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Accept (groupe)

Accept est un groupe de heavy metal allemand, originaire de Solingen. Il est fondé par le chanteur Udo Dirkschneider et par le guitariste Michael Wagener (devenu producteur depuis). Le groupe débute sous le nom de Band X, en 1968, avant de prendre le nom d'Accept, en 1971. Il ne commence une carriÚre professionnelle qu'à la fin des années 1970. Le groupe se dissout et se reforme plusieurs fois ; derniÚrement en 2009. Il est notamment reconnu pour avoir joué un rÎle important dans l'essor du speed metal, avec leur chanson Fast as a Shark. L'album Balls to the Wall, sorti en 1983, est vu comme l'un des disques classiques de l'histoire du metal.

Accept
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Accept sur scĂšne au Wacken Open Air 2005.
Informations générales
Autre nom Band X (1968–1971)
Pays d'origine Drapeau de l'Allemagne Allemagne
Genre musical Heavy metal[1], speed metal[2], power metal[3], hard rock (premiers albums), hard FM (Eat the Heat)
AnnĂ©es actives 1968–1971, 1972–1989, 1992–1996, 2004–2005, depuis 2009
Labels Nuclear Blast, Epic/Sony, Polygram
Site officiel www.acceptworldwide.com
Composition du groupe
Membres Mark Tornillo
Wolf Hoffmann
Martin Motnik
Uwe Lulis
Christopher Williams
Philip Shouse
Anciens membres Udo Dirkschneider
Herman Frank
Peter Baltes
Stefan Kaufmann
David Reece
Jorg Fischer
Jan Koemmet
Jim Stacey
Frank Friedrich
Gerhard Wahl
Dieter Rubach
Hansi Heitzer
Michael Wagener
Michael Cartellone
Stefan Schwarzmann
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Logo d’Accept.

Du point de vue esthétique, leur musique se distingue par un style de heavy metal incisif et puissant, et par de nombreuses références à la musique classique. Le groupe a également exploré différentes possibilités stylistiques (entre autres dans le hard FM, le speed metal, le hard rock, le metal alternatif, etc.). Du point de vue des paroles, une partie importante du répertoire est marquée par des textes engagés liés aux questions sociales et aux droits de l'homme (l'oppression des minorités dans le monde, la dénonciation du racisme, des préjugés, de la peine de mort, de la guerre et du militarisme, du fondamentalisme religieux ou, encore, du conformisme social, etc.).

Le groupe connaĂźt un succĂšs important au cours des annĂ©es 1980. Il est souvent considĂ©rĂ© comme la seconde figure importante du heavy metal allemand, aprĂšs Scorpions. Il fait Ă©galement l'objet de controverses au cours des annĂ©es 1980, durant lesquelles il est accusĂ©, sans fondement, de sympathies nazies (en France et en Pologne), de sympathies soviĂ©tiques (aux États-Unis), d'attitudes anti-soviĂ©tiques (en URSS). Il leur est Ă©galement reprochĂ© la thĂ©matique apparemment gay-friendly de certaines chansons et imageries. Ces controverses se dissipent avec le temps.

Biographie

DĂ©buts (1968–1978)

« Tout a commencé avec une guitare, une guitare que j'ai achetée avec mon premier salaire en 1962. J'avais 13 ans et j'ai fait mes premiers pas avec Udo Dirkschneider dans un groupe qui deviendrait plus tard Accept. Le nom a été choisi en référence à l'album de 71 du groupe de blues britannique Chicken Shack, se souvient Michael Wagener[4]. »

Le groupe dĂ©bute sous le nom Band X en 1968, avant de prendre le nom Accept en 1971. Il est alors constituĂ© de Udo Dirkschneider et du guitariste Michael Wagener[1]. À la fin des annĂ©es 1960, le groupe n'en est encore qu'Ă  un stade embryonnaire et se contente d'« expĂ©rimenter»[4]. Il joue son tout premier concert Ă  Wuppertal, la ville natale de Dirkschneider[5].

« Nous avons gagnĂ© 20 deutschmarks se souvient le chanteur (l'Ă©quivalent de 10 euros) et interprĂ©tĂ© trois morceaux. Je m'occupais simultanĂ©ment du chant et des claviers. La sono ne fonctionnait pas trĂšs bien. Il a fallu que nous rĂ©parions des trucs en cours de concert. Mais bon, comme premiĂšre expĂ©rience live, il y a pire[5]. »

Les activitĂ©s de Band X sont interrompues au dĂ©but des annĂ©es 1970, lorsque Wagener et Dirkschneider sont appelĂ©s sous les drapeaux[4]. En 1972, aprĂšs le service militaire, Wagener trouve un emploi en tant qu'ingĂ©nieur Ă©lectrique, au Stramp Audio de Hambourg[4]. Dirkschneider, quant Ă  lui, fait la connaissance du guitariste Gerhard Wahl et dĂ©cide de relancer les activitĂ©s de son groupe. Viennent s'ajouter bientĂŽt Hansi Heitzer Ă  la guitare et Franck Friedrich Ă  la batterie[1]. Glad to Be Alone est la toute premiĂšre vĂ©ritable chanson composĂ©e sous le nom d'Accept[5]. La chanson figure plus tard sur leur premier album. « C'Ă©tait longtemps avant que nous n'enregistrions notre premier disque se rappelle Dirkschneider, Peter Baltes et Wolf Hoffmann ne faisaient pas encore partie du groupe, c'est dire[5]
 »

En 1975, le bassiste Dieter Rubach rejoint le groupe mais le quitte cette mĂȘme annĂ©e. Plus tard, il se joindra Ă  nouveau Ă  Dirkschneider au sein du groupe U.D.O. en 1987. Durant ses premiĂšres annĂ©es, le groupe rĂ©pĂšte des standards de l’époque Ă  Solingen en Allemagne. En 1976, le groupe est repĂ©rĂ© par les organisateurs du festival Rock Am Rhein (cette mĂȘme annĂ©e Michael Wagener quitte le groupe pour une carriĂšre de producteur). Ces derniers invitent Accept Ă  jouer durant le festival. C'est cette mĂȘme annĂ©e que Wolf Hoffmann rejoint le groupe en tant que second guitariste[1].

« J’avais seize ans quand j’ai rejoint Accept, se rappelle le guitariste. Je n’avais jamais jouĂ© dans un groupe sĂ©rieux auparavant. Ma premiĂšre performance publique a eu lieu en 1976 dans notre ville natale de Solingen. Je me sentais trĂšs nerveux, et rien que le fait d’assurer le concert en entier me paraissait un exploit ! Je me souviens plus de la setlist, mais je pense que certains morceaux jouĂ©s ce soir-lĂ  apparaissent sur notre premier album qui renferme de nombreux titres Ă©crits Ă  cette Ă©poque[6]. »

Le bassiste Peter Baltes (ex-Pythagoras) rejoint le groupe aussi à cette époque[1]. Gerhard Wahl prendra la place de Wagener en tant que second guitariste[1]. Jörg Fischer (de Frenzy) vient prendre la place de Wahl par la suite. Le groupe donne ses premiers concerts dans la région en 1977 et décroche un contrat avec le label allemand Metronome de Hamburg, l'année suivante[7] - [8].

Premiers albums (1979–1982)

Les deux premiers albums du groupe sortent respectivement en 1979 et 1980, mais tous deux sont publiés confusément sous le titre Accept et sous de nombreuses variantes de couvertures[1]. Le premier est « souvent appelé Lady Lou », écrit Hervé Picart, « tant pour le titre qui porte ce nom que pour la ravissante à la tronçonneuse qui orne la pochette[7] ». Le second est parfois dénommé d'aprÚs son titre d'ouverture I'm a Rebel[7].

Accept (Lady Lou) et I'm a Rebel (1979)

Le premier album est enregistrĂ© Ă  la fin de l'annĂ©e 1978, (de septembre Ă  dĂ©cembre)[7]. Peu de temps aprĂšs l'enregistrement, le batteur Franck Friedrich les quitte. Il est remplacĂ© par un ami du groupe Stefan Kaufmann Ă©galement originaire de Soligen[8]. Le disque sort dĂ©but 1979. Ce premier album reprend des chansons qu'ils jouaient depuis des annĂ©es dĂ©jĂ . Sur deux chansons de cet album, Sounds of War et Seawind, le bassiste Peter Baltes prend la place de Udo au chant. En ce qui concerne la qualitĂ© des chansons, Weitzmann estime que cet album ne met pas encore en valeur toutes les possibilitĂ©s du groupe : « DĂ» au fait d'une production faible, ce disque montre un groupe encore hĂ©sitant, surtout au niveau des compositions, mais certains morceaux tels que Tired of Me, Glad to be Alone ou le fulgurant That's Rock'n'Roll dĂ©notent une virulence indĂ©niable[8] ». HervĂ© Picart rejoint plus ou moins cette analyse. Selon lui, « si un morceau comme That's Rock n'Roll y atteste qu'Accept possĂšde dĂ©jĂ  une Ă©norme Ă©nergie, ce disque Ă  la production un peu fruste n'impose pas vraiment un groupe encore raide et n'allant pas au bout de ses possibilitĂ©s, tant pour la voix Ă©raillĂ©e d'Udo que pour les duels de guitare[7]. » À la suite de la parution du disque, le groupe entame une tournĂ©e Ă  travers l'Allemagne pour promouvoir l'album[7].

« Le groupe, écrit Picart, put décrocher quelques premiÚres parties intéressantes, mais les choses restent longtemps difficiles pour lui car l'Allemagne de 1979 se passionnant davantage pour une new wave spectrale que pour le hard rock. Accept tombait à un mauvais moment. Cela ne fit que lui donner davantage de hargne et cette année d'adversité contribua à le faire murir, à radicaliser ses riffs. Udo, souvent amené à s'imposer dans des conditions difficiles, força sa voix qui devint ce rugissement indescriptible que nous connaissons à présent[7]. »

En , ils retournent en studio pour enregistrer leur deuxiÚme album : I'm a Rebel, produit par Dirk Steffens[8]. La chanson titre a été à l'origine écrite en 1976 pour le groupe australien AC/DC, par Alexander Young (sous le pseudonyme de George Alexander)[9] - [10] - [11] :

« Nous avons eu vent de ce morceau, explique Hoffmann, par le biais de notre éditeur à Hambourg. Elle est écrite par Alex Young, un des frÚres de Malcom et Angus de AC/DC. Ils n'ont jamais sorti la chanson mais nous avions une cassette démo avec Bon Scott au chant. J'aimerais remettre la main sur cette cassette, mais je crains de l'avoir égarée par inadvertance aprÚs toutes ces années[9]. »

Ils réalisent leur premier clip pour cette chanson. Weitzmann et Picart estiment que cet album fait ressortir d'incontestables progrÚs[8] - [7]. Comme le remarque ce dernier :

« Les compositions y sont plus denses, plus acharnĂ©es. On retrouve dans Accept ce concentrĂ© de fureur qui fit l'excellence des meilleurs albums d'AC/DC. La voix d'Udo s'exprime cette fois Ă  plein et les passes d'armes de Wolf et Jörg montrent davantage de brio, de fiĂšvre et de mise au point. La personnalitĂ© musicale du groupe commence Ă  se dessiner, et s'oriente vers un heavy rock au martĂšlement rĂ©gulier, tenacement scandĂ©[
]. Quelques rĂ©crĂ©ations plus mĂ©lodiques signalent toutefois, Ă  l'instar de China Lady, que l'on se situe dans la patrie des Scorpions[7]. »

C'est leur premier disque Ă  franchir les frontiĂšres allemandes et Ă  ĂȘtre distribuĂ© en Grande-Bretagne et aux États-Unis[8]. Leur champ d'activitĂ© s'Ă©largit, le groupe a l'occasion de jouer notamment en Hollande et en Belgique[7]. Picart observe toutefois que « malgrĂ© la qualitĂ© de son second album, le groupe continuait Ă  vĂ©gĂ©ter ». RĂ©trospectivement, le groupe reste peu satisfait de ces deux disques. Wolf Hoffmann, le guitariste remarque Ă  ce propos : « Le premier album Ă©tait en fait une compilation des morceaux que l'on avait jouĂ©s des annĂ©es auparavant, si bien que l'album tout en Ă©tant heavy, partait dans des directions diverses. Le deuxiĂšme album Ă©tait plus professionnel. Cependant pour nous il reprĂ©sente un temps mort dans notre Ă©volution et un pas pris dans la mauvaise direction[12]. »

Breaker et Restless and Wild (1981–1982)

À la suite des tentatives commerciales infructueuses de l'album prĂ©cĂ©dent, le groupe dĂ©cide de ne plus se « laisser influencer musicalement par qui que ce soit d'extĂ©rieur au groupe[13] ». En 1981, il enregistre Breaker (mixĂ© par Michael Wagener). Dirkschneider considĂšre que Breaker fait partie des meilleurs albums d'Accept et marque le dĂ©but de l'Ăšre la plus glorieuse du groupe[14]. HervĂ© Picart parle de « chef-d'Ɠuvre » Ă  propos de cet album[7] :

« Cette fois, à cÎté des lancinantes piÚces aux riffs à la Space Invaders, la machinerie Accept s'emballe pour de bon. On ne sait qui a versé du méthylÚne dans son réservoir, mais le fait est que le groupe se débride et passe au travers des murs. Starlight, Breaker, Son of a Bitch (qui connaßtra d'ailleurs quelques problÚmes de censure, les paroles d'Accept n'étant pas vraiment du Chantal Goya), autant de piÚce d'artillerie lourde qui vont devenir des classiques du groupe. Mais le titre qui semble le plus révélateur s'avÚre Burning, car l'on y sent que nos Germains manifestent à présent sans retenir un tempérament incendiaire[7]. »

Accept connaĂźt ses premiers succĂšs et se lance dans une tournĂ©e europĂ©enne. C’est aussi l’annĂ©e oĂč le groupe engage Gaby Hauke comme manager[6]. Celle-ci fut l'une des premiĂšres et des rares manageuses dans le rock[15]. Comme le soulignait rĂ©trospectivement Mad Scott, en 1986, l'efficacitĂ© et l'autoritĂ©, dont elle fera preuve, contribueront largement Ă  leur succĂšs par la suite[15]. Eu Ă©gard aux fans, elle exigeait systĂ©matiquement des organisateurs de concert que « les prix soient les plus bas possibles[15] ». À la sortie de Breaker, cette derniĂšre leur permet d'assurer la premiĂšre partie de Judas Priest en Angleterre et en Allemagne[6]. Ce qui pour le jeune groupe, constitue une occasion de rĂȘve. Mais la tournĂ©e s'avĂ©ra difficile pour le groupe en raison du manque de soutien de la maison de disques[6], c'est le groupe lui-mĂȘme qui a dĂ» payer de sa poche[8] - [6] : « Ce fut une expĂ©rience Ă©trange et un sale coup de notre maison de disques. Personne ne nous connaissait lĂ -bas et les kids nous regardaient assis en attendant Judas. On n'a pas eu de promotion, aucune facilitĂ©, la maison de disques s'en foutait[12]. »

« On Ă©tait sans un rond et on mourrait littĂ©ralement de faim la plupart du temps, se rappelle Hoffmann. C'Ă©tait une tournĂ©e autofinancĂ©e sans le moindre soutien de label. Alors il nous arrivait Ă  l'occasion de nous faufiler dans les vestiaires de Judas Priest et de piquer quelques trucs sur leurs plateaux de traiteur. Un jour on s'est fait prendre par leur manager de tournĂ©e et on s'est fait virer de la piĂšce, ah! La tournĂ©e fut quand mĂȘme une expĂ©rience super qui nous a ouvert les yeux, c'Ă©tait notre premiĂšre tournĂ©e avec un « vrai » groupe. Bien sĂ»r, on voulait faire exactement comme eux et les albums suivants ont Ă©tĂ© marquĂ©s par quelques influences de Judas Priest[9] - [16]. »

Juste aprĂšs la tournĂ©e en Angleterre, Jörg Fischer quitte le groupe[17]. Hoffmann en explique les circonstances dans une interview accordĂ©e au magazine britannique Kerrang!. Selon lui, c'Ă©tait surtout un problĂšme d'ordre personnel, plus qu'artistique. Il explique que le groupe est un peu comme une "unitĂ© soudĂ©e" oĂč chacun se donne Ă  100 %, "si quelqu'un dĂ©cide qu'il ne peut plus tout donner, alors l'unitĂ© se rompt. C'est ce qui s'est passĂ© avec Jörg et nous avons donc dĂ©cidĂ©, en tant que groupe, qu'il devait partir."[17]. Fischer quitte donc le groupe avant mĂȘme qu'ils aient commencĂ© Ă  enregistrer l’album suivant[17]. Le groupe, exigeant sur la qualitĂ© du guitariste, mettra longtemps avant de pouvoir trouver un remplaçant[17]. Selon Hoffmann, une trentaine de personnes ont Ă©tĂ© auditionnĂ©es, mais aucun ne semblait vraiment convenir[17].

Herman Frank remplace Jörg Fisher en 1982. Il officie en tant que deuxiÚme guitariste jusqu'en 1984, puis en 2005, et enfin depuis la reformation du groupe en 2009.

C'est durant l'annĂ©e 1982, parallĂšlement aux recherches d'un remplaçant pour Fischer, que le groupe commence Ă  travailler sur le successeur de Breaker[17]. Pour ce faire, ils font appel Ă  un vieil ami, ancien membre d’Accept, Jan Koemmet[8] - [17], pour travailler sur les Ă©bauches de chansons et pour les aider Ă  trouver le feeling et l’état d’esprit souhaitĂ©[17]. Ces Ă©bauches sont encore assez diffĂ©rentes du rĂ©sultat final[17]. Les couplets ont entre-temps, Ă©tĂ© remaniĂ©s, les soli altĂ©rĂ©s et les paroles d'une des chansons (qui deviendra plus tard Get Ready) complĂštement rĂ©Ă©crites[17]. Quelques semaines plus tard, le groupe enregistre le quatriĂšme album qui s'intitulera Restless and Wild - album produit par Michael Wagener, ancien guitariste du groupe. Ils trouvent finalement un guitariste remplaçant idĂ©al en la personne de Herman Frank[1] - [17]. Hoffmann l'a repĂ©rĂ© lors d'un petit concert dans la rĂ©gion de Nuremberg[17]. Il lui propose de faire quelques essais. Le courant passe bien au niveau personnel et le groupe lui propose la place de guitariste[17]. Mais le nouveau guitariste, encore peu rĂŽdĂ© Ă  la musique du groupe, ne participe que trĂšs peu Ă  l'enregistrement du disque[18]. C'est essentiellement Hoffmann qui se charge de l'enregistrement des parties de guitare[18]. Selon Hoffmann, l'« alchimie » avec le nouveau guitariste ne fut jamais vraiment totale :

« Lorsque Jörg a quittĂ© le groupe en 1982, cela nous a posĂ© de sĂ©rieux problĂšmes pour un bout de temps. Hermann Ă©tait le mieux Ă  mĂȘme de le remplacer bien qu'il ne se soit jamais complĂštement converti Ă  la base mĂȘme de la musique. On a passĂ© de bons moments ensemble, mais jamais on a pu traiter d'Ă©gal Ă  Ă©gal en ce qui concerne les parties de guitare[19]. »

Avant mĂȘme sa sortie, l'album acquiert une renommĂ©e underground du fait de la circulation de milliers de cassettes bootleg quelques mois avant sa mise en vente[1]. L’album a beaucoup de succĂšs notamment grĂące aux chansons Fast as a Shark (chanson gĂ©nĂ©ralement considĂ©rĂ©e comme l'un des premiers morceaux de speed metal[20] - [21]) et Princess of the Dawn. Picart considĂšre cet album comme dĂ©cisif dans la carriĂšre du groupe[7]. Il dĂ©crit ainsi l'album comme un parfait mĂ©lange de « speed hystĂ©rique [
] et de heavy flibustier[7] ». Le disque achĂšve donc de propulser le groupe « au premier rang des espoirs majeurs » de la scĂšne metal de l'Ă©poque[7]. Pour la promotion de l'album, Dirkschneider « modifie son look, taille ses cheveux longs pour une coupe plus austĂšre et adopte une allure paramilitaire[7] » - attitude qui, selon Picart, « achĂšve d'imposer Dirkschneider comme une figure essentielle du heavy des annĂ©es 1980[7]. »

La critique, Ă  la sortie de l'album est Ă©logieuse. Enfer Magazine Ă©crit :

« Que dire de cet album, sinon qu'il porte bien son titre, il est rĂ©ellement « remuant et sauvage. » Tous les morceaux tel le premier, sont Ă©crits sur un tempo rapide mis Ă  part Shake Your Heads, Neon Nights, et Princess of the Dawn, qui sont plutĂŽt lents et lourds mais qui vous aplatissent tout autant. À noter, Ă©galement, que Don't Go Stealing My Soul Away sonne trĂšs AC/DC, tout comme Midnight Highway sur Breaker. Restless and Wild est indispensable Ă  tous les fans de JUDAS et de SAXON. »

La sociologue américaine et spécialiste du heavy metal, Deena Weinstein, compte également ce disque parmi les cent albums de metal les plus référentiels[22].

Balls to the Wall (1983)

En 1983, juste aprÚs la tournée, Accept enregistre un autre album, Balls to the Wall (mixé par Michael Wagener). La chronique d'un des magazines français de l'époque, Metal Attack, est élogieuse :

« Difficile de trouver des formules pour parler de Balls to the Wall. À cause d'une raison trĂšs simple: Rien dans la musique d'Accept n'est fondamentalement original. Et pourtant
et pourtant, cet album est fondamentalement fabuleux ! Comment expliquer ce miracle.[
] Un mot peut aider Ă  comprendre, et ce mot est magie
 ou si vous prĂ©fĂ©rez gĂ©nie pour transfigurer ce qu'on croyait rabĂąchĂ© un milliard de fois en un son neuf. Écoutez bien Balls to the Wall, le morceau titre : Jamais encore aucun groupe n'avait portĂ© Ă  ce paroxysme impitoyable le caractĂšre d'hymne guerrier du metal. Une violence, une puissance, une incandescence, qui se poursuit sur London Leather Boys avec une intensitĂ© qui ne se dĂ©ment pas un instant.[
] Accept n'est pas un nouveau Led Zep ou Deep Purple, mais un hĂ©ritier qui a su assimiler tout ce que lui ont lĂ©guĂ© ses ainĂ©s pour se frayer sa propre voix royale[23]. »

À partir de cet album, les textes seront signĂ©s par un mystĂ©rieux parolier attitrĂ©, Deaffy, dont on ignorera longtemps l'identitĂ©, jusqu'Ă  ce que le voile soit levĂ© Ă  la fin des annĂ©es 1990, sur le site web du guitariste. Il s'agit de Gaby Hauke (manager du groupe et Ă©pouse de Wolf Hoffmann). Lors d’un concert de NoĂ«l, Jörg Fischer rencontre le groupe qui lui propose de rĂ©intĂ©grer les rangs. En 1984, Fischer rĂ©intĂšgre Accept alors que le groupe achĂšve sa tournĂ©e avec notamment un concert tonitruant aux Monsters Of Rock Allemand pour clore celle-ci. En fin d’annĂ©e, Accept entre en studio avec le producteur Dieter Dierks (qui avait dĂ©jĂ  travaillĂ© avec Scorpions) pour un album qui est annoncĂ© comme novateur.

Metal Heart et Kaizoku-Ban (1985)

En 1985, Metal Heart sort et s'avĂšre effectivement novateur. On y remarque l'apport de synthĂ©tiseurs et de parties oĂč le groupe reprend des morceaux de musique classique comme la Marche slave de TchaĂŻkovski (pour l'intro) et La Lettre Ă  Élise de Beethoven (pour le solo), dans le morceau Metal Heart). Accept fait une grande tournĂ©e mondiale et dĂ©croche le gros lot au Japon. L'album se caractĂ©rise par une tentative prudente vers une plus grande accessibilitĂ©[24], et place une certaine emphase sur l'accroche et la mĂ©lodie. MalgrĂ© son lĂ©ger adoucissement, cet album est gĂ©nĂ©ralement considĂ©rĂ© comme un des meilleurs du groupe au cĂŽtĂ© des albums Balls to the Wall, Restless and Wild et Breaker. Il rencontre un grand succĂšs dĂšs sa sortie. Les chroniques des revues spĂ©cialisĂ©es de l'Ă©poque sont Ă©logieuses. Jean-François Bouquet de Metal Attack, par exemple, chroniquait l'album en ces termes :

« Est-il possible que l'album de l'annĂ©e 1985 soit celui-ci ? En tout cas, Metal Heart s'impose comme un sacrĂ© disque. Nous savions tous depuis longtemps, qu'Accept est un excellent groupe, mais là
 attention ! Dieter Dierks, producteur gĂ©nial, a mis son talent au service d'un des groupes de metal les plus douĂ©s. Lorsque je suis allĂ© Ă  Cologne, en compagnie de ZĂ©gut, pour Ă©couter cet album, je ne savais ce qui m'attendait: Une grande claque ! [
] Udo et sa bande signent, lĂ , un album dont on n'a pas fini de dire du bien ! [
] Wolf Hoffmann, [
] nous a expliquĂ© Ă  quel point ils avaient soignĂ© Metal Heart, mĂȘme au niveau de la pochette [
] Accept veut faire de ce nouvel album une bombe. [
] Metal Heart, un cƓur de metal qui n'a pas fini de battre dans celui des hardos[25]. »

De la tournée, est tiré un mini-live, Kaizoku Ban, destiné au public japonais. Hoffmann explique les circonstances qui les ont amenés à sortir ce disque : « Notre Label japonais avait besoin d'un produit live pour son marché intérieur. Ils nous ont envoyé un vingt-quatre pistes mobile qui enregistre deux concerts à Nagoya. Cela ne nous paraissait pas vraiment sérieux. En écoutant les bandes, nous nous sommes ensuite aperçus qu'elles étaient bonnes[15]. » Le titre Kaizoku-Ban, signifie bootleg en japonais[15]. Le disque avait été conçu à l'origine comme un pirate officieux[15]. Baltes remarque rétrospectivement :

« Kaizoku-Ban a constituĂ© une excellente expĂ©rience. La plupart des albums en public sont bourrĂ©s de dubs, de rĂ©enregistrements. La premiĂšre fois que nous l'avons Ă©coutĂ©, nous avons Ă©tĂ© surpris : il Ă©tait bon, sans mĂȘme le trafiquer. Aujourd'hui, nous savons que nous sommes capables de faire un live qui tient la route. C'est plutĂŽt agrĂ©able comme sensation[15]. »

Cette mĂȘme annĂ©e, le groupe sort un album Best of, Hungry Years, proposant de nouveaux remixes de chansons issues des albums I'm a Rebel, Breaker et Restless and Wild.

Russian Roulette (1986)

En 1985, le groupe entreprend l'enregistrement d'un nouvel album qui sortira au début de l'année 1986[1]. AprÚs avoir tenté une approche plus commerciale avec Metal Heart, le groupe, peu satisfait, ressent le besoin de revenir à un son plus agressif, plus proche de Balls to the Wall avec leur nouvel album Russian Roulette. Hoffmann explique :

« Pour bien sentir l'Ă©volution, il faut se reporter Ă  Balls to the Wall. Cet album abordait les mĂȘmes sujets que Russian Roulette, d'une façon trĂšs agressive. Nous avons voulu faire ensuite un disque moins direct, avec Metal Heart. Pour ĂȘtre tout Ă  fait honnĂȘte, je crois que nous pensions que les AmĂ©ricains recevraient mieux un album plus doux que Balls. Nous avons donc essayĂ©, mais le rĂ©sultat ne nous a pas comblĂ©s. Alors, nous sommes revenus Ă  ce que nous ressentons rĂ©ellement. [
] Cela ne veut pas dire que l'album est meilleur que Metal Heart. Cela signifie seulement qu'il nous ressemble plus[15]. »

Ce disque sort Ă  un moment oĂč le groupe est Ă  l'apogĂ©e de sa popularitĂ©. L'album fut trĂšs bien reçu Ă  l'Ă©poque, et entre mĂȘme directement Ă  la dixiĂšme place dans les charts allemands[1]. En France, la critique est Ă©logieuse, en tĂ©moigne la chronique d'Enfer magazine en 1986 :

« Si le barillet est plein, la roulette russe devient un jeu dangereux. Et Accept est devenu un groupe dangereux. Dangereusement bon. [
] MĂ©lange subtilement dosĂ© de pĂȘche ravageuse et d'harmonies convaincantes. [
] Dix morceaux percutants construits, que les germains vous balancent sur le museau avec talent. Et, en plus, c'est variĂ© : du tempo lourd de TV Wars, on passe au hit single Monster Man. AprĂšs le crescendo oppressant de Russian Roulette [
] on arrive Ă  la pseudo-ballade (allez danser lĂ  dessus !) : It's Hard to Find a Way. Et puis pas de descriptif. Écoutez tout parce que tout est bon. Retenez simplement l'aplatissant et complexe Heaven is Hell, le riff purpelien de Man Enough to Cry et le rythme un peu dĂ©glinguĂ© de Stand Tight. En passant, un mot des guitaristes qui glissent vers un lyrisme tantĂŽt exaltĂ©, tantĂŽt dĂ©sespĂ©rĂ©, Wolf Hoffmann a fait des progrĂšs assez extraordinaires. S'il n'est pas encore un gĂ©nie du manche, il sait quand mĂȘme lui transmettre les mouvements de son Ăąme et c'est parfois beau Ă  en pleurer. Une grande rĂ©ussite[26]. »

Le groupe entreprend une gigantesque tournĂ©e mondiale comprenant des dates en Grande-Bretagne avec le groupe Dokken (et UFO lors de leur passage en Allemagne)[1]. Le show marque notamment les mĂ©moires pour la chorĂ©graphie provocatrice[1] durant la chanson antimilitariste Russian Roulette, oĂč les musiciens, habillĂ©s en militaires, exĂ©cutent une marche au pas de l'oie, en jouant de leurs instruments[1]. Au cours de la tournĂ©e, Baltes, Hoffmann et Gaby Hauke dĂ©cident de vivre aux États-Unis : « Je suis parti lĂ -bas », explique Baltes

« [
] car la plupart du business se trouve aux États-Unis. Nous passions dĂ©sormais plus de temps lĂ -bas qu'en Allemagne! Les tournĂ©es US sont plus longues, il y a des tas de studio pour bosser et il faut reconnaĂźtre que les gens sont plus cool aux States. C'est incontestablement le pays de la musique et c'est une sorte de paradis pour un musicien[27]. »

Changement d'orientation et de personnel (1987–1988)

Au cours de l'année 1987, le groupe fait part de son envie d'explorer de nouvelles approches stylistiques inspirées par le hard FM américain. Selon Dirskschneider, cette volonté d'explorer une approche plus "commerciale" aurait été fortement "influencée" en amont par de nombreux "conseillers" de la maison de disque entourant le groupe à l'époque. La maison de disque, explique le chanteur, leur aurait fortement suggéré de chercher à percer plus en avant le marché américain et, pour ce faire, il serait préférable d'avoir un chanteur qui sonne "plus américain"[28]. Dirkschneider ne se sentant pas capable d'assurer des parties vocales appropriées à ce genre, préfÚre partir pour fonder son propre groupe U.D.O.. Peter Baltes en évoque les circonstances :

« AprÚs la fin de la tournée japonaise durant l'été 86, nous avons composé de nouveaux morceaux puis nous nous sommes rendu compte qu'ils ne convenaient pas à Udo. On s'est tous réunis. Udo nous a dit qu'il ne pouvait pas chanter nos nouvelles compositions. Nous avons donc décidé de nous séparer pour que chacun puisse faire son truc[27]. »

Le chanteur explique les raisons de son départ :

« Le problĂšme remonte Ă  la pĂ©riode Metal Heart, pour ĂȘtre prĂ©cis. Chacun a pu noter une orientation plus mĂ©lodique chez Accept. Le groupe voulait Ă  tout prix composer des titres plus FM. Cela posait un grave problĂšme en soi : j'ai ma voix et je ne peux en changer. Je ne pouvais pas me limiter Ă  du matĂ©riel trop lĂ©ger. Il me fallait du vrai heavy, quelque chose d'agressif qui corresponde Ă  mon timbre. C'est un problĂšme vocal : je peux chanter que sur du hard avec juste un peu de mĂ©lodie, pas trop, comme c'Ă©tait en train de le devenir[29]. »

Pour l'aider Ă  lancer sa carriĂšre solo, le reste d'Accept et la paroliĂšre Deaffy lui proposent un album entiĂšrement Ă©crit, Animal House[27], composĂ© de chansons d'Accept[9] qui avaient Ă©tĂ© originellement enregistrĂ©es en dĂ©mo, mais jugĂ©es trop agressives pour un successeur de Russian Roulette[1]. « C'Ă©tait notre cadeau pour Udo » explique Hoffmann, « pour lui donner un bon dĂ©part dans sa carriĂšre solo[9] ». À la suite de son dĂ©part, Rob Armitage, ex-chanteur de Baby Tuckoo est engagĂ© par le groupe comme nouveau chanteur[27]. Mais le groupe jugea que le chanteur « n'avait pas assez de personnalitĂ© pour s'intĂ©grer au groupe et la collaboration n'a pas durĂ©[27] ». Le groupe est reparti Ă  la recherche d'un nouveau chanteur au cours de l'annĂ©e 1988. Le groupe sollicitera, pour ce faire, les services d'« une agence Ă  Los Angeles qui s'est spĂ©cialisĂ©e dans la recherche de musiciens. » L'agence rĂ©colte « les cassettes et tous les contacts de musiciens Ă  la recherche d'un groupe et les envoie dĂšs qu'un groupe a besoin de quelqu'un[27] ». Le groupe arrĂȘte finalement son choix sur une cassette du chanteur amĂ©ricain David Reece[27] (ex-Dare Force). L'agence est tenue par Lucy Forbes, une amie du chanteur, qui la met en relation avec le groupe.

« Celle-ci, explique le chanteur, connaissait Dieter Dierks le producteur. J'ai enregistré quelques démos avec Mitch Perry, il les a écouté et m'a demandé de passer une audition pour Accept et le reste c'est de l'histoire[30]! »

Le groupe est enthousiasmé par la voix du chanteur : « On est parti au Japon pour faire des essais en studio, se souvient Baltes, et nous avons immédiatement réalisé qu'il était l'homme qu'il nous fallait. Il a une voix fantastique et c'est un personnage hors du commun[27]. » Cependant Hoffmann remarque rétrospectivement que si le chanteur correspondait alors à leurs attentes artistiques, cela n'a, en revanche, jamais vraiment fonctionné au niveau personnel[31]. C'est également à cette époque que Jörg Fisher quitte le groupe. Comme l'explique Baltes :

« Juste avant de débuter l'enregistrement de l'album, nous étions tous trÚs excités à l'idée de travailler avec Dave et refaire un album différent ensemble, mais Jörg semblait peu enthousiaste. Il n'avait pas vraiment envie de bosser et il apparut qu'il devenait presque un boulet pour Accept. Il nous stoppait dans notre lancée et nous avons décidé de nous séparer de lui[27]. »

Eat the Heat (1989)

Entre l'Ă©tĂ© 1988 et le dĂ©but 1989, le groupe peaufine de nouvelles chansons. En recevant la dĂ©mo, Dieter Dierks est Ă©merveillĂ© et dĂ©cide de produire l’album. Mais sa rĂ©alisation prend beaucoup de temps, car le groupe voulait rĂ©aliser « l'album ultime d'Accept, pas seulement un de plus[29] ». À l'arrivĂ©e du nouveau chanteur, une grande partie de l'Ă©criture de l'album est dĂ©jĂ  finie au niveau instrumental et mĂ©lodique. Reece apportera, malgrĂ© tout, sa contribution en complĂ©tant ou en modifiant certains arrangements vocaux et en proposant certaines idĂ©es mĂ©lodiques pour le chant[27]. Finalement, le groupe est trĂšs satisfait de l'album et prĂȘt Ă  partir sur les routes. Le guitariste londonien Jim Stacey (ex-Breakpoint) rejoint le groupe Ă  ce moment, prenant la place de Fisher[27]. Il a Ă©tĂ© contactĂ© par Gaby Hauke le manager, aprĂšs lui avoir envoyĂ© une cassette. Mais il est recrutĂ© tardivement aprĂšs l'enregistrement de l'album[27]. Le guitariste apparaĂźt malgrĂ© tout sur les photos de l'album[27]. C'est donc Hoffmann, comme souvent auparavant, qui a assurĂ© l'enregistrement de toutes les parties de guitares[27].

L'album s'avÚre trÚs différent du style de musique pour lequel le groupe s'était fait connaßtre, tant au niveau de la composition, de la production que du style de chant. La musique se tourne vers un style de hard FM américain proche de la musique de Bon Jovi. La presse de l'époque ne manque pas de souligner qu'un tel album risque de dérouter les anciens fans du groupe[27]. Mais le groupe reste confiant :

« Au bout de 6 ou 7 ans, je crois qu'il est stupide d'essayer de refaire ce que tu as fait auparavant, explique Baltes, tu tournes trĂšs vite en rond. Cela devient ennuyeux et tu lasses ton public si tu n'Ă©volues pas. Il est Ă©vident que Eat the Heat marque un tournant dans la carriĂšre d'Accept, mais nous avions besoin de ce changement et je pense que nos fans ne seront pas déçus, je ne crois pas qu'ils dĂ©sirent entendre la mĂȘme chose Ă  chaque fois, ils Ă©voluent aussi. Je pense Ă©galement que pas mal de gens qui n'Ă©taient pas rĂ©ceptifs Ă  ce qu'on faisait vont dĂ©couvrir un nouvel Accept et vont adorer cet album[27]. »

L'album est bien reçu par la presse, notamment Metal Hammer et Hard Force. Ce dernier estime mĂȘme que le groupe revient en force et voit dans cet album un condensĂ© des sensations rythmiques de Metal Heart et de la musicalitĂ© de Russian Roulette[32]. Il considĂšre, par ailleurs, que le chant est parfaitement tenu par David Reece avec un style relativement agressif et trĂšs performant[32].

Mais malgrĂ© les rĂ©actions positives, l'album n’obtient pas le succĂšs escomptĂ©. Bon nombre de fans rejettent cet album, jugĂ© trop commercial. Le groupe entame une grande tournĂ©e aux États-Unis aux cĂŽtĂ©s du groupe W.A.S.P.[1]. Celle-ci fut une grande dĂ©ception[1], avec un public restreint et des concerts dans des petits clubs. AprĂšs la tournĂ©e amĂ©ricaine, le groupe se rend en Europe pour effectuer une plus petite tournĂ©e. Au cours de cette tournĂ©e, Stefan Kaufmann se plaint de douleurs dans le dos[1]. Il doit retourner en Allemagne pour ĂȘtre hospitalisĂ© d’urgence en raison de problĂšmes musculaires[1]. Il est remplacĂ© pour le reste de la tournĂ©e par Ken Mary ancien batteur de Fifth Angel (en)[1]. La tournĂ©e se complique encore en raison du comportement du chanteur qui s'avĂšre vite incompatible avec le reste du groupe[1] :

« On s'est jamais vraiment entendu, estime Hoffmann rĂ©trospectivement. C'Ă©tait une de ces personnes qui, par exemple, Ă©tait constamment, paranoĂŻaque sur tout. Il Ă©tait toujours du genre Ă  nous sortir des trucs comme « Mec, qu'est-ce qui se passe ? Je peux sentir qu'il se passe quelque chose ?. » Et nous, nous lui disions « mec, relax ! Il se passe rien. » Il Ă©tait toujours en train de flipper pour quelque chose et c'Ă©tait dur Ă  gĂ©rer. C'Ă©tait trĂšs trĂšs dur pour lui de se concentrer et de faire son travail. On n'Ă©tait pas sur la mĂȘme longueur d'onde. Je veux dire nous sommes le genre de musiciens Ă  travailler trĂšs dur, nous adorons jouer et lui, Ă©tait plutĂŽt du genre Ă  faire la fĂȘte. C'Ă©tait vraiment dommage, car il avait vraiment une voix gĂ©niale et on aurait pu faire un long chemin. Peut-ĂȘtre Ă©tait-ce un dĂ©calage culturel, lui Ă©tait amĂ©ricain et venait d'un contexte totalement diffĂ©rent du nĂŽtre, mais je n'y crois pas vraiment. C'est juste qu'on s'entendait pas. »

Premiùre pause (1989–1992)

Les problĂšmes de drogue du chanteur et son attitude agressive finissent par miner l'ambiance du groupe. Reece ira jusqu'Ă  se battre avec Peter Baltes. À la suite des dĂ©boires rencontrĂ©s, le groupe dĂ©cide de jeter l'Ă©ponge. Par un commun accord entre Baltes, Hoffmann et Gaby Hauke, Reece est congĂ©diĂ©. Il semblait, en effet, difficile au groupe de continuer dans ces conditions : « Ce fut super difficile, raconte Hoffmann, et c'est lĂ  que je me suis dit : « mince, il ne reste plus que Peter (Baltes) et moi. Et ce n'est plus vraiment le groupe que nous Ă©tions. » Et puis alors Dave Reece et Peter se sont pris dans une bagarre majeure Ă  propos de je ne sais plus quoi, et lĂ  j'ai dit, « mec, arrĂȘtons les frais[31]. »

Ils publient à titre posthume un double live, Staying a Life enregistré en 1985 (lors de la tournée de Metal Heart) à Osaka (Japon).

Premiùre reformation (1992–1996)

Au regard du succÚs de l'album live et face à l'insistance continue des fans, le groupe décide de se reformer en 1992[33]. Hoffmann évoque à ce propos les circonstances qui les ont amenés à se reformer :

« Depuis la sĂ©paration du groupe, nous Ă©tions toujours restĂ©s en contact les uns avec les autres. De temps Ă  autre, nous nous passions un petit coup de fil et nous nous tenions au courant de l'Ă©volution des choses. Puis, la destinĂ©e a voulu qu'Ă  un certain moment, nous nous retrouvions tous en Allemagne. Pour ma part, j'Ă©tais revenu des États-Unis depuis un an et demi. Stefan Kaufmann et Udo Dirkschneider Ă©taient toujours lĂ , et nous avons vu Peter Baltes dĂ©barquer pour prendre des vacances. C'est Ă  ce moment-lĂ  que nous nous sommes rĂ©unis et avons dĂ©cidĂ© de tenter l'expĂ©rience de rejouer ensemble. Nous avons donc rĂ©pĂ©tĂ© : une reformation s'imposait ! Pendant tout ce temps Ă©coulĂ©, chacun d'entre nous avait vĂ©cu son expĂ©rience et nous avons rĂ©alisĂ© qu'Accept Ă©tait ce que nous faisions de mieux. Nous avions constamment en tĂȘte cette comparaison : 'pourquoi cela n'est pas aussi bien qu'Accept, dans son ancienne formule ?'. Alors quand s'est prĂ©sentĂ©e cette occasion de jammer ensemble aprĂšs quelques biĂšres, nous avons voulu tenter le coup et voir si ce serait comme avant. Souvent, avec le recul, on a tendance Ă  idĂ©aliser les choses. Il nous fallait savoir si ce n'Ă©tait pas le cas. DĂšs les premiers morceaux, c'Ă©tait comme si nous ne nous Ă©tions jamais sĂ©parĂ©s : tout se passait vraiment pour le mieux, comme au bon vieux temps. C'est donc tout naturellement qu'Accept a retrouvĂ© vie[34]. »

Accept se reforme donc, mais sous un effectif de quatre personnes, avec un seul et unique guitariste, au lieu de deux. Hoffmann préférant s'occuper de toutes les parties de guitare (rythmique et soliste).

Objection Overruled (1993)

Wolf Hoffmann, lors d'un concert en 1993.

Le nouvel album, Objection Overruled, sort en . Il connaßt un succÚs trÚs correct. Tirant les leçons de l'échec de Eat the Heat, le groupe entendait revenir à un style proche de Restless and Wild et Balls to the Wall. « On sentait », expliquait Hoffmann, « qu'on devait revenir aux vieilles formules en laissant de cÎté toute sorte d'expérimentation et on a fait ce pour quoi Accept est connu[31]. »

Il en résulte une musique emprunte de titres heavy et speed agressifs et incisifs. Un titre comme Objection Overruled reste proche de morceaux speed comme Fast As as Shark tandis que I don't Wannabe Like You se rapproche plus d'un morceau comme Balls to the Wall. L'influence de AC/DC reste présente sur certains titres (Donation ainsi que sur le bonus track japonais Rich and Famous). Contrairement à d'autres albums d'Accept, Wolf Hoffmann se souvient d'Objection Overruled comme d'un album facile à enregistrer : « C'était génial ! Je veux dire, les retours sont toujours géniaux, parcequ'on sent cet état d'esprit ou cet air frais souffler à nouveau. C'était génial. On s'est vraiment amusés[31]. » La tournée est un triomphe. Pour les besoins de la tournée le groupe engage Arjen Anthony Lucassen (ex Vengeance) qui partira à la fin de celle-ci.

Death Row (1994)

Stefan Schwarzmann, qui a également participé à l'enregistrement et à la tournée de Death Row en 1994.

En 1994, aprĂšs le succĂšs de la tournĂ©e, le groupe dĂ©cide de continuer l’aventure, et commence Ă  travailler sur un nouvel album Death Row. Au cours de l’enregistrement de cet album Stefan Kaufmann souffre Ă  nouveau de problĂšmes de dos et doit ĂȘtre hospitalisĂ©. Pour finir l’enregistrement le groupe engage Stefan Schwarzmann, ancien batteur de Running Wild et de U.D.O. (entre autres). L'album marque un changement de style inspirĂ© par le Groove metal et l'alternatif en vogue Ă  l'Ă©poque. C'est l'un des albums les plus agressifs et les plus aventureux du groupe. Hoffmann explique sa dĂ©marche Ă  cette Ă©poque :

« On essayait de se mettre un peu au goĂ»t du jour. Des riffs plus rugueux, plus rĂ©pĂ©titifs. On s’était un peu lassĂ© de faire encore et toujours les mĂȘmes choses. Vous savez, ces grands chƓurs massifs, les mĂ©lodies teutonnes. On s’en Ă©tait lassĂ© – du moins Peter et moi. Alors on voulait essayer d’avancer, mais on n’a pas rĂ©ussi Ă  trouver notre chemin. RĂ©trospectivement, je ne sais pas ce que nous aurions pu faire et dĂ» faire. [
] Je jouais un riff et immĂ©diatement aprĂšs, je me disais : et merde, je l’ai fait des millions de fois. C’était pas bon. C’est pourquoi on a essayĂ© d’élargir notre style et d’essayer des choses que nous n’avions pas encore faites, on Ă©tait trĂšs excitĂ©s Ă  cette idĂ©e. Mais je crois que le public n’était pas trop enthousiasmĂ© par tout ça[35]. »

Comme le souligne Hoffmann, l'album sera mal reçu chez beaucoup de fans qui n'apprécient pas le changement de style, le trouvant trop aventureux. Inversement la presse metal de l'époque, bien que positive vis-à-vis de l'album, le trouvera encore trop ancré dans un style traditionnel. En témoigne la chronique de Hard Force de 1994 :

« Planquez vous ! Les rev'lĂ  ! Un nouvel album d'Accept, c'est un peu comme une Panzerdivision reformĂ©e avec le bon commandant Udo Dirkschneider Ă  sa tĂȘte. Et point n'est besoin d'opposer une quelconque rĂ©sistance. N'espĂ©rez pas la moindre tendresse de la part de ces heavy metalleux endurcis. Le passĂ© est toujours le prĂ©sent et le mur de guitares ne semble pas fissurĂ©. OK, on dĂ©cĂšle de-ci de-lĂ  quelques additifs au niveau de la production qui donnent une saveur plus actuelle Ă  certains titres comme Loaded Gun. The Writing on the Wall Ă©galement peut passer pour un sucre d'orge Ă  cĂŽtĂ© de la violence primaire de Death Row ou Sodom and Gomorra. [
] On note Ă©galement une rĂ©actualisation d'un des titres les plus intĂ©ressants de l'album Eat The Heat (le seul qui ait Ă©tĂ© enregistrĂ© sans le blondinet chanteur Udo). Generation Clash. Et cette fois encore, ce morceau s'avĂšre comme l'un des morceaux les plus captivants de l'album
 six ans aprĂšs ! Tout le reste [
] n'est qu'Ă©talage de metal du meilleur cru et cela ravira certainement les nombreux et toujours vaillants fans du genre. Les autres, eux, se dispenseront sans doute d'un tel retour en arriĂšre et prĂ©fĂ©reront de RATM, sans avoir forcĂ©ment raison d'ailleurs[36]. »

Certaines critiques sont mĂȘme parfois trĂšs Ă©logieuses, comme celle de Dinosaur Rock[35].

Predator (1996)

Wolf Hoffmann, guitariste et compositeur principal du groupe.

En 1995, les membres sont Ă©loignĂ©s les uns des autres, dans la mesure oĂč deux des membres rĂ©sident aux US et un en Allemagne. Le groupe se rencontre Ă  Nashville pour enregistrer et c’est Michael Wagener qui produira le nouvel et dernier album (Predator). Le groupe engage un nouveau batteur Michael Cartellone (ex Ted Nugent et Damn Yankees). l’album sort en . Le style de l'album s'avĂšre inhabituel[37]. Il marque une plus grande variĂ©tĂ© stylistique. Le groupe, entend, en effet explorer de nouvelles approches musicales en agrĂ©mentant son style de composantes inhabituelles. On note plusieurs rĂ©fĂ©rences Ă  la musique orientale, au blues, au rock alternatif, ainsi qu'une utilisation de rythmes tribaux, de boĂźte Ă  rythme, de passages acoustiques inhabituels, de filtres sur les voix. Cette mutation semble rĂ©pondre Ă  une volontĂ© du groupe de s'adapter Ă  la concurrence du moment. L'album sort, en effet, en pleine vogue de musique alternative et de grunge, une pĂ©riode difficile pour le heavy metal traditionnel, souvent considĂ©rĂ© par la presse de l'Ă©poque comme "limitĂ©" et largement "dĂ©passĂ©"[37].

Cette Ă©poque marque aussi de nombreuses tensions internes entre Dirkschneider et Hoffmann. DĂšs l'Ă©coute des premiĂšres dĂ©mos, Dirkschneider n'est pas convaincu par la dĂ©marche aventureuse de Hoffmann et Baltes vis-Ă -vis des nouvelles approches stylistiques qu'ils explorent[28]. Le chanteur estime que l'orientation de l'album n'a plus rien Ă  voir avec ce qu'il considĂšre ĂȘtre Accept[28]. Et selon lui, c'est en partie dĂ» au dĂ©part de Stefan Kaufmann (ne pouvant plus jouer de batterie pour des raisons de santĂ©). Car ce dernier Ă©tait un Ă©lĂ©ment important dans l'Ă©laboration des morceaux[28]. Sachant que Kaufmann Ă©tait aussi guitariste, Dirkschneider a tentĂ© de convaincre Hoffmann de garder Kaufmann au poste de guitariste afin de prĂ©server cette force crĂ©ative, mais selon lui, Hoffmann et Baltes auraient rejetĂ© cette option[38]. AprĂšs l'enregistrement des parties vocales, les musiciens dĂ©cident de ne pas retenir certaines des prises enregistrĂ©es par Dirkschneider qu'ils considĂšrent mauvaises[39]. Ils dĂ©cident de rĂ©enregistrer les parties vocales de certaines chansons[39] (Lay It Down, Crossroads,It ain't Over Yet et Primitive) en confiant le chant Ă  Baltes. Les musiciens souhaitaient pour ce dernier album pouvoir enregistrer les chansons telles qu'ils les avaient imaginĂ©es sans altĂ©ration ou compromis - une dĂ©cision qui a offensĂ© le chanteur. Dirkschneider a longuement critiquĂ© ce choix, reprochant aux deux musiciens de l'avoir mis devant le fait accompli, car il affirme n'avoir dĂ©couvert la prĂ©sence de ces titres sur l'album qu'une fois l'album fini en Ă©coutant les bandes finales[28].

La presse musicale accueille poliment le disque, mais sans excĂšs d'enthousiasme. Les sentiments des critiques de l'Ă©poque sont, en fait, contradictoires vis-Ă -vis du disque, car bien qu'ils reconnaissent des qualitĂ©s au disque, la nature de son approche est par trop Ă©loignĂ©e de leurs prĂ©occupations et intĂ©rĂȘts du moment : tandis que certains reprochent au groupe de rester sur ses acquis et de ne pas ĂȘtre assez innovants au regard des tendances en vogue Ă  l'Ă©poque[40], certains considĂšrent que cela n'est pas plus mal ainsi[41]. D'autres, au contraire, notent les tentatives d'innovation et d'expĂ©rimentation du groupe sur des titres comme "Primitive" ou "Ain't it Over", mais les trouve un peu forcĂ©es et estiment que le groupe n'est jamais meilleur que dans les chansons du disque qui restent les plus proches du style de heavy metal traditionnel qui l'a fait connaĂźtre[37].Cet album ne fut pas non plus un franc succĂšs auprĂšs des fans, ou du moins il divise les opinions de ces derniers, entre ceux qui le dĂ©testent et ceux qui l'apprĂ©cient au regard de ses expĂ©rimentations.

À la suite des tensions au sein du groupe, les musiciens dĂ©cident de se sĂ©parer durant l'Ă©tĂ© 1996 aprĂšs son dernier concert en juin Ă  Tokyo. InterrogĂ© sur les raisons de la nouvelle sĂ©paration Hoffmann raconte :

« Nous avions du succĂšs avec cette histoire de reformation, et puis du jour au lendemain Stefan s’est retirĂ©, Ă  cause de ses problĂšmes de dos – officiellement. Et jusqu’à ce jour, ce qui s’est vraiment passĂ© reste un mystĂšre. C’est comme si une des pierres angulaires du groupe n'Ă©tait soudainement plus lĂ . Et plus ça allait et plus le groupe se dessoudait, avec d’un cĂŽtĂ© Udo et de l’autre moi et Peter – Stefan n’était plus lĂ . C’est devenu nous contre Udo: il ne voulait pas faire ce que nous voulions, et nous ne voulions pas ce que lui voulait. À la fin, on n’arrivait plus Ă  s’entendre sur quoi que ce soit. [
] Il faut ajouter qu’à cette Ă©poque, ça devenait de plus en plus dur de tenir la route. Personne ne s’intĂ©ressait plus Ă  ce type de musique – ce qui n’a pas aidĂ©. Je veux dire, le milieu des annĂ©es 1990 [avec le succĂšs du grunge et de l'alternatif] fut trĂšs dur pour le metal. Une grande partie de notre public n’était plus lĂ . Et on luttait pour garder notre identitĂ©. On ne pouvait pas continuellement faire le mĂȘme truc encore et toujours. On avait besoin en quelque sorte d’évoluer un peu[35]. »

Deuxiùme pause (1996–2004)

Le groupe se sĂ©pare aprĂšs la tournĂ©e de Predator. Dirkschneider reforme la mĂȘme annĂ©e son groupe U.D.O. Ă  l'occasion d'un album tribute pour Judas Priest. Stefan Kaufmann le rejoint. Hoffmann entame une carriĂšre professionnelle de photographe publicitaire. En 1997, en guise d'adieu, un album live sort : All Areas World Wide, un live reprenant divers enregistrements de tournĂ©es entre 1993 et 1995 Ă  travers diffĂ©rents endroits du monde, et comprenant des morceaux des diffĂ©rents albums de Breaker Ă  Death Row. Cependant aucun titre extrait de Predator ne figure sur le live. Dirkschneider considĂšre cet album comme un documentaire de rĂ©fĂ©rence tĂ©moignant de leurs activitĂ©s dans les annĂ©es 1990. Le chanteur estime nĂ©anmoins qu'il n'est pas totalement reprĂ©sentatif du son du groupe du fait qu'il ne contient qu'une partie de guitare, lĂ  oĂč le groupe est supposĂ© avoir deux guitares[42]. En 1998, le mĂȘme live sort sous un nom diffĂ©rent Final Chapter et une couverture alternative destinĂ©e aux marchĂ©s amĂ©ricain et japonais[43]. En 2000, Hoffmann enregistra un album solo reprenant bon nombre d'airs classiques qu'il jouait avec Accept (sur disque ou en tournĂ©e), arrangĂ©s dans un style rock, blues et hard rock.

DeuxiĂšme reformation (2005)

Accept lors de leur tournée des festivals en 2005.

La carriÚre d'Accept semblait terminée. Mais en 2005, le groupe se reforme temporairement pour une tournée des grands festivals européens et japonais. Cette tournée passe notamment par le Wacken Open Air, le Rock Hard en Allemagne, le Sweden Rock, le Gods of Metal (Italie), le Wùldrock aux Pays-Bas et le Graspop Metal Meeting en Belgique.

Selon Hoffmann, l’idĂ©e commence Ă  germer deux ans auparavant, en 2003, sous l’impulsion de Gotz Kuhnemund, le rĂ©dacteur en chef de l’édition allemande de Rock Hard. Ce dernier est plus ou moins en contact avec Gaby Hoffmann, la manager[44]. Ils se remĂ©moraient les souvenirs, vingt ans en arriĂšre, et l’idĂ©e d’une rĂ©union Ă  l’occasion de l’anniversaire des vingt ans du magazine est venue[44]. D’autres propositions sont venues appuyer l’idĂ©e par la suite[44]. Ils cherchĂšrent donc Ă  recontacter les anciens membres du groupe. Mais le chanteur Udo Dirkschneider dĂ©clina la proposition, car pris dans la carriĂšre de son groupe U.D.O., Ă  ce moment-lĂ . Le projet n’aboutit donc pas[44].

Les Hoffmann tentent, Ă  nouveau, l’annĂ©e suivante, de convaincre le chanteur de participer[44]. Ce dernier est, cette fois-ci, disponible pour quelques concerts[44]. Le groupe commence donc Ă  rĂ©pĂ©ter au dĂ©but de l’annĂ©e 2005[44]. Dirkschneider propose, au dĂ©part, de faire venir toute son Ă©quipe de roadies, ainsi que Franscesco Jovino, le batteur d’U.D.O.[44]. Ils auditionnent le batteur et sont assez satisfaits de sa performance. Entretemps, le batteur, Stefan Schwarzmann venait de quitter Helloween, et Ă©tait disponible[44]. Comme il avait dĂ©jĂ  jouĂ© au sein d’Accept durant les annĂ©es 1990, ils prĂ©fĂšrent se tourner vers lui[44]. Il est Ă©galement question de la participation de Stefan Kauffmann, l’ancien batteur du groupe, en tant que second guitariste[44]. Mais selon Hoffmann, ce dernier n’est pas intĂ©ressĂ©[44]. Par ailleurs, il apparaĂźt plus appropriĂ©, aux yeux de Hoffmann, de faire participer l’un des guitaristes d’antan[44]. Ils cherchĂšrent donc Ă  recontacter Jörg Fisher, sans succĂšs[44]. Ils se tournĂšrent alors vers Herman Frank, l'ancien guitariste de l’époque de Restless and Wild et Balls to the Wall, qui fut enthousiaste Ă  l’idĂ©e de les rejoindre[44].

Le concert final se déroule le à Kavarna en Bulgarie au festival du Monsters of Rock. Cette tournée suscita de nombreux espoirs de revoir le groupe continuer sur la lancée et enregistrer de nouveaux albums. Mais Dirkschneider restait hostile à l'idée, préférant se consacrer à son groupe U.D.O. :

« Ce serait un problÚme. Vous savez, il est facile de jouer des vieilles chansons, parce qu'elles existent déjà. Surtout pour moi parce que j'interprÚte toujours certains classiques avec U.D.O, mais pour les autres membres, ce fut plus dur. Mais tout le monde a fait un boulot extraordinaire sur scÚne. Je comprends que des gens veuillent un nouvel album d'Accept, mais composer des chansons à nouveau ensemble serait un désastre. On détruirait plus qu'on créerait. On a une bonne entente à présent et il est préférable de laisser les choses ainsi[45]. »

TroisiĂšme reformation (depuis 2009)

De gauche Ă  droite, Herman Frank, Peter Baltes, Mark Tornillo et Wolf Hoffmann lors du concert de Stockholm, le 20 mai 2010.

Tout semblait fini, mais en , une possible rĂ©union d'Accept refait surface. Wolf Hoffmann alors engagĂ© dans sa profession de photographe, rendit en effet visite Ă  Peter Baltes lors d’un dĂ©placement professionnel en Pennsylvanie oĂč habite son ancien comparse[46]. Ils en Ă©taient venus Ă  organiser une jam session dans le studio d’un ami. Mais le jam exclusivement instrumental les lassa assez vite[46]. Ils avaient besoin d’un chanteur. La personne du studio proposa alors d’appeler un ami qui n’habitait pas loin, l'ancien chanteur du groupe TT Quick, Mark Tornillo[46] - [47]. Bien que malade ce jour-lĂ , Tornillo accepta de venir pour participer Ă  la session[46]. Baltes et Hoffmann furent Ă©poustouflĂ©s par la prestation de Tornillo[46]. Cela ne devait ĂȘtre qu’une jam session informelle, mais les deux comparses ont vu une occasion de reformer le groupe, aprĂšs maintes tentatives infructueuses de le relancer, faute de volontĂ© de Dirkschneider de prendre part Ă  une nouvelle reformation[46]. Le bassiste Peter Baltes rĂ©vĂšle ensuite qu'il a passĂ© un week-end chez lui en Pennsylvanie Ă  jammer avec le guitariste Wolf Hoffmann :

« Quelque chose d'extraordinaire est en train de se mettre en place, expliquait Baltes. DĂšs que je peux, je vous le ferai savoir. Faisons battre le « cƓur de metal » (Metal Heart) Ă  nouveau. »

AprÚs arrangements avec le management, les musiciens proposent au chanteur de participer à une nouvelle réunion du groupe. il est intégré officiellement comme remplaçant de Dirkschneider. Cette nouvelle formation inclut aussi le guitariste Herman Frank (ancien guitariste de 1982 à 84 et en 2005) et le batteur Stefan Schwarzmann (batteur du groupe en 1994 et 2005)[46]. Le , le groupe annonce que Udo Dirkschneider ne participera pas à la possible réunion d'Accept[48]. Dans une interview à Metalzone, Dirkschneider s'explique concernant son refus de faire partie de la reformation :

« Ils m’ont demandĂ©, en premier, Ă  moi et Stefan [Kaufmann] [de les rejoindre]. Mais j’ai dĂ©jĂ  participĂ© Ă  une reformation. Ça ne marche pas en fin de compte. Je l’ai fait, en 2005, avec eux. [
] Ils sont sortis du business depuis 15 ans et ils n’ont pas fait de nouvelles chansons, rien de nouveau, et pour moi c’était prendre un risque que de participer Ă  cette reformation
 Je sais fermement qu’il n’est pas possible de faire de la musique ensemble – comme composer des nouveaux morceaux ensemble ; je sais pertinemment que ça ne fonctionne pas - Et ce risque, pour moi, est trop grand. Je veux dire, je suis trĂšs satisfait d’U.D.O., et je pense qu’avec U.D.O., nous prolongeons en un sens l’esprit d’Accept. Je suis Ă  prĂ©sent engagĂ© avec U.D.O. depuis plus longtemps. – J’ai sorti plus d’albums avec U.D.O qu’avec Accept. Et j’ai dit « non, je suis plus Ă  l’aise avec ce que j’ai maintenant. Je fais exactement le type de musique que j’aime faire[49]. »

Le groupe se met dÚs lors à l'écriture de nouvelles chansons et enregistre un nouveau disque pour 2010 avec le producteur Andy Sneap (qui avait précédemment travaillé sur les disques de Megadeth, BLAZE, Exodus, Testament, Arch Enemy et Onslaught). Ce nouvel album est intitulé Blood of the Nations. Lors d'un reportage avec Blabbermouth durant l'enregistrement de ce nouvel album, le groupe revient sur les circonstances de la réunion : Hoffmann explique que

« Tout a commencĂ© en 2005, on a eu un tel succĂšs lors des festivals, qu’on savait qu’on voulait revenir. Être lĂ  Ă  faire un nouveau disque, c’est carrĂ©ment incroyable, surtout d’avoir cette formation presque d’origine [
] Puis tout Ă  coup, comme je le disais, on a trouvĂ© Mark. »

Baltes explique que « Udo était censé prendre part à ceci. Vous savez, quand on a fait les festivals en 2005. C'était un peu court. Mais Udo était déjà pris par U.D.O, ce qu'on pouvait comprendre. [...] On était complÚtement étonnés parce que d'un seul coup on avait quelqu'un comme Udo, mais qui n'est pas un clone. Il a son propre caractÚre[50]. »

Blood of the Nations et Stalingrad (2010–2012)

Le chanteur Mark Tornillo et le guitariste Wolf Hoffmann Ă  Stockholm, le 20 mai 2010.

L'album sort en . Il s'agit du premier album que le groupe sort depuis quatorze ans (depuis Predator en 1996)[51]. Leur premier single, The Abyss, sort en et contient les nouvelles chansons The Abyss et Teutonic Terror. Ce dernier titre a fait Ă©galement l'objet d'un clip vidĂ©o, oĂč l'on voit le groupe jouer au milieu d'un champ de bataille, parmi des tanks et des obus. Leur premiĂšre prestation live se dĂ©roule le au Gramercy Theatre de New York. En juin, le groupe a jouĂ© en premiĂšre partie en Allemagne pour AC/DC pour le concert de Stuttgart. Le , le groupe est en tĂȘte d'affiche pour le festival Sonisphere en Roumanie, jouant pendant deux heures leur classiques ''Balls to the Wall, Metal Heart ou Princess of the Dawn ainsi que quelques titres de leur prochain album.

Le groupe annonce durant l'automne 2011 le titre du treiziĂšme album sur lequel ils travaillent : Stalingrad. Il sort le , le jour-mĂȘme de la premiĂšre date de leur tournĂ©e qui a commencĂ© en France au Bataclan. L'album est distribuĂ© par le label allemand Nuclear Blast Records[52] - [53]. C'est leur second album depuis leur retour en 2009. Comme Blood of the Nations, il est produit par Andy Sneap. L'album est annoncĂ© comme continuant dans la voie de l'album prĂ©cĂ©dent :

« Nous allons adopter la mĂȘme attitude, la mĂȘme approche ; nous allons continuer Ă  faire pareil, [
] sans que ça soit pareil. Plus de trucs dans un style similaire. [
] L'intention n'est pas de changer maintenant. Je veux dire, pourquoi ferions-nous cela ? Mais [
] c'est incroyablement difficile d'Ă©crire des chansons qui soient en quelque sorte rĂ©miniscentes du passĂ© mais qui en mĂȘme temps ne soient pas du plagiat de notre propre musique. Cela paraĂźt incroyablement simple, mais ça ne l'est pas, surtout quand on a une histoire de quinze albums ou quelque chose comme ça. Et puis il y a des similitudes qu'on doit Ă©viter. Cela ne doit pas ĂȘtre trop proche, mais cela ne doit pas ĂȘtre trop Ă©loignĂ© non plus. Donc, c'est sur un fil Ă©troit qu'il nous faut parfois marcher, mais tu sais, on espĂšre y arriver encore[54]. »

Accept au Hellfest 2013

Le premier titre promotionnel, intitulé Stalingrad, est sorti en échantillon sur le CD samples du magazine allemand Rockhard, et une vidéo promotionnelle provisoire est officiellement mise en ligne le [54]. Il confirme les annonces quant à la continuation du style heavy metal pour lequel le groupe est le plus populaire.

Le titre évoque la bataille de Stalingrad durant la Seconde Guerre mondiale et parle des combattants russes qui ont repoussé les forces nazies. Le guitariste Wolf Hoffmann effectue, au cours de son solo, une citation de l'hymne soviétique. Mais au-delà de ce premier niveau de lecture, c'est avant tout un regard humain porté sur des soldats qui se retrouvent dans une guerre, dont les tenants et les aboutissants les dépassent :

Accept au Hellfest 2018

« Quand nous Ă©tions mĂŽmes, explique Baltes, on avait toujours le souvenir de la seconde guerre mondiale au fond de l'esprit, on en entendait parler tous les jours, Ă  l'Ă©cole, etc. Et Stalingrad fut l'une des batailles les plus dĂ©cisives du conflit, quand les russes se sont confrontĂ©s aux allemands... Tout Ă©tait une question de persĂ©vĂ©rance. C'est de lĂ  que vient le concept, parce que ce fut une bataille incroyable et horrible. On a vu un documentaire Ă  ce propos. Tant de gens sont morts d'une façon horrible, et pour quoi ? On a essayĂ© de nous imaginer ce que les soldats ont pu ressentir, ce que pouvait ĂȘtre une telle bataille et on se rend compte qu'ils sont morts pour rien. On aurait pu penser qu'aprĂšs tant de conflits comme celui-ci, les choses auraient pu changer... et pourtant, l'humanitĂ© n'a rien appris. Plus de soixante ans aprĂšs la fin de cette guerre, il y a toujours autant de conflits ici et lĂ , chaque jour on apprend qu'une nouvelle guerre vient d'Ă©clater. »

Blind Rage (2014)

En , le groupe révÚle le titre et la pochette de son nouvel album. « Il est sauvage et effrayant, et il s'intitule Blind Rage » annonce Wolf Hoffmann[55]. Il est sorti le . La pochette montre, sur un fond rouge apocalyptique, un taureau diabolique sur le point de charger[55]. L'album, comme les deux précédents, est produit, mixé et masterisé par Andy Sneap[55]. Le guitariste et principal compositeur du groupe Wolf Hoffmann en explique le concept :

« En fait nous avions d’abord eu l’idĂ©e pour l’illustration et ensuite, lorsque nous avons commencĂ© Ă  chercher un titre, aucun des titres de chansons que nous avions sur l’album ne faisait sens avec l’illustration et reprĂ©sentait vraiment l’album dans son ensemble. Nous avons donc trouvĂ© ce titre Blind Rage, en nous inspirant de tout ce qui est en train de se passer en ce moment dans le monde, toute cette rage folle que l’on voit, par exemple politiquement et ce qui s’est passĂ© derniĂšrement en Ukraine. Il n’y a pas de concept profond derriĂšre ça, mais ça paraissait coller Ă  l’album dans son ensemble[56]. »

En , le groupe annonce que deux de ses membres, Herman Frank et Stefan Schwarzmann quittent le groupe en bons termes pour des raisons de planning de tournée qui interfÚrent avec leur nouveau groupe Panzer.

« Cela faisait déjà quelque temps qu'Herman et Stefan parlaient de former leur propres combo, Panzer. Seulement, l'emploi du temps d'Accept ne leur laissait pas la possibilité de s'y atteler. Ils étaient parfaitement libres de partir : personne n'est "employé" par le groupe. Lorsque nous les avons contactés en 2009, nous leur avons bien précisé que nous aimerions beaucoup les avoir à nos cÎté mais qu'ils n'auraient aucune obligation. Nous sommes cinq individus indépendants, réunis par notre amour et notre passion commune pour l'histoire et la musique d'Accept. Nous comprenons parfaitement qu'aprÚs cinq années bien remplies, ils puissent avoir des envies différentes ou d'autres priorités. Nous leurs avons donc souhaité bonne chance, sans la moindre animosité[57]. »

The Rise of Chaos (2017)

Le groupe sort son quinziĂšme album intitulĂ© The Rise of Chaos le [58]. Comme pour les trois prĂ©cĂ©dents albums, il est distribuĂ© par le label allemand Nuclear Blast Records. C'est le premier album studio oĂč figurent les noms des deux nouvelles recrues du groupe, le guitariste Uwe Lulis et le batteur Christopher Williams qui remplacent respectivement Herman Frank et Stefan Schwarzmann. Depuis Blood of the Nations, le groupe avait pris l'habitude de sortir un album tous les deux ans. Cette fois-ci le groupe a pris trois ans. Cela est dĂ» dĂ©jĂ  au fait que la tournĂ©e de Blind Rage a Ă©tĂ© bien plus longue que les autres[59], mais aussi parce que l'Ă©criture de l'album a pris plus de temps[59]. De plus, l'emploi du temps du groupe Ă©tait chargĂ© par la sortie d'un album live dĂ©but 2017 "Restless and Live"[59]. Le guitariste avait Ă©galement sorti un album solo Headbangers Symphony en 2016[59]. Ce qui les a bien occupĂ©. En outre, d'un point de vue de la stratĂ©gie commerciale, la maison de disque a tendance Ă  espacer les sorties afin d'Ă©viter que chaque disque entre en concurrence[59]. Le groupe entre en studio en fin d'annĂ©e 2016. En termes d'orientations stylistiques, le groupe reste fidĂšle Ă  la direction entamĂ© depuis l'album Blood of The Nations en 2010, Ă  savoir jouer une forme de heavy metal traditionnel dans l'esprit de ce que le groupe jouait dans les annĂ©es 1980 mais avec un son nĂ©anmoins plus moderne[60] - [61].

Symphonic Terror (2018), dĂ©part de Peter Baltes, tournĂ©e 2019, Life's a Bitch (2018–2020)

En , le guitariste Wolf Hoffmann confirme qu'Accept vient d'entamer le processus d'écriture du successeur de The Rise of Chaos: " nous avons posé quelques riffs çà et là, mais la majeure partie de la chose, se fera aprÚs notre tournée, parce que c'est assez compliqué de s'occuper de ça quand on est sur la route"[62] Le , le groupe sort un nouvel album live Symphonic Terror contenant la captation de leur performance à Wacken en 2017 aux cÎtés de l'orchestre symphonique de Prague. Le , 2018, le bassiste Peter Baltes annonce qu'il quitte le groupe aprÚs 42 ans de service en son sein. Le groupe déclare: "Peter avait besoin d'un changement dans sa vie et nous ne pouvons que lui souhaiter le meilleur quant à sa décision. Il restera à jamais un membre de la famille d'Accept et pour honorer sa contribution à l'histoire de la musique, nous ne pouvons que lui souhaiter une bonne continuation."[63] Le , le groupe annonce que le bassiste Daniel Silvestri assurera le remplacement temporaire de Baltes à l'occasion du concert de la croisiÚre 70000 TON édition 2019.

Le , le groupe entame Ă  Wuppertal une tournĂ©e ambitieuse intitulĂ©e "Symphonic Terror" qui s'Ă©tend jusqu'au mois de juin. Le groupe parcourt l'Europe accompagnĂ© d'un orchestre (pour la majeure partie des dates, il est accompagnĂ© de l'orchestre national symphonique tchĂšque), oĂč il joue de nombreux titres d'Accept et d'arrangements metal de morceaux classiques issus des albums solo de Wolf Hoffmann, accompagnĂ©s d'une orchestration. A l'occasion de cette tournĂ©e, le groupe rĂ©vĂšle le nom du remplaçant de Peter Baltes, le bassiste Martin Motnik. Le groupe s'est Ă©galement adjoint les services de la soliste Ava-Rebekah Rahman, violoniste d'origine bengale, pour assurer certains duos avec le guitariste Wolf Hoffmann.

La nouvelle formule Ă  trois guitares d'Accept, ici Ă  Kuopio, Finlande, en juin 2022. De gauche Ă  droite, les guitaristes Uwe Lulis, Wolf Hoffmann et Philip Shouse. 2022

Uwe Lullis n'est pas en mesure de se joindre à la tournée à ce moment là. Il est donc remplacé temporairement par Philip Shouse pour assurer les parties de guitare. Une toute nouvelle chanson "Life's a Bitch" sort en single à l'occasion du lancement de cette nouvelle tournée. Cette chanson avait été initialement écrite en 2014, lors de la session d'enregistrement de Blind Rage. Mais le groupe l'avait alors écartée, estimant qu'elle ne correspondait pas à l'esprit de l'album. En juin 2019, la manageur et autrice, Gaby Hoffmann annonce qu'elle prend sa retraite de manager. Elle prendra en revanche part à l'écriture des paroles du prochain album. En novembre 2019, Accept annonce qu'il recrute Philip Shouse, qui avait assuré la tournée du printemps, en tant que troisiÚme guitariste du groupe. Outre, l'alchimie que le groupe ressentait avec le musicien. L'ajout d'une troisiÚme guitare permet de jouer les arrangements de guitare plus proches de deux écrits pour les enregistrements studio y compris les disques classiques des années 1980 (qui incluent en réalité plus de deux parties de guitares). Ils ont désormais la possibilité de jouer live les overdubs et les double-solo accompagnés d'une guitare rythmique. Dans d'autres cas, la troisiÚme guitare permet d'affiner les arrangements comme sur les disques. Enfin, l'effet de mur sonore des guitares est également renforcé avec l'addition d'une troisiÚme guitare.

Too Mean to Die (2020 - présent)

Accept, en formation desormais de sextet, au Rock City Festival de Kuopio, Finland, le 11 juin 2022

Le groupe retourne en studio au dĂ©but de l'annĂ©e 2020 pour enregistrer le successeur de Rise of Chaos aux cĂŽtĂ©s du producteur Andy Sneap. Les sessions d'enregistrement bien avancĂ©es en mars sont interrompues par la crise de la COVID. Ils finissent d'enregistrer quelques mois plus tard, l'album Ă  distance. En octobre 2020, Le groupe sort son premier single de ce 16Ăšme album: "The Undertaker" ("le croquemort"), qui est accompagnĂ© d'un clip vidĂ©o. En raison de la crise COVID et de l'impossibilitĂ© de se rendre aux États-Unis, Uwe Lullis rĂ©sidant en Allemagne ne peut se joindre au reste du groupe basĂ© Ă  Nashville pour l'enregistrement du clip. Le 16Ăšm album album d'Accept sort le 29 janvier 2021. La musique principalement Ă©crite par Wolf Hoffmann et Martin Motnik, s'inscrit dans le style musical des albums prĂ©cĂ©dant. L'album voit aussi le retour de leur paroliĂšre Deaffy (Gaby Hoffmann) qui se joint au chanteur Mark Tornillo pour l'Ă©criture des paroles de plusieurs chansons. L'album se hisse trĂšs haut dans les charts europĂ©ens notamment en Allemagne. Une tournĂ©e de promotion est prĂ©vue pour le dĂ©but de 2022 mais doit ĂȘtre reportĂ©e en raison des nouvelles vagues de COVID. En fĂ©vrier 2022, le groupe annonce qu'il change de label et rejoint Napalm Records. En juin 2022, le groupe entame la tournĂ©e des festivals en Europe, en GrĂšce, Allemagne, SuĂšde, Finlande, etc.

Caractéristiques esthétiques

Musique

Accept est originaire de Solingen dans la Ruhr, ville industrielle Ă©quidistante d'Essen, DĂŒsseldorf et Cologne[7]. Il connaĂźt un succĂšs important au cours des annĂ©es 1980[7] - [64] - [65]. À ses dĂ©buts, le groupe joue une forme de hard rock inspirĂ©e de Deep Purple, d’AC/DC puis par la suite de Judas Priest[66]. C'est sous l'influence de ce dernier que leur musique se radicalise progressivement au dĂ©but des annĂ©es 1980 : Ă  partir de l'album Breaker (1981), le groupe se tourne, en effet, vers un heavy metal de plus en plus incisif, mettant l'emphase sur l'accroche des riffs et des mĂ©lodies, un chant agressif et des refrains accrocheurs en forme d'hymnes militants souvent chantĂ©s en chƓur Ă  l'instar de leur chanson phare Balls to the Wall[67]. C’est sous cette formule heavy/speed que le groupe rencontrera le plus de succĂšs dans sa carriĂšre.

De par la nature de son style, la musique d'Accept est agressive, mais le groupe insiste sur le fait que leur dĂ©marche artistique ne se rĂ©duit pas qu'Ă  cela[68]. À ce titre, malgrĂ© le caractĂšre extrĂȘme de certaines de leurs chansons (pour l’époque), le groupe refuse d'ĂȘtre comparĂ© aux groupes violents et (pseudo) satanistes comme Venom (considĂ©rĂ©s comme les plus extrĂȘmes Ă  l'Ă©poque) dont il trouve la musique trop sombre et parfois dĂ©moniaque[68]. À cet Ă©gard, Hoffmann, le guitariste et compositeur, estime que leur groupe est complĂštement diffĂ©rent du point de vue du style et de la prĂ©sentation[68]. Le groupe insiste notamment sur l'importance de la mĂ©lodie dans leur approche musicale[68].« On aime garder beaucoup de mĂ©lodie dans la structure de tout ce qu’on fait. On souhaite Ă©crire des chansons que les gens peuvent suivre, pas trois minutes de pur bruit blanc[68] - [69]! »

Un des aspects marquants de la musique d'Accept Ă  cette Ă©poque, comme le note, entre autres, le musicologue Dr Esa Lilja, c'est son style d'arrangement pour deux guitares dans lequel les deux instruments se complĂštent en utilisant, par exemple, des positions d'accords diffĂ©rentes[70] - [71] ou des lignes mĂ©lodiques harmonisĂ©es. Comme le souligne Lilja, alors que les ensembles instrumentaux du genre se contentaient dans les annĂ©es 1970 d'un arrangement pour une seule guitare[70](Black Sabbath, Deep Purple, Led Zeppelin), l'instrumentation Ă  deux guitares va devenir standard dans les annĂ©es 1980 avec justement des groupes comme Accept, Iron Maiden, Judas Priest[70] ou mĂȘme Scorpions. Ce dispositif instrumental sera d'ailleurs exploitĂ© et dĂ©veloppĂ© visuellement par Accept, pour en faire une marque de fabrique[72] : un duel de deux guitares Gibson Flying V croisĂ©es.

« On a délibérément travaillé sur ça, se souvient le guitariste Wolf Hoffmann. Les Flying V avaient quelque chose d'unique et on a chorégraphié autour. Les mouvements sur scÚne étaient quelque chose de nouveau et donnaient aux prestations scéniques un aspect plus grandiose qu'auparavant[72]. »

Selon le guitariste, c'est Gaby Hauke leur manager (et future femme du guitariste), qui en aurait eu l'idée et qui l'aurait creusée pour en faire un visuel de marketing[72]. Cela a d'ailleurs bien fonctionné et a permis d'attirer l'attention sur eux en se démarquant des autres sur le plan visuel[72].

Leur musique est aussi marquĂ©e par de nombreuses rĂ©fĂ©rences au classique, Beethoven, Tchaikovsky, Khatchatourian, Elgar, Grieg, Bizet, Ravel tout particuliĂšrement. Le guitariste et principal compositeur Wolf Hoffmann, Ă©tant un fan de musique classique. Le groupe a Ă©galement explorĂ© diffĂ©rentes possibilitĂ©s stylistiques allant du hard FM au speed metal, revenant parfois Ă  un style plus hard rock (Man Enough to Cry, Rich and Famous, Donation, Hard Attack), ou s’aventurant occasionnellement dans le domaine du jazz (avec une chanson comme Teach Us to Survive). Le groupe intĂšgre frĂ©quemment certaines touches d'inspiration (pseudo) orientale avec l’usage d’un sitar Ă©lectrique (Metal Heart, Stone Evil, Crossroads) ou de la gamme dite "orientale" (Metal Heart, Bucket Full of Hate, Make Me Scream, Sodom and Gommora, Lay It Down on Me).

À la fin des annĂ©es 1980, le groupe adoucit sa musique et cherche Ă  s’orienter vers une musique plus accessible de type hard FM avant de revenir Ă  sa formule la plus populaire au dĂ©but des annĂ©es 1990. Au milieu des annĂ©es 1990, marquĂ© par le succĂšs de groupes comme Nirvana, Rage Against the Machine ou Pantera, le groupe se laisse influencer par le metal alternatif et le groove metal avec plus ou moins de succĂšs. Lors de ses deux reformations successives au cours des annĂ©es 2000, le groupe privilĂ©gie Ă  nouveau la formule qui a fait son succĂšs dans les annĂ©es 1980.

Textes

Udo Dirkschneider, lors des festivals de 2005.

En 1986, dans un dossier consacré à Accept, Enfer Magazine soulignait l'importance des textes engagés du groupe :

« En France, la plupart des fans d'Accept, ne parlent pas l'anglais, de fait ils passent Ă  cĂŽtĂ© d'un aspect essentiel du groupe : ses textes. En effet, contrairement Ă  la majoritĂ© de ses confrĂšres, ACCEPT a des choses Ă  dire
 et il les dit[15]. »

C'est un élément que rappelait également Vanessa Warwick, en 1992, lors d'une interview pour l'émission Headbangers Ball[73] à l'occasion de la réunion d'Accept soulignant le contenu social des textes du groupe (Warwick utilisait plus exactement le terme « consciencious lyrics » à propos de leurs textes).

Le guitariste Wolf Hoffmann confirme :

« D'une certaine maniĂšre nos textes ont toujours une vocation politique, pas "politique" au sens d'"affiliation Ă  un parti", mais dans le sens oĂč tout ce que nous pouvons voir, entendre ou lire nous donne envie d'Ă©crire, de comprendre et de mieux faire comprendre plutĂŽt que de verser dans l'ennui standard des textes rock'n'roll habituels[74]. »

Textes de début de carriÚre

En dĂ©but de carriĂšre, les textes n'Ă©taient pas encore centrĂ©s sur ces thĂ©matiques. Les paroles du groupe abordaient des thĂšmes conventionnels du rock, tel que les hymnes au rock (Burning, That’s Rock’n Roll, Feelings, Shake your Heads), le sexe (China Lady), la rĂ©bellion et l’affirmation de sa diffĂ©rence (I’m a Rebel, Down and Out, Ahead of the Pack), le mode de vie de bikers (Midnight Highway, Restless and Wild), l’amour (Do it, Breaking up Again, Can’t stand the Night, I Wanna Be No Hero, Lady Lou). Hoffmann garde une piĂštre opinion de ces textes de jeunesse : « HonnĂȘtement, sur les premiers disques, on Ă©crivait des paroles de merde comme la plupart du monde, 1) parce qu'on Ă©tait allemands et devoir s'asseoir avec un dictionnaire ne facilitait pas l'Ă©criture de textes intĂ©ressants et 2) on Ă©tait juste des gamins un peu crĂ©tins, vous savez. Puis quand Gaby [Hauke, la manager du groupe] nous a rejoint, ce fut l'une des premiĂšres choses Ă  changer. Elle nous a dit : « les gars, il vous faut de meilleures paroles et si vraiment vous ne pouvez pas le faire, je les Ă©crirai pour vous[31]. » »

Textes de l'Ăšre classique du groupe

Pour l'album Restless and Wild, le manager leur propose de recourir aux services d'un parolier amĂ©ricain, Robert.A.Smith-Diesel[18] dans le but de les aider Ă  tourner leurs phrases dans un anglais plus fluide[18]. Le groupe va se tourner vers des sujets plus sĂ©rieux et des textes engagĂ©s dans les annĂ©es qui suivent. La participation de Deaffy (alias Gaby Hauke) en tant que paroliĂšre va complĂštement changer l’orientation lyrique des textes[18]. Deaffy s’était essayĂ©e Ă  l’écriture dĂšs l’album Restless and Wild avec les titres Princess of the Dawn et Neon Nights[18]. Mais c’est Ă  partir de l’album Balls to the Wall qu’elle devient la paroliĂšre attitrĂ©e du groupe[18]. DĂšs cet album, les textes deviennent plus engagĂ©s et plus sĂ©rieux, abordant des thĂ©matiques sociales et politiques. L'historique Accept Remembered retrace cet Ă©pisode :

« Avec la paroliÚre Deaffy, ils ont créé un album concept qui a osé aborder des thÚmes des plus délicats et des plus controversés, et qui n'avaient jamais été traités auparavant dans le heavy metal - Des sujets traitant notamment de certains aspects politiques, de l'amour, de la sexualité, de l'engagement, de la responsabilité, de l'opposition aux formes d'addiction de tout type. Les thÚmes qui n'avaient jamais été explorés étaient présentés d'une façon qui inspira beaucoup à en discuter les différents points de vue. Les conceptions personnelles d'Accept divisÚrent les opinions, et ce encore aujourd'hui, du fait du caractÚre controversé des paroles. Néanmoins, Accept acquirent un respect indiscuté au regard de leur responsabilité en musique. C'est ainsi qu'ils se positionnÚrent par le passé et c'est ce qu'ils représenteront à jamais[75]. »

Intrigué par cette nouvelle orientation plus sérieuse des textes, Enfer Magazine, interroge, à l'époque, Stephan Kaufmann à ce sujet. Celui-ci explique :

« À prĂ©sent nous sommes libres de dire ce que l'on pense, car nous avons gravi les Ă©chelons du succĂšs, donc on peut se permettre de remettre les gens en place. À l'Ă©poque, certains de nos textes ont Ă©tĂ© censurĂ©s et si l'on voulait percer, on n'avait pas d'autres solutions que de dire amen. Ce qu'il est important de savoir, c'est que ce n'est pas parce qu'on joue du heavy metal que l'on n'a pas de conscience sociale et que l'on se dĂ©sintĂ©resse du monde [
] Il est temps que l'on se mette tous Ă  parler d’évĂ©nements que l'on vit au quotidien[76] ! »

Hoffmann remarquait également : « Nous ne souhaitons en aucun cas écrire des textes idiots traitant de sexe, de drogue et de rock'n'roll. Nous nous sentions concernés par le monde qui nous entoure, aussi aimons-nous aborder des sujets qui touchent[34]. »

Les chansons abordent des sujets divers et variĂ©s sur un ton parfois anarchiste et contestataire de la sociĂ©tĂ©. Les chansons s’avĂšrent souvent des critiques acerbes de divers aspects de la sociĂ©tĂ© tels que l’asservissement, la traite ou l'oppression des minoritĂ©s dans le monde (Balls to the Wall, Wanna Be Free, Trail of Tears), le conformisme social (Fight it Back, I don’t Wanna Be like You), la guerre et le militarisme (Wargames, Man Enough to Cry, Walk in the Shadow, Stand Tight, Dead On, Blood of the Nations, Stalingrad, Hellfire, Shadow Soldiers), le fondamentalisme religieux (Protectors of Terror, Heaven is Hell), les dĂ©sastres Ă©cologiques dans l’indiffĂ©rence gĂ©nĂ©rale (Writing on the Wall, The Abyss, 200 Years), l’intolĂ©rance, le racisme et les prĂ©jugĂ©s (PrĂ©judices), le nazisme (Stone Evil), l'affaire Rodney King et les bavures judiciaires ayant conduit aux Ă©meutes de Los Angeles (Objection Overruled), la peine de mort (Death Row, Hung, Drawn and Quartered), la violence gratuite Ă  la tĂ©lĂ©vision et l’hypocrisie des mĂ©dias dans les journaux tĂ©lĂ©visĂ©s (TV Wars), la libre vente d’armes aux États-Unis et les nombreux faits divers qu’elle engendre (Guns’R’us), la drogue (Midnight Mover, Bullet Proof), la dĂ©chĂ©ance morale de la sociĂ©tĂ© moderne (Metal Heart, Sodom and Gommorah). Les chansons peuvent aussi traiter de, et prendre position sur certaines questions sociales controversĂ©es comme l’euthanasie (Monster Man) ou l’homosexualitĂ© dans une sociĂ©tĂ© intolĂ©rante (Love Child).

Certaines chansons vĂ©hiculent des messages de rĂ©bellion aux connotations anarchistes notamment Balls to the Wall et Fight It Back. Leur cĂ©lĂšbre chanson Balls to the Wall, par exemple, traite Ă  plusieurs niveaux mĂ©taphoriques de l'asservissement des ĂȘtres humains dans le monde, en tant qu'esclaves des divers systĂšmes et institutions, (« Too many slaves in this world die by torture and pain », « Boundage is over Human race ») et qu'un jour ils se rĂ©veilleront, briseront leur chaĂźnes et renverseront leurs oppresseurs (« One day the tortured stand up and revolt against the Evil. », « Watch the Damned, they're gonna break their chains, You can't stop them. They're coming to get you »). Wolf Hoffmann expliquait Ă  ce propos :

« On a toujours Ă©tĂ© intĂ©ressĂ©s par la politique, les droits de l'homme et les trucs du genre, c'est pourquoi beaucoup de nos textes de l'Ă©poque, et mĂȘme plus tardifs d'ailleurs, Ă©taient consacrĂ©s aux questions de droits de l'homme ; et c'est de ça dont il est question dans Balls to the Wall : « un jour les opprimĂ©s se soulĂšveront et viendront leur botter le derriĂšre ». [rĂ©fĂ©rence Ă  un des vers de la chanson : « One day the tortured stand up »][31]. »

Stefan Kaufmann expliquait lui aussi, dans une interview de l'Ă©poque, le sens qu'il donnait aux textes :

« Balls to the Wall, parle de la situation des hommes en général et de leur statut d'esclaves, vis-à-vis des institutions du systÚme. Lorsque tu fais tout pour sortir de l'orniÚre de départ dans laquelle tu évolues et que rien ni personne ne daigne te donner un coup de main, tu es devant un mur d'indifférence. Et c'est ce mur qu'il faut arriver à franchir pour te dépasser[77]. »

Textes de l'Ăšre Tornillo

Lors de la reformation du groupe en 2009, contrairement aux habitudes du groupe, c'est le nouveau chanteur Mark Tornillo qui fut chargé d'écrire les nouveaux textes pour l'album Blood of the Nations[78]. L'arrivée de Tornillo, dont l'anglais est la langue natale, était, en effet, une occasion pour le groupe de pouvoir impliquer directement un musicien du groupe dans l'écriture des textes des chansons de sorte de favoriser la musicalité des textes[79].

« Gaby [Hoffmann], explique le guitariste, s'est dit qu'il serait bien de laisser une chance au chanteur afin qu'il puisse écrire ses propres textes[79] »

« On était tous d'accord pour dire qu'il était temps de donner à ce nouveau membre une chance de s'exprimer. Parce que a) Un chanteur chante probablement mieux s'il peut exprimer ses propres idées avec ses propres mots, et b) c'est sa langue maternelle, il était normal de lui donner sa chance. Avec Udo, on était un peu obligé de faire autrement vu qu'il ne parlait pas vraiment anglais et ne savait pas écrire les textes[78] - [80]. » En dépit du changement d'auteur, le groupe entend néanmoins garder l'orientation thématique des textes du groupe centrés sur les sujets de société. Pour Hoffmann, l'approche de Tornillo s'inscrit dans la continuité du style de Gaby :

« Ses textes traitent de société, de conflits, mais aussi de nos thÚmes de prédilection comme l'aspect militaire clairement illustré par le nom de l'opus. La chanson "No Shelter", par exemple, traite des gens qui s'enrichissent à Wall Street, dont les actions reposent sur le MEDAF ("ModÚle d'évaluation des actifs financiers"). Mark s'est inspiré de cette fameuse histoire financiÚre qui a vu un fameux trader finir son parcours en prison. "Aucun refuge" pour lui ("No Shelter")[79]. »

Tornillo reste cependant moins incisif vis-Ă -vis de l'armĂ©e que ne l'Ă©tait Deaffy , prĂ©fĂ©rant mettre l'accent sur l'aspect humain des soldats engagĂ©s s'efforçant d'accomplir ce qu'ils croient ĂȘtre leur devoir dans des conflits dont les enjeux bien souvent les dĂ©passe (Blood of the Nations, Stalingrad, Hellfire, Shadow Soldiers).

Textes pour l'album Too Mean to Die (Collaboration Tornillo/Deaffy)

En 2020, Deaffy renoue avec l'Ă©criture et collabore avec le chanteur Mark Tornillo dans l'Ă©criture des textes de l'album Too Mean to Die.

Controverses

Accusations de sympathies nazies

Dirkschneider dans une de ses tenues paramilitaires.

Le groupe fut l'objet de nombreuses controverses en France et en Pologne eu égard à certaines accusations portées contre eux concernant d'hypothétiques sympathies nazies[81]. Ces accusations résultent principalement d'amalgames et d'interprétations fondées sur des apparences. Ces allégations ont été favorisées par leur origine allemande et le fait que Dirkschneider portait un costume paramilitaire[81] sur scÚne. Mais ce qui a principalement déclenché ces rumeurs c'est le fait qu'ils aient choisi la mélodie traditionnelle Ein Heller und ein Batzen (plus connue sous le nom de Heidi, Heido, Heida) en introduction d'une de leur chanson de l'album Restless and Wild (Fast as a Shark)[81]. Une mélodie qui est souvent vue dans les pays qui ont été occupés pendant la seconde guerre mondiale (notamment en France et en Pologne) comme une chanson typiquement nazie, alors qu'il s'agit en fait d'une simple chanson à boire dans le folklore allemand[81] - une chanson qui par ailleurs, préexistait au régime nazi (elle date de 1830)[82].

Udo Dirkschneider, le chanteur commente la controverse :

« Toute cette histoire est arrivĂ©e quand j’ai portĂ© cet uniforme militaire. Et ils ont commencĂ© Ă  raconter des conneries !!! Ensuite, quand on a fait l’intro de Restless and Wild, juste avant Fast as a Shark, ce passage Heidi, Heido, Heida, c’était une chanson folklorique allemande. Nous avons dĂ©couvert par la suite que les tĂ©lĂ©s françaises et polonaises utilisaient cette chanson Heidi, Heido, Heida quand ils passaient des trucs sur la seconde guerre mondiale. Et donc on a eu pas mal de problĂšmes avec ça. Mais on l’ignorait, alors on a dĂ» faire un tas d'interviews et de talk shows Ă  parler de ça[81]. »

Concernant la tenue paramilitaire, Dirkschneider insiste sur le fait qu'il n'y avait aucune volontĂ© d'afficher des sympathies fascistes, ni mĂȘme pro-militaristes. Le choix de ce look, rappelle-t-il, n'avait pas d'autre but que d'adopter une image qui leur permettrait de se dĂ©marquer des autres groupes de heavy metal[83]. En ce qui concerne la mĂ©lodie de l'introduction, le groupe a souvent expliquĂ© qu'ils ignoraient tout de l'association qu'on pouvait en faire en France quand ils ont repris cette mĂ©lodie[15], d'autant qu'elle n'a pas du tout cette signification en Allemagne. Le texte de la chanson Fast As a Shark ne fait mĂȘme aucune allusion au nazisme. À l'origine, ils avaient choisie cette petite mĂ©lodie pour le contraste qu'elle offrait par rapport Ă  l'agressivitĂ© de leur chanson[83].

« Nous ne connaissions mĂȘme pas les implications de cette chanson. Nous avons cherchĂ© quelque chose qui soit en complĂšte opposition avec ce que nous faisions. Nous avons Ă©coutĂ© des tas de comptines enfantines et nous sommes tombĂ©s sur celle-lĂ . Ce qui nous a tout de suite plu, c'est qu'elle n'avait pas de paroles. Pour le public c'Ă©tait donc plus facile Ă  reprendre en chƓur. Nous l'avons jouĂ© partout sans aucun problĂšme. C'est seulement Ă  Paris, qu'on nous a affirmĂ© que c'Ă©tait une chanson nazie. Ce qui est d'ailleurs faux puisque cette comptine est plus ancienne que cela[15]. »

« Cette chanson n'avait [donc] rien d'extraordinaire pour nous, explique le chanteur. C'est juste une chansonnette que les grand-mÚres chantaient aux petits enfants dans les jardins publicsǃ Quelques artistes la reprennent encore aujourd'hui. C'est une piÚce du patrimoine allemand, rien de plus[83] ! »

« Cela pose problĂšme surtout ici en France. Tout le monde, ici, me demande pourquoi, nous chantons hi-dee-di-do et affirme que ce serait une chanson nazie ou quelque chose comme ça. Mais on ne le savait pas. Personne en Allemagne n'a entendu parler de ça ! Elle n'est pas connue comme Ă©tant une chanson nazie. C'est une vieille chanson folklorique, qu'on a utilisĂ© pour marquer un contraste avec la chanson heavy qui suivait. On l'a prise parce qu'elle n'avait pas de paroles. [
] Personne en Allemagne n'a entendu parler de ça, ni en Angleterre, ni aux États-Unis. On a en entendu parler, surtout, ici en France. On ne pouvait pas le savoir, elle n'a jamais eu pour vocation d'ĂȘtre militaire ou nazie. C'est seulement une chanson folklorique[84]. »

Ces accusations s'avĂšrent d'autant plus infondĂ©es que le groupe a toujours professĂ©, dans leurs chansons, des opinions antinazies, antiracistes (Stone Evil, Prejudices, Objection Overruled) et antimilitaristes (Wargames, Man Enough to Cry, Walking in the Shadow, Stand Tight)[15]. À ce sujet, le magazine Enfer Magazine, en 1986, prend la dĂ©fense du groupe face aux accusations : « Certains esprits chagrins ont cru dĂ©celer sous le heavy d'Accept, les oripeaux hideux d'un renouveau nazi. DĂ©solĂ© de les contrarier, mais tout ce qui prĂ©cĂšde le montre avec suffisamment d'Ă©loquence : ils se fourrent le doigt dans l'Ɠil [le magazine citait en dĂ©tail le contenu et la thĂ©matique antimilitaristes et humanistes des chansons de l'album Russian Roulette. Il serait temps d'Ă©vacuer une bonne fois pour toutes, les relents pestilentiels d'une germanophobie rĂ©trograde[15]. »

Dans le contexte de certains faits divers liés à des groupuscules néonazis dans les années 1990, Hoffmann remarquait également :

« Il y a ce problĂšme de skinheads en Allemagne : ces gens qui agressent les Ă©trangers et nous font une bien mauvaise rĂ©putation dans les autres pays. Cette rĂ©putation dĂ©teint sur les groupes allemands, y compris ceux de heavy metal, car certaines personnes font l'amalgame entre ces mouvements fascistes et ce genre de musique. Les gens se sentent trĂšs concernĂ©s par ce phĂ©nomĂšne et nous aussi, par la mĂȘme occasion. Je me souviens de cette controverse avec l'intro de Fast as a Shark pour laquelle nous avons Ă©tĂ© mal compris. Nous ne la jouons plus et gardons les yeux grand ouvert afin de ne pas rĂ©pĂ©ter une erreur similaire et Ă©viter que notre dĂ©marche puisse ĂȘtre mal interprĂ©tĂ©e. Nous nous sentons concernĂ©s par la situation, mais elle ne nous effraie pas. Je pense qu'il est bĂ©nĂ©fique que tout le monde soit alertĂ© car cela permet de traiter le mal par la racine. [
] Nous sommes prĂȘts Ă  mener campagne et user de notre influence, Ă  faire une dĂ©claration claire contre ces agressions envers les Ă©trangers. Nous avons beaucoup voyagĂ©, Ă©tĂ© dans la position d'« Ă©trangers » dans les pays que nous visitions et nous avons toujours Ă©tĂ© bien reçus. Nous souhaitons qu'il en soit de mĂȘme dans notre pays[34]. »

Mais malgrĂ© les nombreuses clarifications et la thĂ©matique antinazie et antimilitariste de certaines chansons du groupe, ces accusations les ont poursuivis jusque dans les annĂ©es 1990 - Bon nombre de chroniqueurs français successifs ne tenant pas compte des clarifications antĂ©rieures du groupe, ni du contenu des paroles des chansons. Par exemple, le magazine Hard N' Heavy renouvela longuement les mĂȘmes reproches au cours de sa rubrique "interview/procĂšs : "And justice for all" consacrĂ©e au groupe en 1996[83] et le journal Hardforce dans un dossier sur les dĂ©rives du metal en 1999, cite Ă  nouveau Accept parmi les groupes nazis et prend Ă  titre de preuve Ă  charge le 45 tours de Fast as A Shark[85].

En 1999, Wolf Hoffmann revient encore une fois sur la question, sur son site web personnel, exprimant son sentiment d'impuissance vis-à-vis de ces accusations qui reviennent sans cesse, et ce malgré les nombreuses clarifications du groupe :

« À propos de toute cette histoire de nazis qui auraient utilisĂ© cette chanson en France et en Pologne. Qu'ils l'aient fait ou non, ou que cela ait Ă©tĂ© utilisĂ© dans les films aprĂšs, tout ce que je peux vous dire c'est que je n'en sais vraiment rien. Mais je sais que pour beaucoup de gens cela a Ă©tĂ© pris comme une chanson typiquement nazie. Ce qui nous a valu de nombreuses controverses Ă  l'Ă©poque. De ce qui n'Ă©tait Ă  la base qu'une petite idĂ©e marrante, on en a fait une espĂšce de monstre. J'ai du l'expliquer des milliers de fois dans les interviews, mais un truc comme cela c'est comme se battre contre des moulins Ă  vent, ça revient continuellement (et d'ailleurs je suis encore en train d'en parler !)[86]. »

Accusations de sympathies soviétiques

Accept lors des festivals de 2005.

L'album Russian Roulette soulĂšve aussi certaines controverses. Kaufmann expliquait qu'Ă  la sortie de l'album, le groupe a connu des problĂšmes de tournĂ©e aux États-Unis, parce que l'album Ă©tait vu comme de la propagande pro-russe[87]. La pochette de Russian Roulette fait d'ailleurs l'objet de censure aux États-Unis, avec un sticker insinuant que l'album faisait la promotion implicite du rĂ©gime communiste de l'URSS, invitant les auditeurs Ă  ĂȘtre prudents et Ă  ne pas prendre leurs textes Ă  la lettre[88]. Le documentaire Metal Blast From The Past Ă©voquait Ă  ce propos que le groupe avait Ă©tĂ© l'un des premiers dans l'histoire Ă  faire l'objet d'un sticker Parental advisory[88]. La chronique du Metal Observer en fait Ă©galement Ă©cho :

« Russian Roulette fut l'un des tout premiers LP Ă  ĂȘtre bĂ©nie des premiers stickers « Warning » aux États-Unis, grĂące aux troupes de Tipper Gore[89]. »

Les textes de l'album n'abordent pourtant aucunement de sujets traitant du communisme ou du régime soviétique. Ils sont principalement centrés sur le thÚme de la guerre, et de l'insignifiance des individus engagés, pris comme des pions, au regard des pouvoirs. Le titre Russian Roulette en est une métaphore, comme l'expliquait le guitariste : « C'est un peu le résumé de tout ce que nous voulons exprimer sur l'album. Si tu envoies tes enfants à la guerre, cela revient à les soumettre à la roulette russe. C'est un jeu, mais un jeu mortel[90]. »

L'album connait les mĂȘmes problĂšmes dans les pays de l'est, oĂč il Ă©tait, au contraire, vu comme de la propagande anti-russe[87]. La pochette montre les membres du groupe habillĂ©s en anciens militaires russes se prĂȘtant au jeu de la roulette russe - Kaufmann tendant le pistolet Ă  Dirskchneider. Eu Ă©gard aux controverses et aux malentendus qu'avait connus le groupe par le passĂ©, le journal Enfer Magazine s'interrogeait justement sur la portĂ©e de leur pochette : « Ne pensez vous pas que la pochette de Russian Roulette soit un peu trop provocante ? » Hoffmann confirmera l'attitude : « C'est vrai, c'est une provocation. Mais il faut provoquer les gens pour qu'ils rĂ©alisent la gravitĂ© de certains problĂšmes[15]. »

Controverses autour de thématiques homosexuelles

Le groupe a été également attaqué pour la thématique de l'album Balls to the Wall que certains jugeaient centré sur l'homosexualité[87]. Ces attaques sont dues notamment à la chanson Love Child qui traite des problÚmes d'identification d'un homosexuel dans la société[87], mais aussi à cause de l'imagerie provocatrice et ambiguë de la couverture et des photos de session. Par effet de boule de neige, cela a favorisé l'interprétation d'autres chansons de l'album (comme London Leather Boys, Head Over Heels et Turn Me On) sous l'angle d'une thématique homo-érotique. Ces chansons n'auraient pourtant rien à voir avec le sujet, d'aprÚs les dires de Deaffy, la paroliÚre. London Leather Boys, au niveau le plus littéral, parle du mode de vie de bikers marginaux et Turn Me On ferait référence à une anecdote concernant l'un de leurs Roadies[87]. Hoffmann dément, pour sa part, que les textes de London Leather Boys aient un rapport avec la thématique gay[91]. Toutefois Stefan Kaufmann, dans une interview à Enfer Magazine (1983), confirmait, au contraire, que la chanson traitait bien du thÚme[77]. En revanche dans d'autres interviews, Kaufmann décrit lui aussi le morceau comme une chanson sur les bikers. Il commente d'ailleurs la controverse à propos de cet album en ces termes :

« J'ai Ă©tĂ© surpris par beaucoup de choses. [
] D'abord, Balls to The Wall fut qualifiĂ© de premier album de gay metal, puis il fut dit que cela parlait du mur de Berlin, et personne n'a pris la peine de lire les paroles. Cela parlait des minoritĂ©s, c'est tout. Par exemple, London Leather Boys parlait de punks ou de bikers ou quelque chose du genre (Udo parle de bikers), profitant de la vie. Ce sont des gens normaux, c'est juste qu'ils ont l'air diffĂ©rents et qu'ils se comportent de façon diffĂ©rente. Mais ce sont des gens normaux, juste une autre minoritĂ©. Et Love Child est centrĂ© sur les gays, c'est vrai, mais c'Ă©tait principalement pour parler de la façon dont les gens sont opprimĂ©s[92]. »

Wolf Hoffmann commente également l'affaire, et répond aux interviewers qui lui posaient la question [91] :

« Vous, les AmĂ©ricains, ĂȘtes tellement coincĂ©s Ă  ce sujet. En Europe, ça n'a jamais eu d'importance
 On voulait juste ĂȘtre un peu polĂ©miques et diffĂ©rents en touchant Ă  ces sujets sensibles, parce que ça nous faisait de la pub, et en vĂ©ritĂ© ça a fabuleusement bien marchĂ©, vous savez. Et puis, on souhaitait avoir des textes qui aillent un peu au-delĂ  des niaiseries habituelles du type Cherry Pie. »

Il explique que le concept était une idée de sa femme Deaffy (alias Gaby Hoffmann) qui visait principalement à une légÚre provocation en tapant dans les tabous. La paroliÚre dément elle aussi les allégations concernant les soi-disant orientations homosexuelles du groupe. En revanche, elle a toujours clamé se positionner contre toute discrimination des minorités, y compris l'homophobie.

« J'ai toujours Ă©tĂ© trĂšs rebelle et en aucun cas je n'aurais Ă©crit quelque chose de « normal » ! Jamais ! La question de l'orientation sexuelle Ă  propos du contexte de certains textes n'est que spĂ©culation et pure interprĂ©tation de gens extĂ©rieurs. Ce groupe en tant qu'individus a si peu Ă  voir avec les controverses et absolument rien en particulier avec quoi que ce soit d'autre que d'ĂȘtre vraiment hĂ©tĂ©ro. Tout ce que je peux dire, c’est que les paroles ont un sens plus profond et cela me surprend que le public ait si peu cherchĂ© Ă  aller au-delĂ  d’une seule interprĂ©tation. Cependant, cela aura valu au groupe d’ĂȘtre le tout premier Ă  s’engager dans de telles controverses. Bon nombre de groupes cĂ©lĂšbres prĂ©cisent qu’Accept a Ă©tĂ© trĂšs innovant et fut une source d’inspiration de par leur hardiesse Ă  aborder ces problĂšmes de la vie quotidienne ; des questions de justice Ă  celles de l’euthanasie, etc.)[93]. »

Stefan Kaufmann va dans le mĂȘme sens que Deaffy au niveau de son positionnement contre l'homophobie. Dans une interview Ă  Enfer Magazine en 1983, il remarquait Ă  propos de cette thĂ©matique de l'homosexualitĂ© qu'ils avaient abordĂ©e :

« C'est un phénomÚne qu'il faut prendre en considération car il existe à une grande échelle et il faut démystifier. En fait c'est un phénomÚne de société qu'il est nécessaire de prendre comme tel. Pendant longtemps les homosexuels ont été considérés comme des fous et des malades. Or il est temps de respecter ces gens là, d'ouvrir nos esprits qui sont souvent obtus[77]. »

Pour Martin Popoff, ce positionnement gay-friendly avait de quoi surprendre dans le contexte du metal de l'époque encore fortement dominé par une ambiance ultra-masculiniste[87].

Membres

Formation actuelle (depuis 2019)

Le groupe fonctionne désormais avec trois guitares

Remplacement temporaire

  • Daniel Silvestri – Basse (pour les concerts de la croisiĂšre 7000 tons of metal en )

Formation de 2014 Ă  2018

Troisiùme reformation (2009–2014)

Deuxiùme reformation (2004–2005)

Premiùre reformation (1992–1996)

Deuxiùme formation (1988–1989)

Formation originelle (1979–1987)

Formation pré-classique (1977-1979)

Formation pré-classique (1975-1977)

Ancien membres

  • Rob Armitage - chant (1987-1988)
  • Michael White - chant (1988)
  • David Reece – chant (1988-1989)
  • Michael Wagener - guitare (1968-1971)
  • Jan Koemmet – guitare (1971, 1972-1975)
  • Hansi Heitzer - guitare (1972-1975)
  • Gerhard Wahl - guitare (1972-1977)
  • Jorg Fischer – guitare (1978–1981, 1984–1987)
  • Jim Stacey – guitare (1989)
  • Dieter Rubach - basse (1971–1976)
  • Birke Hoe - batterie (1968-1971)
  • Frank Friedrich – batterie (1972-1979)
  • Ken Mary - batterie (1989)

Discographie

Culture populaire

La chanson Fast as a Shark fait partie de :

La chanson Balls to the Wall est reprise dans :

De plus, la chanson fait partie du classement des 40 meilleures chansons de Metal selon VH1[96] (Ă  la trente-huitiĂšme place).

Notes et références

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  15. Enfer Magazine, no 35, p. 12
  16. « We were dirt poor and literally hungry most of the time. It was a self financed tour, without any label support. So on occasion we tried to sneak into Judas Priest's dressing room and steal something from their deli tray. One day we got caught by their tour manager and thrown out of the room, ha! The tour was a great and eye–opening experience though, our first tour with a 'real' band. Of course we wanted to be just like them and subsequently there were quite a few Judas Priest influences in our next records. »
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  92. Poppoff Martin, Accept-Balls to the Wall, p. I was surprised about a lot of things. So first Balls To The Wall was called the first gay metal album, then it was about the Berlin Wall, and nobody cared about reading the lyrics. It was actually about minorities, that's it. For example, 'London Leatherboys' was about punks or bikers or whatever (Udo says bikers), enjoying their life. They're normal people, they just look different and they behave different. But they're normal people, another minority. And 'Love Child' was about gays, true, but it's basically about people who are suppressed..
  93. (en) « Gaby Hoffmann - December 15-21 2004 », sur pagesperso-orange.fr/maury.org, (consulté le ), p. I have been very rebellious and by no means I would have written anything "normal" ! Never ! The sexual question about the context of certain lyrics are mind games and pure interpretation from outsiders. This is a band who has as individuals - so little to do with controversy and absolutely nothing in particular with anything but being VERY straight. I can only say, all the lyrics have much deeper meaning than that and it surprised me, how little the public tried to find something else, than only one interpretation. However, it made the band one of the very, very first who have been in such a controversy - many famous bands mentioned that ACCEPT have been very innovative and inspiring, because of their boldness to mention everyday life problems - from justice to mercy killing and so on....
  94. « Soundtracks for Démons », sur Internet Movie DataBase (consulté le ).
  95. La rĂ©daction, « BrĂŒtal Legend : la tracklist ! », sur Jeuxvideo.com (consultĂ© le ).
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Bibliographie

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Ouvrages

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Articles

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  • François Blanc, « Toute premiĂšre fois... (interview avec Wolf Hoffmann) », Rockhard, no 107,‎ , p. 14 Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article.
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Travaux universitaires

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  • (en) Dietmar Elflein, « Slaying The Pulse », actes du colloque interdisciplinaire « Heavy Fundamentalism » du 4 novembre 2008, Ă  Salzbourg, Autriche,‎ (lire en ligne) [PDF]
  • (en) Esa Lilja, Characteristics of Heavy Metal Chord Structures - Their Acoustic and Modal Construction, and Relation to Modal and Tonal Context - Licentiate thesis en musicologie (Ă©quivalent finlandais du Master 2 ou du DEA en France), UniversitĂ© de Helsinki, Finlande,
  • (en) Esa Lilja, Theory and Analysis of Classic Heavy Metal Harmony - ThĂšse de doctorat en musicologie sous la direction de Eero Tarasti et Alfonso Padilla, Ă  l'universitĂ© de Helsinki, Finlande, , 229 p. (ISBN 9789525363357) Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article

Mediagraphie

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Documents vidéos et télévisuels

  • (en) Headbangers Balls, On tour in Germany, MTV, dĂ©cembre 1992 : reportage consacrĂ© Ă  Accept Ă  l'occasion de la soirĂ©e au Hard Rock CafĂ© de Berlin en 1992, cĂ©lĂ©brant en avant-premiĂšre la sortie de l'album Objection Overruled. L'Ă©mission est prĂ©sentĂ©e par Vanessa Warwick (diffusĂ©e en janvier 1993) Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • (en) Metal Blast From The Past, 2003 : DVD officiel du groupe reprenant la vidĂ©o de Staying A Life en y ajoutant plusieurs supplĂ©ments. Le DVD retrace l'historique du groupe dans les annĂ©es 1980 et propose quelques reportages concernant la pĂ©riode des annĂ©es 1990. Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • (en) Blabbermouth Exclusive Accept 2009 in the Studio, 2009 [prĂ©sentation en ligne] : Reportage exclusif du site Blabbermouth lors de l'enregistrement de Blood of the Nations Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article

Sources Internet

Liens externes

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