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Histoire du recensement de la population en France

Divers dĂ©nombrements de population ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©s en France avant le « recensement des paroisses et feux des Bailliages et SĂ©nĂ©chaussĂ©es de France » de 1328. Mais ce dernier n’était pas un vĂ©ritable recensement de la population mais de « feux fiscaux ». Il sera suivi de plusieurs autres, le plus souvent limitĂ©s Ă  une portion du territoire. En parallĂšle, certains pouillĂ©s et registres paroissiaux permettent d’estimer l’évolution de la population française, mais sans la recenser. Le recensement de la Nouvelle-France (QuĂ©bec) rĂ©alisĂ© par Jean Talon en 1666, et celui de Valenciennes par Vauban en 1676 ont Ă©tĂ© parmi les premiers recensements de population, « tĂȘte par tĂȘte », mais restreints Ă  un territoire limitĂ©.

Le premier recensement « moderne » au niveau national aurait ainsi Ă©tĂ© celui ordonnĂ© en 1694 par Louis PhĂ©lypeaux, comte de Pontchartrain. Celui-ci sera suivi par divers recensements, dĂ©nombrements et enquĂȘtes nationales conduits Ă  intervalles irrĂ©guliers.

Le recensement de population de 1801 prĂ©parĂ© par Lucien Bonaparte et Jean-Antoine Chaptal a Ă©tĂ© le point de dĂ©part d’une sĂ©rie de recensements effectuĂ©s – avec plus ou moins de rĂ©gularitĂ© - tous les cinq ans jusqu’en 1946. Depuis, les recensements ont Ă©tĂ© organisĂ©s par l'Institut national de la statistique et des Ă©tudes Ă©conomiques (Insee) jusqu’en 1999, et sous une forme rĂ©novĂ©e depuis 2004.

En 2013 en France, prÚs de 350 articles de lois ou de codes se réfÚrent au recensement, dont pour l'organisation des élections municipales, la répartition de la dotation globale de fonctionnement, la répartition des services de santé, certaines politiques de prévention et gestion des risques[1]


AntiquitĂ© et Moyen Âge

DĂšs l’époque gauloise, divers dĂ©nombrements de population, souvent limitĂ©s aux adultes, ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©s. Progressivement, la pratique du dĂ©nombrement des « feux » se dĂ©veloppera alors que les registres paroissiaux offraient une alternative pour rĂ©aliser des statistiques sur la population.

Les premiers dénombrements partiels

Dans ses Commentaires sur la Guerre des Gaules, Jules CĂ©sar indique que des tablettes en caractĂšres grecs contenant les rĂ©sultats d’un recensement de 368 000 personnes ont Ă©tĂ© dĂ©couvertes dans un camp helvĂšte. Il note aussi que les RĂšmes de Belgique, alliĂ©s des Romains, possĂ©daient les renseignements les plus complets sur la population des tribus ennemies des Romains[H 1].

À partir du VIIIe siĂšcle, les Carolingiens firent procĂ©der par capitulaires Ă  des inventaires de tous leurs biens (hommes, habitations, cĂ©rĂ©ales et bĂ©tail). En 786, Charlemagne fit dĂ©nombrer « tous ses sujets de plus de 12 ans astreints Ă  prĂȘter serment ». On possĂšde encore des inventaires des seigneuries du IXe siĂšcle. À partir du XIIIe siĂšcle, les donnĂ©es se font plus nombreuses et moins alĂ©atoires, grĂące Ă  la multiplication des rĂŽles fiscaux. Par exemple, « le registre des tailles de la ville de Paris pour 1292 donne un chiffre de 15 200 taillables, soit un total d’environ 60 000 habitants (contre 25 000 Ă  la fin du XIIe siĂšcle) »[H 2].

Le « recensement des feux » de 1328 et les suivants

Sous l'Ancien Régime les dénombrements étaient exprimés en « feux », ce mot étant pris dans le sens foyer ou famille. Pour estimer le nombre d'habitants d'aprÚs celui donné en feux on appliquait un coefficient multiplicateur assez imprécis (souvent 5, parfois 4 ou 4,5). Ainsi pour une population de 34 feux supposés de 5 personnes en moyenne, on obtient 170 habitants. Ces dénombrements donnaient le nombre de feux devant contribuer des subsides (par exemple, pour la conduite d'une guerre) et, plus tard, le nombre de gabellants (sujets de 8 ans et plus) soumis à la gabelle, un impÎt sur le sel. La notion de « feux » disparait en 1790.

Durant le rÚgne de Saint Louis (1226-1270) était opéré un dénombrement de la population d'une partie du territoire, dont il ne reste rien. On a ainsi estimé la population de la France à la fin du XIIIe siÚcle (dans les frontiÚres de l'époque) à environ 10 millions d'habitants[2].

Un recensement aussi cĂ©lĂšbre que controversĂ© sera celui des paroisses et feux des Bailliages et SĂ©nĂ©chaussĂ©es de France, dressĂ© en 1328 par les officiers de finance du Roi Philippe VI de Valois. Il Ă©tait destinĂ© Ă  lever les subsides pour l’expĂ©dition de Flandres. Le document intitulĂ© Les Parroisses et les feuz des baillies et senechaussĂ©es de France fournit un rĂ©sumĂ© des rĂ©sultats. Pour chaque « baillie » et sĂ©nĂ©chaussĂ©e sont indiquĂ©s le nombre de paroisses, le nombre de feux, les localitĂ©s omises lors des opĂ©rations exĂ©cutĂ©es sur place et le montant des rĂŽles. Les enquĂȘteurs n’ont pas dĂ©nombrĂ© les paroisses de certaines villes, et ont comptĂ© l’ensemble de la ville ou « chĂąteau » comme une paroisse. Le document indique aussi certaines erreurs d’attribution de paroisses et de feux, attribuĂ©s par erreur Ă  une autre baillie ou sĂ©nĂ©chaussĂ©e que la leur[3].

Un nouveau recensement national des paroisses et feux eut lieu en 1341, pour lequel on possÚde une description des opérations exécutées sur le terrain dans la sénéchaussée du Rouergue[4].

Ces recensements ayant Ă©tĂ© effectuĂ©s pour servir de base Ă  la levĂ©e des subsides, il est probable qu’ils ne couvraient ni les nobles, les prĂȘtres, les moines et les clercs, qui en Ă©taient exempts, ni les familles les plus pauvres. Pour estimer la population totale, il faut donc :

  • Estimer la population des rĂ©gions, baillies et sĂ©nĂ©chaussĂ©es non recensĂ©es ;
  • Estimer le nombre de personnes par feu[5] ;
  • Estimer le nombre de nobles, religieux et indigents ;
  • Corriger Ă©ventuellement les sous-estimations (plus le nombre de feux Ă©tait faible, moins la contribution de la baillie ou sĂ©nĂ©chaussĂ©e Ă©tait Ă©levĂ©e - d'oĂč une incitation Ă  sous-estimer le nombre de feux).

On comprend ainsi que les estimations de population puissent varier trĂšs largement d'un auteur Ă  l'autre. Par exemple, le recensement de 1328 donnait le nombre de feux pour 24 150 paroisses, les donnĂ©es pour environ 7 500 paroisses n’ayant pas Ă©tĂ© relevĂ©es[note 1]. En raison de la couverture partielle du territoire et de l’imprĂ©cision du nombre moyen de personnes par feu, on pouvait obtenir diffĂ©rentes estimations de la population totale[note 2]. Les rĂ©sultats, publiĂ©s par l’abbĂ© Paul François Velly, Claude Villaret et Jean-Jacques Garnier[6] seront l’objet de controverses. Des grands esprits, notamment le marquis de Chastellux et Voltaire[7], contesteront les diverses estimations de la population de la France qui ont pu ĂȘtre proposĂ©es.

AprĂšs ces deux recensements, il ne semble pas qu’il y en ait eu d’autres au niveau national avant le XVIIe siĂšcle. Il est probable que ni le « recensement de tous les feux du royaume sans en rien laisser, ni nul exempter en maniĂšre quelconque » ordonnĂ© le par Charles VIII de France ni celui ordonnĂ© par Louis XII de France en 1503, ni enfin celui ordonnĂ© par François Ier vers 1525 ne furent mis en Ɠuvre ; en tous cas, il n'en reste aucun document. Ce n'est qu'en 1630 que le surintendant des finances Antoine CoĂ«ffier de RuzĂ© d'Effiat ordonnera une enquĂȘte gĂ©nĂ©rale sur les feux, la population, l'utilisation des terres et le montant des tailles en exploitant les rĂŽles des paroisses des trois annĂ©es prĂ©cĂ©dentes[8].

En revanche, de nombreux dĂ©nombrements et recensements de feux furent rĂ©alisĂ©s au niveau local : dĂ©nombrement des feux de Bourgogne en 1397, recensement de Strasbourg en 1470, d’Avignon en 1539 ; recensement de la population avec liste nominative de la Savoie (qui n'Ă©tait pas encore française) pour la perception de la gabelle du sel en 1561-1566 ; dĂ©nombrement du Berry en 1565 et du Bourdonnais en 1569[note 3], recensement de Paris en 1590 et en 1684, dĂ©nombrement des feux de Franche-ComtĂ© de 1624, recensement de Lille en 1666[H 3], etc.

Pouillés et registres paroissiaux

Certains pouillĂ©s incluaient le nombre des redevables d'une paroisse, d’une abbaye, d’un doyennĂ©, d’un diocĂšse, etc. Dans certains cas, on a pu montrer que le nombre de redevables Ă©tait pratiquement identique au nombre de feux[note 4]. Le pouillĂ© dit d’Eudes Rigaud ou « pouillĂ© du DiocĂšse de Rouen » compilĂ© vers 1240 sous l’épiscopat de Pierre de Colmieu (1236-1244) et qui concerne prĂšs de 1 400 Ă©glises et chapelles d'une trentaine de doyennĂ©s de Normandie, inclut le nombre de « parrochiani » de 1 226 paroisses[9].

En France, les registres paroissiaux ont existĂ© depuis la fin du Moyen Âge. Par exemple, on peut encore trouver Ă  l’HĂŽtel de ville de Givry (SaĂŽne-et-Loire) le plus ancien registre paroissial de France. Bien qu’incomplet, il rĂ©pertorie les redevances, les baptĂȘmes, les mariages, les dĂ©cĂšs – et les sommes encaissĂ©es lors de ces cĂ©rĂ©monies - entre 1303 et 1357[10]. Les archives de l’évĂȘchĂ© d’Autun possĂšdent une copie du registre de la Paroisse de Saint-Aignan en Charollais (SaĂŽne-et-Loire) enregistrants les rendues[note 5], les bĂ©nĂ©dictions[note 6] et les sĂ©pultures du au [11]. Roz-Landrieux possĂšde le plus ancien registre paroissial de Bretagne qui nous soit parvenu (1451-1528)[12]. Le registre de ParamĂ© conservĂ© Ă  la mairie de Saint-Malo inclut les actes de baptĂȘme cĂ©lĂ©brĂ©s du au [13]. Le registre des baptĂȘmes de Nantes date de 1464 ; celui de la commune de Lanloup, qui date de 1467 est conservĂ© dans les archives des CĂŽtes-d'Armor[14]. On considĂšre que le registre paroissial de Montarcher (Loire) est le plus ancien document complet d’État Civil en France qui ait Ă©tĂ© conservĂ©, couvrant les baptĂȘmes, les mariages et les sĂ©pultures sur la pĂ©riode 1469-1582[15] - [16].

C'est Ă  la suite de l'ordonnance de Villers-CotterĂȘts de François Ier en 1539 que leur usage deviendra rĂ©pandu. L'obligation faite par Louis XIV de les Ă©tablir en double exemplaire a permis de constituer des sĂ©ries moins lacunaires depuis le milieu du XVIIe siĂšcle[H 4].

Jusque-lĂ , un seul registre servait parfois Ă  enregistrer aussi bien les baptĂȘmes, les mariages, que les sĂ©pultures, au fur et Ă  mesure. L'obligation du double exemplaire obligea les curĂ©s Ă  dissocier les trois sĂ©ries de registres paroissiaux. Mais l’existence d’un registre paroissial sur une longue pĂ©riode, aussi complet soit-il, ne donne en gĂ©nĂ©ral pas de chiffre prĂ©cis de population.

Les recensements nominatifs modernes : de 1666 Ă  1789

Colbert : l'enquĂȘte nationale de 1664 et le recensement de 1666 en Nouvelle-France

Document de recensement de la population du Québec par Jean Talon. Manuscrit.

En 1664, l'intendant des finances Colbert adresse un mĂ©moire aux maĂźtres des requĂȘtes commis dans les gĂ©nĂ©ralitĂ©s pour les charger d'une enquĂȘte gĂ©nĂ©rale financiĂšre, Ă©conomique et sociale dans leur circonscription, qui inclut un dĂ©nombrement des paroisses, des feux et des personnes imposables ĂągĂ©es de huit ans et plus. Mais il ne comporte pas encore un recensement de population « tĂȘte par tĂȘte ».

En revanche, c'est alors que la Nouvelle-France est sous le contrĂŽle de Colbert, en tant que ministre de la marine, que Jean Talon, le premier intendant de la Nouvelle-France y rĂ©alise en fĂ©vrier- le premier recensement nominatif des temps modernes. Le recensement de cette colonie de l’actuel Canada fait suite Ă  divers dĂ©nombrements (Port-Royal, 1605 ; QuĂ©bec, 1628) et est conduit selon le principe de jure, chaque personne Ă©tant dĂ©nombrĂ©e Ă  son lieu habituel de rĂ©sidence. Le recensement a permis d’obtenir une Ă©valuation des richesses industrielles et agricoles de la colonie (ressources forestiĂšres et minĂ©rales, nombre d'animaux domestiques, d'immeubles publics et d'Ă©glises, etc.) et un tableau complet des 3.215 habitants d'ascendance europĂ©enne (hors membres d'ordres religieux) par Ăąge, sexe, Ă©tat matrimonial (il y avait 17 hommes pour une femme parmi les individus ĂągĂ©s de 16 ans et plus ni mariĂ©s ni veufs[note 7]), profession et lien avec le chef de famille[H 5] - [17]. L'opĂ©ration a Ă©tĂ© suivie de nombreux recensements successifs[18]. C’est aussi sous Colbert qu’eut lieu l’enquĂȘte sur les paroisses de 1677[H 5].

Vauban : des dénombrements urbains (1676) au Projet de Dixme Royale (1707)

Toute sa vie, Vauban s'est intĂ©ressĂ© Ă  la dĂ©mographie et Ă  l’économie, et a Ă©tĂ© un avocat inlassable des « dĂ©nombrements ». Par ce terme il entendait Ă  la fois le recensement de la population et le dĂ©nombrement des actifs Ă©conomiques et de la production. Il proposait de rĂ©aliser ce qu’on appellerait aujourd’hui des monographies, Ă  l’échelle de la paroisse, de la province ou mĂȘme de la nation, combinant recensement dĂ©mographique, recensement agricole, recensement industriel[note 8] et autres enquĂȘtes socio-Ă©conomiques sur la totalitĂ© de la population.

Les dénombrements urbains

Alors gouverneur de Valenciennes, Vauban ordonne en 1676, le dĂ©nombrement individuel de tous les habitants : hommes et femmes, garçons et filles, valets et servantes, y compris les Ă©trangers rĂ©sidant dans la ville. La mĂȘme opĂ©ration sera renouvelĂ©e en 1680.

Devenu gouverneur de Douai, Vauban[note 9] expĂ©rimente en 1682 un dĂ©nombrement par formulaire de la population de la ville et des villages qu’elle commande. Ce « dĂ©nombrement du peuple de la ville de Douai distinguĂ© par les qualitez, noms et surnoms des familles et par les sexes, achevĂ© le 10 de dĂ©cembre de l’annĂ©e 1682. » abandonne le concept flou de feu : il est nominal, conduit maison par maison, incluant les domestiques des deux sexes et les Ă©coliers[19].

Il est probable que les expĂ©riences de Vauban aient inspirĂ© les nombreux recensements locaux des annĂ©es 1680. Par exemple, des dĂ©nombrements « tĂȘte par tĂȘte » de la ville de Dunkerque seront conduits en 1685 et en 1686 « sur le modĂšle donnĂ© par M. de Vauban ». Leur analyse fournira le dĂ©tail de la population par sexe, par Ăąge, et par profession[20]. D'autres recensements urbains seront conduits Ă  Tours en 1681, Ă  Gravelines et Ypres en 1685 et 1698, Ă  Bergues, Furnes et Bourbourg en 1686, Ă  Lille en 1688, Ă  Valenciennes en 1686, 1693, 1699, etc.

Au-delĂ  des centres urbains, la mĂ©thode sera appliquĂ©e au niveau rĂ©gional Ă  l'Île d'OlĂ©ron en 1685 et en Franche-ComtĂ©[note 10] en 1686[H 5].

La « Méthode générale et facile pour faire le dénombrement des peuples » (1686)

En 1686, Vauban fait publier en quelques exemplaires une MĂ©thode gĂ©nĂ©rale et facile pour faire le dĂ©nombrement des peuples par l’imprimerie de la veuve d’Antoine Chrestien Ă  Paris, sans nom d’auteur. Il y soutient que des dĂ©nombrements de population sont possibles. Il montre les tableaux Ă  colonnes imprimĂ©s d’avance qu’il a inventĂ©s, et qu’on doit « faire remplir par les autoritĂ©s locales : consuls, curĂ©s de paroisse, ou dizeniers », et il montre que l’opĂ©ration est faisable, dans un temps relativement court[21] - [22].

La Description gĂ©ographique de l’élection de VĂ©zelay (1696)

Vauban publie en la Description gĂ©ographique de l'Ă©lection de VĂ©zelay[23] qui comporte un travail de recensement statistique trĂšs moderne dans ses mĂ©thodes et fait le bilan des ressources agricoles, de l’accroissement des bĂȘtes et de la pauvretĂ© des habitants sur un espace gĂ©ographique limitĂ©, une « Ă©lection » (unitĂ© de juridiction fiscale). L’ouvrage sera un modĂšle pour les enquĂȘtes dĂ©mographiques, Ă©conomiques ou gĂ©ographiques qui lui feront suite.

Le « Projet d’une Dixme Royale » (1707)

Dans La DĂźme royale, publiĂ©e en 1707[24], Vauban propose de remplacer les impĂŽts et taxes existants par le prĂ©lĂšvement d’un pourcentage donnĂ© (6 % ou 7 % au maximum) sur le produit national, variable selon les catĂ©gories Ă©conomiques et sociales. Cette dĂźme serait payĂ©e par tous. Seraient ainsi imposĂ©s « le clergĂ© et les militaires, les valets et servantes, les fermiers gĂ©nĂ©raux, les titulaires de l’ordre de Saint-Louis, selon la richesse de chacun, estimĂ©e en fonction de l’effectif des animaux (chevaux, bƓufs, vaches, cochons
), des vins consommĂ©s, des surfaces de labours, prĂ©s et vignes, lacs, hectares de forĂȘts possĂ©dĂ©s (
) ». La mise en Ɠuvre de la proposition requiert la rĂ©alisation d’un recensement Ă  la fois dĂ©mographique et Ă©conomique utilisant des tableaux prĂ©-imprimĂ©s, que l’ouvrage dĂ©crit en dĂ©tail, reprenant la « mĂ©thode gĂ©nĂ©rale » de 1686.

Le recensement de 1694 et l’enquĂȘte de 1697-1700

Le , Louis PhĂ©lypeaux, comte de Pontchartrain, contrĂŽleur gĂ©nĂ©ral des finances, secrĂ©taire d'État Ă  la Marine et secrĂ©taire d'État Ă  la Maison du Roi, envoie une circulaire Ă  tous les intendants du royaume en vue de rĂ©aliser un dĂ©nombrement « tĂȘte par tĂȘte » de toute la population française Ă  l’occasion de la capitation. Celui-ci devait indiquer le nombre de « maisons, chefs de famille, femmes, enfants, valets, servantes et mendiants ». La plupart des mĂ©moires prĂ©parĂ©s par les intendants entre 1697 et 1699 et envoyĂ©s Ă  Paris ont Ă©tĂ© perdus, mais les principaux rĂ©sultats seront publiĂ©s en 1709 par un libraire, Claude Marin Saugrain, dans son DĂ©nombrement du royaume[25]. Saugrain divise la France en rĂ©gions, puis en « Ă©lections » et en paroisses, donne pour chaque unitĂ© le nombre de « feux » et une estimation de la population, ainsi que de nombreuses donnĂ©es sur l’agriculture, l’industrie et le commerce.

Le marquis Paul de Beauvilliers, prĂ©sident du Conseil des Finances, Ă  qui Louis XIV avait confiĂ© l'Ă©ducation de son petit-fils le duc de Bourgogne, FĂ©nelon, prĂ©cepteur du prince et le duc de Chevreuse ordonnĂšrent une grande enquĂȘte Ă  tous les intendants en 1697-1700, cherchant Ă  savoir non seulement le nombre des hommes, mais s’il y avait eu diminution de la production Ă  la suite du dĂ©part des Huguenots[H 6]. Les rĂ©sultats, de qualitĂ© souvent mĂ©diocre[note 11], seront publiĂ©s par le marquis de Boulainvilliers[26] et le libraire Saugrain[27], qui y mettra Ă  jour les chiffres publiĂ©es en 1709.

De 1700 Ă  la RĂ©volution

Les recensements, dĂ©nombrements et enquĂȘtes nationales se succĂ©deront alors Ă  intervalles irrĂ©guliers, sans grand souci de cohĂ©rence. Une enquĂȘte nationale sur la population et les ressources en grain sera conduite en 1709. Un dĂ©nombrement national des feux est effectuĂ© en 1713, mais beaucoup de rĂ©gions n'enverront pas de donnĂ©es. De grandes enquĂȘtes sur la population du royaume seront lancĂ©es en 1730, 1745 et 1764[note 12], mais peu de rĂ©sultats seront obtenus. Pour faciliter le logement de ses troupes, Louis XV avait prescrit le la numĂ©rotation des maisons dans toutes les villes du royaume. Dans plusieurs rĂ©gions, l’exĂ©cution de l'ordonnance royale sera accompagnĂ©e d'un Ă©tat nominatif de tous les habitants[28]. Un « relevĂ© gĂ©nĂ©ral des feux » sera conduit en 1784-1786. Un recensement de la Bourgogne aura lieu en 1786, ainsi que de nombreux dĂ©nombrements dans diverses provinces.

C’est l’abbĂ© Terray, contrĂŽleur gĂ©nĂ©ral des finances, qui prit l’initiative la plus originale. Tirant profit de l’amĂ©lioration des donnĂ©es d’état civil et des mĂ©thodes d’estimation de la population Ă  partir des taux bruts de natalitĂ©, il demanda aux intendants, par une circulaire du , de lui adresser non le dĂ©nombrement des habitants, mais le relevĂ© annuel des naissances, mariages, et dĂ©cĂšs survenus dans leur gĂ©nĂ©ralitĂ© depuis 1770. Ses ordres furent exĂ©cutĂ©s jusqu’en 1790[H 7].

Les recensements en France de 1789 Ă  1999

Le dĂ©cret du ordonna un tableau des « citoyens actifs » par commune. Quelques mois plus tard, le dĂ©cret du du ComitĂ© de division Ă  la Convention nationale organisa cette fois un dĂ©nombrement de la population entiĂšre, qui fut effectuĂ© partout et semble avoir Ă©tĂ© terminĂ© en mai 1791 mais dont l'exĂ©cution ne fut probablement pas toujours faite par voie d'enquĂȘte de recensement et dont une grande partie des archives a Ă©tĂ© perdue[29] - [30].

La loi du , appelée « loi sur la police municipale », prévoyait la conduite d'un recensement nominatif[31], méthode qui resta celle principalement employée ensuite pendant deux siÚcles, qui fut préparé par Lucien Bonaparte et Jean-Antoine Chaptal mais qui ne parait pas avoir été effectué en dehors de Paris[30]. Elle le fut cependant à Valenciennes[32].

Le recensement, dit de l'an II, par application du dĂ©cret de la Convention nationale du , recensant tous les habitants et les Ă©lecteurs, fut rĂ©alisĂ© sur l’ensemble du territoire français de l’époque principalement en 1793-1794, c'est-Ă -dire l'an II. Les rĂ©sultats complets par commune sont conservĂ©s aux Archives nationales[30] - [29] - [33].

Le recensement, dit de l'an VIII, fut prescrit par une circulaire du 16 floréal (), et eut lieu en 1801. Lucien Bonaparte avait exigé des maires qu'ils fournissent un état de la population de leur commune, répartie entre hommes mariés, veufs, femmes mariées, veuves, garçons, filles et défenseurs de la patrie vivants. Dans quelques communes, les maires firent établir une liste nominative ; dans d'autres ils utilisÚrent le registre d'état-civil, resté théoriquement obligatoire ; la plupart du temps, ils se contentÚrent d'évaluations approximatives, souvent au-dessous de la vérité[34].

Carte Philosophique figurant la Population de la France (1830), par Armand Joseph FrĂšre de Montizon.

Depuis 1801[2], un recensement gĂ©nĂ©ral de la population fut organisĂ© tous les cinq ans, jusqu'en 1946, sauf quelques-uns supprimĂ©s ou retardĂ©s en temps de guerre, et Ă  l'exception de 1811 et 1826, annĂ©es oĂč furent pour la plupart des communes seulement rĂ©alisĂ©s des rapports statistiques utilisant les chiffres des prĂ©cĂ©dents recensements[35]. L'annĂ©e exacte peut varier d'un dĂ©partement ou d'une commune Ă  l'autre, surtout avant 1836[35].

Le département de la Seine et celui de l'Oise[2] furent recensées en 1817[35].

En 1841, le recensement est pour la premiÚre fois fondé sur le principe du domicile de fait, on recense la population communale à un jour de référence et on distingue la population non domiciliée et les catégories comptées à part (casernes, couvents, etc.)[36].

En 1846, la population comptée à part est recensée à jour fixe[36].

En 1856, la feuille de logement est pour la premiĂšre fois utilisĂ©e[36]. En 1872, c’est au tour du bulletin individuel d’ĂȘtre introduit, il sera obligatoire Ă  partir de 1876.

En 1881, la technique du « dépÎt-retrait » est mise en place[36], elle est encore utilisée maintenant quand les habitants préfÚrent répondre sur papier (plutÎt que sur Internet).

AprÚs 1946, l'opération de recensement étant jugée trop coûteuse et difficile à organiser, les gouvernements successifs essayÚrent d'espacer la date du recensement suivant. Les deux derniers recensements généraux eurent lieu en 1990 et en 1999. Cet intervalle de neuf ans était trop long par rapport à la vitesse d'évolution de la réalité démographique.

Les recensements généraux furent conduits en 1801, 1806, 1811[37], 1821, 1826[37], 1831, 1836, 1841, 1846, 1851, 1856, 1861, 1866, 1872 (retard d'un an dû à la guerre), 1876, 1881, 1886, 1891, 1896, 1901, 1906, 1911, (pas de recensement en 1916 en raison de la guerre), 1921, 1926, 1931, 1936, 1946 (pas de recensement en 1941 en raison de la guerre), 1954, 1962, 1968, 1975, 1982, 1990 et 1999 (recensement initialement prévu pour 1997 mais reporté pour raisons budgétaires)[38].

Depuis le , les recensements généraux sont remplacés par un systÚme de recensement permanent dit recensement rénové (voir ci-dessous).

Renseignements personnels recueillis de 1831 Ă  1975

Sous la Seconde République, le recensement de 1851 inclut une question sur la nationalité, question reprise par les recensements de 1872, 1876, 1886 et tous les recensements suivants. La nationalité était définie selon son concept politique, équivalent en pratique à la citoyenneté, et non selon son concept culturel. La France ne suivait donc pas la proposition de la session de 1872 du « CongrÚs international de statistique[39] » à Saint-Pétersbourg de définir la nationalité par la langue parlée, ni la recommandation d'utiliser la langue maternelle émise lors de la réunion de la commission permanente de ce CongrÚs à Stockholm en 1874[40].

On introduisit aussi la catĂ©gorie de la religion, la population de chaque commune Ă©tant divisĂ©e entre « catholiques romains », « calvinistes », « luthĂ©riens », « israĂ©lites » et « autres cultes et communions ». Ce dernier critĂšre disparut en 1872 avec la TroisiĂšme RĂ©publique. Elle resta cependant posĂ©e en AlgĂ©rie française, oĂč on distinguait les bĂ©nĂ©ficiaires du dĂ©cret CrĂ©mieux et leurs descendants, et, aprĂšs la PremiĂšre Guerre mondiale, en Alsace-Moselle, oĂč elle continua d'ĂȘtre posĂ©e, en raison du rĂ©gime concordataire, jusqu'en 1962.

En 1936, la question sur le niveau d’études se rĂ©sume encore Ă  « Savez-vous Ă  la fois lire et Ă©crire ? »[41] et la personne sans emploi devait indiquer « depuis combien de jours » elle cherchait du travail[41]. En 1936 et 1946, le conjoint au foyer devait cocher « nĂ©ant » Ă  la rubrique Profession, formule remplacĂ©e en « sans profession » en 1954[41].

À partir de 1962, une question est rajoutĂ©e pour analyser les migrations de population (« oĂč habitiez-vous le 1er janvier » de telle annĂ©e ?)[41].

Les deux tableaux qui suivent s'efforcent de lister, pour les 26 recensements ayant eu lieu en France entre 1831 et 1975, les champs de renseignements personnels qui furent recueillis pour chaque individu recensé. Des cas particuliers sont à envisager pour les départements suivants :

Tableau des renseignements recueillis de 1831 Ă  1891

Renseignements personnels donnés par les Listes nominatives de la population de 1831 à 1891
1831183618411846185118561861186618721876188118861891
Nom
Prénoms
Profession
Âge[note 13]
Adresse
Situation
personnelle
(marié, veuf
)
[42][42][42]
Nationalité
Rubriques
supplémentaires
[note 14][note 15][note 16][43][43]

Tableau des renseignements recueillis de 1896 Ă  1975

Renseignements personnels donnés par les Listes nominatives de la population de 1896 à 1975
1896190119061911192119261931193619461954196219681975
Nom
Prénoms
Profession
Année de
naissance
[44] [44] [45] [45]
Adresse
Position
dans le
ménage
Nationalité
Rubriques
supplémentaires
[note 17] [note 17] [note 17] [note 17] [note 17] [note 17] [note 17] [note 17] [note 18] [note 18] [note 18]

Les tableaux nominatifs des recensements de population sont librement accessibles aprÚs un délai de 75 ans[46].

Le recensement rénové en France (depuis 2004)

Densité de population en France métropolitaine en 2009 par commune

Les communes de moins de 10 000 habitants

Elles font l'objet d'un recensement exhaustif tous les cinq ans, à raison d'un cinquiÚme des communes chaque année. Ces groupes, établis par décret, ont été constitués sur des critÚres exclusivement statistiques. Ainsi, chaque année, l'ensemble des communes de l'un de ces groupes procÚdent au recensement de leur population.

Les communes de 10 000 habitants ou plus

Elles rĂ©alisent tous les ans une enquĂȘte par sondage auprĂšs de 8 % des adresses recensĂ©es.

Mode opératoire

Ce sont les agents recenseurs, des agents publics recrutés par le maire qui sont responsables de la collecte des informations. Ils ont tous reçu une formation, dispensée pour la commune par l'Insee. Ils disposent d'une carte tricolore avec photographie, signée par le maire et qui officialise leur fonction. Ils sont tenus au secret professionnel.

À partir de 2010, des premiers tests sont rĂ©alisĂ©s pour faire le recensement par Internet. En 2015, pour la premiĂšre fois, tous les habitants concernĂ©s par le recensement dans leurs rĂ©sidences principales (hors ceux en habitation mobile ou vivant en communautĂ©s) peuvent prĂ©fĂ©rer la rĂ©ponse par Internet Ă  la rĂ©ponse sur questionnaires papier. Le taux de rĂ©ponse par Internet est finalement de 32,8 % sur les rĂ©sidences principales (hors habitations mobiles et communautĂ©s)[47] pour un taux espĂ©rĂ© avant collecte entre 25 et 30 %[48].

À partir du 3e jeudi de janvier, les agents recenseurs visitent chaque foyer devant ĂȘtre recensĂ© et dĂ©posent au domicile concernĂ© les documents suivants :

  • une feuille de logement ;
  • un bulletin par personne vivant habituellement dans le logement recensĂ© ;
  • une notice d'information sur le recensement et sur les questions courantes que les citoyens peuvent se poser.

Dans le cas oĂč les habitants prĂ©fĂšrent rĂ©pondre par Internet, seule la notice d’information (avec un identifiant unique et un mot de passe liĂ© Ă  l’identifiant) est distribuĂ©e.

L'agent recenseur peut aider au remplissage des questionnaires. Si remplis sur papier, l’agent recenseur rĂ©cupĂšre les questionnaires directement au domicile des habitants, si remplis sur Internet, l’agent recenseur est averti que les questionnaires ont Ă©tĂ© remplis mais n’a pas accĂšs au contenu de ceux-ci. L'enquĂȘte de recensement dure 4 ou 5 semaines selon la taille des communes. Participer au recensement est un acte civique. C'est aussi une obligation selon la loi du modifiĂ©e.

Les premiers résultats statistiques du recensement rénové, millésimés au , ont été publiés le sur le site de l'Insee[49]. Ces résultats seront désormais mis à jour chaque année, les populations légales au et les résultats statistiques à compter du selon un calendrier de diffusion[50] réguliÚrement actualisé sur www.insee.fr.

Fin , l'Insee décide d'annuler sa campagne de recensement prévu du au en raison de la crise sanitaire de Covid-19[51].

Les indicateurs de population de l'Insee

Plusieurs indicateurs de population sont définis à l'occasion du recensement. C'est ainsi que chaque commune, en France, n'a pas qu'un seul nombre d'habitants, mais plusieurs.

IntĂ©rĂȘt pour la gĂ©nĂ©alogie

Le recensement de population tel qu'il est pratiquĂ© en France, prĂ©sente, outre son intĂ©rĂȘt initial dans de domaine des statistiques, un intĂ©rĂȘt non nĂ©gligeable pour le gĂ©nĂ©alogiste, qu'il s'agisse d'un particulier qui pratique la gĂ©nĂ©alogie familiale Ă  titre de loisir, ou d'un professionnel qui se livre Ă  des recherches d'hĂ©ritiers pour successions en dĂ©shĂ©rence.

En effet, dans l'un et l'autre cas, la Liste nominative de la population, document de synthÚse consultable par tous, que ce soit dans les archives communales ou les archives départementales (selon les aléas de conservation de ces listes dans les deux types d'archives), indique pour chaque individu recensé divers renseignements susceptibles d'apporter un éclairage particulier sur la vie du ménage étudié (par exemple présence d'enfants placés en nourrice, ou d'apprentis logés à demeure, sans parler des possibles relations de voisinage
) ou d'éclairer le professionnel mandaté par un notaire dans la recherche d'héritiers inconnus (ledit professionnel complétant souvent sa recherche par d'autres sources telles que les listes électorales ou les archives de l'Enregistrement).

Les deux tableaux présentés plus haut en section Renseignements personnels recueillis de 1831 à 1975 s'efforcent de lister pour cette période les renseignements que le chercheur est susceptible d'y trouver.

Comme tous les documents d'archives, les recensements doivent ĂȘtre utilisĂ©s avec esprit critique. Des comparaisons mĂ©thodiques ont rĂ©vĂ©lĂ© une frĂ©quence Ă©levĂ©e de divergence entre ces informations et celles fournies par l'État civil, en particulier pour les prĂ©noms des enfants. Si cela peut se comprendre puisque leur rĂ©daction est bien ultĂ©rieure aux Ă©poques de naissance, il y a des erreurs manifestes telle que l'attribution du nom du mari Ă  son Ă©pouse, en particulier quand elle devient veuve. Les donnĂ©es recueillies doivent donc ĂȘtre confrontĂ©es entre elles et avec d'autres sources.

Les archives des recensements n'ont cependant pas toujours Ă©tĂ© conservĂ©es et une circulaire du MinistĂšre de l'Instruction publique de 1887 avait mĂȘme explicitement dĂ©signĂ© les listes nominatives comme Ă©tant des papiers inutiles pouvant ĂȘtre dĂ©truits[35]. Une Ă©tude faite en 1963 sur un Ă©chantillon reprĂ©sentatif de 827 communes avait constatĂ© que pour chaque recensement antĂ©rieur Ă  1836, les listes nominatives n'avaient Ă©tĂ© conservĂ©es aux archives dĂ©partementales que pour moins de 8 % des communes, tandis qu'Ă  partir de 1836, la proportion Ă©tait de l'ordre de 50 % ou plus[35]. Cependant des archives des recensements de l'an II (1793), l'an VIII (1800), 1806 et 1820 pour la plupart des communes sont conservĂ©es aux Archives nationales ou parfois dans d'autres dĂ©pĂŽts d'archives[33].

Quelques affiches

  • 1982 :
    « 31e Recensement de la population
    une belle moisson
    de chiffres
    pour la France
    »
    avec un dessin d’une Marianne enfant tenant dans les bras des Ă©pis de blĂ© oĂč le grain est remplacĂ© par des chiffres de toutes les couleurs, la Marianne est debout sur un champ en forme de France. Un timbre Ă  1,60 F reprenant le dessin de l’affiche sort Ă  cette occasion.
  • 1990 :
    « : 32e Recensement de la population
    Pour préparer l'avenir de la France.
    Toi,
    moi, lui,
    tout
    le monde
    compte. »
    avec une photo d’une enfant vĂȘtue d’une veste en jean et comptant sur ses doigts.
  • De 2004 Ă  2013 :
    une France formĂ©e de plein de « moi » et laissant apparaĂźtre par l’absence de « moi » au centre du pays un « nous », le slogan en dessous du dessin est « Le recensement, chacun de nous compte ». Les recensements du mĂȘme groupe de rotation partagent une mĂȘme couleur (par exemple bleu pour 2005 et 2010 ou orange pour 2008 et 2013).
  • De 2014 Ă  2017 :
    « Recensement
    de la population 2014 [ou 2015, 2016 ou 2017]
    Des chiffres aujourd'hui
    Pour construire demain »
    avec le dessin stylisĂ©e d’une ville avec des Ă©quipements et des habitants puis un deuxiĂšme slogan « C'est utile, c'est sĂ»r, c'est simple » suivi d’informations pouvant variĂ©es selon les affiches notamment selon la taille de commune, s’il y a possibilitĂ© ou non de rĂ©pondre en ligne, si le recensement a lieu Ă  La RĂ©union (dates dĂ©calĂ©es) ou dans un autre dĂ©partement, etc.

Notes et références

Notes

  1. Plusieurs grands fiefs (Bourgogne, Bretagne, Guyenne, Flandre) et la plupart des apanages n’avaient pas Ă©tĂ© couverts.
  2. Le calcul de l'effectif de la population devient d'ailleurs rapidement périmé à la suite de la Grande Peste de 1347-1351.
  3. Ces deux dénombrements pourraient faire partie d'un recensement national ordonné par Charles IX au début des années 1560.
  4. Par exemple, le nombre des « parrochiani » de 39 paroisses du comtĂ© de Longueville dĂ©nombrĂ©s dans un pouillĂ© du XIIIe siĂšcle est identique Ă  celui des feux imposĂ©s au titre du « monnĂ©age » en 1314 dans ce mĂȘme comtĂ©. Voir Guy Bois Crise du fĂ©odalisme. Économie rurale et dĂ©mographie en Normandie orientale du dĂ©but du XIVe siĂšcle au milieu du XVIe siĂšcle, Paris, 1976.
  5. Certificats de publication des bans de mariage dans les paroisses oĂč sont nĂ©s les futurs conjoint et dans celles oĂč ils ont rĂ©sidĂ© en dernier lieu. Ici, il s’agit du contrat par lequel les parties intĂ©ressĂ©es s’engagent Ă  payer les frais de publication de ces bans.
  6. Ou mariages.
  7. L'arrivée des Filles du Roi, à partir du 22 septembre 1663 n'avait encore eu que peu d'impact.
  8. Par un abus de langage communĂ©ment admis, les statisticiens qualifient de « recensement » les enquĂȘtes qui couvrent la totalitĂ© des grandes unitĂ©s (agricoles ou industrielles) et un Ă©chantillon d’unitĂ©s plus petites.
  9. Qui a assiĂ©gĂ© la ville le 23 juillet 1677 et l’a prise le 26.
  10. Devenue (sauf le comté de Montbéliard, annexé le 10 octobre 1793) définitivement française par le traité de NimÚgue du 10 août 1678.
  11. Certains intendants ne feront que reprendre les chiffres du dénombrement précédent, qui avait pris beaucoup de retard.
  12. À la limite, on pourrait dire que chaque contrĂŽleur gĂ©nĂ©ral des finances et chaque intendant dĂ©sirait, lors de sa prise de fonction, rĂ©aliser un inventaire du royaume ou de sa province, incluant un dĂ©nombrement. Les rĂ©sultats dĂ©pendaient des contraintes financiĂšres, des pesanteurs de l'administration et du degrĂ© de volontĂ© de l'intĂ©ressĂ©, vite accaparĂ© par d'autres soucis.
  13. Recensement de 1831 : la rubrique « Âge » est absente. En tient lieu une rubrique AnnĂ©e de naissance, qui rĂ©apparaĂźtra Ă  partir du recensement de 1906.
  14. Rubriques supplémentaires du recensement de 1831 :
    • Sachant lire ou Ă©crire,
    • Contribution au rĂŽle de la commune,
    • Non-imposition,
    • Nature de la couverture des maisons.
  15. Rubrique supplémentaire du recensement de 1841 :
    • Nature de la couverture des maisons.
  16. Rubriques supplémentaires du recensement de 1851 :
    • Religion,
    • InfirmitĂ©s et maladies.
  17. Rubriques supplémentaires des recensements de 1901 à 1936 :
    • Lieu de naissance (rubrique dĂ©jĂ  apparue en 1872 et 1876),
    • Position sociale (patron, ouvrier ou employĂ©, avec indication de l'Ă©ventuel patron).
  18. Rubrique supplémentaire des recensements de 1962, 1968 et 1975 :
    • RĂ©sidence au prĂ©cĂ©dent recensement (pour 1962, la date retenue est le 1er janvier 1956).

Références

  1. Philippe Macquet, (2011) Évolution de la population du Nord-Pas-de-Calais à travers deux siùcles de recensements ; Pages de Profils no 88 - janvier 2011 (Service Études et Diffusion).
  2. Godinot (2005).
  3. Dureau De la Malle (1841). « Document statistique inĂ©dit. » pdf ou pdf allĂ©gĂ©, BibliothĂšque de l’école des chartes, tome 2, premiĂšre livraison, 1841, p. 169-176.
    Lot, Ferdinand (1929),
    « L’état des paroisses et des feux de 1328 », BibliothĂšque de l’école des chartes, tome 90, 1929, p. 51-107 (pdf ou pdf allĂ©gĂ© et p. 256-315 pdf ou pdf allĂ©gĂ©.
    Marc Bloch (1931),
    « La population de la France au XIVe siĂšcle : comment la connaĂźtre ». Annales d’histoire Ă©conomique et sociale, Vol.3, no 12, 1931, p. 603-605. pdf ou pdf allĂ©gĂ©.
    Godinot (2005).
  4. Auguste Molinier, « La sĂ©nĂ©chaussĂ©e de Rouergue en 1341. », BibliothĂšque de l’école des chartes, tome 44, 1883, p. 452-488 pdf ou pdf allĂ©gĂ© ; Aurelle-Verlac « La sĂ©nĂ©chaussĂ©e de Rouergue en 1341. ». Et « Guide de lecture ».
  5. Molinier (1883) propose 5,5 pour le Rouergue.
  6. « Histoire de France depuis l'établissement de la monarchie jusqu'à Louis XIV, tome X, 1764.
  7. Voltaire « Remarques pour servir de SupplĂ©ment Ă  l’Essai sur les mƓurs et l’esprit des nations et sur les principaux faits de l’histoire, depuis Charlemagne jusqu’à la mort de Louis XIII. » (1763) Ch. 19 « De la population », aussi in « ƒuvres de Voltaire avec prĂ©faces, avertissements, notes etc. » par M. Beuchot, tome 41, MĂ©langes, tome V, Chez LefĂšvre, librairie, Paris, 1831, 588 pp. p. 183-188. On peut noter que « Voltaire s’embrouillera dans les chiffres » - voir Hecht (1977), p. 38.
  8. Morineau, M., L'enquĂȘte du surintendant d'Effiat, 1630, in Mesurer et comprendre. MĂ©langes offerts Ă  Jacques DupĂąquier, Paris, 1993, p. 407-422.
  9. Godinot (2005). Sur les pouillés de la région de Rouen, voir
    Longnon, Auguste « Pouillés de la province de Rouen » in « Recueil des historiens de la France : Pouillés », 1903 ;
    De Beaurepaire, Ch. (1903). « Notice bibliographique : « PouillĂ©s de la province de Rouen » publiĂ©s par M. A Longnon » BibliothĂšque de l’école des chartes, vol. 64, 1903, p. 596-617 (accĂšs) ;
    Dubois, Henri « En Normandie : une population médiévale dans son espace », Francia, Forschungen zur westeuropaïschen Geschichte, Herausgegeben vom Deutschen Historischen Institut Paris (Institut historique allemand), Band 21/1 1994, p. 125-174.
  10. Lex ; LĂ©once « Enregistrement des dĂ©cĂšs et des mariages au XIVe siĂšcle »(Archive.org ‱ Wikiwix ‱ Archive.is ‱ Google ‱ Que faire ?), BibliothĂšque de l’école des chartes, Tome 51, 1890, p. 376-378. Aussi « http://www.persee.fr/articleAsPDF/bec_0373-6237_1890_num_51_1_462655/article_bec_0373-6237_1890_num_51_1_462655.pdf?mode=light »(Archive.org ‱ Wikiwix ‱ Archive.is ‱ Google ‱ Que faire ?). Gras, P. « Le registre paroissial de Givry (1334-1357) et la peste noire en Bourgogne »(Archive.org ‱ Wikiwix ‱ Archive.is ‱ Google ‱ Que faire ?) ou « http://www.persee.fr/articleAsPDF/bec_0373-6237_1939_num_100_1_449196/article_bec_0373-6237_1939_num_100_1_449196.pdf?mode=light »(Archive.org ‱ Wikiwix ‱ Archive.is ‱ Google ‱ Que faire ?), BibliothĂšque de l’école des chartes, Tome 100, 1939, p. 295-308.
    Guillemant, Jean-Philippe Le registre de Givry.
  11. Harold de Fontenay Recherches sur les actes de l’état-civil aux XIVe et XVe siĂšcles, Ă  propos d’un registre de paroisse de l’an 1411 », BibliothĂšque de l’école des chartes, Tome 30, 1869, p. 543-558.
  12. Martin, H. « La christianisation dense de la Bretagne Ă  la fin du Moyen Âge », dans « Fastes et malheurs de la Bretagne ducale », Ouest-France, Rennes, 1982 (p. 343).
    Moraux, L. « Les anciens registres de baptĂȘmes de Roz-Landrieux (1451-1520) », Le Rouget de Dol (Association François Duine, SociĂ©tĂ© populaire d’histoire du pays de Dol), no 75, 1er semestre 1999.
    Moraux, L. « Les registres des baptĂȘmes de Roz-Landrieux de 1451 Ă  1529 », Le Rouget de Dol, No. 81, 1er semestre 2002, p. 79-88. Les premiĂšres pages sont manquantes, et les premiĂšres inscriptions pourraient dater de 1451 (Moraux, 2002, p. 80).
  13. Moraux 2002, op. cit., p. 80.
  14. Un des plus vieux registres d’Europe. Le p’tit monde de Don Le Cornec, 5 janvier 2007.
  15. Registres paroissiaux et d’État Civil sur loire.fr
  16. L’État Civil sur cris23.free.fr.
  17. Statistique Canada Jeu de rĂŽle — InterprĂ©tation de Jean Talon, 18 novembre 2008 et Jean Talon : 1625-1694, 17 novembre 2008 ; Virol p.133n4 ; Histoire de la Nouvelle-France
  18. Charbonneau, Hervé et al.. « Le recensement nominatif du Canada en 1681 » Histoire sociale no 7, avril 1971, p. 77-98 ; Virol 2003 p. 133
  19. Virol (2003) p. 132.
  20. Les résultats sont donnés par Faulconnier « Histoire de Dunkerque », tome II, p. 96.
  21. Esmonin (1954).
  22. Esmonin (1964).
  23. « Description de l’élection de VĂ©zelay contenant ses revenus, sa qualitĂ©, les mƓurs de ses habitants, leur pauvretĂ©, leur richesse, la fertilitĂ© du pays et ce qu’on pourrai y faire pour en corriger la stĂ©rilitĂ© et procurer l’augmentation des peuples et l’accroissement des bestiaux » par Monsieur de Vauban, janvier 1696. RĂ©Ă©dition par J.-F. Pernot, association ‘Les Amis de la Maison Vauban’, St-LĂ©ger-Vauban, 1986, 21 p.
  24. Vauban, SĂ©bastien Le Prestre « Projet d'une dixme royale. Qui supprimant la taille, les aides, les doĂŒanes d'une Province Ă  l'autre, les DĂ©cimes du ClergĂ©, les Affaires extraordinaires, & tous autres ImpĂŽts onereux & non volontaires : Et diminuant le prix du Sel de moitiĂ© & plus, produiroit au Roi un revenu certain et suffisant, sans frais ; & sans ĂȘtre Ă  charge Ă  l'un de ses Sujets plus qu'Ă  l'autre, qui s'augmenteroit considerablement par la meilleure culture des Terres », publiĂ© par s.n., 1707, 264 pp. RĂ©impression ou , 1708, xiv + 271 pp.
    DeuxiÚme édition, corrigée et augmentée, De Brucker, n.d., xii + 268 pp.
    Association des amis de la maison Vauban, 1988, 157 p.
  25. Claude Marin Saugrain. « DĂ©nombrement du royaume par gĂ©nĂ©ralitez, Ă©lections, paroisses et feux, oĂč l'on a marquĂ© sur chaque lieu les archevĂȘchez, Ă©vĂȘchez, universitez, parlemens, chambres des comptes, cours des aydes, cours et hĂŽtels des monnoyes, bureaux des finances, maĂźtrises des eaux et forĂȘts, capitaineries des chasses, amirautez, prĂ©sidiaux, bailliages, sĂ©nĂ©chaussĂ©es, prĂ©vĂŽtez, vicomtez, chĂątellenies, vigueries, juges-consuls, marĂ©chaussĂ©es et autres justices royales ; les bureaux des droits des aydes, gabelles et greniers Ă  sel, douannes et traites foraines ; les lieues de distance de Paris aux autres villes du royaume ». Chez Claude Saugrain, Paris, 1709. Nouvelle Ă©dition, 1720.
  26. Henri de Boulainvilliers, « État de la France, dans lequel on voit tout ce qui regarde le gouvernement ecclĂ©siastique, le militaire, la justice, les finances, le commerce, les manufactures, le nombre des habitans, & en general tout ce qui peut faire connoitre a fond cette monarchie: extrait des memoires dressez par les intendans du Royaume, par ordre du Roi, Louis XIV, Ă  la sollicitation de Monseigneur le duc de Bourgogne », 3 vol. 1727-1728.
  27. Saugrain, Claude « Nouveau dĂ©nombrement du Royaume
 », 1720.
  28. Voir, par exemple, Bertoldi, Sylvain, « Un recensement de population en 1769 », dans « La recherche historique en archives, XVIe-XVIIe – XVIIIe siĂšcles », Ophrys, Collection Documents-Histoire, Paris, 1993, p. 109-114 et « Recensement des habitants de la ville d’Angers, 1769 », 10 pp.
  29. Étude de la population pendant la RĂ©volution et l'Empire inPopulation, annĂ©e 1962, volume 17, numĂ©ro 2, pp. 329-333.
  30. Le recensement de l'an II, Paul Meuriot, Journal de la société statistique de Paris, tome 59 (1918), p.34-56.
  31. La loi prĂ©voyait « un Ă©tat des habitants de leur ressort respectif contenant le nom, leurs prĂ©noms, lieu de naissance, dernier domicile, profession, mĂ©tier et autre moyen de subsistance ». Voir Poulain Michel; Chambre, Dany et Foulon, Michel “Centenarian Validation in Belgium“, in Jeune, Bernard and Vaupel, James W. eds. “Validation of Exceptional Longevity”. Odense Monographs of Population Aging, No.6, Odense University Press, Odense, Denmark, 1999, 249 pp.
  32. Source : Archives municipales de Valenciennes.
  33. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « DonnĂ©es : Cartes, territoires et populations », sur ehess.fr, École des hautes Ă©tudes en sciences sociales.
  34. Quid, « GĂ©ographie humaine - Population françaiseQuid »(Archive.org ‱ Wikiwix ‱ Archive.is ‱ Google ‱ Que faire ?).
  35. Jean-Noël Biraben, Inventaire des listes nominatives de recensement en France in Population, Année 1963, vol. 18, no 2, p. 305-328.
  36. Documentation INSEE pour la formation des coordonnateurs communaux.
  37. Recensement effectué cependant principalement sous la forme de rapports statistiques utilisant le précédent recensement.
  38. La population totale par département est disponible sur Le Site sur le Recensement en France (S.RE.F.) pour les années 1801, 1831, 1841 et 1851 à 1999.
  39. Brian, Eric « Transactions statistiques au XIXe siÚcle. Mouvements internationaux de capitaux symboliques », Actes de la recherche en sciences sociales, vol. 145, no 5, 2002, p. 34-46 (disponible également ici).
  40. Labbé, Morgane « Internationalisme statistique et recensement de la nationalité au XIXe siÚcle ». Courrier des statistiques no 127, mai-août 2009, p. 39-45.
  41. L’Expansion du 22 fĂ©vrier au 7 mars 1990, pages 27 Ă  29.
  42. Recensements de 1881, 1886 et 1891 : la rubrique « Situation personnelle » est définitivement remplacée par la rubrique Position dans le ménage.
  43. Rubrique supplémentaire des recensements de 1872 et 1876 :
    • Lieu de naissance (rĂ©apparaĂźtra de 1901 Ă  1936).
  44. Recensements de 1896 et 1901 : rubrique « AnnĂ©e de naissance » inexistante. En tient lieu une rubrique « Âge », qui existait depuis 1836 et en permanence depuis 1846.
  45. Recensements de 1968 et 1975 : rubrique « Année de naissance » remplacée par une rubrique « Date de naissance ».
  46. Code du Patrimoine, art. L213-2.
  47. Dossier spĂ©cial Recensement « Une collecte bien "Net" » dans Insee en direct no 61 d’octobre 2015.
  48. « Recensement en ligne : comment ça marche ? » sur Francetvinfo.fr, article du 15 janvier 2015.
  49. www.recensement.insee.fr
  50. calendrier de diffusion.
  51. « Le recensement est-il obligatoire ? », sur droit-finances.commentcamarche.com, (consulté le ).
  • Hecht, Jacqueline, « L’idĂ©e de dĂ©nombrement jusqu’à la RĂ©volution Française. ». p. 21-81 « Pour une histoire de la statistique française », 1977, Tome 1 : ‘Contributions’.
  1. p. 32.
  2. p. 32-34.
  3. p. 36-39, 45.
  4. p. 37.
  5. p. 45.
  6. p. 46.
  7. p. 51.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

  • Esmonin, Edmond (1954), « Quelques donnĂ©es inĂ©dites sur Vauban et les premiers recensements de population », Population, AnnĂ©e 1954, Volume 9, NumĂ©ro 3, p. 507-512 Aussi .
  • Esmonin, Edmond (1965), « Études sur la France des XVIIe et XVIIIe siĂšcles. » Presses universitaires de France, Paris 1964. (UniversitĂ© de Grenoble, publications de la FacultĂ© des lettres et sciences humaines, vol 32), 538 pp. (Voir Note bibliographique par Michel Antoine, BibliothĂšque de l’école des chartes, Vol. 123, no 123-2, 1965, p. 635-637 - aussi ).
  • Jean-NoĂ«l Biraben, Inventaire des listes nominatives de recensement en France in Population, AnnĂ©e 1963, vol. 18, no 2, p. 305-328.
  • Gille, Bertrand, « Les sources statistiques de l'histoire de France - Des enquĂȘtes du XVIIe siĂšcle Ă  1870 », Centre de recherches d'histoire et de philologie de la IVe section de l'École pratique des hautes Ă©tudes, 1964 ; Librairie Droz, Travaux de droit, d'Ă©conomie, de sociologie et de sciences politiques no 122, GenĂšve, Paris, 1964, 288 pp. ; 2e Ă©dition, 1980, 290 pp.
  • Godinot, Alain « Pour comprendre le recensement de la population », Insee mĂ©thodes, hors sĂ©rie, . Annexe A1 : « Le recensement de la population dans l'Histoire », 5 pp.
  • Hecht, Jacqueline (1977), « L’idĂ©e de dĂ©nombrement jusqu’à la RĂ©volution Française. ». p. 21-81 in « Pour une histoire de la statistique française », INSEE, Paris, 1977, Tome 1 : ‘Contributions’, 593 pp.
  • HervĂ© et al. (1971), « Le recensement nominatif du Canada en 1681 » Histoire sociale, no 7, , p. 77-98.
  • Virol, MichĂšle (2003), « Vauban: de la gloire du roi au service de l'État », Éditions Champ Vallon, 2003, 432 pp. (ISBN 2-87673-376-5), 9782876733763. [Recensements : p. 130-135]
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