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Jam session

Le terme anglais jam session (littĂ©ralement « sĂ©ance d'improvisation »), ou un « bĹ“uf Â» en français, est une sĂ©ance musicale improvisĂ©e, basĂ©e sur des standards lorsqu'il s'agit de jazz, et Ă  laquelle peuvent se joindre diffĂ©rents musiciens. On dit alors que l'on fait une « jam » (ou « un jam » au QuĂ©bec).

Le terme « jam » est généralement utilisé pour le jazz, le bluegrass, le hip-hop, le metal et le reggae. Pour le rock, on parlera en France plus volontiers de « faire le bœuf », « taper le bœuf » ou encore « bœuffer », alors que les musiciens cubains de jazz latin et de salsa parlent plutôt de « descarga » (« décharge »).

Étymologie

L'expression française « faire un bœuf » provient du cabaret Le Bœuf sur le toit, situé 28, rue Boissy-d'Anglas, dans le 8e arrondissement de Paris. Ce restaurant était le lieu de rassemblement de Jean Cocteau et des musiciens proches des Six. C'est là que débutèrent notamment Léo Ferré, Marcel Mouloudji, Charles Trenet ou encore les Frères Jacques. Au début du XXe siècle, les musiciens allaient en fin de soirée s'y rencontrer pour pratiquer ensemble de longues jam sessions, qu'ils finirent par désigner par l'expression « faire un bœuf »[1].

Le terme anglais « jam » fait quant à lui référence à l'encombrement d'une foule ou à un embouteillage. Il est l'abréviation du terme « jamboree ».

En dehors de la musique

  • Les danseurs de swing organisent aussi des jam sessions au cours desquelles un danseur Ă©volue en solo au milieu d'un cercle de danseurs qui l'encouragent.
  • Le Contact Improvisation, forme de danse improvisĂ©e pratiquĂ©e internationalement depuis les annĂ©es 1970, utilise aussi ce terme pour les rencontres improvisĂ©es en groupe dont l'esprit est Ă  l'entre-deux de la milonga du tango et des espaces de pratique de l'AĂŻkido. Nancy Stark Smith, l'une des fondatrices de cette danse, dĂ©crit ainsi la jam de Contact :

« La jam est un autre phénomène qui est apparu lors du développement du Contact Improvisation. La jam est une situation d’apprentissage, c’est en quelque sorte à la fois une situation de spectacle et une situation d’enseignement. Ce temps de pratique s’est énormément répandu et s’est développé de différentes manières. Cela a tout simplement débuté par un temps de pratique régulier, d’une ou deux heures, dans différentes villes, souvent le dimanche après-midi[2]. »

  • Les « bĹ“ufs folk Â» sont Ă©galement l'occasion de rĂ©unir danseurs et musiciens de façon informelle. Les airs de danse folk sont proposĂ©s par les musiciens aux danseurs sur le mĂŞme principe que les Jam sessions. Inversement, les danseurs peuvent proposer des airs ou mĂŞme chanter en dansant.
  • Le terme de jam session est aujourd'hui utilisĂ© dans le monde des sports de glisse notamment le skateboard, ou les sports de neige (ski, snowboard, tĂ©lĂ©mark, etc.) pour dĂ©signer dans les disciplines freestyle, un show oĂą les concurrents font des dĂ©monstrations (libres ou pas) de leurs exploits pour le plaisir. Il n'y a pas forcĂ©ment de jury, ce qui est plus caractĂ©ristique d'un concours.
  • Dans le mĂŞme esprit, le terme de game jam est utilisĂ© pour parler d'une crĂ©ation de jeu vidĂ©o dans un temps court et limitĂ©.
  • En graffiti, et globalement en street art, les jams sessions sont des sĂ©ances de peinture libres, avec de multiples participants[3].

Notes et références

  1. « Pourquoi peut-on "faire un bĹ“uf" en musique ? Â», sur le site www.pourquois.com - consultĂ© le 22 dĂ©cembre 2014.
  2. Nancy Stark Smith, « Conversation avec Agnès Benoît », Nouvelles de danse,‎ , p. 137
  3. stagegrenoble, « Day by day 30/06/18 », sur STREET ART FEST GRENOBLE-ALPES, (consulté le )

Voir aussi

Bibliographie

  • Mezz Mezzrow et Bernard Wolfe, Really the Blues, Buchet/Chastel, 1972.

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