Accueil🇫🇷Chercher

Gare de Belfort

La gare de Belfort, parfois appelée gare de Belfort-Ville[1], est une gare ferroviaire française, située à proximité du centre-ville de Belfort, dans le département du Territoire de Belfort, en région Bourgogne-Franche-Comté.

Belfort
Image illustrative de l’article Gare de Belfort
Le bâtiment voyageurs de 1934
et la tour de l'horloge.
Localisation
Pays France
Commune Belfort
Adresse 8, avenue Wilson
90000 Belfort
CoordonnĂ©es gĂ©ographiques 47° 38′ 01″ nord, 6° 51′ 14″ est
Gestion et exploitation
Propriétaire SNCF
Exploitant SNCF
Code UIC 87184002
Site Internet La gare de Belfort, sur le site de la SNCF
Services TER
Marchandises
Caractéristiques
Ligne(s) • Paris-Est à Mulhouse-Ville
• Dole-Ville à Belfort
• Belfort à Delle
Voies 6 (dont 1 en impasse)
+ voies de service
Quais 3 (dont 2 centraux)
Transit annuel 1 124 537 voyageurs (2019)
Altitude 358 m
Historique
Mise en service
Architecte Jules Bernaut (gare de 1934)
Protection Logo monument historique ClassĂ© MH (2015)
Correspondances
Optymo
(lignes urbaines)
 1 2 3
Optymo
(ligne vers Montbéliard)
 X
Mobigo 610

Elle est mise en service en 1858, par la Compagnie des chemins de fer de l'Est. C'est une gare de la Société nationale des chemins de fer français (SNCF), desservie par des trains express régionaux (TER).

Situation ferroviaire

La gare de Belfort est situĂ©e au point kilomĂ©trique (PK) 442,682[2] de la ligne de Paris-Est Ă  Mulhouse-Ville, entre les gares ouvertes des Trois-ChĂŞnes et de Petit-Croix, et au PK 501,557[2] de la ligne de Dole-Ville Ă  Belfort. Son altitude est de 358 mètres.

La gare est également l'origine de la ligne de Belfort à Delle, qui se poursuit en Suisse par la ligne Delémont - Delle, vers Porrentruy, Delémont et Bienne.

Les trois sections de lignes initialement électrifiées forment une étoile ferroviaire à trois branches :

Ainsi, la gare se trouve à la jonction entre le réseau électrifié et la ligne de Paris à Belfort qui ne l'est pas. Les trains assurant la liaison de Paris à Mulhouse doivent ainsi changer de mode de traction en gare de Belfort.

Depuis la branche est, la ligne de Belfort Ă  Delle se dĂ©tache juste après la traversĂ©e de la Savoureuse, au PK 444,248. Cette ligne, Ă  son tour Ă©lectrifiĂ©e dans les annĂ©es 2010, relie Belfort Ă  Delle, jonction avec la ligne suisse DelĂ©mont - Delle. Fin 2018, les 19,887 km antĂ©rieurement neutralisĂ©s de la partie française sont remis en service, assurant de nouveau la connexion entre les rĂ©seaux suisses et français Ă  Delle, avec notamment la desserte de la gare de Belfort - MontbĂ©liard TGV.

Histoire

La ligne de Paris à Mulhouse, via Belfort, est concédée le [3] à la Compagnie du chemin de fer de Paris à Strasbourg, qui devient la Compagnie des chemins de fer de l'Est avant le début des travaux des sections permettant la desserte de Belfort. La mise en service d'une gare provisoire à Belfort intervient le [4], avec l'ouverture de la section de Dannemarie à Belfort qui permet déjà des relations avec Mulhouse et Bâle. Deux mois plus tard, le [4], la mise en service de la section de Vesoul à Belfort permet la circulation des trains sur l'intégralité[5] de la ligne entre Paris et Bâle, via Mulhouse.

Avec l'ouverture de la ligne de Besançon Ă  Belfort, le [6], par la Compagnie des chemins de fer de Paris Ă  Lyon et Ă  la MĂ©diterranĂ©e (PLM), la gare prend de l'importance et devient une gare commune aux compagnies de l'Est et du PLM. Au mois de juillet, elle se rĂ©vèle dĂ©jĂ  trop petite, notamment du fait du nombre important de wagons ; la presse locale relève que « Quelquefois jusqu'Ă  500 wagons sont garĂ©s le mĂŞme jour[3] », et qu'il faut « fermer les passages Ă  niveau jusqu'Ă  20 fois par jour et parfois plus pour effectuer les manĹ“uvres[3] ».

Bâtiment voyageurs et buffet de la première gare, vue vers 1900
La première gare, vers 1900.

La Compagnie de l'Est commence la construction de la gare dès 1856[7] ; en 1864, elle édifie un bâtiment voyageurs[8] suivant l'un de ses plans modèles. En 1868, Adolphe Joanne décrit la gare comme étant « l'une des plus élégantes de la ligne[8] » ; il indique également qu'elle possède un buffet. L'emplacement de ce bâtiment, prévu au bout du faubourg de France, ne fut pas facilement accepté par la municipalité, qui préférait une plus proche proximité avec la porte de France afin de ne pas déséquilibrer le schéma urbain, ni par les autorités militaires, qui prévoyaient de le situer dans un polygone défensif[7].

Après la guerre de 1870, d'autres projets se concrétisent et de nouvelles lignes sont mises en service par la Compagnie de l'Est. En 1876[3], l'ouverture de la ligne de Belfort à Delle permet de nouvelles relations avec la Suisse. La ligne de Belfort à Giromagny, via Bas-Évette, est inaugurée le [3].

La Chambre de commerce s'inquiète dès 1873 du manque d'importance de la gare par rapport au trafic, notamment celui des marchandises, mais les conditions financières imposées par la Compagnie et la Première Guerre mondiale font échouer un premier projet établi en 1904[7]. En 1923, les tractations reprennent ; un avant-projet est établi en 1926, et c'est finalement en 1933 que débute une reconstruction de l'ensemble des bâtiments suivant les plans établis par M. Bernaut, l'architecte en chef de la Compagnie de l'Est[7]. Le bâtiment voyageurs, mis en service en 1934, est réalisé dans « un style plus contemporain qui emprunte tout à la fois au nord de la France, avec un habillage de brique et un beffroi-horloge, et à la décoration tunisienne[7] ».

Accrochage, sur un train Lyon – Strasbourg, d'une BB 15000. Cette manœuvre était réalisée avant le TGV Rhin-Rhône.

Les voies sont électrifiées depuis 1970. Avant la mise en service de la LGV Rhin-Rhône le , la gare était desservie par des trains « Grandes Lignes » (GL) entre Strasbourg et Lyon. La configuration des voies nécessitait un rebroussement, ou, plus récemment, le décrochage de la locomotive de tête et le raccrochage d'une nouvelle locomotive en queue pour faire repartir le train vers le sud. Le problème ne se pose plus aujourd'hui, les TGV entre Strasbourg et le sud s'arrêtant désormais en gare de Belfort - Montbéliard TGV.

Par arrêté du du préfet de la région Franche-Comté, les façades avec les marquises qu'elles supportent, les toitures de l'ensemble des corps de bâtiments de la gare et en totalité la halle des messageries ainsi que le bâtiment abritant le vestibule des voyageurs ont été inscrits au titre des monuments historiques[9] ; cette inscription est abrogée et transformée en classement le [10].

Le (« journĂ©e portes ouvertes » prĂ©cĂ©dant le service commercial normal), la ligne de Belfort Ă  Delle rouvre au service voyageurs. Pour ce dernier, elle avait Ă©tĂ© totalement fermĂ©e en 1992. Cette ligne permet de rejoindre la gare TGV en 10 minutes, ainsi que Delle (puis la Suisse par correspondance : DelĂ©mont et Bienne)[11].

Pour 2019, la SNCF estime la frĂ©quentation annuelle de cette gare Ă  1 124 537 voyageurs[12].

Chronologie

  • 1858 : le , mise en service de la gare de Belfort, par la Cie de l'Est (ouverture de la section Dannemarie – Belfort)[4].
  • 1858 : le , les trains de la Cie du PLM arrivent en gare avec l'ouverture de la ligne de Belfort Ă  Besançon[6].
  • 1864 : construction du bâtiment voyageurs[8], suivant un modèle type de la compagnie de l'Est.
  • 1934 : reconstruction des bâtiments de la gare, sur les plans de l'ingĂ©nieur en chef de la compagnie de l'Est, M. Bernaut.

Service des voyageurs

Accueil

Gare de la SNCF, elle dispose d'un bâtiment voyageurs ouvert tous les jours. Celui-ci est équipé d'un accueil (ouvert du lundi au samedi de 5 h à 22 h 30, et le dimanche et les jours fériés de 6 h 15 à 22 h 30[13]), de guichets (ouverts du lundi au vendredi de 9 h 50 à 18 h 30, le samedi de 9 h 50 à 17 h 30, et le dimanche et les jours fériés de 13 h à 18 h 30[14]), d'automates pour l'achat de titres de transport, d'un hall d'attente et de divers services, notamment une boutique de presse[15] et un buffet (en projet de réouverture)[16].

Desserte

La gare, vue depuis le pont Michelet, en . Sur la voie 1, une navette ZGC pour Mulhouse. Sur la voie 2, un autorail X 73500 en partance pour Épinal. Sur la voie 5, un train Corail, tracté par une CC 72100, en attente de départ pour Paris-Est. Sur la voie la plus à droite, la rame d'essai Alstom Régiolis.

Belfort est une gare des réseaux TER Bourgogne-Franche-Comté et TER Grand Est, desservie par des trains régionaux qui effectuent des missions entre les gares de[15] : Paris-Est et Belfort (via Troyes) ou Mulhouse-Ville ; Belfort et Montbéliard, Besançon-Viotte, Lons-le-Saunier, Bourg-en-Bresse ou Lyon-Perrache ; Belfort et Vesoul ou Épinal ; Mulhouse-Ville et Belfort ; Belfort et Meroux — halte TER jouxtant la gare de Belfort - Montbéliard TGV — ou Delle (correspondance pour Delémont et Bienne).

Eurockéennes de Belfort

La gare connaĂ®t une forte pointe du trafic voyageurs lors du festival des EurockĂ©ennes, car en partent les navettes gratuites Ă  destination de la gare de Bas-Évette (situĂ©e Ă  quelques centaines de mètres de l'entrĂ©e du festival). En 2018, les navettes sont assurĂ©es par un couplage de deux rames AGC (X 76500) de la rĂ©gion Bourgogne-Franche-ComtĂ©. Le temps de trajet est d'environ 16 minutes.

RĂ©seau urbain

Un parking, un dépose-minute et un parc à vélos sont disponibles à ses abords[15].

Le réseau de transports en commun Optymo du Territoire de Belfort dessert la gare, dont elle est un pôle d'échanges. Trois lignes urbaines s'y croisent, à savoir les lignes 1, 2 et 3. La ligne 3 permet de rejoindre la gare de Belfort - Montbéliard TGV en 20 min. La ligne X est une ligne entre Belfort et Montbéliard par l'autoroute. Une station de vélos en libre-service est installée, ainsi que des arceaux à vélo. Un parking-relais est aménagé à gauche du bâtiment principal.

Liaison interdépartementale

La ligne 610 du réseau Mobigo dessert la gare.

Service des marchandises

Cette gare est ouverte au service du fret[17].

Galerie de photographies

  • Façade principale de la gare.
    Façade principale de la gare.
  • Façade de la gare, la nuit.
    Façade de la gare, la nuit.
  • La gare, vue depuis la passerelle piĂ©tonne jouxtant le pont AndrĂ©-Boulloche. Au premier plan, les voies en direction de Paris-Est ou d'Épinal.
    La gare, vue depuis la passerelle piétonne jouxtant le pont André-Boulloche. Au premier plan, les voies en direction de Paris-Est ou d'Épinal.
  • Un train TER (rame X 73500), stationnĂ©e Ă  quai.
    Un train TER (rame X 73500), stationnée à quai.

Notes et références

  1. L'appellation « Belfort-Ville » est utilisée pour la distinguer de la gare de Belfort - Montbéliard TGV.
  2. Livre : Reinhard Douté, Les 400 profils de lignes voyageurs du réseau ferré français, édité par Les Éditions La Vie du rail en (ISBN 978-2-918758-34-1), vol. 1, p. 33.
  3. « Histoire : La gare de Belfort, un centre ferroviaire international », dans Belfort Mag, no 217, , p. 11.
  4. Adolphe Laurent Joanne, Atlas historique et statistique des chemins de fer français, L. Hachette, 1859, p. 31 intégral (consulté le 24 août 2011).
  5. Jean-Christophe Tamborini et Xavier Laurent (dir), « Le chemin de fer dans le territoire », dans catalogue de l'exposition « Chemin faisant », Archives départementales du Territoire de Belfort, novembre 2006, p. 35 pdf page de téléchargement (consulté le 25 août 2011).
  6. Adolphe Laurent Joanne, Atlas historique et statistique des chemins de fer français, L. Hachette, 1859, p. 62 intégral (consulté le 24 août 2011).
  7. Catalogue Chemin faisant, p. 37
  8. Adolphe Joanne, Itinéraire général de la France: Vosges et Ardennes, Hachette, 1868, p. 228 intégral (consulté le 24 août 2011)
  9. « Gare de Belfort », notice no PA90000015, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  10. Liste des objets immobiliers protégés en 2015, JORF no 0095 du sur Légifrance.
  11. « Les objectifs de dessertes », sur belfortdelle.fr (consulté le ).
  12. « Fréquentation en gares : Belfort », sur SNCF Open Data, traitement du [cf. l'onglet des informations] (consulté le ).
  13. « Accueil | Gares & Connexions », sur www.gares-sncf.com (consulté le ).
  14. « Espace vente | Gares & Connexions », sur www.gares-sncf.com (consulté le ).
  15. La gare de Belfort sur le site TER Bourgogne-Franche-Comté (consulté le ).
  16. Pascal Chevillot, « Un restaurant coincé par un mur », sur estrepublicain.fr, (consulté le ).
  17. Site Fret SNCF : la gare de Belfort.

Voir aussi

Bibliographie

  • Samuel Dreyfus, « La municipalitĂ© de Belfort et la question des chemins de fer », Bulletin de la sociĂ©tĂ© belfortaine d’émulation, no 50, 1936, pp. 243-253.
  • « Belfort 1870-1970 », dans La Vie du Rail, no 1245, .
  • Jean-Christophe Tamborini et Xavier Laurent (dir), « Le chemin de fer dans le territoire », dans le catalogue de l'exposition « Chemin faisant », Archives dĂ©partementales du Territoire de Belfort, , pp. 33-41.
  • « Histoire : La gare de Belfort, un centre ferroviaire international », dans Belfort Mag, no 217, , p. 11.
  • « Vers une gare modernisĂ©e et multimodale », dans Belfort Mag, no 217, , p. 10.

Articles connexes

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.