Georges Phelut
Le colonel Georges Phelut né le à Clermont-Ferrand, Puy-de-Dôme et décédé le à Martincourt, Meurthe-et-Moselle, fut un officier de l'armée de l'air et un pilote de chasse français.
Carrière
- , naissance à Clermont-Ferrand.
- 1948, Entrée dès l'âge de 13 ans aux enfants de troupe.
- 1956, Admission à l'École de l'Air de Salon-de-Provence.
- 1959, Prend part aux opérations de maintien de l'ordre en Algérie.
- 1960-1973, affectations au 2/7 Nice à Bizerte puis à Metz. Viennent ensuite, l'Escadron de chasse 2/8 à Cazaux et le 2/2 Côte d'Or à Dijon.
- 1974, Prend le commandement de la 10e Escadre de chasse à Creil.
- 1976-1980, Après son passage à l'École supérieure de guerre aérienne, il est affecté en État-major (Fatac puis Balard).
- 1980, Le , est nommé à la tête de la base aérienne 136 de Toul-Rosières.
Un sacrifice héroïque
Malgré son glorieux passé historique cité ci-dessus et ci-après, le colonel Phelut a décollé sur les nourrices de l'appareil qui restent de petits réservoirs permettant la mise en route des deux réacteurs et une certaine évolution au sol. Lors du décollage qui s'effectue en post combustion, le colonel a omis d'activer les pompes de transfert des réservoirs principaux du Jaguar. Lors du décollage, il a allumé le sapin (le tableau de panne du tableau de bord) et malgré les injonctions de la Tour de contrôle de s'éjecter (tandis qu'il annonçait les pannes) il a continué à décoller. Le Jaguar après l'extinction des deux réacteurs faute de carburant, s'est écrasé sur Martincourt en bout de piste. L'appareil n'a pu être ni maitrisé ni contrôlé. Le pilote (Col Phelut) s'éjecte à l'impact et est tué sur le coup. Le siège éjectable sera évalué en début de phase d'éjection (parachute non déployé). Ceci est un récit authentique et vécu d'un mécanicien présent lors des faits.
Le , en début d'après-midi, le colonel Phelut décolle de Toul à bord d'un Jaguar de la 11e Escadre de chasse, afin d'effectuer un vol d'entraînement. À 13 heures 30, un souci mécanique survient alors qu'il survole les alentours de Martincourt, et l'avion devient presque incontrôlable. Le colonel parvient néanmoins à maîtriser l'engin suffisamment longtemps pour éviter une catastrophe car l'avion risquait de s'écraser au beau milieu du village. Malheureusement le délai qu'il consacre à détourner la trajectoire du Jaguar lui fait défaut pour sa propre sécurité et il n'a pas suffisamment de temps (il n'est plus assez haut dans le ciel) pour que son parachute s'ouvre après l'éjection.
Le colonel Phelut totalisait à sa mort 3 364 heures de vol dont 2 803 sur avion à réaction et 120 en missions de guerre. Il est inhumé le samedi au cimetière de Randan, dans le Puy-de-Dôme.
Le président de la République Valéry Giscard d'Estaing saluera ce sacrifice héroïque.
Le , en hommage à son ancien commandant, la Base aérienne 136 de Toul-Rosières se voit attribuer le nom du Colonel Georges Phelut, qu'elle conservera jusqu'à sa fermeture en 2004.
Liens externes
Bibliographie
- Gérard Bize, Base aérienne 136. Du zénit au nadir, 2004