Cotriade
La cotriade ou cotriade Bretonne (du breton kaoteriad) est une spécialité culinaire traditionnelle de soupe de poisson, de la cuisine bretonne, originaire du Morbihan, à base de divers poissons, crustacés et fruits de mer[1].
Cotriade | |
Cotriade de merlu, rouget, moules, crevettes, et pomme de terre | |
Lieu dâorigine | Morbihan (Bretagne) |
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CrĂ©ateur | Marins-pĂȘcheurs bretons |
Date | Ancienne |
Place dans le service | Plat principal |
Température de service | Chaude |
Ingrédients | Rouget, merlu ou merlan, congre, maquereau, grondin, vieille, moules, coques, étrilles, crevettes, langoustines... |
Mets similaires | Ragoût de poisson, chaudrée, matelote, bouillabaisse, ttoro, pÎchouse, fish stew (en), soupe de poisson |
Accompagnement | Tranche de pain, vin blanc sec |
Classification | Cuisine bretonne, spécialités de la mer |
Ătymologie
La cotriade est issu du breton kaoteriad, qui désigne le contenu d'une marmite. Par une métonymie distinctive des plats de poissons issus de la cÎte atlantique française (chaudrée en Vendée, caudiÚre à Berck (Pas-de-Calais)...), le contenu du plat est désigné par son contenant, la marmite[2] - [3] - [4].
Histoire
Cette spécialité originaire du Morbihan, en Bretagne, est attestée dÚs 1877[5]. Elle est aux Bretons ce que la bouillabaisse est aux Marseillais, ou le ttoro est au Pays basque : un plat traditionnel et populaire élaboré avec des espÚces de poissons locales.
Ă l'image de la bouillabaisse, la cotriade est Ă l'origine cuisinĂ©e par les marins-pĂȘcheurs bretons avec la godaille, câest-Ă -dire tous les poissons, coquillages, et crustacĂ©s invendus aux criĂ©es des ports de pĂȘche, aux retours des campagnes de pĂȘche en mer (espĂšces trop rares pour ĂȘtre commercialisĂ©es ou dĂ©daignĂ©es par les consommateurs)[6].
Recette
Les poissons sont découpés en gros morceaux, et cuits au court-bouillon au vin blanc dans une marmite, avec des herbes aromatiques, poireaux, carottes, oignons, et pommes de terre. Plus la liste des poissons utilisés est longue, plus la cotriade est raffinée. L'ordre d'introduction des différentes espÚces pendant la cuisson est primordial pour la réussite de ce plat (le congre en premier, la sardine en dernier), afin que chaque poisson soit cuit correctement[7] - [8].
La cotriade est servie de la mĂȘme façon que la bouillabaisse, avec la soupe d'abord, puis le plat de poissons servi avec des pommes de terre cuites Ă l'eau, le tout arrosĂ© d'un filet d'huile et de vinaigre. Le plat peut Ă©galement ĂȘtre servi en un seul plat de soupe de poisson.
Accord mets/vin
Ce plat appelle un vin blanc sec, avec par exemple un gros-plant-du-pays-nantais avec une cotriade iodée, ou un muscadet, un picpoul ou un cÎtes-de-thau avec des poissons au goût plus fin... Certains recommandent également d'autres vins blancs tels qu'un bandol, un alsace grand cru, un patrimonio, un bellet ou encore un cassis[9].
Bibliographie
- Madeleine FerriÚres, Alain Miossec (dir.) et Jean-Robert Pitte (dir.), « Les soupes de poissons : une cuisine opportuniste », dans La mer nourriciÚre, CNRS Edition, , 328 p. (ISBN 2271126304, OCLC 1111593813, SUDOC 237464977), pp.213-226.
Notes et références
- [vidéo] Recette : La Cotriade, une marmitte de poissons bretonne sur YouTube.
- Ferrierres 2017, p. 213
- « La recette de la cotriade bretonne », sur www.recettes-bretonnes.fr (consulté en )
- [vidéo] Recette : La cotriade de Line et Joël - Les carnets de Julie - Les crustacés à la carte sur YouTube
- Ferrierres 2017, p. 215
- « Cotriade vendéenne », sur unecuillereepourpapa.net (consulté en )
- « Recette de cotriade bretonne : la soupe de poisson typique », sur www.mangeons-local.bzh (consulté en )
- « Cotriade de Belle-Ile », sur www.marieclaire.fr (consulté en )
- Quel vin boire avec la cotriade ?.
Voir aussi
Liens externes
- [vidéo] Recette : La cotriade, une marmitte de poissons bretonne sur YouTube
- [vidéo] Recette : La cotriade de Line et Joël - Les carnets de Julie - Les crustacés à la carte sur YouTube