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El Kantara (Biskra)

El Kantara ou Kantara (prononcĂ© [aːlqntˁrh] ) ou encore Gantara (prononcĂ© [ÉĄntˁrh] ) (autrefois Calceus Herculis), est une commune de la wilaya de Biskra en AlgĂ©rie. C'est une oasis situĂ©e dans le sud-ouest des AurĂšs, Ă  52 km au nord de Biskra et Ă  62 km au sud-ouest de Batna. Le site naturel d'El Kantara et le patrimoine romain sont classĂ©s et protĂ©gĂ©s depuis 1923.

El Kantara
El Kantara
Noms
Nom arabe Ű§Ù„Ù‚Ù†Ű·Ű±Ű©
Nom amazigh â”œâ”‰âŽłâŽ»â”â”œâŽ»â””â”œ
Administration
Pays Drapeau de l'Algérie Algérie
RĂ©gion AurĂšs
Wilaya Biskra
DaĂŻra El Kantara
Code postal 07008
Code ONS 0717
Indicatif 033
DĂ©mographie
Gentilé Kantris[1]
Population 11 415 hab. (2008)
DensitĂ© 48 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 35° 13â€Č 00″ nord, 5° 42â€Č 37″ est
Altitude Min. 538,23[2] m
Max. 1 497[3] m
Superficie 238,98 km2
Localisation
Localisation de El Kantara
Localisation de la commune dans la wilaya de Biskra.
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El Kantara
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El Kantara
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El Kantara

    La ville d'El Kantara est le résultat d'un remplissage Mio-pliocÚne et quaternaire. La source Ain Skhoun est la plus importante de la région, l'oued El Kantara ou Oued El Haï est formé de petits barrages qui sont formés à leur tour en quatre canaux d'irrigation, pour assurer l'alimentation en eau de la commune. Le climat y est froid en hiver et chaud en été. La commune est traversée par la route nationale d'Algérie no 3 et par la ligne ferroviaire venant de Batna et allant vers Biskra.

    La toponymie vient du mot arabe El Kantara qui veut dire Pont en français. Les premiers habitants de la commune sont d'origine berbĂšre. Au Ier siĂšcle apr. J.-C. les Romains sont arrivĂ©s dans la rĂ©gion. Vers 620, les Arabes y passent lors des conquĂȘtes musulmanes. La Dachra Dhahraouia est fondĂ©e en 1048 par un groupe de familles arabes. En 1844, l’armĂ©e française occupe la rĂ©gion. De 1956 Ă  1962, le village, s'Ă©tant intĂ©grĂ© dans la lutte pour l'indĂ©pendance de l'AlgĂ©rie, fut totalement entourĂ© de fils de fer barbelĂ©s, de mines antipersonnel et soumis au couvre-feu. Lors du dĂ©coupage de 1984, El Kantara est dĂ©tachĂ©e de la wilaya de Batna et rattachĂ©e Ă  la wilaya de Biskra.

    En 2008, le nombre d'habitants est de 11 415 divisĂ©s en trois fractions les Ouled Si Ali Mhamed, les Ouled Belli et les Ouled Mhamel. La population de la commune est jeune, 59,3 % de moins de 30 ans.

    El Kantara est une commune qui a une grande richesse patrimoniale, notamment la Dachra Dhahraouia et sa Casbah, les vestiges romains et le musĂ©e Lapidaire ou encore la ville europĂ©enne. Une partie de l'histoire d'El Kantara est immortalisĂ©e dans des textes littĂ©raires et dans des Ɠuvres d'artistes-peintres.

    GĂ©ographie

    Situation

    Le territoire de la commune d'El Kantara, qui est surnommée la porte du sud[4] ou encore dénommée par EugÚne Fromentin la porte d'or, est situé au nord de la wilaya de Biskra à mi-chemin entre Batna et Biskra[5]. La région d'El Kantara est située dans la partie occidentale du massif de l'AurÚs[6].

    Localités de la commune

    La commune d'El Kantara est composée à sa création de 5 localités[7] :

    • El Kantara
    • Bled Skhoun
    • Aouinet Mohsen
    • El Gaous
    • F Ouldja

    Relief et géologie

    Maquette des Gorges d'El Kantara.

    El Kantara, est un synclinal d'orientation Est-Ouest cĂ©lĂšbre par ses gorges creusĂ©es par les eaux au niveau de son flanc Nord dans des formations d'Ăąge Campanien, Maastrichtien et ÉocĂšne d'inclinaison sub-verticale vieilles entre 35 et 83 millions d’annĂ©es, du MĂ©sozoĂŻque[3].

    Ces formations sont des calcaires (roche dure et rĂ©sistante) formant presque la totalitĂ© du massif des gorges que traversent l'oued El-HaĂŻ et la route nationale no 3 alternant avec des passages moins importants de marnes (roche tendre trĂšs altĂ©rable Ă  l'eau)[3]. On trouve dans ce flanc le djebel Djar ed-Dachra (942 m)[3].

    La brĂšche d'El Kantara.

    On trouve derriĂšre ce flanc et en allant vers le Nord des marnes d'Ăąge Campanien Santonien (83 Ă  88 millions d’annĂ©es) Ă©rodĂ©es par les eaux sĂ©parent ce dernier du noyau de l'anticlinal en l’occurrence le Turonien (88,5 Ă  90,4 millions d’annĂ©es) reprĂ©sentĂ© par le djebel Metlili (1 497 m), drainĂ© Ă  son pied par une importante source (Ain Skhoun)[3].

    Des lambeaux de formation d'Ăąge ÉocĂšne (entre 35 et 55 millions d’annĂ©es) reprĂ©sentĂ©s par des conglomĂ©rats surmontant des marnes gypseuses dans le synclinal; il s'agit surtout de Darsa Hamra, Koudiet Siouana (654 m) et la citĂ© du 8 mai 1945 (Village Rouge)[3]. Au Nord-Est au-delĂ  de Koudiet Siouana, on distingue le djebel Mimouna (plus de 700 m) d'oĂč le nom de la petite gorge qui s'y trouve ThĂ©niet Mimouna[3].

    Le flanc Sud du synclinal se trouve du cĂŽtĂ© de Khoucha MaĂŻlha et d'extension vers l'Ouest en allant vers Fontaine des Gazelles reprĂ©sentĂ© djebel Setha (597 m) et vers l'Est le djebel Haouidja (entre 932 m et 1 070 m)[3].

    La ville d'El Kantara est le résultat d'un remplissage mio-pliocÚne et quaternaire caractérisé par[3]:

    • Des dĂ©pĂŽts quaternaires (actuels) trĂšs hĂ©tĂ©rogĂšnes (alluvions argilo-sableus Ă  lentilles caillouteuses, sables, travertins, croĂ»te gypseuse et conglomĂ©rats trĂšs grossiers) sont dĂ©veloppĂ©s dans les lits des oueds et les zones basses sous forme de terrasses[3].
    • Des dĂ©pĂŽts mio-pliocĂšne (de 5 Ă  20 millions d’annĂ©es) caractĂ©risĂ©s par des graviers, des marnes grĂ©seuses rosĂątres, grĂšs conglomĂ©ratiques Ă  grains fins Ă  moyens, avec des passages d'argiles et de marnes gypseuses rougeĂątres[3].

    Hydrographie

    Un canal d'irrigation qui passe par le village rouge

    Ain Skhoun est une source d'un niveau important, son dĂ©bit est de 136 litres par seconde[8]. L'oued El Kantara ou Oued El HaĂŻ est alimentĂ© par deux affluents principaux (oued Skhoun et oued Guebli)[9]. À l’entrĂ©e des gorges, l'eau de l'Oued El Kantara est formĂ©e de petits barrages (en arabe sed) pour l'irrigation, comme le sed Fougania, le sed RemaĂŻl ou le sed Loutania et autres[9]. De ces petits barrages partent quatre principaux canaux d'irrigation (Djiza, Tabdoukh sont les plus anciens, et le canal RemaĂŻl et Loutania) pour tout l'oasis d'El Kantara[9].

    On y note Ă©galement le passage de l'Oued Aghroum[10].

    Pour que l'irrigation des seguias soit contrÎlée et bien divisée, la commune a un systÚme de partage des eaux[11]. On utilise une unité qui est la Nouba (qui veut dire en tamazight intervalle) pour compter le temps total du passage des eaux vers une seguia[8]. La durée d'une Nouba est différente d'une seguia à l'autre:

    • Pour la seguia Djiza, chaque canal est divisĂ© en six Noubas de 18 heurs[11]. La seguia Djiza passe en premiĂšre position dans le tour d'arrosage avec 12 jours[11].
    • Pour la seguia Tabdoukh, chaque canal est divisĂ© en sept Noubas de 18 heurs[11]. La seguia Tabdoukh passe en deuxiĂšme position dans le tour d'arrosage avec 14 jours[11].
    • Pour la seguia Remail et Fougania, 3 canaux avec chacun sa Nouba, une Nouba de 12 heurs, deux de 36 heurs[11]. La seguia Fougania passe en quatriĂšme position aprĂšs Remail dans le tour d'arrosage avec 9 jours pour Fougania et 11 pour Remail[11].
    • Pour la seguia Loutania, divisĂ©e en six Noubas de 18 heurs[11]. La seguia passe en derniĂšre position dans le tour d'arrosage avec 6 jours[11].

    Climat

    Le Climat de la commune est froid en hiver et chaud en été[2].

    Transports

    El Kantara se trouve sur l'axe de la route nationale d'AlgĂ©rie no 3[12]. La gare ferroviaire de la ville se trouve Ă  l’entrĂ©e Nord des gorges[13], et la voie ferrĂ©e qui traverse la ville vient de Batna et va vers Biskra[12].

    Toponymie

    El Kantara doit son nom au pont romain situĂ© dans les gorges. Pour aller du nord vers le sud, c’était l'unique passage qui enjambait l'Oued El-HaĂŻ[14]. Des caravanes ont empruntĂ© ce pont, les nomades fuyant les premiĂšres chaleurs et l'ariditĂ© des terres se rendaient au nord Ă  la recherche d'une verdure reposante, et revenaient vers le sud en automne[14]. Ils disaient qu'ils passaient par El-gantara qui veut dire en arabe le pont[14].

    Histoire

    Les premiers habitants de la commune Ă©taient d'origine berbĂšre[15] - [12].

    Afrique romaine

    Le pont romain d'El Kantara.

    Les Romains sont arrivĂ©s Ă  El Kantara au Ier siĂšcle apr. J.-C.[16]. Avec la troisiĂšme rĂ©gate Augusta formĂ©e de 5 000 archers palmyrĂ©ens venus de Palmyre et de Hemese (Syrie) en plus des citoyens romains originaires d'Afrique[16] - [14]. Ils se sont installĂšs avec trois garnisons (le Duo Flumina, l'Ad Calceum et l'Ad Aqua Herculus)[16]. Leur but essentiel Ă©tait d’ouvrir une voie reliant Tobna et Timgad et assurer sa sĂ©curitĂ©[16].

    TrĂšs vite la rĂ©gion est devenue un centre urbain et militaire connu sous le nom de Calceus Herculis[14] - [16]. Pour faciliter l’accĂšs et relier les deux rives de l'oued El HaĂŻ qui traverse le dĂ©filĂ©, ils Ă©rigĂšrent un pont Ă  une seule arche de 10 m de diamĂštre. Ils installĂšrent Ă©galement une multitude de camps pour assurer la surveillance et la sĂ©curitĂ©[16].

    Quand les Romains partirent, les Byzantins les supplantÚrent mais pour une période assez brÚve et en ne laissant que peu de traces, contrairement à leurs prédécesseurs[17].

    ConquĂȘte musulmane et Époque ottomane

    Vers 620, les Arabes sont venus lors des conquĂȘtes musulmanes sous la conduite de Oqba Ibn Nafi Al Fihri; aprĂšs, ce sont les Hilaliens et les Banu Sulaym qui se sont implantĂ©s sous le rĂšgne des Fatimides[18] vers 1048 dans la Dachra Dhahraouia[15].

    Les habitants de la Dachra Dhahraouia réussissant le plus souvent à faire fuir les arrivants grùce à leur position élevée et aussi grùce à la technique employée lors de la confrontation avec leurs adversaires, du fait que cette partie se trouve sur la rive droite de l'Oued El Haï sur les hauteurs de ses méandres et grùce à la vigilance des guetteurs positionnées à tous les endroits, il réussirent à repérer l'ennemi et le poursuivre jusqu'à l'Oued El Haï qui est une barriÚre naturelle[18]. Les armes utilisées alors étaient « El-mouglaù » ou le lance-pierres et « El-haraoua » ou le gourdin[18].

    Les Ottomans ont Ă©tabli un centre de collecte des impĂŽts importants[19].

    Colonisation française

    Vue de la ville d'El Kantara au XIXe siĂšcle

    Des colons europĂ©ens de diffĂ©rentes confessions s'y implantĂšrent aprĂšs 1830[19]. En 1862, sous le rĂšgne de NapolĂ©on III, les Français ont rĂ©parĂ© le pont romain et ont ouvert un tunnel de plus de 40 m utilisĂ© par la ligne de chemin de fer qui va vers le Sahara[19], puis il construisirent l'actuelle route qui s'appelait la route impĂ©riale[17].

    Ruisseau dans les gorges d'El Kantara vers 1899.

    Le site naturel d'El Kantara et le patrimoine romain est classé et protégé depuis 1923[20] - [21]. Le village El Kantara est devenu centre municipal en 1946[12]. Il est doté d'une autonomie et a son propre budget de fonctionnement[22].

    Le nationalisme a commencĂ© Ă  renaĂźtre depuis l’avĂšnement du Syndicat de l'Étoile nord-africaine puis du parti du peuple algĂ©rien, parti crĂ©Ă© par Messali Hadj. El Kantara, alors petit village, suivit le mouvement Ă  l'instar de l'ensemble du pays grĂące Ă  quelques nationalistes du village (Ramdane Mohamed Salah, Ahmed Bendiab, Mokdad Messaoud, Benghezal MaĂąmar et Mohamed, Bellal Mohamed ChĂ©rif, Benhafid Moussa, et sous la conduite des frĂšres Soltani)[23].

    Un groupe scout créé vers 1944 sous la conduite de Cherhabil Boubekeur Seddik et Bendiab Mohameda a initié la jeunesse locale au patriotisme[23] anticolonial.

    Guerre d’AlgĂ©rie

    Pendant les annĂ©es 1955 et 1956, El Kantara s'intĂ©grait lentement dans la lutte pour l'indĂ©pendance de l'AlgĂ©rie[24]. Lamine Soltani organisa le premier ComitĂ© de la RĂ©volution en mars 1955, qui avait pour but de sensibiliser les habitants, de les inciter Ă  adhĂ©rer Ă  la cause nationale[25]. Le 1er mai 1955, le ComitĂ© de la RĂ©volution fut officiellement installĂ© avec Ă  sa tĂȘte Hocine Ben-Abdelbaki, il comprenait six membres[25]. Le centre municipal El Kantara devient commune en plein exercice Ă  partir du 1er janvier 1958, faisant partie de l'arrondissement de Biskra et du dĂ©partement de Batna[22].

    Gorges d'El Kantara le 14 avril 1962.

    La majorité de la population a participé avec des moyens différents, les jeunes commençaient à rejoindre l'ALN, les femmes tissaient les burnous et les kachabias, taillaient et cousaient les uniformes et les drapeaux et préparaient les repas[24]. El Kantara fut un point stratégique de ravitaillement, chaque jour et nuit, des produits alimentaires et vestimentaires transitaient à dos de mulets et d'ùnes vers les maquisards[24].

    Durent la guerre d’AlgĂ©rie Ă  El Kantara, des actions de guĂ©rilla et de sabotage ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©es, comme des coupures de poteaux tĂ©lĂ©phoniques, minage de la voie ferrĂ©e pour faire sauter les trains (58 minages avec grandes pertes Ă©conomique)[24] - [26].

    En 1956, l'armĂ©e française a mis le village comme zone opĂ©rationnelle et de nombreux raids furent lancĂ©s dans les montagnes environnantes[27]. Un aĂ©rodrome a mĂȘme Ă©tĂ© amĂ©nagĂ© Ă  l'emplacement de l'actuel stade[27]. En 1958, 2 500 militaires français en plus des harkis stationnaient Ă  El Kantara[27]. Tout le village fut contrĂŽlĂ©, des patrouilles et des rondes continuelles sillonnaient la palmeraie et tous les quartiers[27].

    Le village fut totalement entourĂ© de fil de fer barbelĂ©, de mines antipersonnel et le couvre-feu (de 17 heures Ă  6 heures du matin) fut instaurĂ© depuis le 4 mars 1956 Ă  l’indĂ©pendance[27].

    Epoque de l'Algérie indépendante

    Le 1er janvier 1975, la commune est rattachée à la daïra d'Aïn Touta (wilaya de Batna)[24]. Lors du découpage de 1983, El Kantara est rattachée à la wilaya de Biskra[24].

    En 1987, les Kantris ont dĂ©cidĂ© de construire un lycĂ©e pour leurs enfants qui se dĂ©plaçaient Ă  Batna et Ă  Biskra pour continuer leurs Ă©tudes[28]. C'est l'association des parents d’élĂšves qui a pris en main ce projet, des commissions furent crĂ©Ă©es dans tous les quartiers pour collecter les fonds pour lancer le projet[29]. Le lycĂ©e est rĂ©alisĂ© en fĂ©vrier 1989[30].

    La passerelle en fer pour piétons et charrettes construit par les Français pour joindre la Dachra (ex-village rouge) et les autres villages de la commune s'est écroulée en 1988 sous le poids d'un camion[17].

    Population et société

    Vieille femme kantrie.

    Actuellement il y a trois fractions de populations qui se subdivisent en sous-fractions[15].

    • La fraction des Ouled Si Ali Mhamed qui comporte six sous-fractions (Ouled Bechina, Ouled Tadjine, Ouled Menina, Ouled Si Nacer, Ouled Si Mohamed et les Kettatra)[15].
    • Les Ouled Bellil, se compose Ă©galement de six sous-fractions (Ouled Si MĂ©barek, Nouacer, Ouled Bellil, Ouled Abdellah ben Amor, Messadga et El-Horch)[15].
    • Les Ouled Mhamel, qui comprend les Mrabha, Ouled Mhamel et Lehouamed[15].

    En plus d'autres habitants comme les Sharis, El Khoudhran et les Ouled Ziane[15].

    DĂ©mographie

    Population de la commune d'El Kantara de 1862 Ă  2008
    1862[31]1966[32]1977[32]1984[32]1998[33]2008
    1 8009 1149 87311 0009 43011 415

    La pyramide des Ăąges Ă©tablie pour d'El Kantara en 2008 est sensiblement identique Ă  celle Ă©tablie pour l’ensemble de la wilaya de Biskra. À l'instar de la population algĂ©rienne, la population de la commune est jeune, 59.3 % a moins de 30 ans. La tranche d'Ăąge comprise entre 30 et 59 ans reprĂ©sente 32,11 % de la population de la commune. Corollairement, la population de 60 ans et plus est trĂšs faible, seulement 8,39 % de la population totale de la commune.

    Pyramide des Ăąges de la commune d'El Kantara en 2008 en pourcentage[34]
    HommesClasse d’ñgeFemmes
    0,54
    80 ans et +
    0,85
    1,33
    70 Ă  79 ans
    1,94
    1,78
    60 Ă  69 ans
    1,95
    3,76
    50 Ă  59 ans
    3,32
    5,7
    40 Ă  44 ans
    5,77
    6,51
    30 Ă  39 ans
    7,05
    9,15
    20 Ă  29 ans
    9,44
    10,68
    10 Ă  19 ans
    10,81
    10,17
    0 Ă  9 ans
    9,05
    0,00
    nd
    0,00
    Pyramide des Ăąges de la wilaya de Biskra en 2008 en pourcentage[35]
    HommesClasse d’ñgeFemmes
    0,43
    80 ans et +
    0,4
    1,16
    70 Ă  79 ans
    1,13
    1,54
    60 Ă  69 ans
    1,55
    3,06
    50 Ă  59 ans
    2,97
    4,8
    40 Ă  49 ans
    4,86
    6,61
    30 Ă  39 ans
    6,73
    10,26
    20 Ă  29 ans
    10,17
    11,71
    10 Ă  19 ans
    11,2
    11,03
    0 Ă  9 ans
    10,36
    0,02
    nd
    0,03

    Enseignement

    Les Ă©coles coraniques avant le venue des Français Ă  El Kantara Ă©taient au nombre de onze, dispensant aux enfants des cours religieux[36]. Vers 1892, l’école française ouvrit ses portes aux indigĂšnes. De nombreux enseignants français y sĂ©journĂšrent et enseignĂšrent aux enfants la langue française[36].

    En 1930 l'association des oulémas musulmans algériens sous la présidence de Abdelhamid Ben Badis a inauguré la médersa El Houda à El Kantara en présence de plusieurs érudits, poÚtes, écrivains et personnalités, tels que Larbi Tébessi, Mohamed Bachir El Ibrahimi, Ahmed Reda Houhou[37].

    Santé

    La commune a une seule polyclinique. Les blessĂ©s graves ou les malades qui ne peuvent pas ĂȘtre soignĂ©s sont envoyĂ©s au chef-lieu de la wilaya Ă  Biskra[38] - [39].

    Personnalités liées à El Kantara

    Économie

    Palmeraie traversé par un cours d'eau.

    La palmeraie d'El Kantara (50 000 palmiers dattiers) avec une multitude d'arbres fruitiers Ă©tait dans le passĂ© la principale ressource Ă©conomique des habitants[40].

    La poterie traditionnelle est aussi une source de revenus pour un grand nombre d'habitants qui travaillent Ă  l'E.C.A.T.E.K (Entreprise Communale de l'Artisanat Traditionnel d'El Kantara)[41]. L'unitĂ© a Ă©tĂ© crĂ©Ă©e en 1976 sur une superficie de 1 260 mÂČ[41]. Sa spĂ©cialitĂ© est la fabrication de poterie et cĂ©ramique de styles berbĂšre, arabesque et autres[41].

    Culture locale et patrimoine

    La Cité du 8 mai 1945 et sa Casbah

    Maison traditionnelle dans la Dachra.

    La Cité du 8 mai 1945 ou la Dachra Dhahraouia (anciennement Village Rouge), est un musée à ciel ouvert[42] - [43]. Ses ruelles souvent recouvertes et ses habitations typiques à la structure fonctionnelle bravant la chaleur de l'été et les froides journées d'hiver[42]. La dachra se trouve sur la partie Nord-Ouest de la commune et est un patrimoine national[42].

    Les maisons traditionnelles sont bĂąties en « toub »[44]. C'est un agglomĂ©rĂ© prĂ©parĂ© Ă  partir de terre et d'un modĂšle uniforme au moyen d'un moule en bois[44]. Le toit est en terrasse et recouvert de troncs de palmiers qu'on dĂ©coupe transversalement, de palmes, de terre et parfois d'osier. Les fenĂȘtres sont parfois de petites ouvertures[44].

    Toutes les maisons ont presque la mĂȘme disposition, dĂšs l'entrĂ©e il y a la « sguifa » ou hall, c'est un endroit fermĂ© oĂč on accueille les visiteurs (pour prĂ©server l'intimitĂ© de la maison) frais en Ă©tĂ© et tempĂ©rĂ© en hiver[45]. Puis on entre dans une courette souvent plantĂ©e d'un ou plusieurs arbres fruitiers[45]. Et depuis la courette on aperçoit les diffĂ©rentes piĂšces de la maison (chambre, cuisine, magasin...)[45]. En haut, c'est le « Ăąli ou tabga », Ă©tage auquel on accĂšde par un escalier dans la cour[45]. De l'autre cĂŽtĂ© sont situĂ©es les dĂ©pendances, endroit oĂč on place les animaux et aussi les toilettes en plein air[45]. Les murs sont trĂšs Ă©pais pour qu'ils ne laissent pas passer, ni le froid ni la chaleur torride de l’étĂ©[45].

    Ville Européenne

    Le bureau de poste d'El Kantara.

    SituĂ© dans les gorges, Ă  l'entrĂ©e d'El Kantara, ce village qui Ă©tait habitĂ© par les Français, comprenait l'hĂŽtel Bertrand construit vers 1880, la maison cantonniĂšre, la petite Ă©glise, l’école et la gendarmerie[46].

    Dans la ville se trouve le bureau de poste le plus petit d’AlgĂ©rie, Ă  l'architecture mauresque construit en 1937 par Chauve[47] - [46].

    Vestiges romains

    Les Romains ont érigé le pont en 335 apr. J.-C.[48] situé dans les gorges et les postes de garde situés au nord et au sud de la commune[49].

    En 2008 les archĂ©ologues ont fait la dĂ©couverte d'un grand fort romain dans la banlieue ouest de la ville (El Kantara a abritĂ© sous les Romains la deuxiĂšme plus grande forteresse en Afrique du Nord). À six kilomĂštres au sud d'El Kantara ville Ă  Siwana il y a un vieux village romain[50].

    Musée lapidaire

    L'archéologue Gaston de VulpilliÚres a consacré les 25 derniÚres années de sa vie à la fondation de ce musée[51]. Le musée comprend de nombreux vestiges de l'antique ville romaine, bornes milliaires, stÚles, colonnes, inscriptions, autels païens, statues, pierres votives, corniches, dédicaces religieuses, épitaphe d'El Kantara et de la région, qui ont disparu aujourd'hui, pillés ou transportés dans d'autres musées de la région[51].

    L'intérieur du musée lapidaire d'El Kantara

    El Kantara dans les arts et la culture

    El Kantara dans la littérature

    El Kantara, a attiré de nombreux écrivains et poÚtes de par le passé[52], comme les écrivains français André Gide, EugÚne Fromentin, Théophile Gautier[53], Louis Bertrand et d'autres moins connus ont laissé des traces écrite sur El Kantara[52].

    Lors du son passage en 1853, EugĂšne Fromentin a Ă©crit :

    « El-Kantara le pont garde le dĂ©filĂ© et pour ainsi dire l'unique porte par oĂč l'on puisse, du Tell, pĂ©nĂ©trer dans le Sahara. Ce passage est une dĂ©chirure Ă©troite, qu'on dirait faite de main d'homme, dans une Ă©norme muraille de rochers de trois ou quatre cents pieds d'Ă©lĂ©vation. Le pont, de construction romaine, est jetĂ© en travers de la coupure. Le pont franchi, et aprĂšs avoir fait cent pas dans le dĂ©filĂ©, vous tombez, par une pente rapide, sur un charmant village, arrosĂ© par un profond cours d'eau et perdu dans une forĂȘt de plusieurs milliers de palmiers. Vous ĂȘtes dans le Sahara. Au-delĂ  s'Ă©lĂšve une double rangĂ©e de collines dorĂ©es, derniers mouvements du sol, qui, douze lieues plus loin, vont expirer dans la plaine immense et plate du petit dĂ©sert d'Angad, premier essai du grand dĂ©sert. GrĂące Ă  cette situation particuliĂšre, El-Kantara, qui est, sur cette ligne, le premier des villages sahariens, se trouve avoir ce rare privilĂšge d'ĂȘtre un peu protĂ©gĂ© par sa forĂȘt contre les vents du dĂ©sert, et de l'ĂȘtre tout Ă  fait contre ceux du nord par le haut rempart de rochers auquel il est adossĂ©. »

    En 1897, André Gide, écrit :

    « À El-Kantara, oĂč je m'attarderais deux jours, le printemps naissait sous les palmes, les abricotiers Ă©taient en fleurs, bourdonnant d'abeilles ; les eaux abreuvaient les champs d'orge ; et rien ne se pouvait imaginer de plus clair que ces floraisons blanches abritĂ©es par les hauts palmiers, dans leur ombre abritant, ombrageant Ă  leur tour les cĂ©rĂ©ales. Nous passĂąmes dans cet Ă©den deux jours paradisiaques, dont le souvenir n'a rien que de souriant et de pur. »

    Quant aux écrivains et poÚtes d'El Kantara, il y a Cherhabil Boubaker Seddik, Mohamed Salah Ramdane et Ahmed Bendiab dont les travaux littéraires ou poétiques ont dépassé les frontiÚres de leur village[54].

    El Kantara dans la peinture

    El Kantara le 17 mars 1886 Aquarelle par Fritz von Dardel, collection du Musée nordique.

    Au fil du temps plusieurs peintres du monde entier ont vanté El Kantara à leur maniÚre[55]. Hocine Houara natif d'El Kantara, sensibilisa son goût prononcé pour l'art et qui marquera tout au long de sa jeunesse et demeure toujours sa source d'inspiration[55].

    En 1975 Ă  l’occasion de la journĂ©e mondiale du timbre, Bachir YellĂšs[56] immortalise la plus petite poste d’AlgĂ©rie qui se trouve Ă  El Kantara dans un timbre[47]. Et depuis d'autres timbres ont Ă©tĂ© Ă©mis, reprĂ©sentant les gorges, et la sociĂ©tĂ© de la rĂ©gion.

    La pĂ©riode de l’AlgĂ©rie française faisait venir des artistes peintres de tous les coins du monde. Le 17 mars 1886, Fritz von Dardel artiste peintre suĂ©dois a peint une aquarelle du village de l’époque, son chef-d’Ɠuvre aujourd’hui se trouve Ă  Stockholm dans le MusĂ©e nordique[57]. En 1901 c'est au tour de RenĂ© Charles Edmond His l'artiste français de peindre en huile sur toile un tableau de 238 sur 335 qui s'intitule Les gorges d'El Kantara prĂšs de Biskra[58]. Adrien Lucy dĂ©cĂ©dĂ© en 1875 lui aussi a peint un tableau au titre Le dĂ©filĂ© d'el Kantara[59].

    Beaucoup d'autres artistes ont peint la rĂ©gion dont Maurice Bompard en 1892 avec La RiviĂšre d'El Kantara[60], ou Le tailleur Ă  El Kantara, d’EugĂšne Girardet qui date de 1897 et qui fait partie de la collection du musĂ©e de la ville de Saintes[61], on trouve aussi le tableau de l'artiste suisse Jules Blancpain Baignade Ă  El-Kantara de 1903[62]. Et de nombreux autres tableaux sur El Kantara de cette Ă©poque française d’AlgĂ©rie.

    El Kantara dans la mythologie

    Le nom romain d'El Kantara, Calceus Herculis vient sans doute selon la légende romaine affirmant que le défilé fut ouvert par un coup de pied ferme d'HéraclÚs qui fit creuser un passage dans la roche[14].

    La lĂ©gende d'El Kantara d’aprĂšs E. Perret, les gorges ont Ă©tĂ© ouvertes par un coup d’épĂ©e Zulfikar d'Ali ibn Abi Talib ou dans d'autres versions par l’épĂ©e de l'ange noir qui a Ă©tĂ© citĂ© dans le coran comme l'ange qui garde l'enfer, protĂšge les croyants et assiste les moudjahidines dans leur lutte contre les infidĂšles[63] - [64] - [65].

    Notes et références

    1. Chelli 2007, p. 93.
    2. Chelli 2007, p. 34.
    3. Chelli 2007, p. 36.
    4. Abdehak Bourki, « Biskra, Patrimoine Ă  l’abandon: « El Kantara, la gloire perdue » », Le Midi Libre,‎ (ISSN 1112-7449, lire en ligne).
    5. Chelli 2007, p. 31.
    6. Chelli 2007, p. 35.
    7. « DĂ©cret no 84-365 du fixant la composition, la consistance et les limites territoriales des communes », Journal officiel de la RĂ©publique algĂ©rienne dĂ©mocratique et populaire, no 67,‎ , p. 1488 (lire en ligne).
    8. Chelli 2007, p. 46.
    9. Chelli 2007, p. 45.
    10. « Google Maps », sur Google Maps (consultĂ© le )
    11. Chelli 2007, p. 47.
    12. Rachid Hamatou, « El-Kantara (Biskra): « À la dĂ©couverte de la Porte du Sud » », LibertĂ©,‎ (ISSN 1111-4290, lire en ligne).
    13. Chelli 2007, p. 121.
    14. Chelli 2007, p. 6.
    15. Chelli 2007, p. 38.
    16. Chelli 2007, p. 122.
    17. Chelli 2007, p. 61.
    18. Chelli 2007, p. 60.
    19. H. Moussaoui, « Commune d'El Kantara: « Les palmeraies se meurent » », El Watan, no 5942,‎ , p. 11 (ISSN 1111-0333, lire en ligne).
    20. Billel B., « Un ouvrage routier y est prĂ©vu: « Menace sur le site touristique d’El-Kantara » », Le Soir d'AlgĂ©rie,‎ (ISSN 1111-0074, lire en ligne).
    21. « sites et monuments classes », sur http://www.m-culture.gov.dz (consulté le )
    22. Chelli 2007, p. 37.
    23. Chelli 2007, p. 8.
    24. Chelli 2007, p. 9.
    25. Chelli 2007, p. 16.
    26. Chelli 2007, p. 10.
    27. Chelli 2007, p. 11.
    28. Chelli 2007, p. 39.
    29. Chelli 2007, p. 40.
    30. Chelli 2007, p. 41.
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    64. Guerfi et al. 2011, p. 248-249.
    65. Thiriez 1986, p. 112.

    Annexes

    Articles connexes

    Bibliographie

    Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article : document utilisĂ© comme source pour la rĂ©daction de cet article.

    • Noureddine Chelli, Regards sur la Wilaya de Biskra : El-Kantara, les Gorges, Biskra, EAGB Biskra, , 127 p.Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
    • Philippe Thiriez (ill. ChĂ©rif Merzouki), En flĂąnant dans les Aures, AĂŻn M'lila, Éditions Numidia, , 120 p.Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
    • Azeddine Guerfi (dir. et Coordinateur), Nadia Bouseloua (Auteur), Rachid Mokhtar (Auteur) et Philippe Thiriez (Auteur) (photogr. KaĂŻs Djilali), AurĂšs, vivre la terre chaouie, Alger, Chihab Éditions, , 303 p., 25 cm × 29 cm (ISBN 978-9961-63-839-2)Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
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