Transports dans la Haute-Saône
Si la géographie a placé le département français de la Haute-Saône sur les axes de circulation naturels reliant l'Île-de-France à la trouée de Belfort et la vallée du Rhône à la Lorraine, la Haute-Saône est aujourd'hui relativement ignorée par les principales infrastructures de transport, qui préfèrent desservir des départements plus peuplés comme le Doubs (Besançon) ou la Côte-d'Or (Dijon). La Haute-Saône est ainsi l'un des seuls départements de France métropolitaine à n'être traversé par aucune autoroute, à n'être desservi par aucun train de grandes lignes et à ne posséder aucun aéroport.
Autoroutes | 0 km[1] | |
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Routes nationales | 181 km[1] | N 19 N 57 |
R.D. et V.C. | 8 498 km[1] | |
Autocars interurbains | Mobigo |
Principales gares de voyageurs | Vesoul, Lure, Héricourt |
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Services voyageurs | TER Bourgogne-Franche-Comté (Mobigo), TER Grand Est (TER Fluo) |
Principaux ports |
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Aéroports |
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Réseaux de transport en commun | Vbus (Vesoul), Luxeuil le Bus (Luxeuil-les-Bains) |
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Transport routier
Infrastructures routières
La Haute-Saône est, avec l'Ardèche et le Gers, l'un des trois seuls départements de France métropolitaine hors Bretagne et Corse à n'être parcouru par aucune autoroute. Les trois axes principaux du département, dont certaines sections sont aménagées en voie rapide à 2x2 voies, sont :
- la route nationale 19, qui prolonge l'autoroute A5 vers Vesoul et Belfort et dont le doublement par une autoroute A319 est projeté à très long terme ;
- la route nationale 57, qui relie Nancy à Besançon par Luxeuil-les-Bains et Vesoul ;
- la route départementale 64 qui relie les deux premières entre Luxeuil-les-Bains et Lure.
Identifiant | Origine | Principales agglomérations desservies dans le département | Fin | Remarques |
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Route nationale 19 | Autoroute A31 près de Langres (avant 2006 : Paris-Quai d'Ivry) | Combeaufontaine, Port-sur-Saône, Vesoul, Lure, Héricourt | Frontière suisse vers Delémont (jusqu'aux années 1970 : frontière suisse à Saint-Louis vers Bâle) | Aménagée en voie rapide à 2x2 voies de Port-sur-Saône à Vesoul et de Lure à Héricourt. Avant 2006, la RN 19 allait à Belfort en passant par Ronchamp. Cet itinéraire a été déclassé en RD 619 au profit de l'ancienne RD 438 (elle-même ancienne RN 438), qui porte aujourd'hui le nom de RN 19. |
Route nationale 57 | Autoroute A330 à Flavigny-sur-Moselle près de Nancy (originellement : Metz) | Fougerolles, Luxeuil-les-Bains, Saulx, Vesoul, Rioz | Frontière suisse vers Lausanne (avant les années 1970 : Besançon) | Certaines sections sont aménagées en voie rapide à 2x2 voies. |
Route nationale 57BIS | Route nationale 64 à Magnoncourt (près de Saint-Loup-sur-Semouse) | Route nationale 57 à Plombières-les-Bains | Déclassée dans les années 1970 en RD 57BIS. | |
Route nationale 64 | Charleville-Mézières | Saint-Loup-sur-Semouse, Luxeuil-les-Bains | Lure | Déclassée dans les années 1970 en RD 64. Elle a été aménagée à 2x2 voies entre Luxeuil-les-Bains et Lure. |
Route nationale 67 | Saint-Dizier | Champlitte, Gray, Marnay | Frontière suisse vers Lausanne | Déclassée dans le département dans les années 1970 en RD 67. |
Route nationale 70 | Route nationale 6 à Vernon (commune de La Roche-en-Brenil, entre Avallon et Saulieu) | Gray, Dampierre-sur-Salon | Route nationale 19 à Combeaufontaine | Déclassée dans les années 1970 en RD 70. |
Route nationale 417 | Chaumont | Vauvillers, Saint-Loup-sur-Semouse | Colmar | Déclassée dans les années 1970 en RD 417. |
Route nationale 434 | Épinal | Vauvillers, Faverney | Route nationale 19 à Charmoille (près de Vesoul) | Déclassée dans les années 1970 en RD 434. |
Route nationale 438 | Lure | Héricourt | Route nationale 437 à Mathay | Déclassée dans les années 1970 en RD 438, puis, fait rarissime, reclassée en 2006 dans le réseau routier national entre Lure et Héricourt sous le nom de RN 19. |
Route nationale 460 | Épinal | Champlitte | Route nationale 70 à Varois (près de Dijon) | Déclassée dans les années 1970 en RD 460. |
Route nationale 474 | Vesoul | Fretigney-et-Velloreille, Gy | Gray | Déclassée dans les années 1970 en RD 474. |
Route nationale 475 | Gray | Pesmes | Route nationale 468 à Sellières (près de Poligny) | Déclassée dans les années 1970 en RD 475. |
Route nationale 476 | Route nationale 70 à Essertenne-et-Cecey (près de Gray) | Route nationale 73 à Seurre | Déclassée dans les années 1970 en RD 476 dans le département. | |
Route nationale 486 | Besançon | Villersexel, Lure, Mélisey | Gérardmer | Déclassée dans les années 1970 en RD 486. |
Transport ferroviaire
Historique
Le chemin de fer est apparu en 1858 dans la Haute-Saône, avec l'ouverture à quelques mois d'intervalle de la ligne de Paris-Est à Mulhouse-Ville entre Langres et Belfort via Vesoul, de la ligne de Culmont - Chalindrey à Gray et de la ligne de Dole-Ville à Belfort desservant Héricourt. Le réseau d’intérêt général a été développé par la Compagnie des chemins de fer de l'Est. À la fin du XIXe siècle, le chemin de fer d’intérêt général atteignait la plupart des villes et bourgs du département, dont Champagney, Champlitte, Fougerolles, Gray, Héricourt, Jussey, Lure, Luxeuil-les-Bains, Noidans-le-Ferroux, Port-sur-Saône, Saint-Loup-sur-Semouse, Vesoul et Villersexel.
La Haute-Saône a également été desservie à partir de 1878 par un réseau de chemins de fer d’intérêt local, à écartement métrique, exploité par la Compagnie du Chemin de fer de Gray à Gy puis par la Compagnie générale des Chemins de fer vicinaux sous le nom de Chemins de fer vicinaux de la Haute-Saône. Ce réseau se développa considérablement au début du XXe siècle, atteignant une longueur de 520 km dont 470 dans le département à la veille de la Première Guerre mondiale, avant d'être intégralement fermé en 1937-1938.
Hormis le court tronçon de la ligne de Dole-Ville à Belfort situé dans le département, au niveau de Héricourt, la Haute-Saône n'a pas bénéficié de la campagne d'électrification du réseau ferroviaire du nord-est de la France entamée dans les années 1960. Depuis 2011 et l'ouverture de la LGV Rhin-Rhône, le trafic rapide reliant Paris à Mulhouse et à la Suisse est dévié par Dijon et Besançon, se traduisant par une forme de déclassement de l'axe historique par Vesoul dont les trains sont devenus en 2018 de simples TER Grand Est.
Situation actuelle
La fréquentation du transport ferroviaire est faible en Haute-Saône : les trois principales gares de voyageurs, Vesoul, Lure et Héricourt, ont une fréquentation annuelle entre 150 000 et 200 000 voyageurs seulement en 2019[2]. De nombreuses gares ont fermé, et il n'existe plus aucune gare ouverte aux voyageurs sur plus de 70 km entre Culmont - Chalindrey et Vesoul.
Les deux seules lignes desservant encore des gares de voyageurs dans la Haute-Saône sont la ligne de Paris-Est à Mulhouse-Ville et la ligne de Blainville - Damelevières à Lure (Nancy-Belfort). Ces lignes sont parcourues par des trains TER Bourgogne-Franche-Comté (Mobigo) et TER Grand Est (TER Fluo). La LGV Rhin-Rhône traverse le département près de sa frontière avec le Doubs, mais ne dessert aucune gare en Haute-Saône.
LGV Rhin-Rhône | Ligne à grande vitesse, à double voie électrifiée en courant alternatif 25 kV 50 Hz, destinée uniquement aux trains de voyageurs. Aucune gare et aucun raccordement commercial dans le département. |
Ligne de Paris-Est à Mulhouse-Ville | Double voie ouverte au trafic de fret comme de voyageurs, non-électrifiée dans le département. |
Ligne de Dole-Ville à Belfort | Double voie ouverte au trafic de fret comme de voyageurs, électrifiée en courant alternatif 25 kV 50 Hz. |
Ligne de Blainville - Damelevières à Lure | Ligne ouverte au trafic de fret comme de voyageurs, non-électrifiée dans le département, à double voie au nord d'Aillevilliers et à voie unique au-delà. |
Ligne de Gray à Saint-Jean-de-Losne | Voie unique non-électrifiée, ouverte au seul trafic de fret. |
Ligne de Vaivre à Gray | Ligne non-exploitée. |
Ligne de Culmont - Chalindrey à Gray | Ligne non-exploitée. |
Ligne de Saint-Julien (Troyes) à Gray | Ligne non-exploitée dans le département. |
Ligne de Montbozon à Lure | Ligne fermée à tout trafic. |
Ligne de Vitrey - Vernois à Bourbonne-les-Bains | Ligne fermée à tout trafic. |
Ligne de Corbenay à Faymont | Ligne fermée à tout trafic et en grande partie déclassée. |
Ligne d'Aillevillers à Port-d'Atelier-Amance | Ligne entièrement déclassée. |
Ligne d'Aillevillers à Plombières-les-Bains | Ligne entièrement déclassée. |
Ligne de Besançon-Viotte à Vesoul | Ligne entièrement déclassée dans le département. |
Ligne de Gray à Fraisans | Ligne entièrement déclassée. |
Ligne de Jussey à Darnieulles - Uxegney | Ligne entièrement déclassée. |
Ligne de Montagney à Miserey | Ligne entièrement déclassée. |
Transport fluvial
Le canal de l'Est (également appelé canal des Vosges dans sa partie sud) et la Saône canalisée forment une voie d'eau reliant la Lorraine et le Benelux à la vallée du Rhône. Au gabarit Freycinet (classe I)[3], celle-ci est aujourd'hui principalement dédiée à la navigation de plaisance.
Transport aérien
Le département ne comporte aucun aéroport ouvert au trafic commercial régulier. Deux aérodromes sont ouverts à l'aviation légère, Vesoul - Frotey et Gray - Saint-Adrien.
Transports en commun urbains et périurbains
La communauté d'agglomération de Vesoul et la commune de Luxeuil-les-Bains sont autorités organisatrices de la mobilité sur leur territoire et organisent des services de transport dans leur ressort territorial[4].
Le réseau Vbus compte 10 lignes régulières desservant Vesoul et les communes voisines, ainsi que des services de transport à la demande et de transport des personnes à mobilité réduite.
Luxeuil le Bus est un service composé d'une seule ligne circulaire dans la commune de Luxeuil-les-Bains.
Modes actifs
Le département est traversé par plusieurs voies vertes, véloroutes et sentiers de grande randonnée.
Notes et références
- INSEE, « Réseau routier au 31 décembre 2018 : comparaisons départementales », sur insee.fr, (consulté le ).
- SNCF, « Fréquentation en gares », sur data.sncf.com (consulté le ).
- [PDF] « Les voies navigables des bassins Nord-Est et Rhin », sur VNF.fr, (consulté le ).
- Cerema, « Liste et composition des Autorités Organisatrices de la Mobilité au 1er janvier 2022 », sur cerema.fr, (consulté le ).