Wailly-Beaucamp
Wailly-Beaucamp [waji bokɑ̃] est une commune française située dans le département du Pas-de-Calais en région Hauts-de-France.
Wailly-Beaucamp | |||||
Le chemin des Lombards. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Pas-de-Calais | ||||
Arrondissement | Montreuil | ||||
Intercommunalité | Communauté d'agglomération des Deux Baies en Montreuillois | ||||
Maire Mandat |
Véronique Graillot 2020-2026 |
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Code postal | 62170 | ||||
Code commune | 62870 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Wailly-Beaucampois | ||||
Population municipale |
1 041 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 73 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 50° 24′ 52″ nord, 1° 43′ 43″ est | ||||
Altitude | Min. 18 m Max. 68 m |
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Superficie | 14,33 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Berck (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Berck | ||||
Législatives | Quatrième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Pas-de-Calais
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
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Géographie
Localisation
Situé à 6 kilomètres de Montreuil-sur-Mer, 15 km de Berck et 20 km du Touquet-Paris-Plage, sur le plateau entre la vallée de la Canche et celle de l'Authie, Wailly-Beaucamp est une communale rurale de 1 000 habitants. Son sol, essentiellement sableux, est depuis longtemps exploité par des carrières en périphérie. Si le territoire du village est essentiellement couvert d'openfield, les surfaces boisées sont assez importantes avec les bois du Mouflet, de l'Église ou encore du Quesnoy.
Paysages
La commune s'inscrit dans l'ouest du « paysage du val d’Authie » tel que défini dans l’atlas des paysages de la région Nord-Pas-de-Calais, conçu par la direction régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement (DREAL)[Note 1] - [1].
Ce paysage, qui concerne 83 communes, se délimite : au sud, dans le département de la Somme par le « paysage de l’Authie et du Ponthieu, dépendant de l’atlas des paysages de la Picardie et au nord et à l’est par les paysages du Montreuillois, du Ternois et les paysages des plateaux cambrésiens et artésiens. Le caractère frontalier de la vallée de l’Authie, aujourd’hui entre le Pas-de-Calais et la Somme, remonte au Moyen Âge où elle séparait le royaume de France du royaume d’Espagne, au nord.
Son coteau Nord est net et escarpé alors que le coteau Sud offre des pentes plus douces. À l’Ouest, le fleuve s’ouvre sur la baie d'Authie, typique de l’estuaire picard, et se jette dans la Manche. Avec son vaste estuaire et les paysages des bas-champs, la baie d’Authie contraste avec les paysages plus verdoyants en amont.
L’Authie, entaille profonde du plateau artésien, a créé des entités écopaysagères prononcées avec un plateau calcaire dont l’altitude varie de 100 à 163 m qui s’étend de chaque côté du fleuve. L’altitude du plateau décline depuis le pays de Doullens, à l'est (point culminant à 163 m), vers les bas-champs picards, à l'ouest (moins de 40 m). Le fond de la vallée de l’Authie, quant à lui, est recouvert d’alluvions et de tourbes. L’Authie est un fleuve côtier classé comme cours d'eau de première catégorie où le peuplement piscicole dominant est constitué de salmonidés. L’occupation des sols des paysages de la Vallée de l’Authie est composé de 70% en culture[2].
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Le territoire communal comprend une ZNIEFF de type 2[Note 2] : la basse Vallée de l’Authie et ses versants entre Douriez et l’estuaire. Cette ZNIEFF forme une longue dépression au fond tourbeux et offre plus de 4 000 ha de marais, de prairies humides et d'étangs[3].
Urbanisme
Typologie
Wailly-Beaucamp est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 3] - [4] - [5] - [6].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Berck, dont elle est une commune de la couronne[Note 4]. Cette aire, qui regroupe 19 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[7] - [8].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (77,6 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (79,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (63,1 %), forêts (15,8 %), zones agricoles hétérogènes (8,7 %), prairies (5,8 %), zones urbanisées (4,6 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (2 %)[9].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].
Lieux-dits et hameaux
- Beaucamp : ce hameau donnera son nom en 1901, à la nouvelle dénomination du village.
- La Réderie.
- Le Mouflet ou Moufflet. Appelé aussi Mont-Ruflel en 1311 ou Mont-Riflet en 1337[11]. Une tradition veut que Mouflet soit un hommage au jeune dauphin Louis XVII qui, en captivité, ne désirait que son chien Mouflet.
- La Houssoye. Le nom de la Houssoye vient du picard houshe, qui signifie bosquet en français. Il existe d'autres Houssoye : Houssoie à Parenty, Bellebrune, Buire-le-Sec[12].
- Le Point du Jour.
- Le Halloy.
- Les Champs Rayés.
- Les Rives.
- Le Mont-Guislain.
- Les Fonds de Wailly.
- Le Monthodion ou Montaudion. D'après Albert Leroy, Montaudion serait le nom d'une ancienne famille picarde.
- Les Garennes.
Voies de communication
La commune est traversée par l'ancienne RN 1, aujourd'hui RD 901, reliant Boulogne-sur-Mer à Paris et est desservie par la sortie no 25 (4 km) de l'autoroute A16.
Transport ferroviaire
La commune était située sur la ligne de chemin de fer Aire-sur-la-Lys - Berck-Plage, une ancienne ligne de chemin de fer qui reliait dans le département du Pas de Calais, entre 1893 et 1955, Aire-sur-la-Lys à Berck.
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Walli fin XIe siècle ; Wally en 1154 ; Valgi en 1168 ; Walgi en 1174 ; Vaasli et Vasli au XIIe siècle ; Wailli en 1215 ; Velliacum en 1228 ; Wailly en 1239 ; Wailliacum en 1240 ; Vualli en 1256 ; Walli en 1270 ; Valli au XIIIe siècle ; Wally en 1308 ; Wailly en 1477 ; Ouailly en 1612 ; Houailly en 1730 ; Wailly en 1789[13], Wailly (1793), Wailly (1801), Wailly-Beaucamp depuis 1901[14].
Il s'agit d’une formation gauloise ou gallo-romaine en -(i)acum[15] - [16], suffixe d'origine gauloise servant à localiser ou à marquer la propriété.
Le premier élément Waill- s'explique vraisemblablement par un anthroponyme germanique[15] - [16]. Albert Dauzat propose le nom de personne germanique Walo[15] et Ernest Nègre suggère Wallo[16].
Remarque : l’explication de Louis Ricouart par le mot Wail « petit gué »[17] (du germanique *wadilą > vieux saxon widil, vieux norois vaðill, allemand Wedel), comme dans Wail (Pas-de-Calais, Wadhil 1066, Wail 1079, Wahil 1154) est contredite par les formes anciennes et à ce titre, non reprise par les études plus modernes.
Beaucamp est une section de la commune de Wailly attesté sous les formes Beaucamps en 1479 ; Beauchan en 1508[18].
De l'agglutination des mots "beau" du latin bellus et "camps" du latin campus qui signifie le « beau champ »..
En 1901, Wailly prend le nom de Wailly-Beaucamp pour éviter la confusion avec Wailly près d'Arras.
Histoire
Un panneau émaillé destiné à l'information des visiteurs est fixé à proximité de l'église. Voici, in extenso, le texte qu'il contient :
« Wailly-Beaucamp
De Vali à Wailly-Beaucamp
Wailly-Beaucamp est situé sur le plateau du Ponthieu qui s'étend de la vallée de la Canche au nord à la vallée de l'Authie au sud. Ce plateau se caractérise par de grandes étendues cultivées ponctuées par les ceintures bocagères des villages. L'agglomération s'organise en plusieurs noyaux: le Mouflet au nord-est, situé dans le bois du Quesnoy, Wailly au nord et Beaucamp au sud. En 1901, Wailly prend le nom de Wailly-Beaucamp pour éviter la confusion avec Wailly près d'Arras.
Les origines du village sont obscures. Des fouilles archéologiques récentes ont révélé une occupation gallo-romaine du IIe siècle à Beaucamp.
Les premières mentions écrites de Wailly datent du XIIe siècle. A cette époque, le domaine appartient aux seigneurs de Wailly qui concèdent la dîme aux abbayes de Saint-Saulve de Montreuil, de Saint-Josse-sur-Mer et de Dommartin. Après 1377, le fief est rattaché à la seigneurie de Maintenay. Au XVIe siècle, il appartient à la famille du Bus qui fait édifier en 1701 un château au bord de la route royale menant de Paris à Calais, devenue Nationale 1 puis Départementale 901. Cette propriété porte aujourd'hui le nom de «La Feuillée» En 1783, Adrien du Bus vend la seigneurie de Waily à Charles de Cossette dont la famille possède également le fief du Moufflet.
Reconstruite au XVe siècle, l'église Saint-Pierre se composait d'une nef dotée d'un bas-côté nord, précédée d'un clocher et prolongée par un chÅ“ur flanqué d'une chapelle, En 1771, la tour est reconstruite après une tempête. La vicomtesse de Cossette finance une restauration menée par l'architecte hesdÃnois Clovis Normand de 1883 à 1885, qui remanie profondément la nef. Une chapelle funéraire néo-gothique est bâtie en 1919 à l'entrée du cimetière.
De 1891 à 1955, la ligne ferroviaire Berck/Aire-sur-la-Lys traverse, le village. Ce train appelé "Tortillard" s'arrêtait en gare de Wailly-Beaucamp deux fois par jour. L'école des filles et la Poste sont construites en 1908 au bord de la route nationale, L'usine Stolz s'installe en 1960 à l'extrémité du village. Elle est spécialisée dans la production d'équipements pour l'agro-industrie. »
Période médiévale
Les origines de Wailly sont obscures toutefois des fouilles archéologiques ont révélé une occupation gallo-romaine du IIe siècle. Mais la première mention écrite de Wailly date de 1144, un certain Wermon, seigneur de Wailly signe comme témoin au bas d'une charte. À cette époque, le domaine appartient aux seigneurs de Wailly qui concèdent la dîme aux abbayes de Saint-Saulve de Montreuil, de Saint-Josse-sur-Mer et de Dommartin. Après 1377, le fief est rattaché à la seigneurie de Maintenay.
Temps modernes
Au XVIe siècle, la France est en guerre contre les armées de Charles Quint, et le Montreuillois est ravagé, Jean de Serre décrit dans ses Chroniques l'état des environs de Montreuil :
- « Tout le pays étoit brousté, gagé, bruslé, de Boulogne jusques à Monstreüil, et de Monstreüil à Abbeville. Point d'herbes, point de fourrages pour les chevaux ».
À cette époque, le fief appartient à la famille du Bus qui fait édifier en 1701 un château au bord de la route royale. En effet, la vieille forteresse féodale est en ruine depuis au moins 1613, elle se situait dans le bois de la Corneillère. En 1783, Adrien du Bus (mort le ) vend la seigneurie de Wailly à Charles de Cossette dont la famille possède également le fief du Moufflet.
Miracle et légende
Comme dans toute histoire de village, Wailly-Beaucamp a son lot de miracles et de légendes.
Albéric de Calonne nous fait part du miracle de saint Adrien à Wailly : « St Adrien, martyr, dont les reliques étaient conservées en Haynaut dans la ville de Grammont, fut l'objet d'un culte spécial à Wailly. Les Bollandistes racontent le fait suivant :
- « Le , Jeanne Le Fèvre, femme de Jacques du Bois, qui demeurait à Wailly près de Montreuil, cueillait des légumes dans son jardin lorsque sa mère, morte depuis 3 ans, lui apparut : « Jeanne ma fille, dit-elle, rassure toi je suis ta mère ; souviens-toi que pendant une de tes maladies nous promîmes ensemble d’aller au pèlerinage de Grammont ; parce que tu n’as rempli cet engagement, je souffre cruellement dans le Purgatoire ! »
La vision disparut et Jeanne n’en parla à personne. Huit jours après, elle préparait le feu de la cuisine, quand soudain apparaît encore sa mère qui la renverse sans connaissance : « Apprend qu’il n’y aura plus de repos pour toi jusqu’à ce que tu sois allée vénérer les reliques de saint Adrien à Grammont ! » La malheureuse femme, privée de l’usage de la raison, raconta dans un moment lucide ce qui s’était passé et Jacques du Bois n’hésita point à partir avec elle ; un grand nombre de la commune les accompagnèrent. Aussitôt qu’elle eut baisé les reliques du glorieux martyr, Jeanne ouvrit les yeux et s’écria : « Loués et bénis soient Dieu et saint Adrien, je suis guérie ! » Le 18 octobre suivant, fête de Saint Leu, elle raconta cet événement dans l’église paroissiale de Wailly, en présence de trente témoins. (Acta sanctorum, 8 sept.) »[19]. Le culte de saint Adrien a aujourd'hui disparu.
Voici ce qu'écrit Roger Rodière, historien et ancien habitant du village, à la fin du XIXe siècle : « Une tradition veut d'ailleurs que les sorciers aient exécuté dans le bois de Puit-Bérault leurs infâmes mystères, jusqu'à la Révolution, ce qui me parait bien exagéré. On conserve encore à Wailly d'énormes blocs de grès, dits Pierres à Sorciers, en forme de tables, sur lesquels on prétend que les Naudois égorgèrent leurs victimes. Ces pierres se trouvent principalement ; au nombre de cinq, à l'entrée de Wailly vers Airon ; une énorme, à l'issue du bois ; trois ou quatre, en face du cabaret Boidin, au raccordement de la Rue de l'église. »[20]. Ces pierres ont aujourd'hui disparu.
XIXe siècle
Pendant la période révolutionnaire, le village fut épargné des violences malgré la présence de l'échafaud sur une place de Montreuil. La famille de Cossette ne quitta pas le château et le curé Waro prêta le serment révolutionnaire. Avec la nouvelle division en départements du pays, Wailly depuis ce temps est non plus rattaché au canton de Waben, mais à celui de Montreuil.
Voici quelques anecdotes qui se déroulent à Wailly au cours du XIXe siècle : en 1871 Wailly eut la visite de quelques soldats prussiens. Cinq ans plus tard, une tornade secoua le village et en 1881 les habitants virent un ballon à air chaud atterrir dans Wailly.
De 1891 à 1955, la ligne Aire-sur-la-Lys - Berck-Plage traversait le village. Ce chemin de fer secondaire à voie métrique appelé « Tortillard », « ch'tacot » ou « ch'tiot train », s'arrêtait en gare de Wailly deux fois par jour. De cette voie ferrée ne restent à Wailly-Beaucamp que la gare (habitation privée) et un chemin piétonnier reliant le chemin des Lombards à la route nationale[21].
XXe siècle
À cause de la dispersion du courrier vers Wailly-les-Arras, le conseil municipal décida de rebaptiser le village en 1901. Avant cette date, Il était officieusement et communément appelé Wailly-sous-Montreuil, mais c'est le lieu-dit de Beaucamp qui fut ajouté au nom de Wailly pour former Wailly-Beaucamp.
L'école des filles et la poste sont construites en 1908 aux bords de la route nationale.
Pendant la Grande-Guerre le village paya du sang de ses habitants sa part à l'effort de guerre. On érigea en 1921, comme partout en France, un monument aux morts face au porche de l'église.
Liste des noms inscrits au monument aux morts :
En 1944, les chars canadiens délivrent le village.
En 1960, l'usine Stolz s'installe au sud-est du village, elle emploie en 2001, 370 salariés.
Au début des années 1980 la population du village augmente, cela se traduit par la création de deux lotissements HLM ceux de la gare et du Monthodion. La municipalité se dote d'une salle polyvalente face au terrain de football.
XXIe siècle
En ce début de nouveau siècle, profitant pleinement du phénomène de ré-urbanisation, la croissance démographique du village n'a jamais été aussi forte (15,2 % de 1999 à 2005[22]). Les nouvelles constructions se trouvent principalement sur la route dite de Boisjean et au Monthodion. Le village attire de nouveaux commerces et une zone d'activité inter-communale, à proximité de la sortie 25 et du centre d'entretien de l'autoroute A16, est en projet sur son territoire.
Politique et administration
Découpage territorial
La commune se trouve dans l'arrondissement de Montreuil du département du Pas-de-Calais.
Commune et intercommunalités
La commune a fait partie, de 2001 à 2016, de la communauté de communes du Montreuillois et, depuis le , elle fait partie de la communauté d'agglomération des Deux Baies en Montreuillois (CA2BM) dont le siège est basé à Montreuil.
Circonscriptions administratives
La commune faisait partie du canton de Waben (1793), depuis la loi du reprise par la constitution de 1791, qui divise le royaume (la République en ), en communes, cantons, districts et départements, puis du canton de Montreuil (1801)[14].
Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014, elle est maintenant rattachée au canton de Berck qui passe de 10 à 31 communes[23].
Circonscriptions électorales
Pour l'élection des députés, la commune fait partie, depuis 1986, de la quatrième circonscription du Pas-de-Calais.
Liste des maires
Équipements et services publics
→ Conseils pour la rédaction de cette section.
Enseignement
École maternelle et primaire.
Santé
Les Wailly-Beaucampois bénéficient des services du centre hospitalier de l'arrondissement de Montreuil (CHAM), situé à Rang-du-Fliers, à 6 km. Cet établissement né en 1980 s'est agrandi depuis, particulièrement en septembre 2009. Il s'est étendu sans cesse et offre aujourd'hui plus de 900 lits et places[31].
Justice
La commune relève du tribunal de proximité de Montreuil, du tribunal judiciaire de Boulogne-sur-Mer, de la cour d'appel d'Amiens et de Douai, du tribunal pour enfants de Boulogne-sur-Mer, du conseil de prud'hommes de Boulogne-sur-Mer, du tribunal de commerce de Boulogne-sur-Mer et du tribunal paritaire des baux ruraux de Boulogne-sur-Mer, Calais et Montreuil[32].
Sécurité
La commune est sous la compétence territoriale de la brigade de gendarmerie située au no 567 rue de Paris à Écuires[33] - [34].
Secours
La commune est à proximité du centre d'incendie et de secours (CIS) de Montreuil, situé au no 130, Chaussée-Marcadée[35].
Population et société
Démographie
Les habitants de la commune sont appelés les Wailly-Beaucampois[36].
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[37]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[38].
En 2020, la commune comptait 1 041 habitants[Note 5], en augmentation de 2,06 % par rapport à 2014 (Pas-de-Calais : −0,71 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Pyramide des âges
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 33,2 %, soit en dessous de la moyenne départementale (36,7 %). De même, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 24,2 % la même année, alors qu'il est de 24,9 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 515 hommes pour 502 femmes, soit un taux de 50,64 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,50 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Manifestations culturelles et festivités
Le Salon européen de la nature et de la chasse, (7000 visiteurs en 2005, 11000 en 2007).
La commune est siège d'un club local de Questions pour un Champion.
Sports et loisirs
- Terrains de football et de basket.
- Quillier.
Vie associative
Depuis fin 2021, un nouveau comité d'animation indépendant propose des activités à l'ensemble des villageois afin de redynamiser la vie du village[42].
Économie
→ Conseils pour la rédaction de cette section.
Entreprises et commerces
Sur la commune, en plus des commerces traditionnels, se trouve le péage autoroutier et centre d'entretien de l'A16, une usine de production d'équipements pour la manipulation de produits en vrac, des carrières de sable et gravier et une ferronnerie d'art.
Culture locale et patrimoine
Architecture religieuse
- L'église Saint-Pierre est construite à l'origine au XVIe siècle (vers 1571) après la guerre contre les Espagnols, on sait qu'elle fut dédiée à saint Georges. Elle disposait d'une seconde nef au nord dans l'axe de la chapelle latérale. En 1770, pendant une tempête, la tour s'effondre. Elle est reconstruite un an plus tard. Au XIXe siècle, l'église est en très mauvais état. La vicomtesse de Cossette proposa tout d'abord de démolir l'église et d'en reconstruire une avec 10 000 F et un terrain offerts. Après le refus du conseil municipal, le curé Dubois fit dresser un devis à Clovis Normand, et au printemps 1883 les travaux commencèrent avec l'aide financière de la vicomtesse. L'église actuelle est celle après ces restaurations. Ne subsistent actuellement du XVIe siècle que le chœur, la nef de trois travées jusqu'à l'arc triomphal et la chapelle latérale. La grande nef fut donc réédifiée au XIXe siècle en supprimant le collatéral nord. Deux arcs reposant sur une pile octogonale en grès séparent la nef de la chapelle. Le mobilier a été remplacé, il est de style néogothique et orné de scènes bibliques et d'un bestiaire fantastique. Malheureusement à cause des travaux, les fresques du XVIe siècle furent détruites. Elles représentaient la « Décollation de saint Jean-Baptiste », le roi Hérode et saint Adrien.
- Clocher
L’église possède une seule cloche nommée Marie-Rose qui pèse 600 kg. On peut l’entendre tous les jours de 7h à 21h sonnant toutes les demi-heures et 3 fois à la volée (7h, 12h et 19h)
- La chapelle Notre-Dame-de-la-Salette doit sa construction à Mme la vicomtesse de Cossette qui, après le décès de ses deux filles en bas âge et de son mari, fit un pèlerinage à la Salette. De retour, elle décida, en 1869, de faire construire une chapelle de style néo-byzantin par l'architecte hesdinois Clovis Normand. La chapelle est encore aujourd'hui un lieu de procession lors de la neuvaine du mois de mai à Notre-Dame-de-la-Salette. Architecturalement, son plan est en croix grecque, la chapelle est bâtie en brique, flanquée de deux tourelles, à l'entrée et surmontée d'un dôme à clocheton percé de vitraux. À l'intérieur, quatre colonnes de granit supportent le dôme. Le chœur est orné d'une niche représentant l'apparition de la Salette. Le pavage est en marbre de couleur. Il fut créé en l'honneur de l'Immaculée Conception. Aujourd'hui, il est malheureusement en mauvais état car l'occupant allemand, pendant la Seconde Guerre mondiale, a utilisé la chapelle comme dépôt de munitions.
- La chapelle Notre-Dame-de-la-Bonne-Mort édifiée en 1919 par la famille Bloquel est de style néogothique. Située à l'entrée du cimetière face à l'église, la chapelle est de plan rectangulaire, surmontée de quatre pinacles aux angles et d'une flèche. Un bas-relief en façade représente la résurrection de Lazare. Elle est éclairée par deux vitraux dont le premier est consacré au culte marial Notre-Dame de Lourdes ainsi que Notre-Dame des Victoires, Notre-Dame de la Salette, le second représente une femme en deuil à genoux, au pied de l'autel, où le prêtre officie.
Autres monuments
Le village a été doté au cours des siècles précédents de gentilhommières (château de campagne) et conserve son caractère rural grâce à une multitude de fermes dites « picardes ».
- Une gentilhommière, ex-château seigneurial, appelée autrefois « Petit-château » est construite en 1701 par la famille seigneuriale du Bus. Aujourd'hui « La Feuillée ».
- Le château du Moufflet qui est une construction de style Empire ; il date du début du XIXe siècle.
- Le château de Beaucamp, XIXe siècle. Aujourd'hui « le Castel des Anges ».
- Le château de la Houssoie, XIXe siècle.
- Le château « Les Tilleuls », XIXe siècle.
- Le château « Guilbart », XIXe siècle. Aujourd'hui « La Prairière ».
- La ferme du Monthodion[43] et les autres fermes picardes.
- Le monument aux morts, inauguré le [44].
- Le cimetière du village conserve plusieurs monuments d'intérêt patrimonial[45].
Équipements culturels et associatifs
- La salle polyvalente
- La maison des associations
- La bibliothèque
Personnalités liées à la commune
- Roger Rodière (1870-1944), historien membre de la société des Antiquaires de Picardie, il est l'auteur du Pays de Montreuil, 1933 et de nombreux autres travaux. Il est propriétaire de la ferme du Monthodion à partir de 1933 jusqu'en 1944[43].
Héraldique
Blason | Écartelé : au 1er d'azur à trois trèfles d'or, au 2e d'or à la croix échiquetée de sable et de gueules de deux tires, au 3e coupé au I échiqueté d'argent et d'azur de trois tires, au II d'hermine plain, au 4e d'or à trois chabots de gueules posés en pal[46]. |
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Détails | Ces armes sont un écartelé des armes des Du Bus de Wailly, des De Cossette, des De Toledo-Van Cappel de Prémont et de Chabot-Tramecourt. Adopté par la municipalité. |
Pour approfondir
Bibliographie
- Benoît Blanc, Delphine Maeyaert, Pascal Morès, Patrimoine rural en Montreuillois, Cahiers du Musée de Berck, 2003, p. 46, 81-82 et 89.
- René Debrie, Paul Louvet, Lexique Picard du parler de Wailly-Beaucamp, Eklitra, 1977.
- Albéric de Calonne, Histoire du canton de Montreuil, Res Universis, 1988, art. Wailly p. 107 à 109.
- Pierre Héliot, Les Églises du Moyen Âge dans le Pas-de-Calais, Arras, 1951, p. 47, 62, 65, 112, 115, 169, 170, 178, 185, 243, 244, 248 et 437.
- Jacques Hurtrelle, en collaboration avec Georges Dilly et Jean Lephay, Carreaux funéraires en terre cuite vernissée des églises du Ponthieu, art. Wailly.
- Albert Leroy, Les Vieilles Fermes du pays de Montreuil T1, Henry, 1972, art. Wailly-Beaucamp p. 77-78.
- Jean-Marie Monnet, Montreuil sur mer, un siècle d'initiative, Henry, 2006, art. Wailly-Beaucamp p. 124-125.
- Jacqueline et Georges Orhant, Wailly-Beaucamp hier et aujourd'hui, 2003.
- Roger Rodière, Le Pays de Montreuil, 1933, art. Wailly p. 432-440.
- Roger Rodière, Notice historique et archéologique du village de Wailly, Archives départementales du Pas-de-Calais.
- Lucien Vasseur, La Communauté de Communes du Montreuillois en 21 communes, 2005, art. Wailly-Beaucamp, p. 57-58.
- Charles Wignier, Poteries vernissées de l'Ancien Ponthieu, H. Laurens éd., Paris, 1887, art. Wailly p. 55-56.
- Histoire d'églises, Service d'Animation du Patrimoine et des Musées du Montreuillois, 2006, art. Wailly-Beaucamp p. 22-23.
- Dictionnaire du Nord et du Pas-de-Calais, Larousse, 2001, art. Wailly-Beaucamp p. 858.
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Ressource relative aux organisations :
- Dossier Insee relatif aux rattachements de la commune, [lire en ligne]
- « Pas » sur Géoportail.
Notes et références
Notes
- La DREAL distingue, dans la région Nord-Pas-de-Calais, quatre grandes familles de paysages : ceux du Haut Pays, Bas Pays, Littoraux et d’interface. Ces grandes familles de paysages comprennent 21 grands paysages régionaux.
- Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- DREAL, « atlas des paysages de la région Nord - Pas-de-Calais : Synthèse des grandes familles de paysages et des paysages régionaux qui la composent » [txt], sur hauts-de-france.developpement-durable.gouv.fr (consulté le ).
- DREAL, « atlas des paysages de la région Nord - Pas-de-Calais : Paysages du val d’Authie », sur hauts-de-france.developpement-durable.gouv.fr (consulté le ).
- « ZNIEFF 310013700 - La basse Vallée de l’Authie et ses versants entre Douriez et l’Estuaire », sur Le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
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- Auguste de Loisne, Dictionnaire topographique du département du Pas-de-Calais, Paris, (lire en ligne), p. 34.
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- Anthony Berteloot, « Le bilan du maire de Wailly-Beaucamp : Michel Dupont ne sait toujours pas quel mode de scrutin sa commune devra adopter : Michel Dupont, 76 ans, se dit assez tracassé par la suite à donner à son engagement politique. Wailly-Beaucamp est peuplé de 1 000 habitants environ, ce qui n’est pas sans poser problème : 992 si l’on compte la population municipale en 2012, 1 017 si c’est la population totale. « Mais on ne sait toujours pas à quelle sauce on sera mangé en termes de mode de scrutin. » Avec trois femmes sur la liste actuelle, le maire, pourrait, en conséquence, être obligé de respecter la parité si sa commune est reconnue au-delà de 1 000 habitants, ce qui devrait être le cas, selon lui. Il annoncera le 3 janvier, jour de ses vœux, s’il repart pour un troisième mandat », La Voix du Nord,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- Anthony Berteloot, « Wailly-Beaucamp : Véronique Graillot, troisième adjointe devenue maire : Petit séisme à Wailly-Beaucamp. On se souvient que dès le premier tour, Michel Dupont avait été écarté des suffrages. Samedi, c’est sa troisième adjointe, Véronique Graillot, qui a été élue », La Voix du Nord,‎ (lire en ligne, consulté le ).
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