Caulaincourt (Aisne)
Caulaincourt est une commune française située dans le département de l'Aisne, en région Hauts-de-France.
Caulaincourt | |||||
La mairie. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Aisne | ||||
Arrondissement | Saint-Quentin | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays du Vermandois | ||||
Maire Mandat |
Raphaël Trouillet 2020-2026 |
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Code postal | 02490 | ||||
Code commune | 02144 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Caulaincourtois(es) | ||||
Population municipale |
140 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 23 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 49° 51′ 54″ nord, 3° 06′ 25″ est | ||||
Altitude | Min. 60 m Max. 104 m |
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Superficie | 5,96 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Saint-Quentin (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Saint-Quentin-1 | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Aisne
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
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Géographie
Localisation
Communes limitrophes
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-Quentin », sur la commune de Fontaine-lès-Clercs, mise en service en 1933[7] et qui se trouve à 11 km à vol d'oiseau[8] - [Note 4], où la température moyenne annuelle évolue de 10 °C pour la période 1971-2000[9] à 10,3 °C pour 1981-2010[10], puis à 10,8 °C pour 1991-2020[11].
Urbanisme
Typologie
Caulaincourt est une commune rurale[Note 5] - [12]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[13] - [14].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Quentin, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 120 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[15] - [16].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (61,5 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (67,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (61,5 %), forêts (29,4 %), zones urbanisées (5,2 %), eaux continentales[Note 7] (3,9 %)[17].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[18].
Toponymie
Le nom du village apparaît pour la première fois en 1137 sous le nom de Caulencurt dans un cartulaire de l'Abbaye de Prémontré. Le nom évoluera encore de nombreuses fois en fonction des différents transcripteur: Canlencurt, Chainlencurt, Caullaincort, Canlaincort, Canlencort, Canlencort, Caunlencort, Coulleincort, Colaincort, Caillaincort, Collincort, Saint-Quentin de Caulaincourt en 1660 enfin l'orthographe actuelle Caulaincourt au XVIIIe siècle sur la carte de Cassini
[19].
Il s'agit ici de la ferme d'un colon germain, Cadolenus[20].
Histoire
(vers 1750).
En 1202, Philippe de Caulaincourt participe à la quatrième croisade. Son nom figure dans la deuxième salle des croisades du château de Versailles.
La seigneurie de Caulaincourt présente la particularité d'avoir toujours appartenu à la famille éponyme, aussi loin que l'on puisse remonter dans son histoire, au XIIe siècle[21].
Dans le mémoire qu'il fournit pour l'admission aux honneurs de la Cour de la Maison de Caulaincourt, le généalogiste Clairambault écrivait « La Maison de Caulaincourt a l'avantage peu commun de posséder depuis bien des siècles la terre de son nom, située dans l'Élection de Saint Quentin »[22].
Ayant primitivement le titre de châtellenie, la seigneurie de Caulaincourt est unie en décembre 1714 à celles de Trefcon, Beauvois et Tombes pour être érigée en marquisat de Caulaincourt[23], en faveur de François Armand, 1er marquis de Caulaincourt (1666-1731)[24].
Au milieu du XVIIIe siècle, un moulin à eau, symbolisé par une roue dentée sur la carte de Cassini ci-contre, fonctionnait sur le cours de l'Omignon. Ses vestiges sont encore visibles de nos jours.
L'ancien château de Caulaincourt, incendié en 1557 lors de la bataille de Saint-Quentin, fut rebâti 8 ans plus tard sur un nouveau plan.
Il fut à nouveau totalement reconstruit à partir de 1765, en brique et pierre, et détruit par les Allemands en 1917.
Le château de Caulaincourt vers 1900. Le château de Caulaincourt avant 1914 et après sa destruction par les Allemands en 1917.
Politique et administration
Découpage territorial
La commune de Caulaincourt est membre de la communauté de communes du Pays du Vermandois, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Bellicourt. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[25].
Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Saint-Quentin, au département de l'Aisne et à la région Hauts-de-France[26]. Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Saint-Quentin-1 pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[26], et de la deuxième circonscription de l'Aisne pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[27].
Administration municipale
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[31].
En 2020, la commune comptait 140 habitants[Note 8], en augmentation de 0,72 % par rapport à 2014 (Aisne : −1,93 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Église Saint-Quentin.
- Chapelle funéraire (mausolée) des Caulaincourt jouxtant le cimetière. La chapelle, construite au milieu du XIXe siècle, a une forme dodécagonale.
- Monument aux morts.
- Monument de 1870-1871.
- Le cimetière militaire britannique de la Commonwealth War Graves Commission situé route de Beauvois-en-Vermandois.
- Le château de Caulaincourt : après la destruction du précédent château de Caulaincourt pendant la Première Guerre mondiale, en 1917, un nouveau château fut reconstruit entre 1930 et 1933. Mélange de styles néo-classique et art-déco, réalisé par l'architecte russe André Beloborodoff, l'édifice est entouré d'un parc[34]. Le tout est classé « Monument Historique » depuis 1998.
- Église Saint-Quentin.
- Chapelle funéraire des Caulaincourt.
L'église. Le monument aux morts. Le vieux lavoir. La rue de l'église. Rue de l'église. Vestiges du moulin à eau sur l'Omignon.
Personnalités liées à la commune
- Gabriel Louis, 4e marquis de Caulaincourt (1740-1808), officier et homme politique.
- Armand Augustin Louis, 5e marquis de Caulaincourt, 1er duc de Vicence (1773-1827), fils du précédent, général, Grand Ecuyer de l'Empereur Napoléon Ier, qu'il accompagne, notamment, lors de la retraite de Russie.
- Auguste Jean-Gabriel, comte de Caulaincourt (1777-1812), frère du précédent, général d'Empire, tué lors de l'assaut de la grande redoute de la Moskova, en Russie.
- Armand Alexandre Joseph Adrien, 6e marquis de Caulaincourt et second duc de Vicence, sénateur et président du conseil général de la Somme (1815-1896).
- Albéric de Viel de Lunas d'Espeuilles de Caulaincourt de Vicence (1840-1931), député de la Nièvre, épousa en 1872 Adrienne de Caulaincourt de Vicence (1850-1914), fille du précédent. Tous deux furent les derniers propriétaires de l'ancien château de Caulaincourt.
Héraldique
Blason | D'or au sauvage de gueules appuyé à senestre sur une massue de sable, le bras droit tendu et portant sur sa dextre un coq de sable ; au chef du même ; le tout sommé d'un chef de gueules semé d'étoiles d'argent[35]. |
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Détails | Blason adopté par la municipalité |
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Alias | Alias du blason de Caulaincourt Variante du blason de la commune utilisée par la famille de Caulaincourt. |
Cartes postales anciennes
Notes et références
Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[3].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Selon le zonage publié en décembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - », sur www.observatoireclimat-hautsdefrance.org (consulté le )
- « Station météofrance Saint-Quentin - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Caulaincourt et Fontaine-lès-Clercs », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Saint-Quentin - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Saint-Quentin - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Saint-Quentin - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le )
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
- « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur insee.fr, (consulté le )
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- « Dictionnaire topographique de la France. , Dictionnaire topographique du département de l'Aisne : comprenant les noms de lieu anciens et modernes », sur Gallica, (consulté le ).
- Ernest Nègre - Toponymie générale de la France - Volume 2 - Page 888 - (ISBN 2600001336).
- Maximilien Melleville, Dictionnaire Historique du Département de l'Aisne, nouvelle édition, tome 1, Paris, Dumoulin, , p. 188-190
- François Bluche, Les Honneurs de la Cour, Paris, Les Cahiers Nobles, , p. 35
- Maximilien Melleville, Dictionnaire Historique du Département de l'Aisne, nouvelle édition, tome 1, Paris, Dumoulin, , p. 188
- Louis-Paul Colliette, Mémoires pour servir à l'Histoire ecclésiastique, civile et militaire de la province de Vermandois, tome troisième, Cambrai, Samuel Berthoud, , p. 294-300
- « communauté de communes du Pays du Vermandois - fiche descriptive au 1er avril 2020 », sur https://www.banatic.interieur.gouv.fr/ (consulté le )
- « Code officiel géographique- Rattachements de la commune de Caulaincourt », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- « Découpage électoral de l'Aisne (avant et après la réforme de 2010) », sur http://www.politiquemania.com/ (consulté le ).
- Almanach historique administratif et commercial de la Marne de l'Aisne et des Ardennes, Matot-Braine, Reims, 1877, p214.
- https://reader.cafeyn.co/fr/1927236/21613712
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Claudine Marillot, « Château de Caulaincourt, un peu d'Italie en Picardie », Courrier picard,‎ , p. 25.
- « 02144 Caulaincourt (Aisne) », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).