Godaille
La godaille est la partie de la pêche laissée par le patron pêcheur à ses marins (en plus de leur part, qui sera versée sur leur salaire, pour ceux qui travaillent à la part). Elle est normalement constituée par les poissons, coquillages, crustacés qui ne pourraient pas être normalement, du fait de leur qualité, présentés en criée[1].
Chabrot ou godaille en Saintonge.
Elle correspond parfois à un pourcentage précis de la pêche. La godaille est réglementée en poids. Elle peut faire l'objet d'un contrôle des affaires maritimes.
Il s'agit, à l'origine, du rebut ou des chutes. Le terme est parfois encore utilisé dans l'industrie mécanique.
Langage
- godaille, dans le langage populaire, est synonyme de « débauche de table et de boisson » ; le terme vient du néerlandais goed ale (« bonne bière »).
- « faire godaille », en saintongeais, signifie « faire chabrot », c'est-à-dire mélanger du vin à son reste de soupe. On peut le rapprocher du gascon goudale, donné comme métathèse de « goulade », « goulée ».
- La tradition de godaille au sens de chabrot s'étend sur toute la façade maritime au sens large de l’ancienne Aquitaine, et a pour origine possible la présence des Anglais du XIIe au XVe siècle, ceux-ci étant réputés grands buveurs de bière (good ale).
- Le mot « godaille » n'a alors rien à voir avec le rebut de la pêche. Peut-être faut-il y voir aussi une sorte de mesure oubliée relative à la pêche. Voir l'ancien français « code », « codal » (Godefroy), latin codicarii, « bateliers », avec influence de godaille (bon repas, repas amélioré) ?
Autre
- Godaille et Godasse, bande dessinée créée par Raoul Cauvin et Jacques Sandron
Notes et références
- Nicolas de La Casinière, « La godaille, trafic de poisson », Libération, (lire en ligne, consulté le ).
Voir aussi
Articles connexes
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