Tardigrada
Tardigrades, Oursons d'eau
Empire | Eukaryota |
---|---|
RĂšgne | Animalia |
Sous-rĂšgne | Eumetazoa |
Clade | Bilateria |
Clade | Nephrozoa |
â non classĂ© â | Protostomia |
Super-embr. | Ecdysozoa |
â non classĂ© â | Panarthropoda |
â non classĂ© â | Tactopoda |
Classes de rang inférieur
Les tardigrades (Tardigrada), parfois surnommés oursons d'eau, forment un embranchement du rÚgne animal, regroupé avec les arthropodes et les onychophores au sein du clade des panarthropodes[1]. Ils ont été décrits en premier par Johann August Ephraim Goeze en 1773[2]. Leur nom, formé à partir du latin tardus gradus (« marcheur lent »), est donné par Lazzaro Spallanzani en 1776[3]. On en connaßt plus de 1 200 espÚces[alpha 1], vivant dans des milieux variés et souvent hostiles[5].
Longs de 0,1 Ă un peu plus de 1 mm, les tardigrades sont des animaux extrĂȘmophiles, c'est-Ă -dire qu'ils peuvent survivre dans des environnements extrĂȘmement hostiles. (tempĂ©ratures de â272 Ă +150 °C et pressions jusqu'Ă 6 000 bar[6], milieu anhydrique ou exposĂ© aux rayonnements ultraviolets ou X, vide spatial[7]). PrivĂ©s d'eau et de nourriture, ils se replient en cryptobiose, ce qui signifie que les processus mĂ©taboliques observables sont considĂ©rablement rĂ©duits : le tardigrade est alors en Ă©tat de stase jusqu'Ă rĂ©activation de ses processus mĂ©taboliques (sortie de stase). La stase peut durer une trentaine dâannĂ©es[8].
Description
Les tardigrades ont un corps protégé par une cuticule et formé de quatre segments, dont chacun est doté de deux courtes pattes non articulées terminées par des griffes non rétractiles. Leur taille adulte varie de 0,1 mm à 1,5 mm de longueur selon les espÚces. Les larves fraßchement écloses peuvent mesurer moins de 0,05 mm. Les femelles peuvent pondre de une à trente larves à la fois.
Tous les tardigrades adultes de la mĂȘme espĂšce ont le mĂȘme nombre de cellules (EutĂ©lie). Certaines espĂšces comportent jusqu'Ă 40 000 cellules pour chaque adulte, mais d'autres espĂšces en ont beaucoup moins[9].
Les tardigrades vivent un peu partout sur la planĂšte mais se trouvent en plus grand nombre dans les zones oĂč on trouve de la mousse (comme les forĂȘts et la toundra) car elle constitue, avec le lichen, leur aliment de prĂ©dilection. Ils peuvent aussi se nourrir de nĂ©matodes dont ils percent la cuticule avec leur trompe Ă stylet. Ils peuvent aussi ĂȘtre cannibales. On les trouve du haut de l'Himalaya (Ă plus de 6 000 m d'altitude) jusque dans les eaux profondes (par 4 000 m de profondeur) et des rĂ©gions polaires Ă l'Ă©quateur[8]. Ils sont prĂ©sents dans le sable, les mousses des toitures humides, sur des sĂ©diments salins ou d'eau douce, oĂč ils peuvent ĂȘtre trĂšs nombreux (jusqu'Ă 25 000 par litre).
Les tardigrades ont une durĂ©e de vie active comprise entre 12 et 24 mois pour les espĂšces aquatiques, et entre 15 et 30 mois pour les espĂšces terrestres, si l'on ne compte pas les pĂ©riodes de cryptobiose qui leur permettent de survivre beaucoup plus longtemps. Le record en laboratoire est, jusqu'en 2015, de 9 ans passĂ©s dans un Ă©tat de cryptobiose, aprĂšs lesquels les tardigrades sont revenus Ă la vie[10]. En 2016, une publication scientifique japonaise annonce que deux tardigrades et un Ćuf sont rĂ©animĂ©s aprĂšs avoir passĂ© 30,5 ans en cryptobiose, Ă la tempĂ©rature de â20 °C[11]. Dans les couches profondes de la banquise du Groenland, Alain CoutĂ© du MusĂ©um national d'histoire naturelle a trouvĂ© des tardigrades en cryptobiose qui ont « repris vie » dĂšs que l'on a fait fondre Ă tempĂ©rature ambiante la glace qui les enrobait, laquelle a Ă©tĂ© datĂ©e de plus de 2 000 ans : en fait on ne connaĂźt pas la durĂ©e maximale possible de leur cryptobiose, peut-ĂȘtre beaucoup plus longue[8].
Leur mode de reproduction reste peu connu, mais, en 2016, une Ă©tude, rĂ©alisĂ©e par le MusĂ©e dâhistoire naturelle Senckenberg de Görlitz (de) en Allemagne, a permis de mettre en Ă©vidence certains aspects de celle-ci[12]. Les ovules sont pondus par la femelle lorsque celle-ci mue. Ils sont alors disposĂ©s dans la couche externe de la cuticule. Le mĂąle intervient alors et s'enroule autour d'une extrĂ©mitĂ© de la femelle. Celle-ci stimule son abdomen jusqu'Ă obtenir son Ă©jaculation. Cette derniĂšre s'effectue au sein de la couche externe de la cuticule, fĂ©condant les ovules ; la femelle garde les Ćufs sur elle jusqu'Ă Ă©closion des larves[13].
Physiologie
Les barres d'échelle représentent 100 ”m.
(c) Graphes présentant une classification du répertoire de gÚnes de R. varieornatus, en fonction de leurs origines taxonomiques putatives et selon la distribution des taxons les mieux appariés pour les gÚnes putatifs HGT[14].
La lenteur des déplacements des tardigrades est due à l'absence de muscles transverses (ils n'ont que des muscles longitudinaux lisses)[4].
Les tardigrades, par leur résistance, intéressent beaucoup les physiologistes[15], et certains pensent qu'eux seuls survivraient à une stérilisation totale de la Terre[16].
Pour entrer en cryptobiose, les tardigrades rétractent leurs huit pattes et déshydratent presque complÚtement leur organisme (perte de plus de 99 % de leur eau), remplaçant l'eau à l'intérieur de leurs cellules par un sucre non réducteur, le tréhalose, qu'ils synthétisent. Ce sucre se comporte comme une sorte d'antigel et préserve les structures cellulaires. Pour compléter la protection, ils s'entourent d'une petite boule de cire microscopique appelée tonnelet[alpha 2]. Lors du retour à des conditions dites normales, l'animal redevient actif en une durée qui va de quelques minutes à quelques heures.
Il est à noter que les grandes capacités de résistance relevées chez les tardigrades ne concernent qu'une partie des espÚces de ce vaste groupe : aucune espÚce ne possÚde individuellement toutes les caractéristiques de résistance, chacune ayant ses spécialités et modalités particuliÚres. Par exemple, Ramazzottius varieornatus tolÚre une dessiccation rapide, mais Hypsibius dujardini n'entre en anhydrobiose stable que si la dessiccation est progressive[17].
RĂ©sistances connues
- Vide : certains tardigrades peuvent survivre dans le vide spatial[7], soit Ă une pression de 0 atmosphĂšre[16].
- Pression : les mĂ©canismes de protection des tardigrades leur permettent de survivre dans des conditions extrĂȘmes comme le vide presque absolu, mais aussi sous de trĂšs hautes pressions, jusqu'Ă 1 200 atmosphĂšres[16]. En 2007, des tardigrades ont Ă©tĂ© exposĂ©s au vide spatial en mĂȘme temps qu'aux radiations solaires directes par la mission FOTON-M3, en orbite autour de la Terre[6], et plusieurs ont survĂ©cu. Un autre test de rĂ©sistance a Ă©tĂ© effectuĂ© par le physicien Fumihisa Ono afin d'appliquer une pression de 200 000 bars Ă l'aide d'une enclume octaĂ©drique[18].
- Radiations : les tardigrades ont une trĂšs forte rĂ©sistance aux rayonnements (rayons X ou ultraviolets[6]) jusqu'Ă âŒ5 000â6 200 Gy[16] â plus de 1 100 fois ce que l'humain peut endurer.
- Ultraviolet : en 2020, des scientifiques indiens ont identifiĂ© une espĂšce du genre Paramacrobiotus capable de photoprotection par autofluorescence, permettant Ă ces tardigrades de rĂ©sister Ă des rayonnements ultraviolets potentiellement lĂ©taux. Ils les absorbent en Ă©mettant Ă la place une lumiĂšre bleue inoffensive[19], ce qui agit comme un bouclier protecteur. Cette fluorescence leur permettrait de supporter les taux d'UV Ă©levĂ©s caractĂ©ristiques des journĂ©es dâĂ©tĂ© les plus chaudes du sud de lâInde.
- Rayons X : en 2016, Takekazu Kunieda (biologiste molĂ©culaire de l'UniversitĂ© de Tokyo) a conclu d'une Ă©tude de Ramazzottius varieornatus que cette tolĂ©rance aux rayons X ionisants est un sous-produit de l'adaptation du tardigrade Ă une dĂ©shydratation sĂ©vĂšre. Une forte dĂ©shydratation dĂ©truit normalement les tissus mous et peut mĂȘme dĂ©chirer l'ADN (tout comme les rayons X le peuvent)[14]. Une des protĂ©ines (dite Dsup) qui protĂšgent le tardigrade de cette dĂ©shydratation le protĂšge aussi contre les rayons X, et elle semblerait pouvoir protĂ©ger (Ă hauteur de 40 %) des cellules humaines exposĂ©es aux rayons X, ce qui pourrait par exemple ĂȘtre utile lors de traitement de radiothĂ©rapie ou en cas de voyage dans l'espace.
- Produits toxiques : selon des résultats de laboratoire qui restent à confirmer, les tardigrades présenteraient également une exceptionnelle résistance à de nombreux produits toxiques, grùce à une réponse immunitaire appelée « chimiobiose »[20] - [21]. La chimiobiose (chemobiosis) est une réponse cryptobiotique face à de hauts niveaux de toxines environnementales[22].
- SalinitĂ© : ils rĂ©sistent Ă des salinitĂ©s extrĂȘmes soit en formant un tonnelet impermĂ©able aux sels, soit par osmobiose.
- DĂ©shydratation : les tardigrades ont une extrĂȘme tolĂ©rance Ă la dessiccation[6], ce qui leur permet de coloniser les dĂ©serts les plus secs : ils peuvent faire varier la proportion d'eau dans leur corps de plus de 80 % Ă moins de 3 %. En cas d'absence totale et prolongĂ©e d'eau, ils peuvent survivre plus de 10 ans en cryptobiose sans la moindre trace d'eau, et reprendre leur activitĂ© quand ils sont rĂ©hydratĂ©s. La rĂ©sistance Ă la dessiccation fait intervenir une classe particuliĂšre de protĂ©ines, dites TDP (tardigrade-specific intrinsically disordered proteins, en français protĂ©ines intrinsĂšquement dĂ©sordonnĂ©es spĂ©cifiques des tardigrades) dont la vitrification protĂšge l'organisme[23] - [24].
- TempĂ©rature : les tardigrades figurent parmi les rares animaux non homĂ©othermes Ă pouvoir poursuivre leur activitĂ© par des tempĂ©ratures trĂšs en dessous de 0 °C, notamment sur (et parfois dans) les glaces de l'Himalaya et du Groenland. Ils peuvent mĂȘme survivre plusieurs jours Ă des tempĂ©ratures proches du zĂ©ro absolu, Ă â272,8 °C (0,35 K). Un spĂ©cimen a mĂȘme pu se rĂ©veiller aprĂšs avoir Ă©tĂ© congelĂ© Ă â20 °C pendant plus de 30 ans[25]. Leur rĂ©sistance est Ă©galement exceptionnelle dans de hautes chaleurs : ils peuvent survivre plusieurs minutes Ă 150 °C[6].
- Manque d'oxygĂšne : en cas d'asphyxie due au manque d'oxygĂšne, les tardigrades entrent en anoxybiose. Cette asphyxie a pour consĂ©quence lâarrĂȘt du systĂšme dâosmorĂ©gulation du tardigrade, qui ne peut pas fonctionner sans oxygĂšne, et qui lui permet de contrĂŽler la quantitĂ© dâeau et de sels minĂ©raux dans son organisme. Ainsi, le tardigrade va gonfler, ne pouvant Ă©liminer lâeau en excĂšs prĂ©sente dans son organisme, mais il va rĂ©ussir Ă survivre en anaĂ©robiose, câest-Ă -dire en lâabsence dâoxygĂšne. Cet Ă©tat est passager et ne peut pas durer plus de 5 jours, sans quoi lâindividu meurt Ă cause de lâaccumulation des dĂ©chets et des substances toxiques quâil ne peut Ă©liminer dans son organisme.
Phylogénie et classification
Registre fossile
Du fait de leur taille et de l'absence d'organes minéralisés, les tardigrades se dégradent vite aprÚs leur mort, et ne laissent quasiment jamais de traces fossilisables. Un seul fossile ancien est connu, trouvé dans de l'ambre du lac Manitoba, daté de 80 à 90 millions d'années (Crétacé)[8].
Phylogénie
Les tardigrades ont longtemps été considérés comme proches des arthropodes. L'étude de leur génome les a ensuite provisoirement rapprochés des nématodes, notamment parce qu'ils portent comme eux cinq gÚnes HOX (contre une dizaine chez les arthropodes)[17]. En fait les cinq gÚnes homéotiques des tardigrades sont ceux qui définissent la partie antérieure des autres panarthropodes (arthropodes et onychophores), ce qu'indique aussi le gÚne otd (un autre gÚne du développement, qui au contraire des gÚnes homéotiques s'exprime dans le premier segment des arthropodes)[4].
Les cinq segments des tardigrades se sont rĂ©vĂ©lĂ©s homologues des cinq premiers segments des panarthropodes, ceux-lĂ mĂȘmes qui constituent la tĂȘte des insectes (et dont les trois premiers constituent la tĂȘte des onychophores)[4] - [26].
Classification
Selon Degma, Bertolani et Guidetti, 2016[27] - [28] - [29] :
- classe Heterotardigrada Marcus, 1927
- ordre Arthrotardigrada Marcus, 1927
- famille Archechiniscidae Binda, 1978
- famille Batillipedidae Ramazzotti, 1962
- famille Coronarctidae Renaud-Mornant, 1974
- famille Halechiniscidae Thulin, 1928
- famille Neoarctidae Grimaldi de Zio, D'Addabbo Gallo & Morone De Lucia, 1992
- famille Renaudarctidae Kristensen & Higgins, 1984
- famille Stygarctidae Schulz, 1951
- famille Styraconixidae Kristensen & Renaud-Mornant, 1983
- famille Tanarctidae Renaud-Mornant, 1980
- ordre Echiniscoidea Richters, 1926
- famille Echiniscoididae Kristensen & Hallas, 1980
- famille Carphaniidae Binda & Kristensen, 1986
- famille Oreellidae Puglia, 1959
- famille Echiniscidae Thulin, 1928
- ordre Arthrotardigrada Marcus, 1927
- classe Mesotardigrada Rahm, 1937
- ordre Thermozodia Ramazzotti & Maucci, 1983
- famille Thermozodiidae Rahm, 1937
- ordre Thermozodia Ramazzotti & Maucci, 1983
- classe Eutardigrada Richters 1926
- ordre Apochela Schuster, Nelson, Grigarick & Christenberry, 1980
- famille Milnesiidae Ramazzotti, 1962
- ordre Parachela Schuster, Nelson Grigarick & Christenberry, 1980
- super-famille Eohypsibioidea Bertolani & Kristensen, 1987
- famille Eohypsibiidae Bertolani & Kristensen, 1987
- super-famille Hypsibioidea Pilato, 1969
- famille Calohypsibiidae Pilato, 1969
- famille Hypsibiidae Pilato, 1969
- famille Microhypsibiidae Pilato, 1998
- famille Ramazzottidae Marley, McInnes & Sands, 2011
- super-famille Isohypsibioidea Marley, McInnes & Sands, 2011
- famille Hexapodibiidae Cesari, Vecchi, Palmer, Bertolani, Pilato, Rebecchi & Guidetti, 2016
- famille Isohypsibiidae Marley, McInnes & Sands, 2011
- super-famille Macrobiotoidea Thulin, 1928
- famille Macrobiotidae Thulin, 1928
- famille Murrayidae Guidetti, Gandolfi, Rossi & Bertolani, 2005
- famille Richtersiidae Guidetti, Rebecchi, Bertolani, Jönsson, Kristensen & Cesari, 2016
- super-famille indéterminée
- famille â Beornidae Cooper, 1964
- famille Necopinatidae Ramazzotti & Maucci, 1983
- super-famille Eohypsibioidea Bertolani & Kristensen, 1987
- ordre Apochela Schuster, Nelson, Grigarick & Christenberry, 1980
- Milnesium tardigradum (Milnesiidae)
- Echiniscus sp. (Echiniscidae)
Tardigrades dans la culture
- Dans la piÚce australienne The Woman in the Window d'Alma De Groen (1998), mélange de théùtre historique et de science-fiction philosophique, Rachel contrevient à l'interdiction d'avoir un animal de compagnie en adoptant un tardigrade[30]. Il deviendra le support indestructible de millénaires d'histoire littéraire alors que la gouvernance d'entreprise qui rÚgne de façon autoritaire sur cet univers futuriste dystopique cherche à l'anéantir.
- Captain Tardigrade (2015), une courte série animée comique sur YouTube, met en scÚne un personnage mi-humain et mi-tardigrade[31].
- Dans son livre Tardigrade (éditions L'Arbre vengeur, 2016), Pierre Barrault utilise la créature comme prétexte et fil conducteur d'une excursion poétique dans l'absurde et la métaphore sophistiquée.
- Dans l'épisode 4 de la série de science-fiction Star Trek: Discovery (2017), Michael Burnham identifie une créature faisant plus de 2 mÚtres de longueur comme étant un tardigrade géant[32].
- Dans le premier Ă©pisode de la sĂ©rie The Orville (2017), il est question de croisement des gĂšnes du tardigrade avec ceux d'une plante vivriĂšre pour la cultiver dans des conditions extrĂȘmes.
- L'épisode 8 de la saison 21 de la série animée satirique South Park, intitulé Tardigrades (2017), met en scÚne des expériences sur des tardigrades[33].
- Des tardigrades géants apparaissent dans la série de comics Paper Girls (2015-2019).
- Des tardigrades apparaissent dans le film Marvel Ant-Man et la GuĂȘpe (2018).
- Dans la série Family Guy, Papa, Maman, j'ai rétréci le chien (épisode 4 saison 17), des Tardigrades sont rencontrés par Stewie lors d'une péripétie.
- Dans le jeu de sociĂ©tĂ© Terraforming Mars, une des cartes propose dâutiliser des tardigrades sur Mars.
- Dans une discussion avec son frĂšre, qui s'avĂšre ĂȘtre biologiste comme leur pĂšre, Cosmo Sheldrake dĂ©couvre le tardigrade, un animal microscopique particuliĂšrement rĂ©sistant et auquel il consacre une chanson : Tardigrade Song[34].
- Dans le livre BorĂ©al (2020) de Sonya Delzongle, le personnage principal Luv Svendsen dĂ©couvre des traces de tardigrades dans le bol alimentaire d'un bĆuf musquĂ© retrouvĂ© mort sur une banquise au Groenland. Ce qui provoque une curiositĂ© grandissante chez ses collĂšgues scientifiques.
- Dans le jeu vidéo The Division 2, un équipement exotique nommé « Tardigrade » fait référence à la longévité de ces animaux en offrant une protection hors du commun au joueur.
- Dans son livre Ad Vitam Aeternam (2002, chapitre 15), Thierry Jonquet évoque les tardigrades dont les capacités inspirent celles de ses héros (Monsieur Jacob, ses frÚres et Eva).
- Dans la bande dessinĂ©e Carbone et Silicium de Mathieu Bablet, lâun des androĂŻdes fait rĂ©fĂ©rence Ă ces animaux pour dĂ©plorer la faiblesse physique des corps humains et les qualifie dâanimaux les plus robustes au monde.
- Dans la série animée Kipo et l'ùge des animonstres de Radford Sechrist, l'un des personnages, Tad Mulholland, est une entité composée de tardigrades.
- Dans le livre Le pouvoir des animaux de Didier Van Cauwelaert, un tardigrade découvert dans les glaces du Groenland est un des protagonistes et un des narrateurs du roman.
Notes et références
Notes
- 1 238 espĂšces connues fin 2017[4].
- Forme ressemblant Ă un petit tonneau.
Références
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- « Cosmo Sheldrake, à la recherche des sons perdus », sur Cosmo Sheldrake, à la recherche des sons perdus | Sourdoreille (consulté le )
Voir aussi
Références taxinomiques
- (en) Référence World Register of Marine Species : taxon Tardigrada (+ liste classes + liste ordres)
- (en) Référence BioLib : Tardigrada Spallanzani, 1777
- (fr+en) Référence ITIS : Tardigrada
- (en) Référence Tree of Life Web Project : Tardigrada
- (en) Référence Animal Diversity Web : Tardigrada
- (en) Référence Catalogue of Life : Tardigrada (consulté le )
- (en) Référence Fauna Europaea : Tardigrada (consulté le )
Bibliographie
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- Yves Séméria, Tardigrades continentaux : Oligohydrobiontes et Hétérohydrobiontes, vol. 87, Paris, Fédération française des sociétés de sciences naturelles, coll. « Faune de France », , 293 p. (ISBN 2-903052-24-7)
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- Julien Perrot, expédition tardigrades, dossier, Salamandre no 195, Neuchùtel, -
- (en) Ralph O. Schill, Water Bears : The Biology of Tardigrades, Springer, , 419 p. (ISBN 978-3-319-95702-9, présentation en ligne)
Articles connexes
Liens externes
- (en) Référence NCBI : Tardigrada (taxons inclus) (consulté le )
- (en) Référence uBio : site déclaré ici indisponible le 7 avril 2023
- Films et images du tardigrade Hypsibius dujardini
- Tardigrada Newsletter
- Alain Couté, Nicolas Martin, « Tardigrade, petit mais costaud », sur FranceCulture.fr, .