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Conflit soudanais de 2023

Le conflit soudanais de 2023 (parfois surnommé guerre des Généraux) est un conflit armé qui a débuté au Soudan le entre l'armée au pouvoir dans le pays et les forces paramilitaires. Des affrontements ont éclaté dans tout le pays, principalement dans la capitale Khartoum et dans le Darfour.

Conflit soudanais de 2023
Description de cette image, également commentée ci-après
Carte du conflit soudanais de 2023, situation actuelle
  • Contrôlée par les forces armées soudanaises
  • Contrôlée par les forces de soutien rapide
  • Informations générales
    Date - en cours
    (2 mois et 17 jours)
    Lieu Soudan
    Issue

    En cours

    • Contrôle contesté de sites gouvernementaux clés
    Changements territoriaux Les forces de soutien rapide occupent certaines parties de la capitale Khartoum et du Darfour, notamment l'aéroport international de Khartoum, Nyala, Kabkabiya et Al-Genaïna
    Forces en présence
    100 000 à 120 000 hommes100 000 à 150 000 hommes
    Pertes
    InconnuesInconnues
    Au moins 1 800 civils tués et 5 100 blessés ainsi que 1 500 000 déplacés et réfugiés[1]

    Les affrontements commencent lorsque les Forces de soutien rapide (FSR) lancent des attaques contre des sites clés du gouvernement et tentent de prendre le pouvoir. Des frappes aériennes, des tirs d'artillerie et des tirs nourris ont été signalés dans tout le Soudan, y compris à Khartoum. Mohamed Hamdan Dogolo, chef des FSR, revendique le contrôle de la plupart des sites gouvernementaux, notamment le siège de la télévision d'État, le palais présidentiel, l'aéroport international de Khartoum et la résidence officielle du chef de l'armée, bien que le dirigeant de facto Abdel Fattah al-Burhan revendique également le contrôle de tous ces lieux[2] - [3] - [4]. Le conflit entre les deux généraux conduit le Soudan au bord d'une nouvelle guerre civile[5] - [6] - [7] - [8].

    Plus de 1 800 personnes sont tuées en un mois du fait des combats et plus d’un million sont contraintes de fuir. Par ailleurs, plus de 25 des 45 millions de Soudanais ont désormais besoin d’aide humanitaire pour survivre dans un contexte de pénurie chronique de nourriture et d’eau potable selon les Nations unies[9].

    Contexte

    L'histoire du conflit au Soudan est longue et complexe, des facteurs tels que les tensions ethniques, les différends religieux et la concurrence pour les ressources alimentant la violence[10]. Ce conflit remonte à la période de colonisation et d'islamisation de la région et s'est poursuivi sous les différents régimes qui ont suivi, notamment le Soudan égyptien ottoman, l'État mahdiste et le Soudan anglo-égyptien. L'utilisation des terres et de l'eau a été l'un des principaux facteurs de conflit au Soudan, en particulier entre les agriculteurs sédentaires et les éleveurs nomades. L'agriculture est un secteur important de l'économie soudanaise, employant plus de 40 % de la main-d'œuvre et fournissant un tiers du PIB du pays[11].

    L'ancien président soudanais Omar el-Béchir participe à un conflit destructeur dans le sud du pays, qui a abouti à la sécession du Soudan du Sud en 2011, et à des violences soutenues par l'État dans la région occidentale du Darfour, qui ont donné lieu à des accusations de crimes de guerre et de génocide[12]. Parmi les figures clés de la guerre du Darfour, citons Mohamed Hamdan « Hemedti » Dogolo, le commandant des Forces de soutien rapide au moment des affrontements de 2023[4]. En 2019, une révolution a chassé el-Béchir et un gouvernement intérimaire d'unité dirigé par le Premier ministre Abdallah Hamdok a été mis en place[12]. Cependant, en octobre 2021, les militaires ont pris le pouvoir lors d'un coup d'État et ont accepté de transférer l'autorité à un gouvernement dirigé par des civils, un accord formel étant prévu pour le 6 avril 2023[13].

    Cependant, l'accord a été retardé en raison des tensions entre les chefs militaires rivaux, le général Abdel Fattah al-Burhan et le général Mohamed Hamdan Dogolo, respectivement président et vice-président du Conseil de souveraineté transitoire[14], dont le principal différend politique est l'intégration du FSR dans l'armée[15]. L'un des points de discorde est l'insistance du FSR sur un calendrier de dix ans pour son intégration dans l'armée régulière, alors que l'armée régulière exige que cela se fasse en deux ans[4]. D'autres questions contestées comprennent le statut accordé aux officiers du FSR dans la future hiérarchie, et la question de savoir si les forces du FSR devraient être sous le commandement du chef de l'armée plutôt que du commandant en chef du Soudan qui est actuellement Burhan[2].

    Les FSR sont une organisation paramilitaire issue des milices Janjawid qui opéraient pendant la guerre du Darfour[16]. Officiellement créée par le président Bashir en 2013, elle était dirigée par Dogolo et supervisée directement par Bashir[17]. Elle s'est fait connaître par la répression des manifestants pro-démocratie lors du massacre de Khartoum en juin 2019[16]. Le régime de Bashir a permis à plusieurs groupes armés, dont la FSR, de proliférer afin de prévenir les menaces à sa sécurité au sein des forces armées[18]. La consolidation du pouvoir du FSR et de Dogolo s'est accompagnée d'une accumulation rapide de richesses, le chef paramilitaire s'emparant de sites aurifères clés au Darfour, intervenant au nom des forces de la coalition dirigée par l'Arabie saoudite pendant la guerre civile yéménite et s'associant au groupe Wagner pour financer la guerre russo-ukrainienne par le biais de la contrebande d'or. Le Soudan a toujours nié la présence de Wagner sur son territoire[19] - [20].

    Début février 2023, l'armée soudanaise au pouvoir approuve un accord avec la Russie pour la construction d'une base navale à Port-Soudan sur la mer Rouge[21], à laquelle s'opposent depuis longtemps les États-Unis, l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis[22]. L'accord pour le port attend la formation d'un gouvernement civil et d'un organe législatif pour être ratifié avant d'entrer en vigueur[21].

    Le Soudan est dirigé par une junte militaire depuis le coup d'État de 2021[2]. Le chef des forces armées soudanaises Abdel Fattah al-Burhan et le chef des forces de soutien rapide Mohamed Hamdan Dogolo étaient tous deux à la tête du coup d'État. Cependant, comme al-Burhan, qui dirige la junte, a monopolisé le pouvoir, Dogolo a exprimé ses regrets au sujet du coup d'État[23]. Les Forces de soutien rapide commencent leur mobilisation le 13 avril 2023, faisant craindre une rébellion contre la junte. Les forces armées soudanaises déclarent que la mobilisation est illégale[24].

    Forces en présence

    D'un côté, le général Abdel Fattah al-Burhan est soutenu par l'Égypte[25] et les États-Unis[26], et de l'autre, le général Mohamed Hamdan Dogolo, alias « Hemedti », est soutenu par les Émirats arabes unis[25] - [26], l'Armée nationale libyenne du Maréchal Khalifa Haftar[27], ainsi que par l'Éthiopie et la Russie indirectement[26]. Le soutien de cette dernière est à nuancer, dans la mesure où si la société privée russe Wagner est bien engagée aux côtés des Forces de soutien rapides, elle n'est pas financée sur ce front par le gouvernement russe, mais par de l'or extraite des mines soudanaises contrôlées par Mohamed Hamdan Dogolo[28]. Il s'agit donc davantage d'une collaboration entre deux milices armées privées, russe et soudanaise, qu'entre deux États[28].

    Selon Andreas Krieg, chercheur au King's College de Londres, les deux armées qui s'affrontent au Soudan ont « les mêmes capacités », ce qui rend la situation particulièrement inquiétante car les combats pourraient se transformer en une guerre d'usure longue et meurtrière[28]. Les deux généraux ont accès à des ressources financières très importantes provenant des ressources naturelles du pays ou de leurs soutiens étrangers, et ont sous leurs ordres des effectifs nombreux et aguerris par leur participation à la guerre du Darfour, aux guerres civiles libyenne et yémenite[28] - [29]. Un seul élément pourrait avantager l'armée soudanaise : ses avions de combat, alors que les Forces de soutien rapide n'opèrent qu'au sol[28]. Mais une telle force, non seulement est difficilement utilisable dans un environnement urbain, mais en plus ne peut être décisive qu'avec des moyens de renseignement permettant de cibler précisément les objectifs à bombarder, ce dont ne dispose pas l'armée soudanaise[28]. Au contraire, les FSR qui connaissent le terrain et sont organisés en petites unités motorisés, sont des forces agiles et rapides, à qui il est facile d’installer et déplacer des postes de contrôle dans la ville[28].

    Prélude

    Le 11 avril 2023, les FSR se déploient près de la ville de Merowe et à Khartoum[30]. Les forces gouvernementales ordonnent aux FSR de partir, mais elles refusent, ce qui conduit à des affrontements. Les combattants des FSR ont l'avantage et prennent le contrôle de la base militaire de Soba, au sud de Khartoum[30].

    Déroulement

    Avril 2023

    L'aéroport international de Khartoum, où les premières attaques sont signalées le 15 avril 2023, actuellement occupé par les forces de soutien rapide (FSR).

    Le 15 avril 2023, des combattants des Forces de soutien rapide attaquent plusieurs camps de l'armée à Khartoum et ailleurs au Soudan. Des tirs sont également entendus à Merowe[4], et les affrontements se sont étendus aux quartiers de Jabra, Kafouri et Shambat à Khartoum[31]. Les FSR affirment avoir capturé l'aéroport et la base militaire de Merowe, l'aéroport international de Khartoum ainsi que la base de Soba, la base aérienne de Jebel Aulia, infligeant des pertes aux forces armées. Des tirs auraient été entendus près du commandement général et de la résidence du général al-Burhan. Les FSR renforcent leurs positions dans l'aéroport tandis que les forces gouvernementales déploient des véhicules blindés près du palais présidentiel. Les FSR affirment avoir capturé le palais présidentiel, l'aéroport d'El Obeid, la maison des invités et d'autres sites dans le pays[32]. La présence de forces armées est signalée à Omdourman[33].

    Les forces armées affirment avoir repoussé une attaque contre le stade de Khartoum Sports City. Des affrontements se poursuivent sur le pont du Nil blanc à Khartoum. L'armée ferme tous les aéroports du pays et bombarde l'aéroport de Nyala[34]. Les forces armées démentent également les affirmations des FSR concernant la prise de la résidence du général al-Burhan[32]. Des affrontements à l'arme lourde sont signalés dans la ville satellite d'Omdourman[35]. La force aérienne soudanaise est fortement impliquée dans les affrontements, en bombardant les positions rebelles, des MiG-29 de la base aérienne de Wadi Sayyidna tirent à la roquette sur les positions rebelles dans Karthoum entre autres[36]. Des tirs d'artillerie sont entendus dans différents quartiers de la ville[37]. Des affrontements éclattent également dans la capitale de l'État du Darfour du Nord, Al-Fashir[38]. Les forces armées affirment que les forces rebelles ont brûlé deux avions civils dans l'aéroport. Le colonel Khaled Abdullah des forces armées soudanaises déclare que 80 véhicules des forces de sécurité soudanaises ont été détruits et que les menaces des forces de sécurité soudanaises à l'intérieur de Khartoum ont été réduites. Des affrontements sont signalés au siège de la télévision d'État soudanaise[39]. Les ponts et les routes de Khartoum sont fermés et des postes de contrôle commencent à être mis en place[40].

    À 13h30 (CAT), les forces armées soudanaises affirment que le commandant des forces de sécurité dans l'État du Nil Blanc s'est rendu et que les camps de Taiba et de Soba ont été « détruits »[41]. À l'aéroport international de Khartoum, plusieurs avions appartenant à Saudi Arabian Airlines, Badr Airlines et SkyUp Airlines, entre autres, sont endommagés, selon Flightradar24[42]. Saudia confirme par la suite qu'un de ses avions a été la cible de tirs avant le décollage, à l'aéroport et qu'elle a évacué tous les passagers, l'équipage et le personnel vers l'ambassade saoudienne[42], tout comme EgyptAir, qui suspend également tous ses vols à destination et en provenance du Soudan[42]. Les photos satellites au soir du 16 avril montrent deux Iliouchine Il-76, un Boeing 737, un Airbus A330 et un avion à turbopropulseurs totalement détruits et d'autres endommagés[43]

    Dans une interview accordée à Al Jazeera, Mohamed Hamdan Dogolo, commandant des Forces de soutien rapide, accuse Abdel Fattah al-Burhan d'avoir forcé les Forces de soutien rapide à entamer des affrontements et l'accuse de comploter pour ramener au pouvoir le dirigeant déchu Omar al-Bashir[44]. Al-Burhan répond à ces accusations et aurait déclaré être « choqué qu'ils aient attaqué [ma] maison à neuf heures du matin », tout en affirmant que le palais présidentiel et d'autres installations gouvernementales sont sous le contrôle des FAS[44]. À Al-Fashir, de violents affrontements sont en cours avec des armes légères et lourdes, les forces rebelles tentant de s'emparer de l'aéroport et d'autres bâtiments. Les magasins sont fermés et les rues vidées[18].

    À 14h30, les Forces armées soudanaises déclarent avoir pris le contrôle d'un camp à Marwi, Omdourman[44]. Des affrontements à l'arme lourde sont également signalés dans le sud et le centre de Khartoum, entraînant une reprise des affrontements à proximité du palais présidentiel[44]. Al-Arabiya rapporte que le siège de Sudan TV a été capturé par les FAS[18]. Des affrontements violents ont eu lieu au stade Sport Center et au siège de l'armée de l'air[44].

    Des affrontements sont également signalés dans la ville côtière de Port-Soudan[45] et à Zalingei, dans le Darfour central[46]. Les FSR affirment avoir capturé l'aéroport et les quartiers généraux du corps des transmissions et du corps médical à Al-Fashir[44]. À 14 h 43, le général al-Burhan affirme que l'armée contrôle le palais présidentiel, le quartier général militaire et l'aéroport[47].

    Les forces armées affirment que les FSR se sont rendues dans les États de Gedaref et de Kassala[44].

    À 17h00, les FSR affirment, via Twitter, avoir fait prisonniers plusieurs soldats égyptiens près de Merowe. L'Egypte affirme que ses forces militaires sont dans le pays dans le cadre d'exercices conjoints avec les Forces armées soudanaises. Au même moment, l'armée soudanaise encercle les soldats FSR, dans la base aérienne de Merowe[44] - [48].

    En conséquence, les forces armées égyptiennes annoncent qu'elles suivent de près l'évolution de la situation quant à la sécurité de leurs soldats, selon le colonel Gharib Abdel Hafez, des Forces armées soudanaises[48]. En outre, l'armée de l'air soudanaise réfute également les affirmations des FSR concernant la neutralisation des avions des SAF.

    S'agissant de la présence de soldats égyptiens, au départ, aucune explication officielle n'est donnée, bien que l'Égypte et le Soudan aient une coopération militaire étendue en raison des tensions diplomatiques avec l'Éthiopie[49]. Finalement, les forces armées égyptiennes déclarent que leurs soldats, faisant partie des forces El Sa'ka, se trouvent au Soudan pour mener des exercices avec l'armée soudanaise[4]. Au moins un Mig-29 de la force aérienne égyptienne est détruit et deux à quatre endommagés sur la base aérienne de Merowe[50].

    Vers 18 h 00, les FSR affirment que toutes les routes menant au sud de Khartoum sont fermées[44].

    À 18 h 50, le représentant des médias des Forces armées soudanaises déclare à Al Jazeera que des vétérans à la retraite ont rejoint les Forces armées soudanaises dans leur lutte contre les Forces de sécurité nationale. Les affrontements ont également repris à Khartoum après l'Iftar. L'armée affirme avoir capturé Nyala} après des affrontements et que les FSR se soient rendues à Port-Soudan et à Kosti.

    L'armée soudanaise accuse les FSR de « complot traître » contre le pays et déclare qu'elles seront dissous sans discussion. Elle qualifie Dogolo de criminel et émet un avis de recherche à son encontre. En outre, l'armée déclare qu'elle mènera des opérations de ratissage contre les forces de soutien rapide et exhorte les civils à rester chez eux. Le Comité de sécurité de l'État de Khartoum annonce un jour férié dans la ville pour le 16 avril « afin de préserver la vie des citoyens et leurs biens »[2].

    Le 16 avril, l'opérateur de télécommunications MTN ferme ses services Internet dans tout le pays, sur ordre de l'autorité soudanaise de régulation des télécommunications[51]. Le General Intelligence Service annonce la capture par les FAS d'un général de division et d'un brigadier des FSR[52]. Un conseiller des FSR déclare qu'elles s'étaient retirées tactiquement du camp de Karari à Omdourman, tout en affirmant que 90 % de Khartoum est sous leur contrôle[51] - [52].

    Sudan TV interrompt également entièrement ses émissions[2] - [53].

    Des sources d'Al Jazeera indiquent que vers 18 h (CAT), les FAR prennent le contrôle du réseau de télévision du Nil Bleu[52]. À Nyala, les FSR revendiquent le contrôle de la 16e division d'infanterie des Forces armées soudanaises vers 18 h 30 (CAT)[44]. Selon des résidents locaux, les combattants des FSR s'emparent de l'aéroport de Nyala après avoir capturé la base militaire la veille[54].

    Des représentants des forces armées soudanaises et des FSR acceptent une proposition des Nations unies de cessez-le-feu entre 16h00 et 19h00 heure locale[55]. L'armée soudanaise annonce qu'elle approuve une proposition des Nations unies d'ouvrir un passage sûr pour les cas humanitaires urgents, pendant trois heures, chaque jour, à partir de 16h00 heure locale. En outre, elle déclare qu'elle se réservera le droit de réagir si la FSR « commettait des violations »[51]. Cependant, des tirs et des explosifs sont entendus pendant la durée du cessez-le-feu.

    Le 17 avril, de violents affrontements reprennent à Khartoum, des tirs d'artillerie lourde ayant été entendus dans les parties nord et sud de la capitale et des combats se sont déroulés devant les portes du quartier général de l'armée[55]. Des combats ont également lieu à Omdurman, avec l'emploi d'avions de chasse par l'armée et de missiles antiaériens par les FSR[56]. En outre, des combats ont également lieu à l'ouest de l'aéroport de Merowe[56].

    Les FSR réfutent les affirmations selon lesquelles les Forces armées soudanaises auraient repris le palais présidentiel ou auraient obtenus des gains, qualifiant les déclarations des Forces armées soudanaises de « trompeuses »[57]. Quant aux forces armées soudanaises, elles affirment que leurs forces ont repris le contrôle du siège de la télévision et de la radio d'État soudanaises, à Khartoum, et que les transmissions vont pouvoir reprendre[56]. En outre, elles publient une vidéo, filmée devant ce qu'elles affirment comme étant l'une des portes du complexe et déclarent qu'elles continuent de contrôler le bâtiment[56].

    À 10 heures (heure locale), les forces de sécurité affirment contrôler entièrement l'aéroport de Marawi[58]. Dans un fil de discussion sur Twitter, le commandant des FSR appelle la communauté internationale à intervenir contre Burhan, affirmant que les FSR se battent contre des « islamistes radicaux »[55].

    L'Autorité de l'aviation civile du Soudan ferme l'espace aérien du pays vers 13h00[56]. Le même jour, Sudan TV reprend ses émissions, fait confirmé les affirmations des FAS concernant leur contrôle du siège des médias à Khartoum[57].

    L'ambassadeur de l'Union Européenne au Soudan, Aidan O'Hara, est «agressé» chez lui, annonce le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell.

    Le même jour, les gouvernements du Kenya, du Soudan du Sud et de Djibouti expriment leur volonté d'envoyer leurs présidents au Soudan pour servir de médiateurs. Cependant, l'aéroport de Khartoum est fermé en raison des combats, ce qui rend difficile l'arrivée par avion[59].

    Ce même jour, également, un convoi diplomatique américain essuie des tirs à Khartoum sans faire de blessés, révèle le secrétaire d'Etat des Etats-Unis Antony Blinken. Des combattants proches des FSR sont soupçonnés d'être à l'origine des tirs.

    Dans la matinée du 18 avril, au moins 14 avions sont détruits dont le Iliouchine Il-62 présidentiel[60].

    Alors qu'un cessez-le-feu était annoncé pour plus tard dans la journée, de violents combats se poursuivent à Khartoum, des avions de chasse survolant la capitale et lançant des attaques contre ce qui semble être des cibles des forces de sécurité républicaines. Ces dernières utilisent des systèmes de défense antiaérienne et de l'artillerie lourde pour repousser les attaques. Des journalistes indiquent que les soldats pénètrent dans plusieurs hôpitaux de Khartoum. Les établissements médicaux alertent sur une pénurie de personnel médical, d'électricité et d'eau[61]. La chaîne Al Jazeera rapporte que les affrontements semblent avoir cessé dans le sud de Khartoum, mais que les combats se poursuivent dans le centre de la capitale, près du palais présidentiel et du quartier général de l'armée[61]. À Merowe, des témoins oculaires indiquent avoir vu une colonne militaire des FSR s'éloigner du périmètre de l'aéroport de Merowe, pour se rendre à al-Multaqa, à 100 km au sud, à la suite de frappes aériennes, effectuées par l'armée la veille[61].

    Des coquilles thermobariques sont capturées par l'armée soudanaise. Ces dernières auraient été remises aux FSR par avion par le biais des Émirats arabes unis. Les coquilles de billets à air thermobariques de 120 mm ont été fabriquées en Serbie en 2020 et ont été ensuite fournies aux EAU. Le gouvernement des EAU n'a pas commenté cette affirmation[62] - [63]. Les ÉAU et le groupe Wagner ont passé des accords commerciaux avec les FSR[64].

    Le 19 avril, les combats se poursuivent à Khartoum, près du quartier général de l'armée, du palais présidentiel et de l'aéroport, avec l'utilisation d'armes lourdes. L'armée soudanaise déclare avoir été attaquée par les FSR à son quartier général. Elle déclare également avoir repoussé l'attaque et infligé de « lourdes pertes » aux FSR, tout en les appelant à se rendre, promettant la grâce aux membres qui le feraient[65].

    L'armée soudanaise accuse les FSR d'avoir agressé des civils à Khartoum et dans d'autres régions du pays, d'avoir pillé et incendié un marché à Khartoum Bahri et de s'être déchaînées, d'avoir pillé et agressé des civils à Merowe[65].

    À Merowe, le correspondant d'Al Jazeera indique que l'armée a repris le contrôle total de l'aéroport et que la situation revient à la normale, bien que la présence de véhicules militaires soit encore notée. Cependant, les FSR affirment qu'elles maintiennent toujours une présence dans la ville[65].

    Le 20 avril, les 177 soldats égyptiens qui avaient été capturés par les Forces de soutien rapide à Merowe sont évacués vers l'Égypte dans la nuit[66].

    Le 21 avril marque l'Aïd el-Fitr et des appels au cessez-le-feu sont lancés pour permettre les célébrations. Cependant, malgré les appels à l'unité lancés par le chef de l'armée Burhan[67] et l'annonce par Dogolo des FSR du respect du cessez-le-feu[68], les combats se poursuivent pour le septième jour[69]. Des bombardements et des tirs nourris sont signalés à Khartoum, Khartoum Bahri et Omdourman, les FSR accusant l'armée d'organiser une « attaque généralisée »[70] - [71]. Les combats sont décrits comme particulièrement intenses le long de l'autoroute menant à Port-Soudan et dans la zone industrielle d'al-Bagair[70].

    CNN publie une enquête qui révèle que le groupe Wagner aurait livré des missiles sol-air aux Forces de soutien rapide depuis les zones libyennes, sous le contrôle de l'Armée nationale libyenne du Général Khalifa Haftar. Le groupe Wagner et les FSR démentent ces informations[72].

    Le chef des FSR mène une guerre de propagande sur les réseaux sociaux, avec l'aide d'une équipe qualifiée, située à Dubaï et à Khartoum, alors que ses combattants sont engagés au combat contre l'armée soudanaise[73] - [74].

    Le 22 avril, des forces spéciales américaines sous les ordres du Commandement des États-Unis pour l'Afrique évacuent une centaine de membres du personnel diplomatique à bord de 3 hélicoptères Chinook, venus d'une base américaine à Djibouti.

    Selon le Général Douglas Sims, directeur des opérations de l'état-major interarmées, les forces américaines ont « pu arriver et repartir sans problème »[75].

    D'après le sous-secrétaire d'État pour l'administration auprès du département d'État, John Bass, des ressortissants étrangers dont des Américains réussissent à quitter Khartoum pour rejoindre la route Port-Soudan[75].

    L’Arabie saoudite organise une opération d’évacuation de plus de 150 personnes (ressortissants saoudiens et ressortissants de douze autres pays) dont des diplomates et des responsables étrangers, depuis Khartoum jusqu'à Djeddah. L’évacuation est effectuée par les forces navales du royaume[76].

    Le 23 avril, les ministères des Affaires étrangères et des Armées français annoncent que la France coordonne une opération d'évacuation rapide en avion de son personnel diplomatique et de ses ressortissants ainsi que des ressortissants de l'Union Européenne vers Djibouti, en lien avec ses partenaires européens et alliés, nommée opération Sagittaire[77].

    Le Comité international de la Croix-Rouge annonce que son bureau dans la région du Darfour et un entrepôt de médicaments sont pillés.

    Les FSR attaquent la prison de Kober à Khartoum le soir et libèrent des milliers de prisonniers.

    Le 24 avril, l'armée accuse les FSR d'avoir saboté le central de télécommunications de Khartoum, ce qui a entraîné une perte de service Internet dans tout le pays[78] et une réduction de la connectivité au Tchad, dont l'infrastructure Internet est interconnectée avec le Soudan[79]. Les FSR sont soupçonnées d'avoir attaqué les infrastructures de télécommunications pour empêcher l'armée de diffuser des programmes de Sudan TV sur Internet[79]. Al-Arabiya rapporte que des affrontements débutent à Al-Genaïna, dans l'ouest du Darfour[80]. Sept personnes auraient été tuées lors d'une frappe aérienne sur une zone résidentielle du quartier de Kalakla, dans le sud de Khartoum[79]. Un cessez-le-feu de 72 heures est convenu entre les deux parties, qui doit commencer à minuit[81]. Les FSR déclarent que l'objectif du cessez-le-feu est d'« établir des couloirs humanitaires, permettant aux citoyens et aux résidents d'accéder aux ressources essentielles, aux soins de santé et aux zones sûres, tout en évacuant les missions diplomatiques »[82].

    Le 25 avril, malgré le cessez-le-feu, des tirs d'artillerie lourde sont signalés à Omdurman et les combats se poursuivent à Al-Genaïna, selon des sources locales[83]. Les FSR auraient également pris la ville de Wad Banda dans le Kordofan-Occidental[79].

    L'Organisation mondiale de la santé s'alarme des potentiels risques biologiques après que l'une des parties belligérantes, qu'elle n'a pas identifiée, a pris le contrôle du Laboratoire national de santé publique contenant des agents pathogènes de la rougeole et du choléra ainsi que d'autres substances dangereuses[84].

    Ahmed Haroun, recherché par la Cour Pénale Internationale pour crime contre l'humanité et Génocide au Darfour, annonce à la télévision qu'il s'est évadé dimanche, avec Ali Osmane Taha d'autres anciens responsables de la dictature d´Omar el-Bechir, de la prison de Kober à Khartoum. El-Bechir s'enfuit également[85]. Il serait détenu dans un hôpital militaire en raison de son état de santé, selon l'armée soudanaise.

    Le 26 avril, les FSR publient une vidéo dans laquelle elles affirment contrôler la raffinerie de pétrole et la centrale électrique de Garri, à plus de 70 kilomètres au nord de Khartoum, alors que les combats se poursuivent autour de la capitale et que d'autres affrontements sont signalés au Kordofan-Occidental et au Darfour-Occidental. Des affrontements intercommunautaires sont signalés dans l'État du Nil Bleu[86].

    Le 27 avril, les FAS lancent des frappes aériennes sur les positions des FSR autour du palais présidentiel et à Khartoum Bahri[87]. Les combats se poursuivent également à Al-Genaïna, dans le Darfour (des hôpitaux, bâtiments publics et centres de soin sont sévèrement endommagés et pillés). Les FSR accusent l'armée d'avoir attaqué leur base, dans le quartier de Kafuri, à Khartoum Bahri[88].

    Le président de la Commission de l'Union africaine, Moussa Faki Mahamat, appelle les pays voisins et la communauté internationale à aider les personnes fuyant les combats, exhortant les belligérants à « convenir immédiatement d'un cessez-le-feu permanent pour faciliter l'acheminement de l'aide humanitaire aux Soudanais dans le besoin ». Le coordinateur humanitaire par intérim des Nations unies au Soudan, Abou Dieng, se dit « extrêmement inquiet quant à l'approvisionnement en nourriture », appelant à « agir collectivement »[89].

    Les combats au Soudan se poursuivent à Khartoum et au Darfour, malgré une prolongation de 72 heures de la trêve conclue entre l'armée et les paramilitaires des FSR[90].

    Des bombardiers volant au-dessus de Khartoum ont essuyé des tirs nourris[91].

    L'armée annonce dans un communiqué une prolongation de la trêve, conclue « sous médiation des États-Unis et de l'Arabie saoudite[92].

    Mai 2023

    Les combats entre les Forces armées soudanaises et les Forces de soutien rapide se poursuivent, malgré un nouveau cessez-le-feu[93].

    Le 15 mai 2023, après un mois de combat, aucune trêve n'est conclue et des frappes aériennes ainsi que des explosions sont de nouveau entendues[94]. Les conditions de vie deviennent difficiles : à Khartoum, les habitants sont privés d'eau et d'électricité ; au Darfour, les habitants préfèrent rester chez eux de peur de prendre une balle perdue[94].

    Juin 2023

    Le 3 juin, après des bombardements, les forces paramilitaires, menés par Hemetti, prennent le musée national Soudanais, situé à Khartoum sur la rive est du Nil. Les forces paramilitaires affirment vouloir préserver le patrimoine, dont des momies vieilles de 2500 ans, ou des artéfacts remontant à la préhistoire.

    Divers cadres de l'ancien régime d’Omar Al-Bachir ont été libérés de prison par des commandos vraisemblablement liés à l'armée soudanaise[95].

    Tentatives de cessez-le-feu

    Le 16 avril, des représentants des forces armées soudanaises et des FSR acceptent une proposition de l'ONU d'interrompre les combats entre 16h00 et 19h00 heure locale (CAT)[55]. L'armée soudanaise annonce qu'elle approuve la proposition de l'ONU d'ouvrir un passage sûr pour les cas humanitaires urgents pendant trois heures chaque jour à partir de 16h00 heure locale, et déclare qu'elle se réserve le droit de réagir si les FSR « commettent des violations »[51]. Cependant, des tirs et des explosifs sont encore entendus pendant le cessez-le-feu, ce qui suscite la condamnation du Représentant spécial Volker Perthes[56].

    Le 17 avril, les gouvernements du Kenya, du Soudan du Sud et de Djibouti ont exprimé leur volonté d'envoyer leurs présidents au Soudan pour jouer le rôle de médiateurs. Cependant, l'aéroport de Khartoum est fermé en raison des combats, ce qui rend l'arrivée par avion difficile[96].

    Le 18 avril, le général Dogolo commandant des FSR a déclaré que les forces paramilitaires avaient accepté un armistice d'une journée pour permettre le passage en toute sécurité des civils, y compris les blessés. Dans un tweet, il a déclaré que la décision avait été prise à la suite d'une conversation avec le secrétaire d'État américain Antony Blinken « et d'une sensibilisation par d'autres nations amies »[61]. L'armée soudanaise a d'abord déclaré qu'elle n'était pas au courant d'une quelconque coordination avec les médiateurs ou la communauté internationale concernant une trêve de 24 heures et a affirmé que les FSR prévoyaient d'utiliser ce temps pour couvrir une « défaite écrasante »[61]. Un général de l'armée a ensuite confirmé à la télévision Al-Arabiya que l'armée avait accepté un cessez-le-feu de 24 heures qui débutera à 18 heures heure locale (16 heures UTC). Il a ajouté que deux pays voisins, qu'il n'a pas nommés, tentaient de fournir de l'aide aux FAS[61].

    Le 24 avril, le secrétaire d'État américain Antony Blinken annonce, après d'intenses négociations, un cessez-le-feu de 72 heures à partir de minuit.

    Le 1er mai, le chef de la mission des Nations unies au Soudan, Volker Peretz, annonce que les deux belligérants ont convenu d'envoyer des émissaires pour négocier.

    Désinformation

    Le 14 avril, la page officielle des Forces armées soudanaises publie une vidéo concernant des opérations menées par l'armée de l'air soudanaise contre les Forces armées soudanaises. L'unité de surveillance et de vérification d'Al Jazeera affirme que la vidéo a été fabriquée à partir d'un jeu vidéo et publiée sur TikTok en mars dernier[97]. L'unité affirme également que la vidéo montrant le commandant de l'armée soudanaise Abdel Fattah al-Burhan, inspectant le corps blindé, datait d'avant les combats[97].

    Une autre vidéo, datant réellement de novembre 2022, montrant des hélicoptères soudanais, survolant Khartoum, pour participer à des opérations menées par les Forces armées soudanaises contre les Forces de sécurité soudanaises, a largement circulé sur les réseaux sociaux[97].

    Bilan humain

    Au cours des premiers affrontements à Al-Obeid et Khartoum, au moins trois civils sont tués et des dizaines d'autres blessés[98]. Au moins vingt-cinq civils sont tués et 26 autres sont blessés au cours d'affrontements au Darfour du Nord, et trois autres civils sont tués par une grenade propulsée par fusée, une femme ayant également été blessée par balle[99]. Selon une déclaration du Comité des médecins soudanais, deux civils sont tués à l'aéroport de Khartoum et un autre homme est tué par balle dans l'État du Kordofan du Nord[18]. À Foro Baranga, au Darfour de l'Ouest, des dizaines de personnes auraient été tuées et des centaines blessées[100]. À al-Fashir, trois civils sont tués et 27 blessés[101]. Dans la ville de Nyala, au Darfour du Sud, huit civils sont tués au cours des affrontements[102]. À Kabkabiya, trois employés du Programme alimentaire mondial (PAM) sont tués après que les FSR et les forces armées ont échangé des coups de feu dans une base militaire. Deux autres membres du personnel sont gravement blessés et les FAS pillent plusieurs véhicules du PAM. Au total, 56 personnes trouvent la mort et au moins 595 autres sont blessées dans tout le pays. Vingt-cinq des morts, dont 17 civils, seraient originaires de Khartoum[4].

    Le 16 avril, l'Organisation Mondiale de la Santé annonce 83 tués et 1 126 blessés dans les affrontements[103].

    Au matin du 17 avril, le syndicat officiel des médecins soudanais dénombre au moins 97 morts civils : 56 le samedi 15 et 41 le dimanche 16, la moitié environ dans la capitale[104]. Au soir du 17 avril, les combats s'intensifient et l'on comptabilise près de 200 morts en trois jours et 136 blessés[105] - [106].

    Le 20 avril, selon l’Organisation mondiale de la santé, le nombre de morts liés au conflit monte à plus de 330 morts, avec plus de 3 200 blessés[107].

    Au dernier bilan officiel du 29 avril, les combats ont déjà fait au moins 528 morts et 4 599 blessés[108].

    Le 9 mai, l'ONU dénombre près de 700 000 déplacés à l'intérieur du pays, 150 000 réfugiés dans d'autres pays. Dans le même temps, l'AFP dénombre 750 morts et plus de 5 000 blessés[109].

    Le 3 juin, la guerre civile a fait 1 800 morts et 1,5 millions de civils déplacés[110].

    Impact humanitaire

    La crise humanitaire consécutive aux combats est exacerbée par le fait que les violences se produisent lors d'une période de fortes températures, de sécheresse et de la fin du mois de jeûne du Ramadan. La plupart des habitants n'ont pas pu sortir de chez eux pour se procurer de la nourriture et des fournitures, de peur d'être pris dans les tirs croisés. Un groupe de médecins déclare que les hôpitaux manquent de personnel et de fournitures alors que les blessés affluent[111].

    L'Organisation mondiale de la santé enregistre environ 26 attaques contre des établissements de santé, dont certaines font des victimes parmi le personnel médical et les civils[112].

    L'Union des médecins soudanais déclare que plus des deux tiers des hôpitaux dans les zones de conflit sont hors service, 32 ayant été évacués de force par les soldats ou pris dans les tirs croisés[113].

    Les Nations unies mettent en évidence des pénuries de produits de base, de nourriture, d'eau, de médicaments et de carburant. Ces biens de première nécessité sont devenus « extrêmement aiguës »[114]. Le transfert d'argent, envoyé par les travailleurs migrants à l'étranger, qui en ont besoin, est interrompu après que Western Union annonce qu'elle ferme toutes ses opérations au Soudan jusqu'à nouvel ordre[115].

    Le Programme alimentaire mondial déclare que plus de 13 millions de dollars d'aide alimentaire, destinée au Soudan, a été pillée depuis le début des combats[116].

    Réfugiés

    Camp de réfugiés soudanais au Tchad.

    Les Nations unies déclarent le 19 mai que les combats au Soudan ont provoqué 843 000 déplacés internes, tandis que plus de 250 000 personnes ont fui le pays, l'Égypte accueillant le plus grand nombre de réfugiés (« 110 000 »)[117].

    L'Organisation internationale pour les migrations estime qu'environ 70 % des personnes déplacées proviennent de la région du Darfour[118].

    Réactions

    Locales

    • Forces de soutien rapide (FSR) : Dans une interview accordée à Al Jazeera, Mohamed Hamdan Dogolo, commandant des Forces de soutien rapide, a accusé Abdel Fattah al-Burhan d'avoir forcé les Forces de soutien rapide à entamer des affrontements et a accusé les commandants des Forces de soutien rapide de comploter pour ramener au pouvoir le dirigeant déchu Omar al-Bashir[44].
    • Forces armées soudanaises (FAS) : l'armée soudanaise a accusé le FSR de « complot traître » contre le pays et a déclaré que le FSR serait dissous sans discussion. Elle a qualifié Dogolo de criminel et a lancé un avis de recherche à son encontre. L'armée a déclaré qu'elle mènerait des opérations de ratissage pour les forces de soutien rapide et a exhorté les civils à rester à l'intérieur. Le Comité de sécurité de l'État de Khartoum a déclaré un jour férié dans la ville pour le 16 avril « afin de préserver la vie des citoyens et leurs biens »[2]. Le représentant des médias des Forces armées soudanaises a déclaré à Al Jazeera que des vétérans à la retraite avaient rejoint les Forces armées soudanaises dans leur lutte contre les Forces de soutien rapide. Al-Burhan aurait déclaré qu'il était « choqué qu'ils aient attaqué [ma] maison à neuf heures du matin », tout en affirmant que le palais présidentiel et d'autres installations gouvernementales étaient sous le contrôle des SAF[44].
    • L'ancien Premier ministre Abdallah Hamdok a lancé un appel public à al-Burhan et à Dogolo, leur demandant de cesser les combats[46].
    • Le Parti communiste soudanais appelle à la fin des combats et dénonce tant al-Burhan que Dogolo, réclamant le retrait des combattants des deux parties[9].

    Pays

    • Drapeau de l'Algérie Algérie : L'Algérie appelle à « une action commune et urgente pour éviter une nouvelle escalade et mettre fin aux combats »[119].
    • Drapeau de la République populaire de Chine Chine : La Chine appelle les deux parties à mettre fin aux combats dès que possible[120].
    • Drapeau de l'Égypte Égypte et Drapeau du Soudan du Sud Soudan du Sud : Deux pays voisins du Soudan proposent leur médiation entre l'armée soudanaise et les Forces de soutien rapide, déclare la présidence égyptienne dans un communiqué. Lors d'un appel téléphonique entre le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi et son homologue Salva Kiir, les deux hommes appellent les deux parties au conflit à « choisir la voix de la raison (et) du dialogue pacifique »[51]. Des soldats égyptiens sont capturés sur la base de Merowe le 15 avril[121].
    • Drapeau de l'Érythrée Érythrée : Le président érythréen Isaias Afwerki critique publiquement les FAS et les FSR pour avoir détourné la révolution soudanaise et pour leur conduite dans le conflit, appelant à l'existence d'une seule armée au Soudan. Tout en déclarant que les frontières du pays étaient ouvertes aux personnes touchées par les combats, il insiste sur le fait qu'aucun camp de réfugiés ne serait établi en Érythrée[116].
    • Drapeau de l'Éthiopie Éthiopie et Drapeau du Kenya Kenya : Les deux pays appellent à la retenue compte tenu de la situation, mais maintiennent ouvertes leurs frontières avec le Soudan[122].
    • Drapeau de l'Inde Inde : Le Premier ministre indien Narendra Modi préside une réunion de haut niveau le 21 avril pour discuter de la situation au Soudan et préparer des mesures afin d'assurer la sécurité et l'évacuation de ses ressortisants sur place[123] - [124].
    • Drapeau de l'Allemagne Allemagne : Der Spiegel rapporte que l'Allemagne interrompt une mission d'évacuation d'environ 150 ressortissants au Soudan en raison des combats à Khartoum. L'armée de l'air allemande envoie trois avions de transport A400M pour cette mission le 19 avril. Les avions atterrissent d'abord en Grèce pour se ravitailler et devaient ensuite se rendre à Khartoum pour évacuer les ressortissants allemands lorsque la Bundeswehr a annulé la mission en raison de la reprise des affrontements et des frappes aériennes[71].
    • Drapeau de la Malaisie Malaisie : Le ministère malaisien des Affaires étrangères confirme que 29 Malaisiens au Soudan, dont des employés de Petronas travaillant au complexe de Petronas Sudan, sont sains et saufs[125]. Le ministère des Affaires étrangères condamne également les hostilités entre les forces armées soudanaises et le RSF et appelle à un dialogue constructif entre toutes les parties impliquées dans le conflit[126]. Le Premier ministre Anwar Ibrahim estime que la situation est toujours sous contrôle après avoir reçu un rapport et souligne que le gouvernement malaisien surveille les affrontements et ramènera les Malaisiens au Soudan directement chez eux si leur sécurité se trouve menacée[127].
    • Drapeau de la Norvège Norvège : La Norvège conseille à ses ressortissants d'éviter tout voyage au Soudan[128].
    • Drapeau du Portugal Portugal : Le président portugais Marcelo Rebelo de Sousa annonce le , lors d'une conférence de presse avec le président brésilien Lula da Silva, que le Portugal collaborerait avec le Brésil pour entamer un « retrait rapide » des ressortissants portugais et brésiliens[131].
    • Drapeau de l'Arabie saoudite Arabie saoudite : Le ministre saoudien des affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan Al Saud, télèphone à deux reprises le 16 avril aux généraux Burhan et Dogolo pour leur demander de mettre fin à la violence et de reprendre la transition vers un gouvernement civil au Soudan[132].
    • Drapeau d'Afrique du Sud Afrique du Sud : L'Afrique du Sud annonce qu'elle commencerait à évacuer ses ressortissants du Soudan le 24 avril. Le président Cyril Ramaphosa déclare également que l'Afrique du Sud aiderait les pays voisins à rapatrier leurs ressortissants[133].
    • Drapeau de la Corée du Sud Corée du Sud : La Corée du Sud déclare qu'elle envoie un avion militaire, transportant des soldats et du personnel médical pour évacuer ses 25 ressortissants au Soudan[71].
    • Drapeau de la Tanzanie Tanzanie : La Tanzanie déclare qu'elle prévoit d'évacuer ses 210 ressortissants du Soudan. Le ministre des affaires étrangères Stergomena Tax déclare au parlement que le gouvernement communique via l'ambassade tanzanienne à Khartoum, pour obtenir des mises à jour et se coordonne avec les pays voisins et les organismes tels que l'Union africaine et les Nations unies[71].
    • Drapeau des États-Unis États-Unis : Le secrétaire d'État Antony Blinken appelle à la désescalade et aux pourparlers de paix, et confirme que tout le personnel américain de l'ambassade de Khartoum a été évacué[136]. Il réitère ses demandes de cessez-le-feu lors d'appels téléphoniques distincts avec les généraux Burhan et Dogolo[137] et qualifie d'« imprudente, irresponsable et dangereuse » l'attaque d'un convoi diplomatique américain au Darfour le 17 avril. Malgré la violence, la Maison Blanche et le Département d'État déclarent qu'il n'est pas prévu d'évacuer le personnel américain, mais exhortent tous les Américains à traiter la situation « avec le plus grand sérieux »[138]. Le président Joe Biden ordonne un déploiement supplémentaire de troupes sur sa base de Djibouti, en cas d'évacuation éventuelle du Soudan[70].
    • Drapeau du Canada Canada : Le Canada déclare qu'en raison de la situation sécuritaire actuelle, l'ambassade du pays à Khartoum sera fermée jusqu'à nouvel ordre. Il informe également les voyageurs que la situation au Soudan a atteint le niveau 4 : « Éviter tout voyage ».

    Organisations

    • Drapeau de l'Union africaine Union africaine : L'Union africaine appelle à une solution politique à la crise. Le Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine déclare qu'il « rejetait fermement toute ingérence extérieure susceptible de compliquer la situation au Soudan » à l'issue d'une réunion d'urgence[2] - [139]. Il annonce également que le chef de la Commission de l'Union africaine, Moussa Faki, prévoit de se rendre « immédiatement » au Soudan pour y effectuer une mission de cessez-le-feu[55].
    • Drapeau de la Ligue arabe Ligue arabe : La Ligue arabe appelle à la cessation immédiate des violences au Soudan et propose sa médiation entre les parties belligérantes du pays. Une déclaration publiée à l'issue d'une réunion d'urgence au Caire appelle à « une cessation immédiate des affrontements armés au Soudan et à un retour rapide à la voie pacifique pour résoudre la crise ». Elle se déclare également prête à « déployer des efforts pour aider le Soudan à mettre fin à la crise de manière durable, dans l'intérêt du peuple soudanais », et met en garde contre les graves répercussions de l'escalade de la violence au Soudan, « dont l'ampleur est difficile à déterminer sur le plan interne et régional »[51].
    • Programme alimentaire mondial : L'agence rattachée à l'ONU annonce qu'elle suspend toutes ses opérations au Soudan à la suite de la mort de trois de ses employés, lors d'affrontements à Kabkabiya, au Darfour du Nord. Elle confirme également qu'un de ses avions du Service aérien d’aide humanitaire des Nations unies a été endommagé, à l'aéroport international de Khartoum, lors d'un échange de coups de feu le 15 avril, ce qui, selon elle, a eu un impact sur sa capacité à déplacer son personnel et à fournir de l'aide aux populations à travers le pays[55].

    Notes et références

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