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Bouillabaisse

Étymologies

Plusieurs étymologies sont proposées : provençal, bouiabaisso, ou bolhabaissa, impératif signifiant « abaisser l'ébullition » ; provençal, bouipeis peis, « bouillir le poisson » ; du provençal « qui bout en bas », en référence à la cuisson dans un récipient posé près du sol[1].

Histoire

La bouillabaisse est une recette de la Grèce antique[2] adoptée par Marseille lors de sa fondation au début du VIe siècle av. J.-C.[3] - [4].

Ce ragoût de poissons était autrefois une soupe de poisson de pêcheurs, ou une soupe du pauvre, réalisée à partir des poissons de roche, invendables ou invendus, restés au fond des paniers au retour de petite pêche en barquette marseillaise, pointu ou bette, dans les calanques, entre Marseille et Toulon.

Préparation

La bouillabaisse provençale actuelle est réalisée avec des poissons de roche fraîchement pêchés, cuits dans un court-bouillon d'eau ou de vin blanc, relevés d'ail, d'huile d'olive, ou encore de safran. Elle est servie traditionnellement, à l'appréciation du restaurateur, en deux temps : la soupe, dans laquelle on fait tremper du pain rassis, ou grillé, frotté d'ail et recouvert de rouille, puis les poissons et pommes de terre. Selon le goût du convive, les deux pourront être mélangés dans une assiette creuse, ou bien servis à part[5].

Les poissons, dont la première qualité est la fraîcheur, sont la rascasse rouge, le rouget barbet, la vive, le saint-pierre, congre (nommé localement le fiélas), la daurade, le merlan, la baudroie (lotte), le grondin (nommé localement la galinette[pas la cendrée])[6].

Charte de la bouillabaisse

En 1980, une Charte de la bouillabaisse est définie par les principaux restaurateurs de Marseille, pour définir les ingrédients et présentation de base[7]. Cette charte a été établie en réaction aux nombreux restaurateurs peu scrupuleux qui servent dans les lieux de restauration les plus touristiques (Vieux-Port de Marseille, cours Honoré-d'Estienne-d'Orves, vallon des Auffes, Les Goudes, L'Estaque) sous le nom de « bouillabaisse » n'importe quelle soupe de poisson, profitant de l'ignorance des touristes de la véritable nature de cette recette.

Variantes

  • Bouillabaisse borgne aux Ĺ“ufs
  • Bouillabaisse noire aux seiches, avec leur encre
  • Bouillabaisse dite parisienne, liĂ©e au beurre[1]
  • Bouillabaisse royale, avec cigales de mer, ou langouste

Plats similaires

Culture populaire

Notes et références

  1. Henri Deluy, « La bouillabaisse : le grand combat », La Pensée de midi, mars 2004, no 13, p. 30-31.
  2. « Quelle est l’origine de la bouillabaisse ? - Edélices », sur www.edelices.com (consulté le ).
  3. « La bouillabaisse de Marseille », sur www.marseilletourisme.fr (consulté le ).
  4. « Quelle est l'origine de la bouillabaisse de Marseille ? », sur www.futura-sciences.com (consulté le ).
  5. Institut National de l’Audiovisuel - Guy Saguez - ORTF - Ina.fr, « La bouillabaisse : Reportage de Henri Gault et Christian Millau » [vidéo], sur Ina.fr, (consulté le ).
  6. Institut National de l’Audiovisuel - Guy Saguez - ORTF - Ina.fr, « La bouillabaisse : Le Rhul, président de la charte de la bouillabaisse » [vidéo], sur www.hotel-restaurant-le-rhul.com, (consulté le ).
  7. Les composants de la bouillabaisse marseillaise, Starchefs.
  8. « Citations de Marcel Pagnol », sur dicocitations.lemonde.fr (consulté le ).
  9. [vidéo] La bouillabaisse n'est pas Marseillaise! - sur YouTube.
  10. [vidéo] La bouillabaisse - Fernandel sur YouTube.
  11. « Citations de Marcel Pagnol », sur fernandel.online.fr (consulté en ).

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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