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Sarkis (artiste)

Sarkis Zabunyan (en arménien : Սարգիս Զաբունյան), plus connu sous son nom d’artiste Sarkis, né à Istanbul (Turquie) le , est un plasticien français d'origine arménienne. Il vit et travaille à Paris depuis 1964.

Sarkis
Sarkis en 2006
Biographie
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Ĺ’uvres principales
Dager og netter (d)

Vie et Ĺ“uvre

NĂ© en 1938 Ă  Istanbul, Sarkis Ă©tudie le français, la peinture et l’architecture intĂ©rieure avant de s’installer Ă  Paris en 1964. En 1967, il remporte le prix de peinture de la Biennale de Paris. La mĂŞme annĂ©e au Salon de mai, Sarkis prĂ©sente Connaissez-vous Joseph Beuys ? rĂ©fĂ©rence Ă  l’artiste allemand qu’il considère comme le plus important de son Ă©poque. En 1969, il est invitĂ© par le critique Harald Szeemann Ă  participer Ă  l’exposition « Quand les attitudes deviennent forme Â». La transmission et l’enseignement sont Ă©galement au cĹ“ur de ses prĂ©occupations. De 1980 Ă  1990, il dirige le dĂ©partement Art de l’École supĂ©rieure des arts dĂ©coratifs de Strasbourg et de 1988 Ă  1995, il devient directeur du sĂ©minaire Ă  l’Institut des hautes Ă©tudes en arts plastiques crĂ©Ă© par Pontus HultĂ©n. Depuis les annĂ©es 1980, Sarkis participe Ă  de nombreuses expositions internationales (documenta de Kassel, Biennales de Venise, Sydney, Istanbul et Moscou) et intervient dans les plus grands musĂ©es internationaux.

En 2010, dans l’exposition « Passages Â» au Centre Pompidou, les crĂ©ations de Sarkis entrent en conversation avec les Ĺ“uvres de Kasimir Malevitch, le mur de l’atelier d’AndrĂ© Breton ou Plight de Joseph Beuys, l’une des figures tutĂ©laires de Sarkis avec le cinĂ©aste AndreĂŻ Tarkovski, dont l’artiste rĂ©investit un film dans l’atelier de Brancusi. Passages Ă©voque Ă  la fois l’idĂ©e du passage permanent de l’atelier au musĂ©e et l’ouvrage de Walter Benjamin sur les passages parisiens. Ces Ĺ“uvres qui convoquent le Kriegsschatz (trĂ©sor de guerre) de l’artiste, sont composĂ©es d’objets trouvĂ©s, d’œuvres d’art ou d’objets ethnographiques, issus de diffĂ©rentes civilisations. En 2011, le MusĂ©e d'Art moderne et contemporain (Genève) (MAMCO) lui consacre une rĂ©trospective intitulĂ©e « HĂ´tel Sarkis Â». Cette prĂ©sentation sur quatre Ă©tages rassemblait 200 pièces datĂ©es de 1971 Ă  2011 et donnait Ă  voir les diffĂ©rentes pratiques de l’artiste - installations vidĂ©os ou sonores, aquarelles, sculptures, photographies et films – dĂ©multipliant la rĂ©sonance d’une Ĺ“uvre rĂ©alisĂ©e en regard d’autres crĂ©ateurs qu’ils soient musiciens, architectes, Ă©crivains, philosophes, peintres, sculpteurs ou cinĂ©astes.

En 2012, Sarkis prĂ©sente « Ballads Â» dans les 5000 m2 du Hangar sous-marins, sur invitation du musĂ©e Boijmans Van Beuningen et du Port de Rotterdam, ainsi que « Ailleurs, Ici Â», au Domaine de Chaumont-sur-Loire, Ă  la suite de la commande qui lui avait Ă©tĂ© passĂ©e par la RĂ©gion Centre. Il a Ă©galement participĂ© Ă  « La Triennale - Intense ProximitĂ© Â» au Palais de Tokyo avec la Frise des TrĂ©sors de Guerre, ainsi qu’à « NĂ©on, who’s afraid of red, yellow and blue ? Â» Ă  La Maison rouge, fondation Antoine-de-Galbert, ou encore « Istanbul Modern Â» au musĂ©e Boijmans van Beuningen. En 2013, Sarkis a participĂ© Ă  l’exposition « When attitudes become form, Bern 1969/Venice 2013 Â» pour la 55e Ă©dition de la Biennale de Venise Ă  la fondation Prada. Il a Ă©galement exposĂ© Ă  « Passages CroisĂ©s en or Â», au Château d’Angers, et a Ă©tĂ© invitĂ© Ă  prĂ©senter la Frise de Guerre au Museum of Old and New Art (MONA ) en Tasmanie pour l’exposition « The Red Queen Â». Sarkis a participĂ© Ă  l’exposition « Ici, Ailleurs Â» Ă  l’occasion de Marseille-Provence 2013, Capitale europĂ©enne de la culture, ainsi qu’à l’exposition « Modernity? Perspectives from France and Turkey Â», au musĂ©e d'art moderne d'Istanbul et au ARTER- Space for Art Ă  Istanbul pour un solo show intitulĂ© « Sarkis – Cage/Ryoanji Interpretation Â».

En 2015, Sarkis représente la Turquie à la Biennale de Venise

Le masque de Sarkis

En 1982, il crée Le masque de Sarkis ou le buste en pâte à modeler qui écoute un Walkman, à Istanbul. Le masque est un mannequin daté des années 1940 qui incarnait, pendant les années de guerre, une sorte d’archétype de la beauté virile. La pâte à modeler efface un visage stéréotypé pour en révéler un autre représentant son portrait rehaussé d’un walkman. L’œuvre mesure environ 40 x 30 x 30 cm.

Nous pouvons supposer qu’il a créé cette œuvre en souvenir d’un portrait qu’un ami fit de lui en 1961.

La sculpture invite le spectateur à écouter une musique pour ainsi partager un moment d’évasion, de communication avec lui. Il ne suffit donc pas de regarder l’œuvre pour l'aborder, mais aussi de l'écouter. Le but de cette œuvre est de pouvoir partager un moment musical avec l'artiste, cela permet une certaine originalité. Mais celle-ci nous permet également de mettre notre propre musique sur le walkman. Cette œuvre est avant tout un autoportrait. La raison pour laquelle Sarkis l'a faite en pâte à modeler est simple : il avait conscience du fait qu'au cours des années, les spectateurs abîmeraient son visage, il voulait avoir le pouvoir de la changer et de la faire vieillir avec lui tout au long de sa vie[1].

Expositions personnelles

Bibliographie

  • RĂ©serves sans retour…', base sous-marine de Bordeaux, Capc de Bordeaux, 1980
  • La Fin des siècles. Le dĂ©but des siècles, musĂ©e d'art moderne de la ville de Paris, 1984
  • Touratier Jean-Marie, Vie et lĂ©gende du Captain Sarkis, Pictura-Edelweiss, Toulouse; 1986
  • 103 Aquarelles, musĂ©e des beaux-arts de Nantes, musĂ©e de la ville de Strasbourg, 1989
  • Ma chambre de la rue Krutenau en satellite, musĂ©e de la ville de Strasbourg, 1989
  • Scènes de nuit - Scènes de jour, Le Magasin, centre national d'art contemporain de Grenoble, 1992
  • Point de rencontre : le rĂŞve, SĂ©lestat, 1993
  • Sarkis 26.9.19380, Bonn, 1996
  • Au commencement le son de la lumière Ă  l'arrivĂ©e, musĂ©e des beaux-arts de Nantes, 1997
  • Sarkis 21.01.2000 - 09.04.2000, Capc de Bordeaux, 2000
  • Sarkis Ă  Saint Jean du Grais, Ereme, 2005
  • Sarkis, Synopsis, collection L'art en Ă©crit, Ă©ditions Jannink, Paris, 2007
  • Michel Menu, Sarkis invente l'aquarelle dans l'eau, Éditions Hermann, 2011

Notes et références

  1. Sarkis, Bruxelles-Hambourg, Éditions les Musées de la ville de Strasbourg et LEBEER HOSSMANN
  2. « Sélection galerie : Sarkis chez Nathalie Obadia », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. Sarkis, « 2015, RESPIRO: Biennale de Venise, Pavillon de la Turquie », sur Sarkis (consulté le )
  4. « SARKIS AU MUSÉE BOURDELLE », sur https://www.bourdelle.paris.fr

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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