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Christian Zuber

Christian Zuber, né le à Mulhouse et mort le à Villejuif d'un cancer[1], est un documentariste animalier, journaliste, écrivain, producteur, conférencier. Il est connu du grand public grâce à ses émissions Caméra au poing diffusées à la télévision de 1972 à 1981 et à ses conférences à Connaissance du Monde. Il est l'un des pionniers de la protection de la nature et de l'environnement.

Christian Zuber
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Biographie
Naissance
Décès
(Ă  75 ans)
Villejuif
Nationalité
Domicile
Formation
Activité
Période d'activité
1954-1975
Père
René-Paul Zuber
Mère
Christiane Monod
Conjoint
Nadine Saunier
Florence Monod
Enfants
Olivier
Edouard
Parentèle
Monod
Autres informations
Propriétaire de
Galapagos Films
Propriété à Tournainville près de Chartres.
Mouvement
Partenaire
Genre artistique
Distinction
Lauréat de l'Académie des sports
Films notables

Biographie

Famille

Issu d’une grande famille protestante du pays de Gex qui, sous Louis XV, prĂ©fère l’exil Ă  l’abjuration avant de revenir s’installer en France Ă  la RĂ©volution, Christian Zuber fait partie des 1 200 descendants de Jean Monod (1765-1836) : une famille dont de nombreux membres ont acquis une certaine notoriĂ©tĂ© dans des domaines aussi divers que la mĂ©decine, les arts, l’universitĂ©, la banque ou la religion[2]. ThĂ©odore Monod, JĂ©rĂ´me Monod, Jean-Luc Godard, Clara Dupont-Monod et Jean-NoĂ«l Jeanneney sont des cousins Ă©loignĂ©s.

Enfance

Il est le fils de Paul-René Zuber et de Christiane Monod[3]. Il est l'aîné de sept enfants (quatre sœurs : Stéphane, Primerose, Pervenche et Nigelle, et deux frères : Pascal et Yann)[4]. Il passe son enfance en Alsace. Sa famille s'installe à Meknès au Maroc durant la Seconde Guerre mondiale. Il est élève au lycée Gouraud de Rabat[5].

Il découvre sa passion pour les animaux auprès d'un oiseleur de Meknès.

De retour en France, il poursuit ses études au Collège Cévenol (Le Chambon-sur-Lignon), au lycée Bartholdi de Colmar puis à Audincourt, près de Montbéliard. Là, il subit un grave accident (il passe sous un train) le . Lors de son long séjour à l'hôpital, il fait le serment de changer d'existence et de profiter de la vie en parcourant le monde.

Il est bachelier[6].

Photographe-reporter

Il s'intéresse très tôt à la photographie, fait ses premiers clichés du Docteur Schweitzer de passage à Colmar puis enchaîne les reportages pendant son service militaire au 1er régiment de chasseurs d'Afrique au Maroc. Après un court passage à la Lloyd's de Londres comme agent d'assurance, il passe le concours de l'Éducation nationale, service de la jeunesse et des sports du Maroc (1954-1960)[7] - [8], où il s'occupe de jeunes délinquants et fait des tournages au cours desquels il rencontre Pierre Lousteau qui travaille au Centre cinématographique marocain.

Durant les années 1954-1955, il fait la connaissance à Rabat des correspondants de Paris Match, de Life, de Black Star (en), nombreux pour le retour du sultan exilé et photographie Mohammed V à la mosquée. Il rencontre Jacques Paoli, journaliste à la radio et grand amateur de jazz, fait pour lui l'interview de Marcel Isy-Schwart, conférencier de Connaissance du Monde. Christian Zuber décide alors de quitter l'Éducation nationale et de préparer une grande expédition.

« Découvreur »

Carte topographique des Iles Galapagos.

Il prépare son voyage aux Galápagos. D'autres rencontres seront déterminantes : Jean Dorst l'initie à la faune de cet archipel, Peter Scott lui fait connaître le WWF, Éric Schlumberger l'introduit dans le Tout-Paris, Louise de Vilmorin[8] l'incite à s'engager sans concession dans la protection de la nature, Yves Coppens lui propose de filmer son expédition dans la vallée de l'Omo. Parti seul aux Galápagos en 1959, il travaille ensuite en équipe avec Bruno Barbey, photographe rencontré au Maroc, Michel Laubreaux[8], spécialiste de la plongée et technicien du cinéma sous-marin, Pierre Lousteau et les professionnels du WWF.

Reporter-cinéaste

Après avoir réalisé trois courts métrages pour financer son expédition, il arrive en aux Galápagos où il reste huit mois. À son retour, son reportage photo publié dans Paris Match est un succès, son court métrage sur les parades d'amour des frégates est choisi par René Clair pour accompagner l'un de ses films. En 1960, il présente l'Archipel des Galápagos lors de conférences à Rabat, Salle Pleyel à Paris (dans le cadre de « Connaissance du Monde »), dans plusieurs villes de province et à New York. Il enchaîne désormais expéditions, tournages et reportages photo : les Galápagos (où il retourne deux fois), mais aussi l'Afrique de l'Est, les Seychelles, Madagascar, la Polynésie, l'Amazonie, l'Asie, l'île de Pâques… Il dit lui-même qu'il a fait sept fois le tour du monde.

Convaincu que « l'information sauvera la nature », il multiplie les conférences où ses films remportent un grand succès, écrit des livres dont certains destinés aux enfants, produit des disques de musique et de chants traditionnels. Il intervient à la télévision dans plusieurs magazines dont Le Magazine des explorateurs de Pierre Sabbagh et au journal télévisé avant de produire et présenter son émission Caméra au poing diffusée dans plusieurs pays dont le Canada. De 1978 à 1980, il intervient sur RTL au côté d'Anne-Marie Peysson pour organiser des concours où des classes de collège gagnent des voyages au Kenya, dans les grands parcs de l'ouest américain et aux Galápagos.

Ambassadeur de la protection de la nature

Il intervient auprès des gouvernements de Zambie, du Mozambique, d'Équateur, d'Argentine et d'Afrique du Sud afin de créer des réserves et des parcs naturels pour préserver les éléphants, les rhinocéros, les baleines. Avec le WWF dont il est administrateur, comme avec la Fondation Brigitte-Bardot, il lutte contre le trafic des animaux sauvages exterminés pour la fourrure et l'ivoire ou maltraités dans les zoos et les cirques.

L'une de ses dernières interviews (à la fin, elles devenaient très rares) a été accordée, chez lui dans le 14e arrondissement de Paris en , puis au studio vidéo Big Mama à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine) en où il finissait le montage d'un documentaire pour la Fondation Bardot, à Serge Moroy, fondateur d'une revue sur le cinéma argentique éditée par L'ALICC (Agence de Liaison Inter-Collectionneurs du Cinéma) : « Christian Zuber ou le combat par l'image », Infos-Ciné no 53, (4 pages et demi avec photos).

Vie privée

En 1967, il épouse Nadine Saunier, photographe qui participe désormais à toutes les expéditions avec leurs deux fils, Olivier et Édouard.

En 1987, il Ă©pouse Florence Monod[3] - [9].

Expéditions

Filmographie

Avec sa caméra au poing, Christian Zuber a parcouru le Monde, du Maroc et de la France jusqu'à la lointaine Ile de Pâques.

  • 1957 – Courts mĂ©trages : CamĂ©lĂ©ons, Bachis blancs (scouts marins).
  • 1958 – Court mĂ©trage : L'Alsace 13 ans après.
  • 1959 – Archipel des Galápagos.
  • 1961 – TrĂ©sors de la Corse.
  • 1962 – Courts mĂ©trages : ArrĂŞtez le massacre, Starlette, La peau au soleil.
  • 1963 – Paradis des bĂŞtes - Grand prix de la mer.
  • 1965 – Le grand safari.
  • 1969 – Laissez-les vivre ! - Trois mĂ©dailles d'or aux festivals de Gijon, Trente et Venise.
  • 1971 – Les princes de la jungle.
  • 1972 – Tahiti, les plus belles Ă®les du monde.
  • 1973 – Fantastique Afrique.
  • 1974 – L' Arche de NoĂ©.
  • 1977 – CamĂ©ra au poing aux Galápagos.
  • 1980 – Les mystères de l'Ă®le de Pâques
  • 1986 – Venez voir le Maroc
  • 1993 – Venez voir l'Espagne[10]
  • 2017 – Galápagos III, un film inĂ©dit de 68 minutes tournĂ© lors de sa seconde expĂ©dition aux Galápagos, et prĂ©sentĂ© pour la première fois le au 25e Festival du film environnemental de Washington DC (DCEFF), États-Unis, par l'Institut national de l'audiovisuel et Kino Productions[11].

Publications

Chaque expédition donnera lieu à la publication d'un ou plusieurs ouvrages.

  • Archipel des Galapagos, Robert Laffont,
  • Paradis des bĂŞtes, Robert Laffont,
  • TrĂ©sor de la Corse, Galapagos Films,
  • Le grand safari, Presses de la CitĂ©,
  • CamĂ©ra au poing du Kenya aux Seychelles, Presses de la CitĂ©,
  • Laissez-les vivre, Rouge et Or,
  • Galapagos, Presses de la CitĂ©,
  • Le petit prince des ĂŽles Seychelles, Rouge et Or,
  • Safari Ă  Thoiry, Rouge et Or,
  • TrĂ©sors vivants, Arthaud,
  • Le petit prince de Sri Lanka, Rouge et Or,
  • L'arche de NoĂ© : camĂ©ra au poing, dans le monde des animaux menacĂ©s, Paris, Flammarion, , 294 p. (ISBN 2-08-200424-4)
  • Tahiti et les plus belles Ă®les du monde, Presses de la CitĂ©,
  • Le petit prince des Galapagos, Rouge et Or,
  • Aux Ă®les Galapagos, Paris, Flammarion, , 95 p. (ISBN 2-08-201250-6)
  • Les grands singes, Paris, Flammarion, , 303 p. (ISBN 2-08-200437-6)
  • Les oiseaux du ciel, Gif-sur-Yvette/Paris, RenĂ© Moser, , 192 p. (ISBN 2-902906-01-3)
  • ProtĂ©geons les animaux, Rouge et Or,
  • Vivre pour les animaux, Robert Laffont,
  • La petite princesse de l'Ile de Pâques, Presses de la CitĂ©,
  • L'Ile de Pâques, Galapagos Films,
  • Les mystères de l'Ile de Pâques, RenĂ© Moser,
  • Venez voir le Maroc, Galapagos Films,
  • Le roi des Ă©lĂ©phants, Éditions de Fallois,
  • Venez voir l'Espagne, Galapagos Films
  • Barbade, Delroisse
  • Ceylan, Delroisse
  • Malte, Delroisse
  • Les animaux de France, Éditions Fox
  • Mes amis les animaux, Rouge et Or
  • Iguane marin gras, bouche grande ouverte !
    Iguane marin gras, bouche grande ouverte !

Hommages

  • MĂ©daille d'or du Festival de Venise (1969), du festival de Trente (1969), du Festival des enfants de TĂ©hĂ©ran (1969) et du Festival de Giron (1969).
  • Prix Grammont (1970).
  • Prix des Voyages (1972).
  • LaurĂ©at de l'AcadĂ©mie des sports (1975)[12].
  • L'astĂ©roĂŻde de la ceinture principale Christian Zuber a Ă©tĂ© nommĂ© en son honneur.

Sources

Bibliographie

Notes et références

  1. op. cit. Who's Who.
  2. « Jérôme Monod, l’UMP c’est lui », Michel Gurfinkiel, Valeurs actuelles, 15 novembre 2002.
  3. op. cit. Who's Who, Mar.
  4. op. cit. Koechlin Généalogie Descendance Chr. Monod.
  5. op. cit. Who's Who, Ă©tudes.
  6. op. cit. Who's Who, diplĂ´mes.
  7. op. cit. Who's Who, carrière.
  8. op. cit. Faune Sauvage, GĂ©rard Hibon 10/12/2014.
  9. op. cit. Koechlin Généalogie 2e génération II-1.
  10. op. cit. Faune Sauvage, GĂ©rard Hibon 10/12/2014 Filmographie.
  11. (en) Embassy of France in the United States, Washington, D.C., « Galapagos III by Christian Zuber », sur France in the United States / Embassy of France in Washington, D.C. (consulté le ).
  12. op. cit. Who's Who, distinctions.

Liens externes

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