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Georges Dimeray

Georges Dimeray est un acteur suisse, né le à Genève et mort le à Genève.

Georges Dimeray
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  69 ans)
Nationalité
Activité
Conjoint

Biographie

Georges Dimeray est né Gostkowski, Georges Vincent Stanislas, d'une famille de la noblesse polonaise originaire de Cracovie – ce qui lui valut, d'un ami facétieux[bio 1], le surnom de « Roi de Pologne ». Daniel, son père, avait à cœur de lui faire faire de bonnes études : Institut Florimont à Genève, Saint-Michel à Fribourg où il décrocha le baccalauréat ès-lettres, et les Jésuites où il ne resta pas pour cause d'indiscipline. Envoyé apprendre l'allemand à Stuttgart, il s'enfuit à Paris. Ce qui lui valut de se faire couper les vivres.

Ayant appris très jeune à monter à cheval, Georges Dimeray fut engagé comme clown équestre au Cirque Médrano. Puis il obtint un contrat aux Folies Bergère, comme compère de revue. L'ayant remarqué, Harry Baur lui prodigua ses conseils avant de lui promettre une belle carrière de comédien. Après une période quelque peu floue, durant laquelle il joua à Paris plus de cent cinquante pièces de théâtre, comédies, vaudevilles, opérettes, etc., il fut engagé par Charles Baret pour ses grandes tournées. En 1925, il rentra à Genève soigner sa mère gravement atteinte de diabète. Elle mourut un an plus tard.

Il commença alors une riche carrière théâtrale à la Comédie de Genève, au Casino-Théâtre de Genève, au Théâtre des Célestins à Lyon, etc., ainsi qu'à la radio. Son activité cinématographique se résume à deux films, à Bâle et en Valais, mais il en tourna de nombreux pour la télévision romande.

Au début des années 1940, il rencontra Germaine Épierre (qu'il épousa en troisièmes noces en 1947), une comédienne mère d'une fillette de dix ans, sur les planches elle aussi. Le couple se fit remarquer en 1952 dans Merde, Vlà l'Hiver !, suivi de Merle, V'là l'Printemps !, deux sketches adaptés de Jehan-Rictus par Germaine Épierre pour le cabaret. Vu leur succès, ils furent joués durant plusieurs années dans différents cabarets à Lausanne, Genève, Lyon, Annecy, etc.

Les farces de Dimeray sont restées légendaires. Il était redoutable et redouté. S'il appréciait chez ses amis l'intelligence et la sensibilité, sa haine des snobs et son mépris pour les médiocres lui ont valu de solides inimitiés. Ce qui, après la guerre, eut une influence néfaste sur ses activités artistiques. Le couple tenta alors sa chance à Paris en automne 1947 et en revint déçu. 1948-49 fut une époque de vaches maigres due à cet opprobre. Elle prit fin grâce à Germaine qui affronta courageusement ceux qui leur nuisaient.

Georges Dimeray excellait dans l'art du grimage dont il connaissait toutes les ressources. Il en avait appris le secret lors d'une tournée à Saint-Pétersbourg avec Lucien Guitry, auprès du maquilleur de Fédor Chaliapine. Sa maîtrise lui permettait de modifier complètement son visage, qu'il métamorphosait en faciès étroit de Calvin ou en celui d'un empereur romain en passant par le clochard pouilleux. Sa composition pour le professeur Sérébriakov dans Oncle Vania de Tchekhov était, selon un critique[bio 1], hallucinante. Lorsqu'il préparait un rôle, il observait l'aspect, le maintien, les travers, les tics et façons de s'exprimer de son prochain qu'il prenait pour modèle. Il s'identifiait totalement au personnage qu'il incarnait. Son chef-d'œuvre[bio 1] fut probablement Shylock dans Le Marchand de Venise de Shakespeare, en 1957.

Il mourut d'un infarctus le [bio 2] - [bio 3].

Théâtre

Années 1912-1929

  • 1912-1913 : Cirque MĂ©drano – Clown Ă©questre
  • 1913 Ă  1925 : Près de deux cents pièces (en un acte, opĂ©rettes, opĂ©ra-comique, revues, etc.), Paris
  • 1919 : Revue : Tout est Chair, Paris
  • 1920 :
    • Revue : Eh bien dansons maintenant, Lons-le-Saulnier
    • La Passante, crĂ©ation, TournĂ©es Charles Baret – Julien Maigriot
  • 1922 : Revue : Toutes les Femmes, Palace, Paris
  • 1923 : Revue : En pleine Folie, Folies Bergère, Paris
  • 1925 : Revue : Pourvu que ça glisse, Casino-Théâtre, Genève
  • 1926 : Revue : Ce que tu m'impressionnes (un acte), Casino-Théâtre, Genève

Années 1930-1939

  • 1930 : Le Chemineau, de Jean Richepin, ComĂ©die de Genève – Toinet
  • 1936 :
  • 1939 [1]:
    • MĂ©nage d'automne, de Charlie Gerval et Alfred Penay, Casino-Théâtre (Fradel), Genève – Prince Gricha
    • Les Fâcheux, de Molière, ComĂ©die de Genève – Damis
    • Le Cercle ou La SoirĂ©e Ă  la mode (un acte), d'Antoine-Alexandre-Henri Poinsinet, ComĂ©die de Genève – le mĂ©decin
    • Le PrĂ©sident Haudecoeur, de Roger Ferdinand, ComĂ©die de Genève – abbĂ© Margot
    • Le Petit Lord, de Jacques Lemaire, Frances Hodgson Burnett et Schurmann, mise en scène Étienne Hervier, ComĂ©die de Genève – le comte de Dorincourt

Années 1940-1949 [1]

Années 1950-1959

Années 1960-1964

Filmographie

Télévision Romande[2]

  • 1956 :
  • 1957 :
    • Simple police
    • Ă€ la Bonne Blague, d'Alfred Gehri, tĂ©lĂ©film
  • 1958 : Johnny Belinda, une pièce d'Elmer Harris
  • 1960 : La Fontaine d'ArĂ©thuse, d'AndrĂ© BĂ©art, d'après le roman de Maurice Zermatten, tĂ©lĂ©film, diffusions 1960-1961-1965 – LĂ©vy Timembart
  • 1960-1961 : P'tit Loup, de Samuel Chevallier, sĂ©rie tĂ©lĂ©visĂ©e, participation Ă  trois des Ă©pisodes, rĂ©alisateur AndrĂ© BĂ©art – Gabion
  • 1964 :
    • Le petit garçon, d'après le roman de Jean Violette, rediffusion en 1967
    • Force de Loi, d'après la pièce d'Henri DebluĂ«, diffusion en 1967 et rediffusion en 1990

Cinéma

Distinction

Officier d’Académie française

Références et sources

Article rédigé par Christiane Roll, belle-fille de Georges Dimeray, d'après ses archives familiales (carnets, lettres, affiches, photos...) et ses propres souvenirs, le tout recoupé et étoffé avec diverses sources d'information :

  • Le feu aux planches, autobiographie de Germaine Épierre, Éditions Slatkine, Genève, 1994, (ISBN 2-05-100909-0).
  • Biographie :
  1. Article Apologie du "roi de Pologne" par Jean Marteau, Tribune de Genève du 25 septembre 1964.
  2. Dauphiné libéré du 5(?) octobre 1962, "Artistes de Genève : Georges DIMERAY, 50 ans de théâtre", signé SC.
  3. Articles nécrologiques :
    • La Suisse du 15 aoĂ»t 1964, rubrique "Ceux qui s'en vont", non signĂ©.
    • Journal de Genève du 17 aoĂ»t 1964, article simplement intitulĂ© "Georges Dimeray", non signĂ© mais on sait que le journaliste se nomme Eugène Fabre, critique théâtral connu.
    • La Suisse du 24 aoĂ»t 1964, rubrique "Au jour le jour", par Cadet Rousselle.
  • Autres :
  1. Consultation des archives du quotidien La Suisse, page des spectacles.
  2. Éléments recueillis courant 2010 auprès du service des archives de la Radio télévision suisse.

Liens externes

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