Trefcon
Trefcon est une commune française située dans le département de l'Aisne, en région Hauts-de-France.
Trefcon | |||||
La mairie. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Aisne | ||||
Arrondissement | Saint-Quentin | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays du Vermandois | ||||
Maire Mandat |
Véronique Rozier 2020-2026 |
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Code postal | 02490 | ||||
Code commune | 02747 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Trefconnais | ||||
Population municipale |
84 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 21 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 49° 51′ 31″ nord, 3° 05′ 46″ est | ||||
Altitude | Min. 61 m Max. 98 m |
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Superficie | 4,02 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Saint-Quentin (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Saint-Quentin-1 | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Aisne
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
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Géographie
Communes limitrophes
Urbanisme
Typologie
Trefcon est une commune rurale[Note 1] - [1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2] - [3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Quentin, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 120 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4] - [5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (87,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (87,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (86,9 %), forêts (12,2 %), zones agricoles hétérogènes (0,9 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Histoire
(vers 1750). |
Toponymie
Le village apparaît pour la première fois en 1242 sous le nom de Trevecon dans une charte de l'abbaye Saint-Éloi de Noyon. L'orthographe variera encore: Treuvecon, Treffcon, Treffecon, Trevecon sur la carte de Cassini puis l'appellation actuelle au XIXe siècle
[8].
Carte de Cassini
La carte de Cassini ci-contre montre qu'au milieu du XVIIIe siècle, Trefcon (écrit Trevecon) est une paroisse située sur le plateau qui domine la vallée de l'Omignon. Les communications se font par des chemins de terre et des voies sont en projet (en pointillés). Le calvaire au carrefour des routes de Beauvois devait avoir une certaine importance puisqu'il est figuré sur la carte.
Le village disparu de Saint-Martin-des-Prés, qui fait de nos jours partie de Trefcon, était alors une paroisse indépendante avec son église dont il persiste les ruines aujourd'hui. Les ruines du moulin à eau représenté par une roue dentée sur la carte, autour duquel s'était construite une importante fabrique de sucre, sont encore visibles de nos jours.
Au nord, la ferme de Cauvigny, qui s'est appelée Calvini en 1132 puis Calveniacum en 1148, indique que la vigne y était cultivée autrefois[9]
. Cauvigny était reliée à Saint-Martin-des-Prés par une route pavée dont il reste des tronçons actuellement.
L'Arbre de mai était une tradition populaire qui consistait à planter, au début du mois de mai, un arbre ou un mât au milieu du village pour fêter le renouveau de la nature. Cette tradition aujourd'hui disparue en Vermandois était encore bien présente au début du XIXe siècle comme le prouve le tragique fait divers ci-après : Dans la nuit du 1er mai, des jeunes gens de Caulaincourt se rendirent à Trefcon pour juger si le mai de cette commune était plus beau que le leur... Une dispute s'éleva et des coups de bâton furent portés des deux côtés... Dans la lutte, le nommé Lesage âgé de 20 ans, de Trefcon, reçut des coups violents sur le crâne..., il succomba pendant la nuit... (Journal des Débats du ) [10].
Guerre franco-allemande de 1870-1871
De nombreux combats se sont déroulés à Trefcon en avant la défaite de l'armée française[11].
Première Guerre mondiale
Après la bataille des frontières du 7 au , devant les pertes subies, l'état-major français décide de battre en retraite depuis la Belgique. Le , les Allemands s'emparent du village et poursuivent leur route vers l'ouest [12]. Dès lors commença l'occupation qui dura jusqu'en . Pendant toute cette période, Essigny-le-Petit restera loin des combats, le front se situant à une vingtaine de kilomètres à l'ouest vers Péronne. Le village servira de base arrière pour l'armée allemande.
En , le général Hindenburg décida de la création d'une ligne défense à l'arrière du front ; cette ligne Hindenburg de fortifications s'appuira sur le canal de Saint-Quentin. Comme tous les villages se trouvant à l'avant de cette ligne, Trefcon sera rasé [13]: l'église, l'école, et les habitations seront dynamitées et incendiées; tous les arbres seront sciés à 1 m du sol. Auparavant, le , les habitants du village seront évacués vers Vraignes-en-Vermandois qui sera épargnée pour servir d'abri à la population civile [14].
Après l'Armistice, peu à peu, les habitants évacués sont revenus, mais la population de 170 habitants en 1911 ne sera plus que de 96 en 1921 soit pratiquement la moitié.
Vu les souffrances endurées par la population pendant les quatre années d'occupation et les dégâts aux constructions, la commune s'est vu décerner la Croix de guerre 1914-1918 (France) le [15].
Sur le monument aux morts sont inscrits les noms des cinq soldats de la commune morts pour la France ainsi que de deux victimes civiles .
Politique et administration
Découpage territorial
La commune de Trefcon est membre de la communauté de communes du Pays du Vermandois, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Bellicourt. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[16].
Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Saint-Quentin, au département de l'Aisne et à la région Hauts-de-France[17]. Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Saint-Quentin-1 pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[17], et de la deuxième circonscription de l'Aisne pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[18].
Administration municipale
Le nombre d'habitants de la commune étant inférieur à 100, le nombre de membres du conseil municipal est de 7[19].
Liste des maires
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[25].
En 2020, la commune comptait 84 habitants[Note 3], en diminution de 7,69 % par rapport à 2014 (Aisne : −1,93 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Culture et patrimoine
Lieux et monuments
- Église Saint-Martin de Trefcon.
- Monument aux morts.
- Calvaire.
- Le cimetière militaire britannique de la Commonwealth War Graves Commission se trouve en fait sur le territoire de la commune Caulaincourt.
- Cette commune est située sur le tracé de la via Francigena
- Trefcon possède une Eschole Picarte, école non officielle de langue picarde.
- Église Saint-Martin.
- Le monument aux morts.
- Le château d'eau.
- Panneau de l'Eschole Picarte.
Le cimetière britannique de Trefcon situé sur la commune de Caulaincourt.
Voir aussi
Liens externes
Notes et références
Notes
- Selon le zonage publié en décembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le )
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
- « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur insee.fr, (consulté le )
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- « Dictionnaire topographique de la France. , Dictionnaire topographique du département de l'Aisne : comprenant les noms de lieu anciens et modernes / réd. sous les auspices de la Société académique de Laon, par M. Auguste Matton ; publ. par ordre du ministre de l'Instruction publique ; et sous la dir. du Comité des travaux historiques », sur Gallica, (consulté le ).
- « Les vignobles et les vins du Laonnois : jadis et aujourd'hui / par Édouard Fleury », sur Gallica, (consulté le ).
- « Journal des débats politiques et littéraires », sur Gallica, (consulté le ).
- « La guerre de 1870-71.... 34 », sur Gallica (consulté le ).
- (en) « Cartographie 1914-1918 - Carte des positions au 28 aout 1914 », sur carto1418.fr (consulté le ).
- « Carte des positions 16 mars 1917 », sur carto1418.fr (consulté le ).
- « Rapports et procès-verbaux d'enquête de la commission instituée en vue de la commission instituée en vue de constater les actes commis par l'ennemi en violation du droit des gens (décret du 23 septembre 1914). Tome 6-9 / [signé G. Payelle, président ; Armand Mollard,... ; G. Maringer ; Ed. Paillot, rapporteur ; M. Petit,...] », sur Gallica (consulté le ).
- http://memorialdormans.free.fr/CommunesCroixDeGuerre14-18.pdf
- « communauté de communes du Pays du Vermandois - fiche descriptive au 1er avril 2020 », sur https://www.banatic.interieur.gouv.fr/ (consulté le )
- « Code officiel géographique- Rattachements de la commune de Trefcon », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- « Découpage électoral de l'Aisne (avant et après la réforme de 2010) », sur http://www.politiquemania.com/ (consulté le ).
- art L. 2121-2 du code général des collectivités territoriales.
- Almanach historique administratif et commercial de la Marne de l'Aisne et des Ardennes, Matot-Braine, Reims, 1877, p214.
- Préfecture de l'Aisne consulté le 7 juillet 2008
- « Liste des maires de l'Aisne » [xls], Préfecture de l'Aisne, (consulté le )
- « Véronique Rozier succède à Anic Urier à la tête de la commune de Trefcon », L'Aisne nouvelle,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.