Pour lâarticle homonyme, voir AstĂ©rix aux Jeux olympiques.
RĂ©alisation |
Frédéric Forestier Thomas Langmann |
---|---|
Scénario |
Thomas Langmann Olivier Dazat Alexandre Charlot Franck Magnier |
Acteurs principaux | |
Pays de production |
France Espagne Allemagne Italie |
Genre | comédie de péplum |
Durée | 117 minutes |
Sortie | 2008 |
Série Astérix et Obélix
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
AstĂ©rix aux Jeux olympiques est un film franco-italo-hispano-allemand rĂ©alisĂ© par FrĂ©dĂ©ric Forestier et Thomas Langmann et sorti en 2008. InspirĂ© de la bande dessinĂ©e du mĂȘme nom de RenĂ© Goscinny et Albert Uderzo, il est sorti en France le et vendu dans plus de 60 pays[1], il est Ă©galement sorti sur plus de 6 000 écrans en Europe[2].
Astérix aux Jeux olympiques est la troisiÚme adaptation cinématographique, aprÚs Astérix et Obélix contre César et Astérix & Obélix : Mission Cléopùtre, des aventures d'Astérix. Le film raconte les aventures d'Astérix et Obélix affrontant Brutus, fils de Jules César, aux Jeux olympiques, afin de permettre à Alafolix d'épouser la Princesse Irina.
Sommaire
Synopsis
Astérix et Obélix doivent remporter les Jeux olympiques pour permettre au jeune Gaulois Alafolix d'épouser la Princesse Irina et lutter contre le terrible Brutus qui veut, lui aussi, la main d'Irina.
AprÚs plusieurs épreuves Brutus et Alafolix doivent s'affronter dans une course de chars pour savoir qui gagnera la main d'Irina. Brutus gagne, mais Astérix accuse le fils de Jules César d'avoir bu de la potion magique, ainsi que ses chevaux. En montrant que Brutus et ses chevaux ont la langue bleue à cause d'un colorant incorporé à la potion magique par Panoramix, la situation se renverse et Alafolix est déclaré vainqueur de cette épreuve. Ils se marient et un grand banquet est organisé pour les noces, sous le ciel étoilé.
Fiche technique
 Sauf indication contraire ou complĂ©mentaire, les informations mentionnĂ©es dans cette section peuvent ĂȘtre confirmĂ©es par la base de donnĂ©es d'Unifrance.
- Réalisation : Frédéric Forestier et Thomas Langmann
- Scénario : Thomas Langmann, Olivier Dazat, Alexandre Charlot et Franck Magnier, d'aprÚs la bande dessinée Astérix aux Jeux olympiques de René Goscinny et Albert Uderzo
- Adaptation et dialogues : Thomas Langmann, Alexandre Charlot et Franck Magnier
- Directrice artistique : Aline Bonetto
- Directeur de la photographie : Thierry Arbogast
- Créatrice des costumes : Madeline Fontaine
- Directeur des effets spéciaux : Christian Guillon
- Effets spéciaux direct : les Versaillais
- Effets visuels numériques : Duboi, L'est, Buf, Mikros Image, Ace Digital House (France)
- Musique originale : Frédéric Talgorn
- Son : Michel Kharat, Jean Goudier, Jean-Paul Hurier et Marc Doisne
- Montage : Yannick Kergoat
- Construction décors : Alain Guais
- Production : JérÎme Seydoux et Thomas Langmann
- Production délégué : Jean-Lou Monthieux
- Production associĂ©Â : Emmanuel Montamat et les Ăditions Albert RenĂ©
- En collaboration avec : Sylvie Uderzo et Bernard de Choisy
- Coproduction : La Petite Reine, Pathé Renn Productions
- Coproduction : TF1 Films Production, Tri Pictures, Sorolla Films, Constantin Film et Novo RPI
- Avec la participation de : Canal+ et Canal+ Espagne
- En association avec : Banques Populaires Image 7 et Motion Investment Group
- Société de distribution : Pathé Distribution, France
- Budget : 78 millions d'euros
- Pays d'origine : France, Espagne, Allemagne et Italie
- Langue originale : français
- Dates de sortie :
Distribution
Gaulois
- Clovis Cornillac : Astérix
- Gérard Depardieu : Obélix
- Stéphane Rousseau : Alafolix
- Jean-Pierre Cassel : Panoramix
- Franck Dubosc : Assurancetourix
- Sim : Agecanonix
- Adriana Karembeu : Madame Agecanonix
- Ăric Thomas : Abraracourcix
- Dorothée Jemma : Bonemine
- Eduardo Gomez : Cétautomatix
- Tony Gaultier : Ordralfabétix
- Bernard Lopez : un Gaulois
- Francis Lalanne : Francix Lalanix, spectateur
- Vernon Dobtcheff : un druide (non crédité)
Romains
- Alain Delon : Jules César
- Benoßt Poelvoorde : Brutus
- Alexandre Astier : Mordicus
- Michael Bully Herbig : Pasunmotdeplus
- Santiago Segura : Docteurmabus
- José Garcia : Couverdepus
- JérÎme Le Banner : Claudius Cornedurus
- Nathan Jones : Humungus
- Mouloud Achour : Mouloudus
- Mustapha El Atrassi : un soldat romain
- Frédéric Forestier : légionnaire romain du site
- Jean-Pierre Castaldi : Castaldus, garde du Palais de César
Grecs
- Vanessa Hessler : Princesse Irina
- Bouli Lanners : Roi Samagas
- Ălie Semoun : OmĂ©ga, jury
- Luca Bizzarri : Alpha, jury
- Paolo Kessisoglu : Beta, jury
- ArsÚne Mosca : secrétaire du roi
- Delphine Depardieu : servante d'Irina
- Farid Khider : lanceur de javelot grec
- Jean-Christophe Barc : grec qui chante dans l'arÚne
Ăgyptiens
- Rachid Bouchareb : athlÚte égyptien
- Jamel Debbouze : Numérobis
- Zinédine Zidane : Numérodix
Germaniques
- Michael Schumacher : Schumix
- Jean Todt : le patron de Schumix
Autres
- Mónica Cruz : Esmeralda
- Tony Parker : Tonus Parker
- Amélie Mauresmo : Amélix
- Patrice Thibaud : l'entraßneur
- Vincent Moscato : le lutteur Goth
- Stéphane De Groodt : le druide Numéric
- Dany Brillant : le goûteur de miroir
- Pierre Tchernia : le narrateur (voix)
Production
Naissance du projet
AprĂšs les succĂšs de AstĂ©rix et ObĂ©lix contre CĂ©sar de Claude Zidi (1999) et Mission ClĂ©opĂątre d'Alain Chabat (2002), ce film est le troisiĂšme volet de l'adaptation cinĂ©matographique avec acteurs d'AstĂ©rix. Le rĂ©alisateur devait ĂȘtre GĂ©rard Jugnot et devait adapter l'album AstĂ©rix en Hispanie. Christian Clavier voulant faire des rĂŽles plus sĂ©rieux (comme dans les tĂ©lĂ©films Les MisĂ©rables ou NapolĂ©on), il refusa d'abord de reprendre le rĂŽle d'AstĂ©rix. LorĂ nt Deutsch et JosĂ© Garcia Ă©taient donc pressentis pour le remplacer, avant qu'il ne revienne finalement sur sa dĂ©cision. GĂ©rard Jugnot, en tant que membre du Splendid, dĂ©cida de rĂ©unir une nouvelle fois toute l'Ă©quipe pour l'Ă©vĂ©nement : Michel Blanc (dans le rĂŽle de Jules CĂ©sar), Thierry Lhermitte, ou encore Josiane Balasko.
Ce projet n'aboutit finalement pas en raison du refus catĂ©gorique d'Albert Uderzo. GĂ©rard Jugnot, ayant travaillĂ© sur le dĂ©veloppement avec Claude Berri pendant huit mois et ayant rĂ©ussi Ă rĂ©unir le Splendid pour l'occasion, s'est dit « ni aigri, ni frustré » du refus d'Albert Uderzo Ă la presse, mais « simplement déçu », Ă©tant un fan du petit Gaulois. Le tournage d' AstĂ©rix et ObĂ©lix en Hispanie devait commencer dĂ©but 2004 pour une sortie en 2005. Le film aurait prĂ©tendument pu faire de la concurrence pour le trente-troisiĂšme album B.D. d' AstĂ©rix paru le  : Le ciel lui tombe sur la tĂȘte, et AstĂ©rix et les Vikings (sortie le ), la huitiĂšme adaptation de la B.D. en dessin animĂ©. Le Splendid s'est rĂ©uni Ă la place pour Les BronzĂ©s 3 : Amis pour la vie, sorti le .
Mais en septembre 2003, Albert Uderzo aurait dit ne pas ĂȘtre contre un troisiĂšme film, mais qu'il fallait encore attendre un peu. Des rumeurs coururent Ă©galement sur le fait que GĂ©rard Jugnot aurait prĂ©parĂ© un autre scĂ©nario pour AstĂ©rix et ObĂ©lix 3 qui plairait plus volontiers Ă Albert Uderzo. GĂ©rard Depardieu a confirmĂ© en que le troisiĂšme opus allait bien se faire, mais qu'il ne s'agirait plus d'AstĂ©rix et ObĂ©lix en Hispanie : « Ils me voient toujours en ObĂ©lix, explique GĂ©rard Depardieu. Je ne pense pas que ce soit Ă partir du scĂ©nario recalĂ© de GĂ©rard Jugnot, mais je leur ai donnĂ© mon accord. » Claude Berri, avec qui Albert Uderzo a eu un diffĂ©rend, ne sera plus producteur[3] pour laisser la place Ă Albert Uderzo lui-mĂȘme. Le , La Semaine du cinĂ©ma de Laurent Weil sur Canal+ a diffusĂ© que le producteur associĂ© de la trilogie, Thomas Langmann, aurait dĂ©clarĂ© que le troisiĂšme volet avec acteurs sera AstĂ©rix et ObĂ©lix aux Jeux olympiques, tirĂ© de la B.D. AstĂ©rix aux Jeux olympiques et que JosĂ© Garcia remplacerait Christian Clavier dans le rĂŽle d'AstĂ©rix alors que GĂ©rard Depardieu garderait son rĂŽle original.
Le rĂ©alisateur est FrĂ©dĂ©ric Forestier. Dans les nouvelles du Festival de Cannes en , des rumeurs coururent que le film serait finalement une adaptation d'AstĂ©rix lĂ©gionnaire (dĂ©menti par la suite) et que BenoĂźt Poelvoorde y participerait. L'AFP a confirmĂ© le l'intĂ©gralitĂ© des rumeurs sur AstĂ©rix et ObĂ©lix aux Jeux olympiques de FrĂ©dĂ©ric Forestier : la distribution comprendra bien GĂ©rard Depardieu (toujours en ObĂ©lix), Alain Delon (en Jules CĂ©sar, remplaçant ainsi Gottfried John et Alain Chabat), Dany Boon (en Tullius Mordicus), Aishwarya Rai (Miss Monde 1994), et BenoĂźt Poelvoorde (en Brutus, qui dans le film semble ĂȘtre le fils de CĂ©sar[4]) ; ainsi que quelques dates-clĂ©s annoncĂ©es (production : / tournage : au Maroc, en Tunisie, en France, et en Espagne / date de sortie au cinĂ©ma : ). Aucune information sur l'acteur incarnant AstĂ©rix si ce n'est que Christian Clavier n'a rien signĂ© et que les rumeurs cannoises annonçaient Ă nouveau JosĂ© Garcia. Le film disposera d'un budget de 78 millions d'euros soit vingt de plus que Mission ClĂ©opĂątre, ce qui reprĂ©sente le second plus gros budget cinĂ©matographique français de tous les temps. Sim reprendra son rĂŽle d'Ăgecanonix alors qu'Arielle Dombasle sera remplacĂ©e par Adriana Karembeu dans le rĂŽle de sa femme d'aprĂšs le bulletin de nouvelles des Ăditions Albert-RenĂ©. Le scĂ©nario sera d'Olivier Dazat, et Clovis Cornillac a Ă©tĂ© annoncĂ© de maniĂšre dĂ©finitive et officielle comme Ă©tant le remplaçant de Christian Clavier dans le rĂŽle d'AstĂ©rix en , JosĂ© Garcia incarnant finalement le dĂ©curion Marcus Sacapus. Le footballeur ZinĂ©dine Zidane ainsi que le septuple champion de F1 Michael Schumacher seront Ă©galement prĂ©sents Ă la distribution dans des rĂŽles d'athlĂštes, aux cĂŽtĂ©s de Santiago Segura et Vanessa Hessler dans le rĂŽle de la princesse grecque Irina.
Annoncé initialement pour Noël 2007, la date de sortie du film a été ensuite repoussée au (soit, pour l'anecdote, six ans jour pour jour aprÚs la sortie de Mission Cléopùtre).
Budget et cachets
Avec un budget de 78 millions d'euros, Astérix aux Jeux olympiques est à l'époque le film le plus cher de l'histoire du cinéma français[5] :
- 32 millions d'euros pour les moyens techniques
- 10 millions d'euros pour les cachets des acteurs[6]
- 8 millions pour les costumes[7].
20 millions d'euros ont été dépensés pour la campagne promotionnelle uniquement[8] et 10 millions pour le cachet des nombreux acteurs, sportifs, chanteurs, etc apparaissant à l'écran[6]. Tous ces investissements ont fait d'Astérix aux Jeux olympiques le film le plus attendu de 2008 pour de nombreux magazines[9] mais lui ont aussi valu de nombreuses critiques le décrivant comme le premier film bling-bling de l'histoire du cinéma français[10].
Uderzo et la famille de Goscinny touchent 3 millions d'euros et 10 % des recettes du film en tant que créateurs des personnages. Le producteur Thomas Langmann a perçu 500 000 euros de revenus et touchera une prime de 300 000 euros supplémentaires si le film dépasse les 11 millions de spectateurs. Le scénariste Olivier Dazat touchera 380 000 euros dÚs que le film passera les 9 millions de spectateurs. Le réalisateur Frédéric Forestier a touché 360 000 euros et touchera 126 900 euros supplémentaires à partir de dix millions d'entrées. Le cachet de Gérard Depardieu est d'1,4 million d'euros[11]. Celui d'Alain Delon atteint 1,2 million d'euros et il touchera une prime si le film fait plus de 10 millions d'entrées[12].
Choix des acteurs
Changement d'acteurs
Quelques acteurs reprennent les rÎles qu'ils avaient déjà tenus dans les précédents films live adaptant les aventures d'Astérix : Gérard Depardieu (Obélix), Sim (Agecanonix, déjà dans le premier film) et Jamel Debbouze (Numerobis, déjà dans le deuxiÚme). D'autre part, Jean-Pierre Castaldi reprend un rÎle similaire à celui de Caïus Bonus dans le premier film mais porte ici le nom de Castaldus au générique.
En revanche, plusieurs personnages changent d'interprÚte :
- Clovis Cornillac remplace Christian Clavier qui avait incarné Astérix dans les deux films précédents ;
- aprÚs Claude Piéplu puis Claude Rich, c'est au tour de Jean-Pierre Cassel d'incarner Panoramix, ce qui est finalement son dernier rÎle puisqu'il meurt en 2007, avant la sortie du film ;
- Alain Delon succÚde à Gottfried John et Alain Chabat pour Jules César ;
- Ăric Thomas succĂšde Ă Michel Galabru pour Abraracourcix (le personnage n'apparaissant pas dans le second film)Â ;
- Assurancetourix, interprété par Pierre Palmade dans le premier volet, revient à Franck Dubosc ;
- Adriana Karembeu incarne Madame Agecanonix, que jouait Arielle Dombasle dans le premier film ;
- Jean-Jacques Devaux, qui jouait Ordralfabétix dans le premier, cÚde son personnage à Tony Gaultier ;
- Benoßt Poelvoorde interprÚte Brutus, qui avait auparavant été joué par Didier Cauchy puis Victor Loukianenko.
Célébrités
De nombreuses célébrités ont fait une courte apparition dans le film pour jouer leur propre rÎle : Michael Schumacher, Jean Todt, Zinédine Zidane, Tony Parker ou Amélie Mauresmo. Le rÎle de l'athlÚte romain Claudius Cornedurus (Gluteus Maximus), interprété par JérÎme Le Banner, devait initialement revenir à Jean-Claude Van Damme[13].
Jean Todt est, avec Michael Schumacher, membre fondateur de l'Institut du cerveau et de moelle épiniÚre. C'est au profit de cette organisation (tous les sportifs apparaissant dans ce film le font au profit d'organisations caritatives) que Schumacher et Todt font une apparition dans le film : le pilote y incarne le rÎle de Schumix, conducteur de char, et porte sur son costume des badges « ICM ».
Tournage
Astérix aux Jeux olympiques a été presque intégralement tourné dans le complexe cinématographique de la Ciudad de la Luz (le plus grand d'Europe[14]), prÚs d'Alicante (sud-est de l'Espagne) de juin à , pour un coût d'environ 32 millions d'euros[6]. Ce site a été choisi parmi plusieurs en Europe et en Afrique du Nord notamment en raison de la situation climatique et des vastes installations neuves déjà existantes permettant d'accueillir les décors de grandes tailles, comme le stade olympique[15] d'une longueur de 300 m et ayant nécessité plus de 450 personnes[6]. Afin de décider les producteurs à choisir l'Espagne par rapport au Maroc, la région de Valence a versé plus de 5 millions d'euros à la production qui a fait appel à des techniciens français ou madrilÚnes[16].
Quelques scĂšnes, notamment celles du village gaulois, ont Ă©tĂ© tournĂ©es dans la forĂȘt de Fontainebleau[17].