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Union de l'Europe occidentale

L'Union de l'Europe occidentale (UEO ; en anglais : Western European Union, WEU ; en allemand : WesteuropÀische Union, WEU) fut une organisation européenne de défense et de coopération, fondée par le traité de Bruxelles modifié dans le cadre plus général des accords de Paris du .

Union de l'Europe occidentale
Logo de l'organisation
Drapeau de l'UEO.
Situation
Création 23 octobre 1954
Dissolution Juin 2011
Type organisation internationale
Domaine défense européenne
SiĂšge Bruxelles (Belgique)
Organisation
Membres Drapeau de l'Allemagne Allemagne
Drapeau de la Belgique Belgique
Drapeau de l'Espagne Espagne (1990)
Drapeau de la France France
Drapeau de la GrĂšce GrĂšce (1995)
Drapeau de l'Italie Italie
Drapeau du Luxembourg Luxembourg
Drapeau des Pays-Bas Pays-Bas
Drapeau du Portugal Portugal (1990)
Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni

Ses membres Ă©taient des États d'Europe occidentale du bloc de l'Ouest, qui furent aussi membres de l'Organisation du traitĂ© de l'Atlantique nord (OTAN) ainsi que de la CommunautĂ© Ă©conomique europĂ©enne puis de l'Union europĂ©enne. Initialement, l'UEO fut fondĂ©e par six pays membres de la CommunautĂ© Ă©conomique europĂ©enne (CEE) et le Royaume-Uni[N 1].

L'UEO n'eut dans les faits qu'un rÎle limité, tant les Européens de l'ouest donnaient la primauté à l'Organisation du traité de l'Atlantique nord pour leur défense collective.

Toutefois, Ă  partir de 1984 et surtout durant les annĂ©es 1990, les États membres choisirent l'UEO comme support d'une politique europĂ©enne de dĂ©fense. Mais en 2001, le traitĂ© de Nice introduisit avec l'Union europĂ©enne une Politique europĂ©enne de sĂ©curitĂ© et de dĂ©fense (PESD) qui reprenait alors la plupart des activitĂ©s dĂ©volues jusque-lĂ  Ă  l'UEO. Cette mĂȘme PESD fut remplacĂ©e en 2007 Ă  la suite du traitĂ© de Lisbonne par la Politique de sĂ©curitĂ© et de dĂ©fense commune (PSDC).

L'UEO a été dissoute en .

Historique

Origines (1954)

L'UEO est fondée par le traité de Bruxelles modifié de coopération et de sécurité collective, signé le à Paris, entre la France, le Royaume-Uni, la RFA, l'Italie, la Belgique, les Pays-Bas et le Luxembourg. Cette réactivation du traité de Bruxelles de 1948 est un des volets des accords de Paris signés ce jour-là, à la suite de l'échec de la Communauté européenne de défense[1] - [2].

L’objectif est de construire, Ă  terme, une Europe plus intĂ©grĂ©e, de renforcer l’ancrage allemand dans l’espace euro-atlantique et occidental, tout en consacrant un peu plus la dimension atlantique de la dĂ©fense occidentale europĂ©enne placĂ©e sous le commandement de l’OTAN (article V du traitĂ©)[3].

Le traitĂ© de Bruxelles modifiĂ© donne Ă  l’UEO des compĂ©tences dans les domaines Ă©conomique, social et culturel, mais aussi et surtout dans le domaine des armements et de la sĂ©curitĂ© collective, tout en Ă©vitant de faire double emploi avec les autres organisations internationales telles que l’Organisation du traitĂ© de l'Atlantique nord (OTAN), le Conseil de l’Europe, l’Organisation europĂ©enne de coopĂ©ration Ă©conomique[N 2] (OECE) et la CommunautĂ© europĂ©enne du charbon et de l’acier[N 3] (CECA)[3].

Contributions à l'intégration européenne

De 1954 à 1973, l'UEO est l'un des leviers de l'intégration de l'Allemagne de l'Ouest (RFA) dans le camp occidental et favorise le développement de la coopération en Europe occidentale, en participant[4] :

Perte d'influence et mise en sommeil

Mais l'UEO est progressivement dessaisie de jure ou de facto de nombre de ses attributions. Elle est dessaisie Ă  partir de 1960 de l’exercice de ses compĂ©tences sociales et culturelles au profit du Conseil de l’Europe. Dans le domaine Ă©conomique, son rĂŽle s'efface avec l'adhĂ©sion du Royaume-Uni aux CommunautĂ©s europĂ©ennes, effective le [4].

Dans le domaine militaire, l'Alliance atlantique est le cadre par excellence aux yeux de la plupart des pays europĂ©ens de leur sĂ©curitĂ© collective, et l'OTAN bĂ©nĂ©ficie de moyens incomparablement supĂ©rieurs Ă  ceux de l'UEO qui se trouve marginalisĂ©e. Le dĂ©bat sur les questions nuclĂ©aires europĂ©ennes Ă  l'initiative de l’AssemblĂ©e de l’UEO ne dĂ©bouche pas faute de consensus entre les capitales europĂ©ennes. Les questions nuclĂ©aires discutĂ©es avec les États-Unis, comme la doctrine de la riposte graduĂ©e et le projet de force multilatĂ©rale nuclĂ©aire (MLF), sont traitĂ©es directement entre les dirigeants et au sein de l’Alliance atlantique et non pas Ă  l’UEO[4].

Émergence d'une « identitĂ© europĂ©enne de dĂ©fense »

AprĂšs l’échec du plan Genscher-Colombo de [5] visant Ă  Ă©tendre les domaines de la coopĂ©ration politique europĂ©enne (CPE) aux questions de sĂ©curitĂ© et de dĂ©fense et dans le contexte du rebond de la guerre froide et de la crise des euromissiles, la Belgique et la France proposent d'utiliser l'UEO comme cadre de discussion de ces questions[4].

La « DĂ©claration de Rome », datĂ©e du marque le processus de relance de l'UEO. Au nombre des objectifs formulĂ©s figurent la dĂ©finition d'une identitĂ© de sĂ©curitĂ© europĂ©enne et l'harmonisation progressive des politiques de dĂ©fense des États membres[6] - [7].

Dans cette perspective, les membres de l'UEO adoptent Ă  La Haye le une « plate-forme sur les intĂ©rĂȘts europĂ©ens en matiĂšre de sĂ©curitĂ© » qui souligne le caractĂšre indivisible de la sĂ©curitĂ© de l’Alliance (Ă  travers le renforcement de son pilier europĂ©en) mais aussi, et surtout, insiste sur l’idĂ©e que « la construction d’une Europe intĂ©grĂ©e restera incomplĂšte tant que cette construction ne s’étendra pas Ă  la sĂ©curitĂ© et Ă  la dĂ©fense »[4] - [8].

En parallÚle, l'UEO s'élargit à trois autres pays, l'Espagne et le Portugal en 1990 et la GrÚce en 1995, aussi membres des Communautés européennes et de l'OTAN.

L'UEO, partie intégrante de la politique de défense de l'Union européenne

SignĂ© le , le traitĂ© de Maastricht fonde l'Union europĂ©enne. Il instaure la Politique Ă©trangĂšre et de sĂ©curitĂ© commune (PESC). L'article J.4 du traitĂ© dispose que « L'Union demande Ă  l'UEO, qui fait partie intĂ©grante du dĂ©veloppement de l'Union europĂ©enne, d'Ă©laborer et de mettre en Ɠuvre les dĂ©cisions et les actions de l'Union qui ont des implications dans le domaine de la dĂ©fense »[9].

À la suite de la dĂ©cision de doter l'UEO d'une capacitĂ© opĂ©rationnelle, la dĂ©claration de Petersberg de dĂ©finit les types de mission que l'UEO est autorisĂ©e Ă  entreprendre dans le domaine de la gestion des crises[10] :

  • missions humanitaires ou d'Ă©vacuation de ressortissants ;
  • missions de maintien de la paix ;
  • missions de forces de combat pour la gestion des crises, y compris des opĂ©rations de rĂ©tablissement de la paix.

À la suite des changements intervenus en Europe centrale et orientale avec la fin de la guerre froide, le Conseil de l'UEO, rĂ©uni Ă  Kirchberg en 1994, invite les pays d'Europe centrale qui ont signĂ© un accord avec l'Union europĂ©enne, Ă  devenir partenaires associĂ©s de l'UEO.

Lors du sommet de l'OTAN Ă  Bruxelles en 1994, l'OTAN apporte son soutien au dĂ©veloppement de l'« IdentitĂ© europĂ©enne de sĂ©curitĂ© et de dĂ©fense » (IESD) et se dĂ©clare prĂȘte Ă  mettre les moyens et capacitĂ©s de l'Alliance Ă  la disposition des opĂ©rations de l'UEO., ouvrant la voie Ă  un renforcement significatif des capacitĂ©s de l'UEO. Les ministres des Affaires Ă©trangĂšres et de la DĂ©fense de l'OTAN approuvent en 1996 le concept de « groupes de forces interarmĂ©es multinationales » (CJTF) et l'Ă©laboration d'accords de commandement europĂ©en multinational pour les opĂ©rations dirigĂ©es par l'UEO[7].

Signé le , le traité d'Amsterdam confirme le rÎle de l'UEO en tant que bras opérationnel de la politique de défense de l'Union européenne. Le Titre V est réécrit (article 1, alinéa 10 du traité) pour renforcer le volet sécurité et défense de la PESC : il inclut notamment les « missions de Petersberg » dans le traité[11], prévoit l'intégration éventuelle de l'UEO dans l'Union, et crée la fonction de Haut représentant pour la PESC[12].

Opérations menées par l'UEO

Faisant suite à la décision de développer ses capacités opérationnelles, l'UEO participe à des opérations navales limitées de déminage dans le détroit d'Ormuz (1987 / 1988) et de contrÎle maritime dans le contexte de la guerre du Golfe (1990 / 1991)[13], mais surtout l'UEO conduit plusieurs opérations, entre 1992 et 2001, liées aux crises et conflits dans les Balkans[2] - [14] :

Transfert des activités à l'Union européenne (1998-2001)

Dans les années 1990, l'UEO est le « bras armé » de l'Union européenne, mais les crises des années 1990 démontrent l'insuffisance des modes d'action et des moyens de l'UEO. Ces constatations amÚnent les Européens à penser et à créer un nouvel instrument, la Politique européenne de sécurité et de défense (PESD), dont l'objectif premier est la gestion globale des crises hors du territoire de l'UE. Les principaux jalons de définition et de mise en place de la PESD sont, de 1998 à 2001, les suivants :

  • Le sommet franco-britannique du 4 dĂ©cembre 1998 Ă  Saint-Malo qui marque le vĂ©ritable point de dĂ©part de l'Europe de la dĂ©fense, les Britanniques acceptant finalement de voir l'Union europĂ©enne se doter « d'une capacitĂ© autonome d'action, appuyĂ©e sur des forces militaires crĂ©dibles, afin de rĂ©pondre aux crises internationales »[15] ;
  • Le Conseil europĂ©en de Cologne, en , qui pose les bases d'une « Politique europĂ©enne de sĂ©curitĂ© et de dĂ©fense » (PESD)[15] ;
  • Le , Javier Solana, qui est le haut reprĂ©sentant pour la politique Ă©trangĂšre et de sĂ©curitĂ© commune (PESC) de l'UE, est nommĂ© secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de l'UEO. Sa place Ă  la tĂȘte des deux organisations lui permet de gĂ©rer le transfert de fonctions de l'UEO Ă  l'Union europĂ©enne.
  • Le Conseil europĂ©en de Nice du , au cours duquel les chefs d’État et de gouvernement adoptent le Rapport de la prĂ©sidence française sur la politique europĂ©enne de sĂ©curitĂ© et de dĂ©fense, qui prĂ©voit notamment le dĂ©veloppement des capacitĂ©s militaires de l'Union (crĂ©ation de la force de rĂ©action rapide europĂ©enne), la crĂ©ation de structures politiques et militaires permanentes (ComitĂ© politique et de sĂ©curitĂ©, ComitĂ© militaire et État-major de l'Union europĂ©enne) et l'incorporation dans l'Union des fonctions de gestion de crise de l'UEO[15] ;
  • Le traitĂ© de Nice signĂ© le , qui inscrit ces dĂ©cisions dans le TUE par une nouvelle rĂ©daction profondĂ©ment modifiĂ©e du Titre V[15].

Les structures opérationnelles de l'UEO sont transférées à l'UE en 2000 et au premier semestre 2001. L'Union européenne n'incorpore pas en bloc le dispositif normatif et opérationnel de l'UEO au sein de la Politique européenne de sécurité et de défense mais en reprend les principaux éléments suivants :

Dissolution (2009-2010)

L'UEO conserve dans les annĂ©es 2000 un petit nombre de compĂ©tences et d'activitĂ©s qui n'ont pas Ă©tĂ© transfĂ©rĂ©es Ă  l'Union europĂ©enne et qui, au moins formellement, perdurent pour ĂȘtre inscrites dans le traitĂ© de Bruxelles modifiĂ© de 1954 qui est toujours en vigueur. Il s'agit principalement :

  • de l'engagement d'assistance mutuelle en cas d'agression armĂ©e contre l'un des pays partie au traitĂ©, au titre de l'article V du traitĂ© ; toutefois, une clause d'assistance mutuelle en cas d'agression armĂ©e est prĂ©vue par le traitĂ© de Lisbonne, qui figure Ă  l'article 42 du traitĂ© sur l'Union europĂ©enne ;
  • de la remise d'un rapport parlementaire annuel sur les activitĂ©s de l'UEO et en particulier sur le contrĂŽle des armements, au titre de l'article IX du traitĂ© ;
  • de sessions de l'AssemblĂ©e parlementaire de l'UEO, composĂ©e de dĂ©putĂ©s des États parties au traitĂ©, qui continue ses travaux.

Le , les dix États membres annoncent collectivement la dissolution de l'UEO. Son rĂŽle est entiĂšrement repris par l'Union europĂ©enne en collaboration avec l'OTAN[16].

Le , l’Union de l’Europe occidentale cesse d’exister. Le Centre satellitaire de l'UE est chargĂ© de gĂ©rer les suites pour le personnel de l'UEO[17] - [18].

DĂšs 2009, le Centre virtuel de la connaissance sur l'Europe (CVCE), Ă©tablissement public Luxembourgeois, publie un corpus de recherche consacrĂ© Ă  l'Union de l'Europe occidentale (UEO), la premiĂšre organisation europĂ©enne de sĂ©curitĂ© et de dĂ©fense mutuelle. À la suite de ces premiers travaux de recherche, le Conseil permanent de l’UEO accueille favorablement en 2009 la proposition du gouvernement luxembourgeois d’hĂ©berger les archives de l’UEO et de les exploiter Ă  des ïŹns scientiïŹques. C’est ainsi que les Archives nationales de Luxembourg en deviennent le dĂ©positaire et le CVCE se voit conïŹer leur exploitation scientifique[19].

Organisation et ressources

Conseil de l'UEO

Le Conseil de l'UEO est l'organe exĂ©cutif de la collaboration entre les Parties. Selon les dispositions de l'article 8 du traitĂ©, le Conseil a pour objet de « connaĂźtre des questions relatives Ă  l'application du traitĂ©, de ses Protocoles et de leurs annexes », et pour pouvoir exercer ses fonctions en permanence, il « constituera tous organismes subsidiaires qui pourraient ĂȘtre jugĂ©s utiles »[1].

Il se rĂ©unit au niveau ministĂ©riel et diplomatique. En pratique, au fur et Ă  mesure du transfert de compĂ©tences de l'UEO vers le Conseil de l’Europe, l’OTAN et les CommunautĂ©s europĂ©ennes, les activitĂ©s du Conseil de l'UEO sont considĂ©rablement rĂ©duites. En outre, son rĂŽle principal de mise en Ɠuvre du contrĂŽle des armements perd, au fil des annĂ©es, de son utilitĂ©[20].

La situation change avec la rĂ©activation de l'UEO par la dĂ©claration de Rome de 1984[6]. Entre 1985 et 2000, le Conseil se rĂ©unit au niveau des ministres des Affaires Ă©trangĂšres et de la DĂ©fense, au rythme d'une Ă  trois fois par an. Le Conseil de l’UEO acquiert davantage de visibilitĂ© Ă  travers le lancement d'opĂ©rations, dans le contexte notamment des guerres de Yougoslavie[20].

Assemblée de l'UEO

L'Assemblée de l'Union de l'Europe occidentale est créée par l'article 9 du traité. Elle est composée de membres des parlements nationaux des Parties, aussi membres de l'Assemblée consultative du Conseil de l'Europe. Elle ne possÚde pas de pouvoir décisionnel. En revanche elle est durant toute l'existence de l'UEO un lieu important de débats et de propositions concernant les questions européennes de sécurité et de défense[20].

SiĂšge de l'UEO

Pendant prĂšs de quarante ans, l’Union de l’Europe occidentale est Ă©tablie Ă  Londres[21].

En 1993, le Conseil permanent et le SecrĂ©tariat gĂ©nĂ©ral de l’UEO sont transfĂ©rĂ©s Ă  Bruxelles, au 4, rue de la RĂ©gence[21], afin de les rapprocher Ă  la fois du centre de commandement de l’OTAN et des institutions de l’UE[21], l’UEO cherchant Ă  servir de passerelle entre l’OTAN et l’UE[21].

L’AssemblĂ©e parlementaire de l’UEO ainsi que son Institut d’études de sĂ©curitĂ© sont installĂ©s Ă  Paris, au 43, avenue du PrĂ©sident-Wilson, dans le 16e arrondissement[21].

Forces opérationnelles de l'UEO

Le rĂŽle dĂ©volu Ă  l'UEO par le traitĂ© de Maastricht de 1992, est Ă  l'origine de la mise sur pied de forces prĂ©existantes mises Ă  la disposition de l’UEO (forces «relevant» de l’UEO ou FRUEO), qui pourraient ĂȘtre utilisĂ©es pour les missions dites de Petersberg[22].

La principale unitĂ© multinationale ainsi crĂ©Ă©e et mise Ă  la disposition de l’UEO est le corps d'armĂ©e europĂ©en, l'Eurocorps, dont la crĂ©ation est annoncĂ©e par la France et l'Allemagne le [22].

La décision de constituer une Force d'intervention rapide européenne ( Eurofor et Euromarfor) est prise en 1995 afin de doter les Européens de moyens d'action en propre, capables de répondre aux missions définies dans la déclaration de Petersberg[22].

États participants

États participants :
  • États membres
  • États membres associĂ©s
  • États observateurs
  • États partenaires associĂ©s

L'UEO comporte au moment de sa dissolution 10 États membres, 6 membres associĂ©s, 5 membres observateurs et 7 États partenaires associĂ©s. Les États membres de l'Union europĂ©enne qui ont acceptĂ© l'invitation Ă  adhĂ©rer Ă  l'UEO se sont engagĂ©s Ă  :

  • respecter, conformĂ©ment aux principes et aux valeurs auxquels adhĂšrent tous les États membres de l'UEO, le traitĂ© de Bruxelles, ses protocoles et textes associĂ©s, et les accords conclus par les États membres en vertu des dispositions dudit traitĂ©,
  • prendre acte en les approuvant des accords, dĂ©cisions et rĂšglements adoptĂ©s conformĂ©ment aux dispositions dudit traitĂ©, et des DĂ©clarations adoptĂ©es Ă  partir de celle de Rome du ,
  • dĂ©velopper l'UEO en tant que composante de dĂ©fense de l'Union europĂ©enne et comme moyen de renforcer le pilier europĂ©en de l'Alliance atlantique, conformĂ©ment Ă  l'engagement pris le dans la DĂ©claration sur le rĂŽle de l'UEO et sur ses relations avec l'Union europĂ©enne et avec l'Alliance atlantique, jointe au traitĂ© sur l'Union europĂ©enne,
  • accepter dans son intĂ©gralitĂ© la teneur de la partie III de la DĂ©claration de Petersberg qui formera un Ă©lĂ©ment du Protocole d'adhĂ©sion.

États membres

Leur statut est dĂ©fini par le traitĂ© de Bruxelles modifiĂ© de 1954. Tous ces États, dont sept d'origine, sont Ă  la fois membres de l'Union europĂ©enne et de l'OTAN.

États membres associĂ©s

Le statut de membre associĂ© est crĂ©Ă© en 1992 Ă  Rome pour inclure les États qui sont membres de l'OTAN mais pas de l'UE. Depuis, la Pologne, la RĂ©publique tchĂšque et la Hongrie ont rejoint l'Union.

Pays observateurs

Le statut d'observateur est lui aussi crĂ©Ă© en 1992 Ă  Rome. Tous les États observateurs de l'UEO sont membres de l'Union europĂ©enne mais pas de l'OTAN Ă  l'exception du Danemark qui est membre des deux organisations mais qui n'a pas adhĂ©rĂ© Ă  l'UEO comme il Ă©tait prĂ©vu aprĂšs son premier rĂ©fĂ©rendum nĂ©gatif sur le traitĂ© de Maastricht. Le Danemark avait en effet obtenu Ă  l'Ă©poque des dĂ©rogations, notamment en matiĂšre de dĂ©fense europĂ©enne avant que les Danois ne se prononcent cette fois positivement pour le traitĂ©.

Pays partenaires associés

Le statut est créé en 1994 à Luxembourg pour des pays qui ne sont alors membres ni de l'Union européenne ni de l'OTAN. Ils adhÚrent tous à ces organisations par la suite.

Chronologie de l'Union européenne

Notes

  1. En 1954, le Royaume-Uni n'est pas encore membre de la CommunautĂ© Ă©conomique europĂ©enne. L'UEO permet d'affirmer l'engagement complet du Royaume-Uni dans la dĂ©fense de l'Europe de l'Ouest. AprĂšs son adhĂ©sion Ă  la CEE en 1973, tous les États membres de l'UEO seront aussi membres de l'UE et de l'OTAN.
  2. L'OECE devient l'OCDE en 1961, sa mission d'accompagnement de reconstruction économique de l'Europe et de déploiement du plan Marshall étant achevée.
  3. Fondée en 1951, la CECA est dissoute en 2002.

Sources

Références

  1. Traité de Bruxelles modifié (texte) 1954.
  2. EEAS, Shaping of a Common Security and Defence Policy.
  3. La disparition d'une organisation internationale : l'UEO, Dumoulin 2011.
  4. « L'évolution de l'UEO », sur Cvce.eu, .
  5. « Les propositions germano-italiennes », sur Cvce.eu, .
  6. DĂ©claration de Rome 1984.
  7. Western European Union history 2001.
  8. Plate-forme de La Haye sur les intĂ©rĂȘts europĂ©ens en matiĂšre de sĂ©curitĂ© 1987.
  9. « Traité sur l'UE - Article J.4 (Maastricht, 7 février 1992) », sur Cvce.eu.
  10. DĂ©claration de Petersberg 1992.
  11. Article J.7 du traité du TUE (1997).
  12. Article J.16 du traité du TUE (1997).
  13. Dominique Guillemin, « La marine nationale et la guerre du Golfe », sur Cairn, .
  14. « UEO : le rÎle opérationnel et la gestion de crise », sur Cvce.eu, .
  15. From St-Malo to Nice: European defence core documents.
  16. « « UEO: les Dix annoncent collectivement la dissolution de l’Union de l’Europe occidentale » dans Europe diplomatie et dĂ©fense », sur Cvce.eu, .
  17. Le Centre satellitaire de l’UE chargĂ© de gĂ©rer la fin de l’UEO (B2, Nicolas Gros-Verheyde, ).
  18. Fermeture des organes de l'UEO Ă  Paris et Bruxelles, UEO.
  19. « Corpus de recherche consacré à l'UEO », sur Cvce.eu, .
  20. « Organisation et fonctionnement », sur Cvce.eu, .
  21. « L’Union de l’Europe occidentale ‱ SiĂšge ». Centre Virtuel de la Connaissance sur l’Europe (CVCE), Ă©tablissement public du Luxembourg.
  22. « Les forces opérationnelles de l'UEO », sur Cvce.eu, .

Bibliographie

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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