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Teinture naturelle

Une teinture naturelle est une matiÚre colorante dérivée de plantes ou d'invertébrés. On parle de teinture quand il s'agit de colorer des textiles au moyen de produits solubles dans l'eau ; les minéraux donnent des colorants insolubles appelés pigments qui s'appliquent mal à cet usage.

Écheveaux teints naturellement à la racine de garance, quartier colonial de Williamsburg, en Virginie.

La plupart des teintures naturelles proviennent de racines, de baies, d'Ă©corce, de feuilles ou de bois de plantes tinctoriales ou bien de champignons ou de lichens.

Histoire

Une teinturerie avec des paniers de colorants, des écheveaux de fils teints et des cuves chauffées pour la teinture.

Le concept de teinture naturelle se développe par opposition aux teintures issues de la chimie organique dans la deuxiÚme moitié du XIXe siÚcle[alpha 1]. Il oppose aux produits de l'industrie chimique, les teintures que des artisans peuvent extraire de plantes, de lichens, d'insectes[1]. Auparavant, on ne considérait comme naturelles que les quelques substances utilisables sans transformation, tandis que la plupart des teintures, artificielles ou préparées, avaient subi un important processus d'élaboration[alpha 2]. Par ailleurs, les cultivateurs de plantes tinctoriales ont consacré de grands efforts pour leur amélioration, ce qui fait que les variétés utilisées n'étaient pas véritablement « naturelles ». Quoi qu'il en soit, toutes les teintures antérieures à l'industrie chimique sont désormais classées comme teintures naturelles[4].

L'archĂ©ologie a trouvĂ© des traces de teinture textile datant du NĂ©olithique. En Chine, la teinture avec des plantes, des Ă©corces et des insectes remonte Ă  plus de 5 000 ans[5]. Le processus habituel de la teinture a peu changĂ© avec le temps. Le teinturier prĂ©pare la matiĂšre colorante par broyage, macĂ©ration, filtrage, cuisson et autres procĂ©dĂ©s, avant de la diluer dans une cuve d'eau. Il y ajoute le matĂ©riau Ă  colorer, puis chauffe et brasse jusqu'Ă  ce que la couleur soit transfĂ©rĂ©e. Les fibres textiles peuvent ĂȘtre teintes avant le filage (« teintes dans la laine »), mais la plupart sont « teintes au fil » ou « teintes en piĂšces » aprĂšs tissage. Les colorants solubles requiĂšrent l'utilisation de produits chimiques appelĂ©s mordants pour lier la teinture aux fibres textiles, faute de quoi la couleur s'enfuit dĂšs que le textile est humide, par exemple au contact de la sueur. Les premiers teinturiers utilisaient le tanin des galles de chĂȘne, le sel, l'alun naturel, le vinaigre et l'ammoniac de l'urine. De nombreux mordants, et certains colorants eux-mĂȘmes, produisent de fortes odeurs, et les teintureries Ă  grande Ă©chelle sont souvent isolĂ©es dans leurs propres quartiers.

Tout au long de l'Histoire, les gens ont teint leurs textiles Ă  l'aide de matĂ©riaux communs et disponibles localement. Les rares colorants qui produisaient des couleurs vives et solides comme les colorants naturels Ă  base d'invertĂ©brĂ©s, la pourpre de Tyr et le carmin de kermĂšs, sont devenus trĂšs prisĂ©s dans le monde antique et mĂ©diĂ©val. Des teintures vĂ©gĂ©tales telles que la guĂšde (pastel des teinturiers), l'indigo, le safran et la garance Ă©taient cultivĂ©es pour la vente et constituaient des marchandises importantes dans les Ă©conomies d'Asie et d'Europe[6]. En Asie et en Afrique, des tissus dĂ©corĂ©s ont Ă©tĂ© produits Ă  l'aide de techniques de teinture par rĂ©serve, nouage ou batik, pour que empĂȘcher que la teinture n'atteigne certaines parties du tissu. Des teintures Ă  base de cochenille et le campĂȘche (Haematoxylum campechianum) ont Ă©tĂ© apportĂ©es en Europe par les flottes espagnoles, et les colorants d'Europe ont Ă©tĂ© transportĂ©s en AmĂ©rique par les colons.

L'invention de teintures synthĂ©tiques Ă  partir du milieu du XIXe siĂšcle a provoquĂ© un long dĂ©clin du marchĂ© Ă  grande Ă©chelle des colorants naturels. L'industrie chimique peut produire les colorants synthĂ©tiques en grandes quantitĂ©s ; ils ont progressivement remplacĂ© les colorants naturels dans l'industrie textile. Certaines matiĂšres colorantes naturelles sont toxiques ; certaines ne peuvent plus ĂȘtre fabriquĂ©es Ă  cause de la disparition de l'espĂšce naturelle source ou parce que le procĂ©dĂ© d'extraction est excessivement laborieux ; les colorants naturels ne conviennent pas aux fibres synthĂ©tiques inventĂ©es au XXe siĂšcle. Les teinturiers disposaient d'une douzaine de colorants suffisamment solides ; l'industrie chimique en propose 4000[7].

Les artistes du mouvement Arts & Crafts de la fin du XIXe siÚcle ont promu les couleurs atténuées variabilité des teintures naturelles, qui s'adoucissent avec l'ùge mais conservent leurs vraies couleurs, contrairement aux teintures synthétiques anciennes[5]. Ils ont contribué à garantir la préservation des anciennes techniques européennes de teinture et d'impression avec des colorants naturels pour les teinturiers domestiques et artisanaux. Les artisans des cultures traditionnelles du monde entier préservent aussi les techniques de teinture naturelle. Cependant, plusieurs procédés de teinture à base de produits naturels sont devenus difficiles ou impossibles, soit à cause de l'énorme travail d'extraction du colorant, qui n'était viable qu'avec des consommateurs royaux capable de rétribuer cet effort, soit à cause de la disparition des espÚces sources[8].

Au début du XXIe siÚcle, le marché des teintures naturelles dans l'industrie de la mode connaßt une résurgence[9]. Les consommateurs occidentaux sont de plus en plus préoccupés par l'impact des colorants synthétiques sur la santé et l'environnement dans la fabrication et il existe une demande croissante pour des produits qui utilisent des colorants naturels. L'Union européenne, par exemple, a encouragé les producteurs indonésiens de tissus de batik à passer aux teintures naturelles pour améliorer leur marché d'exportation en Europe[10].

Teintures utilisĂ©es dans l'industrie du vĂȘtement

Artisan de l'Oaxaca teintant de la laine pour la fabrication de tapis.

La nature de la fibre détermine le type de teinture pour un tissu :

  • fibres de cellulose : coton, lin, chanvre, ramie, bambou, viscose ;
  • fibres de protĂ©ine : laine, angora, mohair, cachemire, soie, cuir, suĂšde.

Les fibres cellulosiques nĂ©cessitent des colorants rĂ©actifs aux fibres, directs ou substantiels et des colorants de cuve, qui sont des colorants solubles incolores, fixĂ©s par la lumiĂšre et/ou l'oxygĂšne ; les fibres protĂ©iques, des colorants de cuve, acides ou indirects/mordants, qui imposent un liant. Chaque fibre synthĂ©tique implique une mĂ©thode propre de teinture. Ainsi, le nylon se teint avec des colorants acides, dispersĂ©s et pigmentaires, la viscose avec des colorants dispersĂ©s. Les types de colorants naturels actuellement utilisĂ©s par l'industrie mondiale du vĂȘtement comprennent[11] :

Liste des teintures notables
Teinture Origine Partie utilisée Couleur(s)
Amla végétale (Amla) fruit jaune, vert, noir
Cachou végétale (Cachou) bois brun
Cochenille animale (Dactylopius coccus) insecte rouge
Escargot murex animale (Muricidae) mollusque pourpre
Feuille de teck[12] végétale (Teck) feuille cramoisi à marron
Garance végétale (Garance des teinturiers) racine rouge, rose, orange
Grenade végétale (Grenadier commun) pelure jaune
Gomme-gutte végétale (Clusiaceae) résine jaune moutarde foncé
Indigo végétale (Indigofera) plante bleu
Kamala végétale (Mallotus philippensis) bois rouge
Laque animale (Kerriidae) insecte rouge, violet
Larkspur[13] végétale (Delphinium) plante jaune
Mangoustan[14] végétale (Mangoustanier) pelure vert, brun, brun foncé, pourpre, cramoisi
Pieuvre animale (Octopoda/Sepiida) mollusque brun sépia
Réséda végétale (Réséda des teinturiers) herbe jaune
Rhubarbe de l'Himalaya végétale (Rheum australe) racine jaune

Origines

Utilisation de la grenade pour colorer le fil de soie tasar.

Les couleurs de la gamme des rouges, bruns et oranges sont les premiĂšres couleurs attestĂ©es dans un certain nombre de sites textiles anciens allant du NĂ©olithique Ă  l'Ăąge du bronze, en passant par le Levant, l'Égypte, la MĂ©sopotamie et l'Europe. Suivent des traces de bleus puis de jaunes, le vert apparaissant un peu plus tard. Les premiers vestiges de teinture textile ont Ă©tĂ© trouvĂ©s dans le grand Ă©tablissement nĂ©olithique de Çatal HöyĂŒk, dans le sud de l'Anatolie, oĂč des traces de teintures rouges, peut-ĂȘtre Ă  partir d'ocre (pigments d'oxyde de fer Ă  partir d'argile), ont Ă©tĂ© dĂ©couvertes. Les tissus polychromes ou multicolores semblent avoir Ă©tĂ© dĂ©veloppĂ©s au 3e ou 2e millĂ©naire avant notre Ăšre[15]. Dans les pyramides Ă©gyptiennes de la sixiĂšme dynastie (2345-2180 avant l’ùre commune), on a dĂ©couvert des textiles avec une « chaĂźne rouge-brun et une trame ocre-jaune »[16].

L'analyse chimique qui permettrait d'identifier dĂ©finitivement les colorants utilisĂ©s dans les textiles anciens a rarement Ă©tĂ© effectuĂ©e. MĂȘme lorsqu'un colorant tel que le bleu indigo est dĂ©tectĂ©, il est impossible de dĂ©terminer parmi plusieurs plantes contenant de l'indigo laquelle a Ă©tĂ© utilisĂ©e[17]. NĂ©anmoins, d'aprĂšs les couleurs des fragments textiles survivants et les traces de colorants rĂ©els trouvĂ©s dans les sites archĂ©ologiques, les rouges, les bleus et les jaunes d'origine vĂ©gĂ©tale Ă©taient d'usage courant Ă  la fin de l'Ăąge du bronze et Ă  l'Ăąge du fer[18].

Au XVIIIe siĂšcle, Jeremias Friedrich GĂŒlich (en) a apportĂ© une contribution importante au raffinage du processus de teinture[19], en particulier en ce qui concerne l'Ă©tablissement de normes pour la teinture de la laine de mouton et de nombreux autres textiles[20]. Sa contribution Ă  l'amĂ©lioration du processus de la teinture, et ses thĂ©ories sur la couleur ont Ă©tĂ© trĂšs apprĂ©ciĂ©es par le poĂšte, artiste et thĂ©oricien de l'art Johann Wolfgang von Goethe[19].

Procédés

Tissu de laine teinté, 1482, du British Library Royal MS 15.E.iii, f. 269.

Le processus essentiel de teinture consiste Ă  tremper le matĂ©riau contenant le produit colorant dans l'eau, Ă  ajouter le textile Ă  teindre Ă  la solution obtenue (le bain de teinture) et Ă  faire bouillir doucement la solution pendant une pĂ©riode prolongĂ©e, souvent mesurĂ©e en jours ou mĂȘme en semaines, en remuant de temps en temps jusqu'Ă  ce que la couleur soit uniformĂ©ment transfĂ©rĂ©e aux textiles[21].

Certains colorants, comme l'indigo et les lichens, donnent une bonne couleur lorsqu'ils sont utilisĂ©s seuls ; ces colorants sont appelĂ©s colorants directs ou colorants de fond. Cependant, la majoritĂ© des colorants vĂ©gĂ©taux nĂ©cessitent Ă©galement l'utilisation d'un mordant, un produit chimique utilisĂ© pour « fixer » la couleur dans les fibres textiles. Ces colorants sont appelĂ©s colorants adjectifs. En utilisant diffĂ©rents mordants, les teinturiers peuvent souvent obtenir une variĂ©tĂ© de couleurs et de nuances Ă  partir du mĂȘme colorant. Les fibres ou le tissu peuvent ĂȘtre prĂ©traitĂ©s avec des mordants, ou le mordant peut ĂȘtre incorporĂ© dans le bain de teinture. Dans la teinture traditionnelle, les mordants communs sont le vinaigre, le tanin de l'Ă©corce de chĂȘne, le sumac ou les galles du chĂȘne, l'ammoniac de l'urine ventilĂ©e, et la liqueur ou la potasse (carbonate de potassium) du bois, obtenue par lixiviation des cendres de bois et Ă©vaporation de la solution[22] - [23]. Avec le renouveau actuel de la teinture vĂ©gĂ©tale, et dans un souci de teindre naturellement, certains[24] utilisent des plantes comme mordant tels que :

  • le symplocos, qui la particularitĂ© de stocker l'alumine naturellement prĂ©sente dans le sol et constitue, de la sorte, une alternative naturelle Ă  l'alun[25],
  • la betterave, riche en acide oxalique,
  • ou encore la banane sur les fibres vĂ©gĂ©tales.

« Nous ne saurons jamais par quel hasard l'homme primitif a découvert que le sel, le vinaigre de fruits en fermentation, l'alun naturel et l'urine fermentée ont aidé à fixer et à rehausser les couleurs de ses fils, mais pendant des siÚcles ces quatre substances ont servi de mordants[26]. »

Le sel aide Ă  « fixer » ou Ă  augmenter la soliditĂ© des couleurs, le vinaigre amĂ©liore les rouges et les violets, et l'ammoniac dans l'urine fermentĂ©e favorise la fermentation des colorants indigo[26]. L'alun naturel (sulfate d'aluminium) est le sel mĂ©tallique mordant le plus commun, mais l'Ă©tain (chlorure d'Ă©tain(II)), le cuivre (sulfate de cuivre), le fer (sulfate de fer(II), appelĂ© copperas) et le chrome (dichromate de potassium) sont aussi utilisĂ©s.  Les mordants de fer « attristent » les couleurs, tandis que les mordants d'Ă©tain et de chrome « Ă©gayent » les couleurs. Les mordants de fer contribuent Ă  la dĂ©tĂ©rioration des tissus, appelĂ©e « pourriture des teintures ». D'autres produits chimiques ou agents de modification peuvent ĂȘtre appliquĂ©s aprĂšs la teinture pour modifier ou renforcer davantage les couleurs[27] - [28] - [29].

Les textiles peuvent ĂȘtre teints sous forme de fibres brutes (teintes dans la toison ou dans la laine), de fils filĂ©s (teints dans les Ă©cheveaux ou teints dans le fil) ou aprĂšs tissage (teints en piĂšces)[30]. Les mordants laissent souvent des rĂ©sidus dans la fibre de laine, ce qui la rend difficile Ă  filer, de sorte que la laine Ă©tait gĂ©nĂ©ralement teinte aprĂšs le filage, sous forme de fil ou de tissu tissĂ©.  L'indigo, cependant, n'exige aucun mordant, et les fabricants de tissu dans l'Angleterre mĂ©diĂ©vale ont souvent teint la laine dans la toison avec le pastel de plante indigo et ont alors teint le tissu encore aprĂšs tissage pour produire des bleus profonds, bruns, rouges, violets, noirs, et fauvettes[31] - [32].

Des tissus dĂ©corĂ©s sont produits en combinant, au tissage, des fils de couleurs diffĂ©rente. En Chine, au Japon, en Inde, dans plusieurs rĂ©gions de l'Afrique de l'Ouest et de l'Asie du Sud-Est, des tissus de coton et de soie sont imprimĂ©s Ă  motifs avec des techniques de rĂ©serve Ă  l'amidon oĂč Ă  la cire comme le batik, ou par nouage, comme le shibori de diverses maniĂšres pour empĂȘcher la pĂ©nĂ©tration de la teinture. On utilise aussi l'impression par bois gravĂ© et le pochoir, comme pour le katagami[33].

Beaucoup de produits de teinturerie produisent des odeurs puissantes et désagréables, et la fabrication utilise fréquemment des produits qu'on évite en général par hygiÚne, comme l'urine. La teinture des fils et des tissus consomme beaucoup d'eau douce et de combustibles et occupe un espace assez vaste, en comptant les espaces aérés nécessaires au séchage des piÚces teintes. Les anciens quartiers de teinturiers étaient plutÎt placés en périphérie des espaces habités, ou sur des promontoires venteux[34].

Recherches

L'industrie chimique est issue, en grande partie, de la recherche vue de la substitution des teintures naturelles par des équivalents synthétiques ou des produits entiÚrement artificiels[35]. Ces travaux ont débouché sur une théorie des chromophores et des milliers de teintures nouvelles. Dans ces productions, l'industrie s'occupe de substances pures et conçues pour l'usage. Les substances d'origine naturelles sont beaucoup plus complexes. Elles sont impures ; leur mode d'association avec les fibres textiles n'est pas entiÚrement élucidée. Depuis l'Antiquité, les teinturiers ont, au cours des siÚcles, empiriquement constitué et transmis les opérations qui allaient, progressivement, se transformer en chimie. Leur explication théorique reste à faire. L'étude des teintures naturelles inclut la reconstitution précise, en laboratoire, des procédés anciens[36].

Annexes

Bibliographie

Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article : document utilisĂ© comme source pour la rĂ©daction de cet article.

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Liens externes

Articles connexes

Notes

  1. L'expression est attestĂ©e en 1758, mais dans un texte de la tradition hermĂ©tique, oĂč le mot teinture dĂ©signe, comme en pharmacie, un extrait dissous, sans rapport nĂ©cessaire avec la couleur (Antoine-Joseph Pernety, Dictionnaire mytho-hermĂ©tique, Paris, (lire en ligne), p. 482).
  2. Ces procédés pour obtenir la couleur sont le sujet des publications et manuels publiés en France aprÚs la dissolution du monopole corporatif à la Révolution. Lire Jean-Baptiste Vitalis, Manuel du teinturier sur fil et sur coton filé, Rouen, (lire en ligne), et surtout le Teinturier parfait de 1799[2] et le Manuel Roret, de 1832[3].
  1. « Teintures naturelles » est attesté dans son sens moderne dans Michel Chevalier (Dir.), Rapports des membres de la section française du jury international sur l'ensemble de l'exposition, t. 2, Paris, 1862-1864 (lire en ligne), p. 222.
  2. Delormois, Le nouveau teinturier parfait, ou Traité de ce qu'il y a de plus essentiel dans la teinture, omis ou caché par l'auteur de l'ancien Teinturier parfait, t. 1, Paris, (lire en ligne).
  3. Amand-Denis Vergnaud, Manuel complet du teinturier, Paris, Roret, , 3e Ă©d. (1re Ă©d. 1825) (lire en ligne).
  4. Philip Ball (trad. Jacques Bonnet), Histoire vivante des couleurs : 5000 ans de peinture racontée par les pigments [« Bright Earth: The Invention of Colour »], Paris, Hazan, , p. 54.
  5. Goodwin 1982, p. 11.
  6. Viel 2005.
  7. Ball 2010, p. 55.
  8. Cardon 2014, p. 12.
  9. Jay Calderin, Form, Fit, Fashion, Rockport, , 288 p. (ISBN 978-1-59253-541-5), p. 125
  10. Elly Burhaini Faizal, « Indonesia told to produce more 'green' products », The Jakarta Post,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  11. Calderin 2009, p. 125–26.
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  13. « Larkspur », Conservation and Art Materials Encyclopedia Online (CAMEO), Museum of Fine Arts Boston (consulté le )
  14. (en) Kusumawati, Nita, Budi Santoso, Agus, Sianita, Maria Monica et Muslim, Supari, « Extraction, Characterization and Application of Natural Dyes from the Fresh Mangosteen (Garcinia mangostana L.) Peel », INSIGHT - Indonesian Society for Knowledge and Human Development, vol. 7, no 3,‎ (DOI 10.18517/ijaseit.7.3.1014, lire en ligne, consultĂ© le )
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  19. (en) Johann Wolfgang von Goethe (trad. Charles Lock Eastlake), Goethe's Theory of Colours, (lire en ligne), « Relation to the Technical Operations of the Dyer »
  20. (de) Johann Wolfgang von Goethe, Zur Farbenlehre, (lire en ligne), « Jeremias Friedrich GĂŒlich »
  21. Goodwin 1982, p. 29–31.
  22. Goodwin 1982, p. 12, 32.
  23. Kerridge 1988, p. 165–66.
  24. Céline Philippe (photogr. Céline Philippe), Teinture sauvage : De la plante à la couleur, initiation à la teinture végétale, Hoëbeke, Gallimard, , 176 p. (ISBN 9782072999895, lire en ligne), p. 37-49.
  25. Céline Philippe, « Un mordançage sans alun », sur teinturesauvage.fr, (consulté le )
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