librairie Saint-Germain-des-Près, Paris, 1975.
  • Françoise Thieck, La Capture imaginaire, poème en prose, cinq cents exemplaires dont quarante tirĂ©s Ă  part sur vergĂ© de Hollande et ornĂ©s d'une lithographie originale numĂ©rotĂ©e et signĂ©e de Jean-Pierre Le Boul'ch, Ă©ditions Librairie Saint-Germain-des-PrĂ©s, Paris, 1976.
  • Pierre della Faille, Cobalt John, illustrations de Jean-Pierre Le Boul'ch, Ă©ditions Le Cormier, Bruxelles, 1977.
  • Louis Pons et Jean-Pierre Le Boul'ch, Coup de plume, Ă©ditions Akenaton, Ajaccio, 1989. Poème liminaire de Philippe Castellin.
  • Alin Avila, CĂ©leste, illustrations de Jean-Pierre Le Boul'ch, Ă©ditions Area, Paris, 1991.
  • Pierre Tilman, La Rivière du retour, illustrations de Jean-Pierre Le Boul'ch, trois cents exemplaires numĂ©rotĂ©s et signĂ©s, Ă©ditions Alain Paccoud, 1992.
  • Daniel Herrero, L’Œuf de cuir et le petit arbre, illustrations de Jean-Pierre Le Boul'ch, Ă©ditions Area, Paris, 1995.
  • Marcel Migozzi, On aura vĂ©cu, illustrations de Jean-Pierre Le Boul'ch, Ă©ditions Tello Martius, 1995.
  • Delphine Gusto, Parfois le soir en secret, illustrations de Jean-Pierre Le Boul'ch, Ă©ditions Area, Paris, 1998.

Textes de l’artiste

  • Journal, in Jean-Pierre Le Boul’ch, Ă©ditions Pernod MĂ©cĂ©nat, 1990.
  • Lettre Ă  mes amis collectionneurs auxquels je n’écris jamais, Area, Alin Avila Ă©diteur, 1995.
  • Petites conversations Ă  usage assurĂ© Ă  100%, illustrations de Danièle Gribat, Ă©ditions Area, 1997.

Expositions

Expositions personnelles

Maison de la Culture de Nevers, 1988
Espace Cardin, Paris, 1991
  • Galerie des Jeunes, Paris, 1963.
  • MusĂ©e d'art de Toulon, 1963, 1972.
  • Galerie Le Lutrin, Lyon, 1967.
  • Galerie Jacqueline Dumay, Paris, 1968.
  • UniversitĂ© de Louvain, Bruxelles,1968.
  • Galerie Pops-Gaibrois, Montmaur (Aude), 1969.
  • Galerie Le Point, Paris, 1970.
  • Jean-Pierre Le Boul'ch - La guerre de 14-72, A.R.C.A., Toulon, 1972.
  • Galerie Hubert Garnier, Marseille, 1972.
  • Galerie Georges Visat, Paris, 1972, 1973.
  • La Boulangerie, PoĂ«t-Laval, 1973.
  • Galerie du Luxembourg, Paris, fĂ©vrier 1974 Catalogue : prĂ©face de Yann Pavie[9].
  • Jean-Pierre Le Boul'ch - Emploi du temps, maison de la culture de Chalon-sur-SaĂ´ne, septembre-octobre 1975.
  • Jean-Pierre Le Boul'ch - Toujours demain, toujours ailleurs, galerie Krief-Raymond, Paris, mai-juin 1977.
  • Fragments de seconde 1973-1977, galerie Larcos, Paris, 1977.
  • Galerie ProtĂ©e, Toulouse, 1978.
  • Jean-Pierre Le Boul'ch - L'Apache de garde, galerie Krief-Raymond, Paris, 1978.
  • CafĂ© des images, HĂ©rouville-Saint-Clair, 1979.
  • Galerie AlinĂ©a, Toulon, 1979.
  • MusĂ©e municipal de Vence, 1980.
  • Galerie de l'Ancienne Poste, Calais, 1981.
  • Jean-Pierre Le Boul'ch - Lisières de miroir, Galerie ProtĂ©e, Toulouse, 1982.
  • Centre national des arts plastiques - Fondation Rothschild, Paris, 1983.
  • Centre d'action culturelle, Mâcon, 1983.
  • Jean-Pierre Le Boul'ch - Corps Ă  corps, Galerie ProtĂ©e, Paris, 1985.
  • Jean-Pierre Le Boul'ch - Parcours (rĂ©trospective), maison des arts et de la culture de CrĂ©teil (Alin Avila, commissaire d'exposition), 1987 et maison des jeunes et de la culture de Bastia, 1988.
  • Jean-Pierre Le Boul'ch - Collages, galerie Pierre Lescot, Paris, 1988.
  • Galerie Artco, Ajaccio, 1988.
  • Centre culturel de Bonlieu, Annecy, 1989.
  • Galerie du Centre, Paris, 1990 (Fouiller la figuration), 1992 (Ĺ’uvres rĂ©centes).
  • Galerie Agora, Marseille, 1991.
  • Jean Pierre Le Boul'ch - Ĺ’uvres, 1963-1981, espace Cardin, Paris, 1991.
  • Galerie Area, Paris, 1992.
  • Galerie Nicole Busk, Strasbourg, 1992.
  • Galerie Area, Paris, 1992 (Collages), 1993 (Manipulations), 1993 (Jean-Pierre Le Boul'ch et les annĂ©es « Chorus », 1968-1972), 1997 (Ĺ’uvres, 1991-1995).
  • Jean-Pierre Le Boul'ch - RĂ©trospective, tour des archives, Ambronay, 1993.
  • Jean-Pierre Le Boul'ch - Manipulations, maison de Comoni, Le Revest, 1993.
  • Jean-Pierre Le Boul'ch - Éloge de la peinture, musĂ©e d'art de Toulon, 1993.
  • Jean-Pierre Le Boul'ch - EntrĂ©e en matière, Institut franco-portugais de Lisbonne, 1994.
  • Jean-Pierre Le Boul'ch - RĂ©trospective, musĂ©e d'art de Toulon et villa Tamaris, La Seyne-sur-Mer, 2005-2006.
  • Galerie Guyenne Art Gascogne, Bordeaux, Jean-Pierre Le Boul'ch - ĂŠtre peintre, justement, mars-avril 2018[2] - [8].

Expositions collectives

Citations

Jean-Pierre Le Boul'ch

Dits de Jean-Pierre Le Boul'ch

  • « Je vois ce qu'est l'Art. C'est un insecte qui se glisse petit Ă  petit dans le cĹ“ur de l'homme. C'est un insecte bienfaisant qui essaie de s'associer Ă  la vie courante mais qui, parfois, dit trop de choses blessantes et on essaie parfois de l'Ă©craser. Mais il n'a pas de dard et il est invisible car c'est la crĂ©ation de Dieu lui-mĂŞme. Tout est art pour un artiste mais il doit savoir dire vrai, dire ce qu'il pense car il ne doit pas avoir peur de ce qu'il fera, c'est une marque de sincĂ©ritĂ© et non d'orgueil. » - Jean-Pierre Le Boul'ch[3]

RĂ©ception critique

  • « Le Boul'ch livre des images qui, si elles concernent sa propre histoire, sont brouillĂ©es par une technique oĂą interviennent de multiples pochoirs dĂ©coupĂ©s en fonction de la projection photographique. Le vision a du mal Ă  faire le point sur ce qui lui est montrĂ© : la peinture masque ici autant qu'elle rĂ©vèle. » - GĂ©rard Durozoi[18]
  • « Ses images autobiographiques nourrissent sa rĂ©flexion plastique entre pop art et figuration narrative. Elles tĂ©moignent d'une dĂ©marche très personnelle sur les images de notre quotidien. Une manipulation du rĂ©el Ă  partir de photographies dĂ©coupĂ©es, de sĂ©quences fragmentĂ©es et retranscrites comme des pochoirs Ă  l'aĂ©rographe sur la toile. » - GĂ©rald Schurr[19]
  • « Son approche du rĂ©el se fait par la photographie qu'il dĂ©coupe dans les journaux ou qu'il fait lui mĂŞme et qu'il peint ensuite Ă  l'aide d'un aĂ©rographe et d'un système très complexe de caches. Pourtant, sa peinture du rĂ©el n'est pas servile et c'est plus Ă  une rĂ©flexion sur l'image que Le Boul'ch nous convie... Partant d'une photographie, il peint des Ă©vĂ©nements qui, formant image, deviennent mentaux : l'image est Ă  la fois incrustĂ©e dans le rĂ©el et ancrĂ©e dans la fiction, s'imposant Ă  l'Ĺ“il comme un souvenir, une persistance de la mĂ©moire, un effacement. Les sujets de ses peintures tendent Ă  devenir autobiographiques. » - Dictionnaire BĂ©nĂ©zit[20]
  • « Jean-Pierre Le Boul'ch multiplie les lieux et les figures pour traduire la multiplication et la discordance des diffĂ©rents temps de la perception visuelle. Chez lui, les corps mènent plusieurs vies simultanĂ©es, dans l'espace et dans le temps. La vision, prisonnière de ses propres contraintes, est tenue Ă  distance par des treillis ou par des camouflages qui la parasitent tout en l'exacerbant. Dans Annie, il nous livre une image ambiguĂ« d'un corps rĂ©pliquĂ© dont on ne sait si l'emprisonnement derrière un grillage, très prĂ©sent, est subi ou consenti. » - Louis Doucet[15]
  • « Jean-Pierre Le Boul'ch a inventĂ© une nouvelle manière de peindre qui correspond exactement Ă  sa manière personnelle de voir et d'exercer son pouvoir de vision sur les choses. Il a donc obĂ©i au principe dĂ©fini par Henry Miller dans Sexus : "Notre première acquisition doit ĂŞtre le pouvoir de vision... Nous sommes Ă  la fois exclus et sollicitĂ©s, je dirai mĂŞme provoquĂ©s par la matĂ©rialitĂ© mĂŞme de ses tableaux. L'Ă©motion, la bizarre Ă©motion qui en rĂ©sulte, contredit la froideur presque chirurgicale de l'opĂ©ration. Devant un tableau de Le Boul'ch, nous sommes remis en face de ces enfants entraperçus Ă  travers les clĂ´tures de notre enfance, nous reconnaissons dans leurs lumières et dans leurs ombres tout ce qui nous Ă©chappait, tout ce qui nous fuyait quand nous tentions de rejoindre Ă  travers eux un amour interdit. » - Alain Jouffroy[3]

Collections publiques

France

États-Unis

Collections privées

Références

  1. Bernard et Françoise Ascal, Jean-Pierre Klein et Édith Viarmé, « Entretien avec Jean-Pierre Le Boul'ch », revue Art et thérapie, no 4-5, 1983
  2. Galerie Guyenne Art Gascogne, Jean-Pierre Le Boul'ch - Être peintre, justement, présentation de l'exposition, texte biographique de Théodore Blaise
  3. Ader Nordmann, Catalogue de l'atelier Jean-Pierre Le Boul'ch (textes de Jean-Pierre Le Boul'ch et Alain Jouffroy), HĂ´tel Drouot, Paris, 22 octobre 2018.
  4. Franck Venaille, « Ouverture », in Capitaine de l'angoisse animale - Une anthologie, 1966-1977, Obsidiane/Le Temps qu'il fait, 1988, pages 11-12.
  5. Revue Area, no 35, Éditions Area, 2018.
  6. Pierre Guéguen, Daniel Biga et Jean-Pierre Le Boul'ch, Le Boul'ch, éditions Pernod Mécénat, 1990, page 59.
  7. Galerie Guyenne Art Gascogne, La maladie du second degré - Entretien avec Alin Avila sur le parcours historique de Jean-Pierre Le Boul'ch, film, source : YouTube, durée : 14'14".
  8. Alice Roullée, « Jean-Pierre Le Boul'ch, entre terre et ciel », Art & Miss, 2018
  9. Jean-Louis Pradel, « Dans les galeries : Jean-Pierre Le Boul'ch », La Quinzaine littéraire, n°182, 1er mars 1974.
  10. Richard Leeman, « Les archives Gérald Gassiot-Talabot : mythologies, tendances, parti pris », Critique d'art, n°37, printemps 2011
  11. Francis Parent, « Le corps en questions », Catalogue de l'exposition "Le corps dans tous ses états", espace Belleville, 1996, texte repris dans Entendre l'écrit, E.C. éditions, 1999, pp.254-260.
  12. Musée départemental de l'abbaye de Saint-Riquier, Paysages en bataille, présentation de l'exposition, 2006
  13. Jean-Louis Pradel, L'amour de l'art - Art contemporain et collections privées du Sud Ouest, extrait du catalogue d'exposition, ville d'Agen, 2007
  14. Maurice Ulrich, « Le doigt des peintres sur le pouls du monde », L'Humanité, 5 mai 2015
  15. Louis Doucet, « CorpssproC », Cynorrhodon-FALDAC, 2015
  16. Ouest Var Info, Des collections du musée d'art de Toulon à la Batterie du Cap Nègre, 12 avril 2016.
  17. Pôle arts plastiques de la ville de Six-Fours-les-Plages, Une partie du fonds du musée d'Art de Toulon à la batterie du Cap Nègre, 24 juillet 2016
  18. Gérard Durozoi, « Figurations nouvelles en France », Vie des arts, vol.22, n°88, automne 1977, pages 24-29.
  19. Gérald Schurr, Le guidargus de la peinture, Les Éditions de l'Amateur, 1996, page 536.
  20. Dictionnaire Bénézit, Gründ, 1999, vol.8, pages 382-383.

Annexes

Bibliographie

Pierre Tilman, Jean-Pierre Le Boul'ch, CĂ©sar
  • Pierre Gaudibert et Pierre Tilman, Jean-Pierre Le Boul'ch, Ă©ditions de l'UniversitĂ© de Louvain, 1968.
  • Pierre della Faille, Jean-Pierre Le Boul'ch, Ă©ditions Saint-Germain-des-PrĂ©s, 1971.
  • Patrick Le NouĂ«ne, Images imaginaires, Ă©ditions AARP, Paris, 1974.
  • Yann Pavie, Jean-Pierre Le Boul'ch, Ă©ditions de la Galerie du Luxembourg, Paris, 1974.
  • Alain Jouffroy, Jean-Pierre Le Boul'ch - Toujours demain, toujours ailleurs, Ă©ditions Galerie Krief-Raymond, Paris, 1977.
  • Jean-Louis Pradel, Olivier Kaepplin, Jean-Pierre Leboul’ch, Ă©ditions Les cahiers de Limage, no 02, Limage Ă©ditions1980.
  • GĂ©rard Xuriguera, Regard sur la peinture contemporaine - La crĂ©ation picturale de 1945 Ă  nos jours, Arted, 1983.
  • Marc Le Bot, Jean-Pierre Le Boul'ch - Peintures Ă  fleur de peau, Éditions Printers, Taiwan, 1985.
  • ThĂ©odore Blaise, Jean-Pierre Le Boul'ch, Ă©ditions de la maison de la culture de Nevers, 1988.
  • Louis Pons, ThĂ©odore Blaise, J. P. B. Jean-Pierre Le Boul’ch, Initiale No 16, 1988.
  • Pierre GuĂ©guen, Daniel Biga et Jean-Pierre Le Boul’ch, Le Boul’ch, Ă©ditions Pernod MĂ©cĂ©nat, 1990.
  • Daniel Lagoutte, La valise-musĂ©e - quatre-vingt dix Ĺ“uvres d'art pour l'Ă©ducation artistique, Hachette Éducation, 1993.
  • GĂ©rald Schurr, Le guidargus de la peinture, Les Éditions de l'Amateur, 1996.
  • Emmanuel BĂ©nĂ©zit, Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs, GrĂĽnd, 1999.
  • Jean-Pierre Delarge, Dictionnaire des arts plastiques modernes et contemporains, GrĂĽnd, 2001.
  • Pierre Tilman, Alin Avila, RĂ©trospective Jean-Pierre Le Boul’ch 1940-2001, musĂ©e de Toulon, Villa Tamaris-Centre d’Art Ă©diteurs, 2005 (ISBN 2-905076-50-X).
  • Ader Nordmann, Catalogue de l'atelier Jean-Pierre Le Boul'ch (textes de Jean-Pierre Le Boul'ch et Alain Jouffroy), HĂ´tel Drouot, Paris, (lire en ligne).

Radiophonie

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