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Al-Arabiya

Al-Arabiya (en arabe Ű§Ù„ŰčŰ±ŰšÙŠŰ©) est une chaĂźne d'information saoudienne, en arabe, lancĂ©e le par un Ă©mir de la famille royale saoudienne, Bandar ben Sultan ben Abdelaziz Al Saoud, ancien ambassadeur du Royaume Saoudien aux Etats-Unis. La chaĂźne appartient au groupe MBC et son siĂšge est basĂ© Ă  DubaĂŻ aux Émirats arabes unis. Al Arabiya diffuse des informations en continu sur l’économie, des talk-shows et des programmes sociaux et Ă©ducatifs. Dans le monde arabe, la chaĂźne se classe comme l'une des chaĂźnes les plus regardĂ©es aprĂšs Al Jazeera. Elle emploie quatre cents salariĂ©s dont cent-vingt journalistes.

Al-Arabiya
Caractéristiques
Création
Propriétaire
Slogan
ŰŁÙ† ŰȘŰčŰ±Ù ŰŁÙƒŰ«Ű±
Langue
Arabe (TV, site web)
Anglais, Persan, Ourdou (site web)
Pays
SiĂšge social
Site web
Diffusion
Satellite
Arabsat Badr 4
Nilesat 101
HotBird 2
PAS 9
Dish Network
Sky Italia : canal 562
CĂąble
Numéricable : 656
naxoo : 280
Ziggo : 780
Fukushima TV : 50

Historique

CrĂ©Ă©e en 2002, Al-Arabiya est une chaĂźne d’informations en continu dĂ©tenue par le diffuseur saoudien Middle East Broadcasting Center (MBC)[1]. LancĂ©e le , la chaĂźne poursuit notamment l’objectif de contrer la ligne critique d’Al Jazeera Ă  l’encontre du royaume saoudien et de sa gouvernance[2]. En 2008, l’ancien directeur d’Al-Arabiya, Abdulrahman al Rashed, dĂ©clare que la chaĂźne travaille Ă  « contrer les tendances violentes et les politiques radicales » avec Al Jazeera dans son viseur[3].

Le service d’informations en ligne d'Al-Arabiya (alarabiya.net) est lancĂ© en 2004 en arabe. Le site anglophone est lancĂ© en 2007, puis les sites persans et ourdous en 2008[4]. En , Abdulrahman Al Rashed prend la direction de la chaine, jusqu’au oĂč il est remplacĂ© par Adel Al Toraifi[5].

Le , Obama donne sa premiÚre interview en tant que président américain à Al-Arabiya[6].

En , Al-Arabiya lance une nouvelle chaĂźne de tĂ©lĂ©vision, Al Hadath, centrĂ©e sur les informations politiques, leur traitement et leur analyse[7]. La mĂȘme annĂ©e, Al-Arabiya diffuse des e-mails provenant du prĂ©sident syrien Bachar el-Assad ayant Ă©tĂ© piratĂ©s par l’opposition syrienne[8].

Le , le directeur de la chaßne Abdulrahman al Rashed est remplacé par Adel Al Toraifi[9].

En , la chaine rend sa licence de diffusion au Royaume-Uni Ă  l’Ofcom. Elle perd ainsi le droit de diffuser au Royaume-Uni et en Europe[10]. Cette dĂ©cision intervient peu de temps aprĂšs une amende de 120 000 livres imposĂ©e Ă  Al-Arabiya pour non-respect du code de dĂ©ontologie de l'Ofcom[11].

Activités

Organisation

Al-Arabiya est principalement dĂ©tenue par la Middle East Broadcasting Center depuis sa crĂ©ation. Faisal J. Abbas est rĂ©dacteur en chef d’Al-Arabiya English de 2012 Ă  2016[12]. Le premier directeur gĂ©nĂ©ral de la chaĂźne est l'ancien premier ministre jordanien Salah Qallab. Abdul Rahman al-Rashed occupe le poste de directeur gĂ©nĂ©ral de 2004 Ă  2014, avant de dĂ©missionner et de siĂ©ger Ă  son conseil d’administration. Son adjoint Adel Al Turaifi le remplace Ă  la direction gĂ©nĂ©rale[13]. Le prĂ©sident d’Al-Arabiya est Walid bin Ibrahim al Ibrahim, Ă©galement fondateur de MBC[14]. GrĂące aux parts importantes de MBC dans la chaĂźne saoudienne, Abdulaziz bin Fahd et son oncle maternel Walid bin Ibrahim al Ibrahim ont un pouvoir de dĂ©cision important au sein d’Al-Arabiya[15].

Programmation

Al-Arabiya diffuse en clair des journaux tĂ©lĂ©visĂ©s, des talk-shows et des documentaires. Ses programmes couvrent les nouvelles du monde des affaires, de l’économie, des marchĂ©s financiers, et du sport. La chaĂźne est classĂ©e premiĂšre des mĂ©dias tĂ©lĂ©visĂ©s panarabes par Middle East audiences[16].

Programmes[17] :

  • Mission SpĂ©ciale : le plus ancien programme tĂ©lĂ©visĂ© (1re diffusion le ) toujours diffusĂ© sur la chaĂźne Al-Arabiya, qui aborde les sujets de sociĂ©tĂ© par le biais du journalisme d’investigation ;
  • Bilmirsad : Talk-show socio-politique en direct prĂ©sentĂ© par Muntaha Al-Ramahi et rĂ©unissant des invitĂ©s de diffĂ©rents horizons pour parler des coulisses de politique, sociĂ©tĂ© ou religion ;
  • Rawafed : Émission prĂ©sentĂ©e par Ahmad Ali al Zein et proposant une sĂ©rie de documentaires et d’entretiens dĂ©diĂ©s au monde de l’art et de la culture ;
  • From Iraq : PƕesentĂ© par Mayssoun Noueihed, ce programme vise Ă  dĂ©couvrir les rĂ©alitĂ©s de l'intĂ©rieur de l'Irak.

Diffusion

Al-Arabiya est diffusĂ©e dans tous les pays du Conseil de coopĂ©ration du Golfe, du Moyen-Orient, de l’Asie Pacifique, de Asie du Sud-Est et d’Afrique du Nord. Elle diffuse ses programmes en continu et en langue arabe moderne. Ses journalistes sont principalement libanais, le plus souvent de confession chrĂ©tienne ou bien saoudiens et affiliĂ©s au rĂ©gime de Riyad. Al-Arabiya est fondĂ©e dans le but de concurrencer directement la chaĂźne qatarie Al Jazeera opposĂ©e au royaume saoudien. Cette concurrence tĂ©moigne aussi de la coexistence de deux visions arabes dans la rĂ©gion moyen-orientale[18] - [19].

Positions Ă©ditoriales

En , Al-Arabiya est interdite de reportage en Irak par le gouvernement intérimaire du pays aprÚs avoir diffusé une bande sonore prétendument faite par le président irakien déchu Saddam Hussein[16]. En , trois reporters d'Al-Arabiya sont enlevés et tués alors qu'ils couvraient l'attentat à la bombe d'une mosquée à Samarra en Irak[20].

En , l'Iran expulse le chef du bureau de Téhéran d'Al-Arabiya, Hassan Fahs, qui déclare avoir reçu des menaces directes d'arrestation et de meurtre de la part de hauts responsables iraniens[21]. En , le gouvernement iranien ordonne la fermeture pendant une semaine du bureau d'Al-Arabiya à Téhéran pour "reportage injuste" de l'élection présidentielle iranienne. Sept jours plus tard, le bureau du réseau est fermé indéfiniment par le gouvernement[22].

En 2010, un attentat Ă  la voiture piĂ©gĂ©e vise les locaux d’Al-Arabiya Ă  Bagdad[23]. En 2012, le correspondant en Asie d'Al-Arabiya, Bakir Atyani, est enlevĂ© aux Philippines par une milice armĂ©e. Il est libĂ©rĂ© aprĂšs dix-huit mois de rĂ©tention[24]. La mĂȘme annĂ©e, les journalistes correspondants au YĂ©men d’Al-Arabiya se voient confisquer leur matĂ©riel d’émission par les autoritĂ©s yĂ©mĂ©nites[25].

La chaĂźne Al-Arabiya prĂ©sente en 2020 « l’accord du siĂšcle » dĂ©voilĂ© par Donald Trump et Benjamin NĂ©tanyahou comme un « plan de paix »[26].

Notes et références

  1. Adrien Lelievre, « Le pouvoir saoudien tente de renforcer son contrĂŽle sur les mĂ©dias », Les Échos,‎ (lire en ligne).
  2. AFP, « DĂ©mission du DG de la chaĂźne Al-Arabiya », Le Figaro,‎ (lire en ligne).
  3. (en) Robrt F. Worth, « A voice of moderation helps transform Arab media », The New York Times,‎ (lire en ligne).
  4. (en) « Princess Rym: Arabs must fight discrimination », Al Arabiya,‎ (lire en ligne).
  5. (en) « Al-Rashed quits Al Arabiya; Altoraifi new GM », Arab News,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  6. « Le président Obama accorde sa premiÚre interview télévisée à al-Arabiya », sur www.20minutes.fr (consulté le ).
  7. (en) « Al Arabiya launches Al Hadath channel », sur www.alarabiya.net (consulté le ).
  8. (en) Malik Al-Abdeh, « The Media War in Syria », Majalla,‎ (lire en ligne).
  9. (en) « https://english.alarabiya.net/en/media/television-and-radio/2014/11/22/Dr-Adel-al-Toraifi-appointed-new-GM-at-Al-Arabiya-News-Channel.html », Al Arabiya,‎ (lire en ligne).
  10. « Les déboires d'Al-Arabiya au Royaume-Uni », sur lemuslimpost.com (consulté le ).
  11. (en) « Decision - Al-Arabiya News », sur Ofcom (consulté le ).
  12. (en) « Faisal J. Abbas Named Editor-In-Chief Of Al-Arabiya’s English Website », Huffington Post,‎ (lire en ligne).
  13. (en) « Al Arabiya TV chief joins board », Emirates 24/7 News,‎ (lire en ligne).
  14. (en) Samantha M. Shapiro, « The War Inside the Arab Newsroom », The New York Times,‎ (lire en ligne).
  15. (en) « His Royal Highness Prince Abdul Aziz bin Fahd was the favoured son of the late King Fahd of Saudi Arabia », House of Saud,‎ (lire en ligne).
  16. (en) Peter Feuilherade, « Profile: Al-Arabiya TV », BBC News,‎ (lire en ligne).
  17. (en) « Al-Arabiya TV popular programs », sur Allied-media.com.
  18. Matthieu MĂ©gevand, « Al-Jazeera et Al-Arabiya se disputent le monde arabe », Le Monde des Religions,‎ (lire en ligne).
  19. Romain Gubert, « Al Jazeera et Al-Arabiya, la guerre des mĂ©dias », Le Point,‎ (lire en ligne).
  20. (en) « Three media workers killed », Ifex,‎ (lire en ligne).
  21. (en) « IRAN: Al-Arabiya reporter banned from working », Menassat,‎ (lire en ligne).
  22. (en) Courtney Radsch, « Al-Arabiya's Tehran bureau closed indefinitely », Al Arabiya,‎ (lire en ligne).
  23. (en) « Four dead in bomb attack on al-Arabiya TV in Baghdad », BBC,‎ (lire en ligne).
  24. (en) Ben Flanaghan, « Baker Atyani describes ‘mental torture’ of kidnap », Al-Arabiya,‎ (lire en ligne).
  25. (en) « Yemen blocks live reports by Al-Jazeera, Al-Arabiya », CPJ,‎ (lire en ligne).
  26. Sarra Grira, « Peut-on parler des juifs du monde arabe sans normaliser les relations avec Israël ? - La série « Oum Haroun » », sur Orient XXI, .

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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