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Musée Bourdelle

Le musée Bourdelle est situé au no 18 de la rue Antoine-Bourdelle dans le 15e arrondissement de Paris. Il est installé dans les appartements, ateliers et jardins où Antoine Bourdelle vécut et travailla dès 1885 à l'adresse de l'époque, no 16 impasse du Maine.

Musée Bourdelle
Logo du Musée Bourdelle
La maison et le jardin sur rue.
Informations générales
Type
Musée d'art, atelier d'artiste (en)
Ouverture
Surface
m²
Visiteurs par an
39 377 (2016)
117 436 (2017)
57 822 (2018)
Site web
Collections
Collections
peinture, sculpture, dessin, photographie, manuscrits
Nombre d'objets
500
Bâtiment
Protection
Localisation
Pays
RĂ©gion
Commune
Adresse
no 18 rue Antoine Bourdelle
75015 Paris
Coordonnées
48° 50′ 35″ N, 2° 19′ 06″ E
Localisation sur la carte du 15e arrondissement de Paris
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Localisation sur la carte de Paris
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Le lieu fut transformé en musée en 1949. Une première extension fut réalisée par l'architecte Henri Gautruche en 1961, à l'occasion du centenaire de la naissance d'Antoine Bourdelle. Une seconde extension a été réalisée en 1992 et confiée à l'architecte Christian de Portzamparc.

Il s'agit d'un des 14 musées de la Ville de Paris gérés depuis le par l'établissement public administratif Paris Musées. Le musée a été très largement rénové pendant deux ans, rouvrant en mars 2023[1] - [2].

La création du musée

Cléopâtre Sévastos par Bourdelle : son élève, puis sa deuxième femme.

Il s'agit là d'un authentique atelier-musée, mais depuis la mort d’Antoine Bourdelle en 1929, sa superficie a été décuplée.

À la fin de sa vie, Antoine Bourdelle envisageait, comme Rodin, de créer son propre musée. Ce musée a été possible grâce à la générosité du mécène Gabriel Cognacq, neveu et héritier de Ernest Cognacq le fondateur de la Samaritaine[3], et à la persévérance de Cléopatre Bourdelle-Sévastos, son épouse, puis de sa fille Rhodia Dufet-Bourdelle[4].

Au début des années 1930, les terrains sur lesquels sont construits les ateliers sont en vente ; Cléopâtre Bourdelle n'a pas les moyens d'acheter[5]. Gabriel Cognaq avance l'argent au rachat des terrains sur lesquels l'atelier est construit, sans jamais en exiger le remboursement, afin d'éviter la dispersion des œuvres qui y sont entreposées[6]. Ainsi Cléopâtre Bourdelle-Sévastos et sa fille Rhodia Bourdelle en deviennent propriétaires.

Elles proposent à plusieurs reprises une donation du site à l'État, qui refuse. C'est à la suite de l'intervention de Yvon Bizardel, directeur des Beaux-Arts, que la ville de Paris accepte la donation. Le tracé de la rue de Saxe, qui devait passer sur les terrains du musée, est immédiatement détourné. C'est l'architecte Henri Gautruche de la ville de Paris qui dirige les travaux qui permettront, vingt ans après la mort de Bourdelle, l'ouverture du musée le [5].

Les salles du musée

Le jardin sur la rue Bourdelle

La baigneuse accroupie au rocher (1906-1907).

En 1951, il est adjoint au jardin sur rue, une galerie en briques de Montauban, ville natale de Bourdelle. De nombreuses œuvres en bronze y sont présentées : Le Fruit, Héraklès archer dans sa deuxième version de 1923, les bas reliefs du Théâtre des Champs-Élysées, Adam, Pénélope…

Le grand hall

Salle des plâtres : Héraklès archer (1909) au premier plan, et le Monument au général Alvéar (1913-1923) à l'arrière.

Le grand hall dit hall des plâtres, a été réalisé en 1961 par l'architecte Henri Gautruche. Construit sur l'emplacement de l'ancien atelier du sculpteur Jules Dalou, voisin de celui de Bourdelle, il est destiné à accueillir et présenter au public les œuvres monumentales en plâtre. Il a été aménagé par Michel Dufet, gendre d'Antoine Bourdelle, et décorateur renommé[7].

Les principales œuvres exposées sont le Monument au général Alvéar, La France, Héraklès archer, Le Fruit, Sapho, Centaure mourant. Il permet aussi d'accéder à une petite salle habituellement réservée aux expositions temporaires.

L'appartement de Bourdelle

Bourdelle vécut dans un appartement mitoyen de son atelier de 1895 à 1918. De l'ancien appartement, une pièce ouverte au public est demeurée intacte. On y retrouve un lit et un meuble à pastel. Au centre de la pièce, Antoine Bourdelle a placé un moulage du David figurant sur la cathédrale de Reims.

Les ateliers de Bourdelle

Ils sont situés au centre du musée actuel, ces ateliers sont ceux où Antoine Bourdelle s'est installé en 1885. Il y travailla jusqu'à sa mort en 1929. Les parquets, les boiseries, les meubles sont d'origines. Le Centaure mourant en plâtre est toujours en place. L'atelier présente des sculptures en marbre, en bois et en bronze[8].

Le jardin intérieur

Jardin intérieur du musée Bourdelle.
Jardin intérieur du musée Bourdelle.

L'extension de Christian de Portzamparc

Le Monument à Mickiewicz : « L'Épopée Polonaise » dans l'extension de Portzamparc.

Cette extension a été réalisée par l'architecte Christian de Portzamparc et inaugurée en 1992. Le financement de cette réalisation a été en partie assuré grâce à la vente d'un Héraklès archer en bronze au Japon par Rhodia Dufet-Bourdelle, la fille du sculpteur, alors directrice du musée Bourdelle.

Lors des travaux, l'entrée du musée, qui s'effectuait initialement par le jardin, est déplacée vers une nouvelle salle d'accueil en continuité du grand hall.

La nouvelle aile comporte quatre niveaux avec une surface de 1 655 m2. Une grande salle de sculptures au rez-de-chaussĂ©e est consacrĂ©e essentiellement Ă  l'exposition de deux Ĺ“uvres majeures de Bourdelle : le Monument aux Morts de Montauban et le Monument Ă  Mickiewicz. Un cabinet d’arts graphiques et un atelier pour les enfants sont au premier Ă©tage. Enfin le dernier Ă©tage offre une salle de documentation et les bureaux de la conservation.

Les salles d'expositions temporaires

Ces salles accueillent des expositions d'artistes contemporains ou des thèmes explorant une partie de l'œuvre de Bourdelle :

  • Luciano Fabro du au .
  • Claude Rutault La toile et l’archer du – .
  • Didier Vermeiren Solides gĂ©omĂ©triques – Photoreliefs – Vues d’ateliers du au .
  • Felice Varini du au .
  • Laurent Pariente (en) du au .
  • Sarkis Inclinaison du au . Sarkis investit le musĂ©e Bourdelle, dans une exposition intitulĂ©e Inclinaison, il conçoit pour Le Hall des plâtres une installation spectaculaire : il tend un grand vĂ©lum orange au-dessus des sculptures, dont le fameux Centaure mourant de Bourdelle, seules quelques tĂŞtes, quelques bras Ă©mergent de cette mer orangĂ©e. Plus loin, 41 bombes d’aquarelle et leurs sucriers s’alignent sur de longues tables : sur quatre tables de bois sont posĂ©s quarante et un bocaux de cinq litres remplis chacun d’aquarelle pure de couleur diffĂ©rente, et quarante et un sucriers en porcelaine de Limoges dont les couvercles sont placĂ©s Ă  proximitĂ©. Chacun de ces sucriers prĂ©sente le rĂ©sidu sĂ©chĂ© d’une infime touche de pigment dĂ©posĂ©e dans l’eau Ă  l’aide du pinceau. Enfin dans les profondeur du musĂ©e une PĂ©nĂ©lope de Bourdelle sortie des rĂ©serves trĂ´ne sur un parterre de fleurs, parfumĂ©e chaque jour par quelques gouttes du parfum Vol de Nuit de Guerlain, la VallĂ©e des Cloches (Miroirs, no 5), pièce pour piano de Maurice Ravel interprĂ©tĂ©e par Sviatoslav Richter baigne l'ensemble.
  • Jean-Marie Perdrix et Patrick Neu, invitĂ©s par Sarkis, du au .
  • Henry Moore et la mythologie du au .
  • Alain SĂ©chas, « RĂŞve brisĂ© », du au .
  • « Isadora Duncan (1877-1927) Une sculpture vivante » : du au [9].
  • Madame Grès, « La Couture Ă  l'Ĺ’uvre », du au [10]. Cette exposition a Ă©tĂ© prolongĂ©e jusqu'au en raison de son grand succès.
  • Balenciaga, l’œuvre au noir, du au

Les expositions hors les murs du musée

  • Antoine Bourdelle (1861-1929), passeur de la modernitĂ© au musĂ©e national d'art de Roumanie du au .

Les publications du musée

  • 1979 : Bourdelle et la critique de son temps, textes choisis et prĂ©sentĂ©s par Michel Dufet ; photographies de Carol-Marc Lavrillier ; publiĂ© par le MusĂ©e Bourdelle - rĂ©Ă©dition Éditions Paris-Mus&es, 223 pages, Paris, 1992 (ISBN 2-87900-055-6)

Renseignements pratiques

Le musĂ©e est ouvert tous les jours de 10 h Ă  18 h sauf le lundi[2]. L'entrĂ©e est gratuite pour les collections permanentes et payante pour les expositions temporaires[11]. Le musĂ©e reçoit 40 000 visiteurs par an. Le musĂ©e Bourdelle est Ă  la 48e place des musĂ©es parisiens en termes de frĂ©quentation.

Ce site est desservi par les stations de métro Montparnasse - Bienvenüe et Falguière.

Il existe à Égreville, dans le sud de la Seine-et-Marne, le Musée-jardin Bourdelle. Ce musée d'art de plein air consacré à Antoine Bourdelle présente 57 bronzes originaux de l'artiste[12].

Bibliographie

  • HĂ©lène Rochette, Maisons d'Ă©crivains et d'artistes. Paris et ses alentours, p. 40-43, Parigramme, Paris, 2004 (ISBN 2-84096-227-6)
  • Dossier de l'Art no 10 de janvier/.
  • Bourdelle par Ionel Jianou et Michel Dufet Édition Arted 1970.
  • Ma vie avec Bourdelle par ClĂ©opâtre Bourdelle-Sevastos, Paris-MusĂ©es et Éditions des Cendres, 2005 (ISBN 2-87900-938-3).

Notes et références

  1. Marie-Anne Kleiber, « À Paris, le musée Bourdelle, remodelé, rouvre mercredi », lejdd.fr, 13 mars 2023.
  2. « Les sculptures du musée Bourdelle retrouvent la lumière », paris.fr, consulté le 14 mars 2023.
  3. Ma vie avec Bourdelle par Cléopâtre Bourdelle-Sevastos, Paris-Musées et Éditions des Cendres Page 231
  4. Hélène Rochette, Maison d'écrivains et d'artistes, Édition Parigramme, 2007, p. 40.
  5. Les dossiers de l'Art, no 10, janvier 1993, p. 8.
  6. Hommes célèbres en Quercy
  7. Cléopâtre Bourdelle-Sevastos, Ma vie avec Bourdelle, Paris-Musées et Éditions des Cendres, p. 234.
  8. Hélène Rochette, Maison d'écrivains et d'artistes, Édition Parigramme, 2007, p. 41.
  9. Article consacré à l'exposition sur le site de la mairie de Paris
  10. La notice de présentation du musée est offerte aux visiteurs.
  11. « Accueil », sur Musée-Jardin Bourdelle (consulté le ).

Voir aussi

Article connexe

Lien externe

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