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15e régiment du génie de l'air

Le 15e régiment du génie de l'air était un régiment de l'Armée de terre de l'arme du Génie, mis à disposition du commandement de l’Armée de l'air. Les personnels du Génie de l'Air relevaient, pour les appelés, du contingent "Air" annuel, pour les personnels d'active, pratiquement tous du Génie-Terre, mais « prêtés » contre remboursement. Les hommes avaient donc la particularité de porter des fourreaux d'épaule mixtes air/génie (velours noir, galons génie et charognard type Armée de l'air) signifiant que le régiment relève de l'Armée de terre pour administration et à l'Armée de l'air pour emploi.

15e régiment du génie de l'air
Image illustrative de l’article 15e régiment du génie de l'air
Insigne régimentaire du 15e Bataillon du Génie de l’Air

Création
Dissolution
Pays Drapeau de la France France
Branche Armée de Terre pour administration
Armée de l'air pour emploi
Type Régiment du Génie
Rôle construction et de maintien en état des pistes d'aviation de l'armée de l'air
Fait partie de Génie de l'air
Garnison Toul
Devise Agir vite et puissamment
Inscriptions
sur l’emblème
Champagne-1915

La Somme-1916-1918

Caserne 15e RGA, Toul

Le régiment était basé à Écrouves près de Toul, avenue du 15e Génie, Écrouves se divise en 4 quartiers et la caserne Thouvenot se situait dans le quartier de Bautzen. Elle était la base aérienne 551.

Un SO-4050 Vautour, encadré de deux bulldozer trônait sur la place d'armes, jusqu'en , date de sa dissolution.

Le 15e RGA était le dépositaire des traditions des unités de la voie de 60. Il portait le numéro de l'ancien régiment de voie de 60

.

Création et différentes dénominations

Capitaine Lagadec, Lieutenant Roignant, Lieutenant Merlette, Lieutenant Bobin, Lieutenant Gallon, Lieutenant Schwald; les premières mises en route sont effectuées le , le lieutenant Schwald assiste au premier embarquement qui a lieu au Havre le .
  • , la 4e compagnie du 15e régiment du génie de l'air est implantée définitivement sur la base aérienne 125 Istres-Le Tubé[4].
  • , le Ministre d'État chargé de la Défense Nationale décide de constituer à compter du : la Compagnie 4/18 du Génie de l'Air en détachement autonome de type 4 C[5].
  • , le Ministre d'État chargé de la Défense nationale décide, pour traduire son intention d'adapter de façon plus étroite les formations du Génie de l'Air, à l'organisation territoriale de l'Armée de l'Air et de faciliter la mobilisation de ces unités en leur conférant des structures "Paix" directement issues de leurs structures "Guerre", la transformation de la 4e Compagnie du 15e régiment du génie de l'air stationnée à Istres[6].
  • 1973 : à compter du , la 4e Compagnie du 15e régiment du génie de l'air est transformée en bataillon et prend l'appellation de 35e Bataillon du Génie de l'Air.
  • En 1974, une compagnie du régiment est entièrement destinée à l'instruction et devient le Centre d'instruction des Spécialistes du génie de l'Air.
  • 1998 : , dissolution du 15e régiment du Génie de l'Air. Le Génie de l'Air ne comprendra donc qu'un seul régiment le 25e régiment du génie de l'air, formé de 5 compagnies professionnalisées stationnées à Istres (2 compagnies), Mont-de-Marsan (1 compagnie), Avord (1 compagnie) et 1 compagnie au DA136 de Toul/Rosières Colonel PHELUT.
  • 2004 : Le Détachement Air (DA) 136 est dissous le . La 5e compagnie opérationnelle du Génie de l’Air de Toul est également dissoute. Son centre d’instruction est donc rapatrié à Istres et devient la Section d'Instruction des Spécialistes du Génie de l'Air, centre délégué de formation rattaché à l'École du génie d'Angers.
  • Insigne régimentaire du 15e Régiment du Génie de l'Air I.F.O.R. 1996 (Sarajevo).
    Insigne régimentaire du 15e Régiment du Génie de l'Air I.F.O.R. 1996 (Sarajevo).
  • Insigne du Brevet de Reconnaissance des Terrains Sommaires du 15e Régiment du Génie de l'Air.
    Insigne du Brevet de Reconnaissance des Terrains Sommaires du 15e Régiment du Génie de l'Air.

Colonels et Chefs de Corps

Drapeau

Il s'agit de l'emblème du 15e régiment du génie. Le 15e RGA était le dépositaire des traditions des unités de la voie de 60. Il portait le numéro de l'ancien régiment de voie de 60 qui avait lui-même la garde de deux fanions souvenirs des 68e et 69e Régiment d'Artillerie à Pied.

Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[7] :

Monument aux Morts de la voie de 60, Caserne 15e RGA, Toul

Par ce drapeau, se trouve assurée la continuité entre les canonniers des 68e et 69e Régiment d'Artillerie à Pied puis d'Artillerie, les Sapeurs des Chemins de Fer des 68e Régiment du Génie et 15e régiment du génie et les Sapeurs de l'Air du 15e régiment du génie de l'air.

Après la dissolution en 1940 des unités de Chemins de Fer issues du 15e régiment du génie, le drapeau est préservé. En 1942, il se trouve au 9e bataillon du Génie de l'Armée d'armistice à Roanne; au mois de novembre, le colonel Legrand le dissimule dans une cave du musée Descholette à Roanne. Il est gardé ensuite par Madame Vagneron, veuve de l'adjudant-chef Vagneron du 152e régiment d'infanterie à Riorges Loire. Il est repris ensuite par le Colonel Legrand, commandant le 152e régiment d'infanterie qui le verse au Service Historique de l'Armée le . Le , il est remis au 15e Bataillon du Génie de l'Air, sur la place d'armes du Quartier Thouvenot à Toul; le ministre et le secrétaire d'État aux Forces armées sont présents, ainsi que les généraux d'Armée aériennes Lecher et Vallin.

Le drapeau devient l'emblème du 15e régiment du génie de l'air, constitué le à la suite de la dissolution du 15e Bataillon du Génie de l'Air[1].

Le 15e RGA de Toul était le dépositaire des traditions des unités de la voie de 60. On notait la présence, dans la caserne Thouvenot-Bautzen, à Toul, de matériel de voie de 60. Le seul locotracteur Schneider survivant connu était le monument aux morts, lien avec les sapeurs de la voie de 60 décédés au combat. Il y avait également une plateforme d'artillerie Péchot Mle 1888. Le locotracteur Schneider est maintenant à son ancien emplacement, dans l'emprise de la CCT. L'amicale des anciens du 15e RGA conserve la responsabilité du site.

Devise

Agir Vite et Puissamment

Missions et rôle du Génie de l’Air

Le 15e RGA s'entrainait à ses missions au cours d'exercices sur l'ancienne base de Vouziers-Séchault, construite à l'origine comme base auxiliaire (Dispersed Operating Base) pour l'USAF en 1952. Cette ancienne base aérienne de l'OTAN a été déclassée en 1969 et transformée trois ans plus tard en terrain d'exercices attribué l'année suivante au 15e régiment du Génie de l'Air avec présence d'un détachement permanent depuis 1972.

Historique

le 15e Bataillon du Génie de l'Air a été formé à partir d'une compagnie du XIe Bataillon du Génie crée à Libourne en 1948.
Le , un détachement précurseur composé d'un aspirant et de quatre sapeurs est dirigé sur Toul où doit être stationnée cette unité. Trois jours plus tard, une partie de la 3e Compagnie du XIe Bataillon comprenant 1 officier, 1 sous-officier et 35 sapeurs est détachée à Toul. Le 1er septembre, le reste de la 3e Compagnie est à son tour dirigé sur Toul; elle est composée de 2 officiers, 1 aspirant, 6 sous-officiers, 62 sapeurs. Le détachement est placé le sous les ordres du chef de bataillon Cros.
Le , le 15e Bataillon du Génie de l'Air est formé au quartier Thouvenot à Toul. Le Lieutenant-colonel Cros prend le commandement du bataillon le . Ce bataillon se compose de 5 compagnies. L'effectif théorique est le suivant : 32 officiers, 112 sous-officiers, 695 caporaux et sapeurs. La première incorporation a lieu du 24 au (450 recrues).
Le , le 15e Bataillon du Génie de l'Air est dissout par Décision Ministérielle no 3113/EMFAG/10 du .
Travaux effectués par le Bataillon :
Un certain nombre de détachements sont dirigés sur Bordeaux, Toulon, Marseille, Lahr (Allemagne) pour percevoir du matériel. Le , un premier train de 45 wagons chargés de matériels venant de Oued-Smar (tracteurs, bétonnières, camions) est déchargé. Le , arrive un second train de matériel de même provenance et le , trois nouveaux trains.
Travaux de casernement : La construction d'un nouveau hangar, dénommé "hangar Sarrade & Galtier" est entreprise dès le sous la direction du Capitaine Pantalacci et terminée le . Le nouveau mess du bataillon est terminé le .
Damblain La reconnaissance concernant les travaux topographiques pour la création d'un terrain d'aviation est effectuée le par le Lieutenant Lassus. Cet officier commande le détachement acheminé le pour effectuer ses levers topographiques.
Écrouves Des essais de destruction de piste sont entrepris le .
Luxeuil La pose de plaques PSP sur une aire de stationnement au profit de l'Armée de l'Air débute le .
Mailly (camp de) Le un détachement est dirigé sur Mailly pour y effectuer des travaux commandés par l'Armée de l'Air.
Par ailleurs, le 15e BGA expédie du matériel de chantier à : Cormeilles-en-Vexin le , Orléans le , Rosières en Haye le , Villacoublay le .
  • Le 15e Régiment du Génie de l'Air[1].
Le est formé le 15e Régiment du Génie de l'Air par la dissolution du 15e Bataillon selon les prescriptions de la décision ministérielle no 3113/EMFAG/10 du .
Le Colonel Cinquin arrive le au corps pour prendre le commandement.
Organisation provisoire du Régiment : Etat-Major, Compagnie de Commandement, Compagnie Régimentaire des Services, 1er Bataillon comprenant : 1er, 2e et 3e compagnie, 2e Bataillon comprenant les 5e et 6e compagnie, les 7e et 8e compagnies sont des compagnies cadres.
Le régiment occupe le quartier Thouvenot et le quartier Bautzen. Le , l'État-Major du régiment s'installe dans le bâtiment "Y" du quartier Thouvenot entièrement remis à neuf.

Matériels

Engins de travaux publics, poids lourds, production et mise en œuvre de produits noirs et béton :

TBU Berliet et D8 Caterpillar.
Insigne de béret du génie

Personnalités ayant servi au 15e RGA

Philippe Houbron, général de division, commence sa carrière au 15e régiment du génie de l’air à Toul. Il prend ensuite le commandement du Centre d’instruction des spécialistes du génie de l’air, au 15e régiment du génie de l’air.

Sources et bibliographie

  • Historique du 15e RG, 1965, dactylographié, illustré, 230 pages et annexes.
  • Historique du 15e régiment du Génie de l'Air, 1982/1983, Service historique des Armées, Vincennes
  • 15e RGA 40e anniversaire 1951- 1991, dactylographié, 108 pages, illustré, nlnd.
  • Alain Meigner, Le chemin de fer militaire à voie de 60. Vie et œuvre du colonel Péchot, Colmar, Jérôme Do. Bentzinger,
  • Précis des unités du Génie de 1793 à 1993 (ND) par le Cne(er) Giudicelli et le Maj(er) Dupire.

Notes et références

  1. Historique du 15e Régiment du Génie de l'Air, 1982/1983, Service Historique des Armées, Vincennes
  2. Une unité est dite « de marche » lorsqu'elle est formée à partir d'éléments d'autres unités. Le terme "marche" désigne une unité qui est formée pour un temps limité, la compagnie formant corps
  3. Histoire de la 115e CMGA http://gadper.free.fr/public/Polynesie/les_anciens_racontent/HISTOIRE_DE_LA_115eme_COMPAGNIE_DE_MARCHE_DU_GENIE_DE_L_AIR.html
  4. par décision ministérielle no 1677/EMAA/BPG/INFRA du
  5. Par décision ministérielle no 4663/DN/EMAT/1.0 du
  6. Par décision ministérielle no 10405/DN/EMAT/1.0/CD du
  7. Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'Armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27, 9 novembre 2007

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Détachement de Vouziers-Séchault

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