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SpaceX

Space Exploration Technologies Corporation

Space Exploration Technologies Corporation
SpaceX
logo de SpaceX
Logo de SpaceX.
illustration de SpaceX
Siège de SpaceX pendant les opérations de lancement d'Iridium-4.

Création 6 mai 2002
Fondateurs Elon Musk
Forme juridique Société du Delaware (d)[1]
Siège social Hawthorne, Californie
Drapeau des États-Unis États-Unis
Direction Elon Musk, Gwynne Shotwell
Actionnaires Elon Musk (47,4 % du capital et 78,3 % des droits de vote)[2]
Activité Astronautique
Produits Lanceur, vaisseau spatial, moteur-fusée
Effectif 9 500 personnes (FĂ©vrier 2021)[3]
Site web www.spacex.com
Photo d'entreprise de quelques employés de SpaceX (23 février 2015).

SpaceX, officiellement Space Exploration Technologies Corporation, est une entreprise américaine spécialisée dans le domaine de l'astronautique et du vol spatial. Fondée le 6 mai 2002 par Elon Musk, SpaceX est l'un des deux prestataires privés à qui la National Aeronautics and Space Administration (NASA) a confié un contrat de transport de fret vers la Station spatiale internationale (ISS) dans le cadre du programme COTS. L'entreprise développe par ailleurs des projets d'exploration spatiale vers la Lune et Mars, et le programme Starlink d'accès à haut débit à Internet par satellites sur Terre[4].

La sociĂ©tĂ© SpaceX conçoit, construit et commercialise les lanceurs Falcon 9, les moteurs Merlin qui les propulsent ainsi que le vaisseau cargo Dragon et sa version habitĂ©e, le Crew Dragon. Le lanceur Falcon 1, qui a Ă©tĂ© le premier lanceur de la sociĂ©tĂ©, n'est plus en service. Après trois Ă©checs en 2006, 2007 et 2008, a lieu le le premier succès du lanceur Falcon 1, qui met ensuite en orbite le satellite d'observation malaisien RazakSAT lors de son cinquième vol, le . Le cargo spatial Dragon, lancĂ© par une fusĂ©e Falcon 9, Ĺ“uvre dans le cadre du programme de ravitaillement de la Station spatiale internationale. SpaceX, qui emploie plus de 6 000 personnes (), essentiellement en Californie, dispose par ailleurs de deux installations de lancement sur la base de Cap Canaveral (les pas de tir SLC-40 et 39A), un Ă  Vandenberg Air Force Base (le pas SLC-4E) et un autre est en cours de construction dans le sud du Texas, Ă  Boca Chica Village. SpaceX dispose Ă©galement d'un banc d'essais pour ses moteurs au Texas. Le dĂ©veloppement de SpaceX n'aurait pu avoir lieu sans la prĂ©sence de l'ingĂ©nieur de moteur fusĂ©e Tom Mueller.

Objectifs

Vue d’artiste du Falcon lourd sur la rampe de lancement 39A
Vue d’artiste de la Falcon Heavy sur le pas de tir 39A.
Comparaison des diamètres des fusées SpaceX : de gauche à droite Falcon 9 v1.0 (2010), Falcon 9 v1.1 (2013) et le 9-Raptor qui serait le premier étage du futur transporteur colonial martien (Mars Colonial Transporter).

Le PDG de SpaceX Elon Musk dĂ©clare que l'un de ses objectifs Ă©tait de rĂ©duire les coĂ»ts et d'amĂ©liorer la fiabilitĂ© de l'accès Ă  l'espace d’un facteur de dix[5]. L'entreprise dĂ©clarait en 2004 vouloir dĂ©velopper un système de transport lourd, voire super-lourd si la demande des clients suivait, sachant qu’à chaque augmentation de taille rĂ©sulte une diminution significative du coĂ»t par kilogramme en orbite. Elon Musk disait alors : « Je pense que 500 $ par livre (1 100 $/kg) ou moins est très rĂ©alisable[6] ».

SpaceX conçoit de nouvelles technologies de développement et d'ingénierie pour lui permettre de poursuivre ses différents objectifs. En 2015, des sources publiques révèlent que SpaceX développe ses propres logiciels de simulation de dynamique des fluides afin d'améliorer leur capacité de simulation, d'évaluation et de conception des moteurs de fusée[7].

En , la sociĂ©tĂ© demande au gouvernement fĂ©dĂ©ral amĂ©ricain l'autorisation de commencer des essais pour un projet qui vise Ă  construire une constellation de 4 000 satellites capables de donner accès Ă  Internet au monde entier, y compris dans les rĂ©gions les plus reculĂ©es ne disposant alors pas d’infrastructures[8] - [9] : le programme Starlink.

En 2022, SpaceX demande à l'agence spatiale américaine de lancer pas moins de 30 000 satellites de télécommunications afin d'établir une connexion internet haut débit accessible depuis n'importe quel point du globe[10].

Historique

Entrée du siège de SpaceX à Hawthorne (Californie).

La société SpaceX est fondée en 2002 par Elon Musk, devenu multimillionnaire en revendant l'entreprise PayPal, et désabusé par le manque d'ambition de la National Aeronautics and Space Administration (NASA)[11] ainsi que par les Russes de NPO Lavochtkine auxquels il voulait acheter des missiles pour les convertir en fusées mais qui ne l’ont pas jugé sérieux[12].

L'objectif d'Elon Musk est de concevoir des lanceurs capables de diminuer fortement le coût de mise en orbite et ainsi de permettre l'essor du spatial civil.

L'entreprise annonce en le licenciement de 10 % de ses 6 000 employĂ©s[13].

SpaceX a bénéficié de trois milliards de dollars des États-Unis de contrats de la NASA[14].

En mai 2022, SpaceX cherche Ă  lever 1,725 milliard de dollars, ce qui porterait sa valorisation Ă  127 milliards de dollars[15].

DĂ©veloppement du lanceur Falcon 1

Quatrième tir de la fusée Falcon 1 le .

Le lanceur lĂ©ger Falcon 1 est le premier dĂ©veloppement de la sociĂ©tĂ©. Le Falcon 1 est un lanceur thĂ©oriquement partiellement rĂ©utilisable qui peut placer, selon son constructeur, 670 kg en orbite basse. Cinq lancements de Falcon 1 ont eu lieu entre 2006 et 2009, dont trois sont des Ă©checs. Contrairement aux autres lanceurs privĂ©s, passĂ©s ou encore opĂ©rationnels, le Falcon 1 utilise des composants entièrement conçus au sein de la sociĂ©tĂ© qui le commercialise.

  • Le premier vol a lieu le et est un Ă©chec : le lanceur est dĂ©truit environ une minute après le lancement.
  • Le deuxième tir devait initialement avoir lieu Ă  la base de Vandenberg sans charge commerciale[16], mais a lieu finalement le depuis l'Ă®le d'Omelek dans l'atoll de Kwajalein. Le moteur du second Ă©tage s'Ă©teint prĂ©maturĂ©ment et la charge utile retombe sur Terre après avoir culminĂ© jusqu'Ă  320 km d'altitude.
  • Le troisième vol a eu lieu le et se solde Ă©galement par un Ă©chec dĂ» Ă  la collision entre le premier et le second Ă©tage au moment de la sĂ©paration[17].
  • Le quatrième vol du lanceur le est un succès[18].
  • Le , Falcon 1 met sur orbite avec succès le satellite d'observation malaisien RazakSAT, lors de son cinquième vol[19].

Une nouvelle version plus performante du lanceur, le Falcon 1e, a un temps été envisagée avant l'abandon du programme. Les satellites que ce lanceur était censé placer en orbite ayant soit été lancés en tant que charges secondaires, soit en grappes de plusieurs satellites sur la Falcon 9, beaucoup plus puissante[20].

Participation au programme COTS

Vaisseau Dragon en cours de préparation pour le second vol de qualification du programme COTS.

À la suite du retrait planifié de la navette spatiale américaine, la NASA lance un appel d'offres pour le transport d'une partie du fret et des équipages jusqu'à la station spatiale internationale qui ne peut être pris en charge par les vaisseaux existants. L'offre de SpaceX, qui propose de développer le lanceur moyen Falcon 9 et le cargo spatial SpaceX Dragon, est retenue avec celle d'Orbital Sciences pour le transport de fret.

  • La NASA passe contrat avec la sociĂ©tĂ© SpaceX en pour le lancement de douze vaisseaux ayant une capacitĂ© cargo totale de 20 tonnes au minimum pour un montant de 1,6 milliard de dollars. Les clauses du contrat prĂ©voient qu'il peut ĂŞtre Ă©tendu Ă  concurrence d'un montant de 3,1 milliards de dollars[21].
  • Le premier lancement de la fusĂ©e Falcon 9 a eu lieu le depuis la base de lancement de Cap Canaveral. La charge utile du lanceur Ă©tait constituĂ©e par une maquette du cargo spatial SpaceX Dragon[22].
  • Le premier des trois vols de qualification, prĂ©vu dans le contrat avec la NASA, a lieu le . Dans le cadre de vol baptisĂ© Dragon C1, le lanceur Falcon 9 place le cargo spatial Dragon sur une orbite circulaire de 288 km avec une inclinaison de 34,53 degrĂ©s. Les communications sont testĂ©es et des manĹ“uvres de changement d'orbite et de contrĂ´le d'orientation sont effectuĂ©es par le vaisseau Ă  l'aide de ses moteurs. Le vaisseau amerrit après avoir effectuĂ© une rentrĂ©e atmosphĂ©rique Ă  faible distance du point prĂ©vu[23].
  • En , la NASA donne son accord pour fusionner les deuxièmes et troisièmes vols de qualification. Les objectifs des deuxièmes et troisièmes vols seront assignĂ©s au deuxième vol de qualification[24] - [25].
  • Le second vol de qualification, baptisĂ© Dragon C2, au cours duquel l'ensemble du processus de ravitaillement de la Station spatiale internationale doit ĂŞtre testĂ© et validĂ©, a Ă©tĂ© lancĂ© le [26].

Participation au programme CCDeV

Après le retrait effectif de la navette spatiale américaine depuis l'été 2011, la NASA ne dispose plus de moyens de transport pour amener ses astronautes à la station spatiale internationale. Elle doit recourir aux Soyouz russes. La NASA lance le programme CCDev pour sélectionner de nouvelles entreprises susceptibles de travailler immédiatement sur le transport de passagers. Le programme CCDeV comprend plusieurs phases d'étude. À chaque phase, une somme est allouée aux sociétés ayant été retenues dans le cadre d'un appel d'offres pour mener des études plus ou moins poussées. En , SpaceX est sélectionnée pour le développement d'un système d'éjection utilisé en cas de défaillance du lanceur[27].

Le , la NASA choisit Boeing et SpaceX pour concevoir et construire des « taxis de l'espace » qui transporteront les astronautes vers la station spatiale internationale[28].

Le , SpaceX réussit la mise en orbite du premier Crew Dragon, devenant la première entreprise privée de l'histoire à envoyer un vaisseau capable d'emporter des astronautes dans l'espace[29].

Le premier décollage de la Falcon Heavy

Le , SpaceX rĂ©ussit le lancement de la première fusĂ©e Falcon Heavy et rĂ©cupère les deux boosters collatĂ©raux avec un atterrissage synchronisĂ© sur les zones d'atterrissage 1 et 2, en Floride. Toutefois, Ă  cause d'un problème technique, l'Ă©tage principal ne se posera pas comme prĂ©vu sur la barge prĂ©vue Ă  cet effet. La fusĂ©e met en orbite la Tesla Roadster rouge cerise 2008 d'Elon Musk avec Ă  son bord un mannequin dĂ©nommĂ© Starman. Après avoir passĂ© 6 heures en orbite basse, le moteur Merlin 1D du second Ă©tage effectua une dernière propulsion afin d'envoyer la voiture en direction de l'orbite martienne (mais pas en direction de Mars, que la voiture n'approchera pas Ă  court terme).

Fusées réutilisables

 Plateforme d’atterrissage SpaceX ASDS en position pour le vol 17 de la mission CRS-6.
Plateforme d’atterrissage SpaceX ASDS en position pour le vol 17 de la mission CRS-6.
 Premier étage de la fusée Falcon 9 après son atterrissage.
Premier étage de la fusée Falcon 9 après son atterrissage.
 Premier étage de la fusée Falcon 9 lors de la mission CRS-8 après son atterrissage sur la plateforme maritime.
Premier étage de la fusée Falcon 9 lors de la mission CRS-8 après son atterrissage sur la plateforme maritime.

Depuis le début du développement de ses fusées, SpaceX souhaite les rendre au moins en partie réutilisables pour permettre de diminuer les coûts. Dans le cadre de cet effort, un prototype, le Grasshopper, a été développé pour mettre au point les technologies nécessaires puis SpaceX a tenté de faire atterrir de manière autonome le premier étage des fusées Falcon 9. Plusieurs tentatives ont dans un premier temps réussi la phase préliminaire qui consiste à faire revenir les fusées Falcon 9 vers la Terre d’une manière contrôlée[30]. Les fusées ont été en mesure de ralentir à une vitesse appropriée avant l'atterrissage et de déployer avec succès les jambes d’atterrissage. Ces essais ont cependant eu lieu sur l'océan et non pas sur une rampe de lancement d’une de leurs installations. À la suite de ces essais, SpaceX a commencé des tests pour voir si la fusée pourrait atterrir sur une plate-forme solide. Pour des raisons de sécurité, SpaceX a conçu une plateforme maritime autonome permettant de servir de rampe d’atterrissage au milieu de l’océan.

Le , lors de la mission CRS-5 (Commercial Resupply Service 5) à destination de l’ISS, le premier étage de la fusée a été lancé avec comme objectif d’être la première fusée à revenir se reposer sur terre pour être réutilisée[30]. L'engin a réussi à s’approcher de la plateforme d’atterrissage, mais avec une trop grande vitesse. La fusée s’est alors renversée et est tombée dans l'eau et a été en grande partie détruite. Le navire drone a également connu quelques dommages structurels, mais rien d'irréparable. Elon Musk tweete alors « landed hard » (s’est posé violemment). La cause de cet échec a été découverte après coup. Il s’agissait des panneaux cellulaires supersoniques de contrôle montés en haut de l'étage[31] afin de contrôler et stabiliser la descente. Le fluide hydraulique permettant de les actionner n’était plus en quantité suffisante et les panneaux cellulaires ont cessé de fonctionner correctement[32].

Durant la tentative suivante au cours de la mission CRS-6, SpaceX a de nouveau été en mesure d’atteindre la plateforme maritime cible, mais deux problèmes se sont produits lors de l'atterrissage. Le premier est que le premier étage de la fusée est arrivé avec une vitesse latérale plus élevée que prévu, la fusée a tout de même réussi à se poser. Cependant, le vaisseau spatial a commencé à basculer sur le côté et le propergol utilisé pour le contrôle de la stabilité qui aurait dû empêcher la fusée de basculer n’a pas fonctionné en raison d’une vanne coincée. La fusée a donc de nouveau basculé dans l'eau et a été en grande partie détruite. Les deux vaisseaux spatiaux détruits ont été ramenés aux installations SpaceX pour analyse. Bien que ces deux essais d’atterrissage aient été des échecs, les capsules dragon de chaque mission ont bien atteint la Station spatiale internationale en toute sécurité[33].

Le , SpaceX a finalement réussi à atterrir avec succès, ce qui constituait une première pour un lancement orbital. L'atterrissage a eu lieu dans le cadre de la deuxième mission en partenariat avec Orbcomm au Landing Zone 1 du centre spatial Kennedy sur la terre ferme donc[34]. Cet atterrissage sur la terre ferme était possible en raison de la configuration de la mission qui permettait une approche à une vitesse moins élevée que pour d’autres missions.

En , une autre tentative d'atterrissage sur la plateforme maritime a Ă©tĂ© effectuĂ©e. L'engin a atterri sur le navire Ă  1,3 mètre du centre de la surface d'atterrissage[35] et Ă  une vitesse appropriĂ©e, mais une jambe d'atterrissage n'a pas rĂ©ussi Ă  se dĂ©ployer et la fusĂ©e s’est renversĂ©e et a Ă©tĂ© dĂ©truite. L'Ă©chec du dĂ©ploiement de la jambe a Ă©tĂ© attribuĂ© Ă  la glace de condensation du brouillard qui Ă©tait prĂ©sent sur la base de Vandenberg avant le lancement[36].

Le , la fusée a réussi pour la première fois à se poser sans dommages sur la plateforme maritime[37] - [38] - [39] - [40]. L'exploit est réitéré le [41]. Le , le Falcon 9 de la mission THAICOM 8 réussit à se poser sur la barge d’atterrissage[42]. Après trois succès consécutifs, le programme est marqué par un nouvel échec, le , Elon Musk écrit alors « que la poussée d'un des trois moteurs utilisés pour l'atterrissage avait montré des signes de faiblesse et une faible poussée »[43]. Le durant la mission CRS 9, la fusée se pose sans problème[44]. Le , SpaceX réussit à poser sa fusée sur la barge autonome après un retour à haute énergie lors de la mise en orbite du satellite JCSAT-16[45].

Le , un accident a lieu lors du lancement prévu[43] d'une fusée du même type, provoquant la destruction de cette dernière. Quatre mois s’écoulent ensuite avant l'annonce de la reprise des lancements de fusées, qui prendra donc place le [46].

Le , le Falcon 9 reprend son activité et met 11 satellites Iridium NEXT de la société IridiumComm en orbite avant de se reposer avec succès sur la plateforme d'atterrissage maritime[47].

Dans la nuit du 30 au , la mission SES-10 a abouti à la mise en orbite d'un satellite de télécommunications luxembourgeois, à l'aide de la première fusée Falcon 9 dont le premier étage provient d'un autre lancement. Il s'agit de mener à son terme la faisabilité des fusées réutilisables, cruciales pour l'avenir de l'entreprise. Ce premier étage devra ensuite revenir sur une barge de récupération en mer, dénommée Of Course I Still Love You[48].

Le , Spacex lance pour la première fois la Falcon Heavy. Comme prĂ©vu les deux propulseurs d'appoint, après sĂ©paration du reste de la fusĂ©e Ă  une altitude de 60 km et alors que leur vitesse a atteint 6 900 km/h, effectuent les manĹ“uvres de freinage puis de rĂ©orientation pour revenir se poser sur leur plate-forme respective Ă  Cape Canaveral 8 minutes et 20 secondes après leur dĂ©collage. Le premier Ă©tage central doit effectuer la mĂŞme manĹ“uvre, mais celle-ci est entamĂ©e Ă  une altitude 90 km et Ă  une vitesse de 9 500 km/h ce qui la rend nettement plus difficile. Sa rĂ©cupĂ©ration doit se faire sur une barge dans l'ocĂ©an Atlantique Ă  350 kilomètres au large de la cĂ´te de Floride. La manĹ“uvre Ă©choue ; l'Ă©tage sombre dans l'ocĂ©an Atlantique Ă  une centaine de mètres de la barge en percutant la surface de l'ocĂ©an Ă  une vitesse de 480 km/h. Deux des trois moteurs-fusĂ©es qui devaient fonctionner brièvement une dernière fois avant l'atterrissage pour annuler la vitesse restante n'ont pu ĂŞtre rallumĂ©s, faute de disposer des produits hypergoliques (triĂ©thylaluminium et triĂ©thylborane) utilisĂ©s Ă  cet effet. Ceux-ci avaient Ă©tĂ© complètement consommĂ©s au cours des allumages prĂ©cĂ©dents[49].

Le [50], lors du second vol de la Falcon Heavy, SpaceX a tentĂ© d'amĂ©liorer son expĂ©rience prĂ©cĂ©dente. La mission Arabsat-6A, est couronnĂ©e par un succès total, avec la mise en orbite nominale du satellite et aussi l'atterrissage des deux boosters latĂ©raux B1052 et B1053 sur les zones d'atterrissage LZ-1 et LZ-2 du centre spatial Kennedy, et celui de l'Ă©tage central B1055, sur la plateforme d'atterrissage "Of Course I Still Love You", positionnĂ©e Ă  967 km des cĂ´tes, pour la première fois. Malheureusement, le corps central est tombĂ© lors du retour de l'Ă©quipage vers Port Canaveral. Cependant, les deux boosters latĂ©raux devraient redĂ©coller avec la mission STP-2 d'ici .

Le , SpaceX envoie 2 astronautes dans l'espace dans le but d'atteindre l'ISS. Ces 2 passagers sont Robert Behnken, 49 ans, et Douglas Hurley, 53 ans, qui ont tous deux dĂ©jĂ  volĂ© deux fois. C'est la première organisation privĂ©e au monde Ă  envoyer des astronautes dans l'espace.

SpaceX mise sur la rĂ©-utilisabilitĂ© de la plupart des composants de ses vĂ©hicules pour rĂ©duire le prix d'un lancement. La rĂ©cupĂ©ration des demi-coiffes protĂ©geant la charge utile, coĂ»tant environ 5 millions la paire, fait partie de cet effort. En effet, ces dernières sont Ă©quipĂ©es de lĂ©gers propulseurs et de parachutes permettant leur atterrissage dans le filet de Mr. Steven (en), un navire spĂ©cialement amĂ©nagĂ©, ou dans l'ocĂ©an.

Échecs et dysfonctionnements

  • Le , une capsule spatiale Dragon en orbite a dĂ©veloppĂ© des problèmes avec ses propulseurs. En raison de soupapes de carburant bloquĂ©es, l'engin Ă©tait incapable de se contrĂ´ler correctement. Les ingĂ©nieurs ont cependant rĂ©ussi Ă  rĂ©parer Ă  distance les blocages. En raison de ce problème, l'engin est arrivĂ© et s’est amarrĂ© Ă  la Station spatiale internationale un jour plus tard que prĂ©vu[51].
  • Le , la mission CRS-7 est lancĂ©e par un Falcon 9 surmontĂ© d'une capsule Dragon sans pilote destinĂ©e Ă  ravitailler la station spatiale internationale. Toutes les statistiques Ă©taient nominales jusqu'Ă  2 minutes et 19 secondes quand un nuage de vapeur a commencĂ© Ă  se former Ă  l'extĂ©rieur de l'engin. Quelques secondes après que ce nuage est apparu, une perte de pression du rĂ©servoir d'hĂ©lium s’est produite, après quoi les rĂ©servoirs ont explosĂ©, ce qui a causĂ© l’échec complet de la mission[52]. Le logiciel n'Ă©tant pas programmĂ© pour dĂ©ployer le parachute de la capsule du Dragon après un Ă©chec du lancement, le Dragon s’est Ă©crasĂ©[53]. L'enquĂŞte a montrĂ© qu’un support des rĂ©servoirs d'hĂ©lium aurait Ă©clatĂ© sous la force d'accĂ©lĂ©ration, d'oĂą fuite de gaz et dĂ©sintĂ©gration de la fusĂ©e. Ă€ la suite de cet accident, SpaceX a cessĂ© ses vols pendant environ 6 mois et a rĂ©visĂ© la conception de la Falcon 9. Une nouvelle version nommĂ©e Falcon 9 Full Thrust est depuis en service avec des rĂ©servoirs supercryogĂ©niques permettant un gain de densitĂ© important et une amĂ©lioration des performances gĂ©nĂ©rales de l'ordre de 33 %.
  • Le , une autre fusĂ©e Falcon 9 explose sur le pas de tir de Cap Canaveral lors d'essais statiques de routine pour valider la sĂ©quence d'allumage. Elle devait mettre en orbite deux jours plus tard un satellite de fabrication israĂ©lienne Amos-6 commandĂ© par Intelsat et Facebook pour dĂ©velopper l'accès Internet en Afrique[54]. Le satellite a Ă©tĂ© dĂ©truit dans cette catastrophe. Ă€ la suite de cet accident, Space X interrompt ses vols jusqu'au , date de reprise des lancements des fusĂ©es[47]. Les investigations conduites par Space X conjointement avec l'U.S. Air Force, la NASA et le National Transportation Safety Board (NTSB) ont permis de conclure que l'explosion Ă©tait due Ă  l'accumulation d'oxygène liquide cryogĂ©nique dans un vide ou une dĂ©formation du revĂŞtement du rĂ©servoir sous pression composite du deuxième Ă©tage Ă  l'intĂ©rieur du rĂ©servoir d’oxygène liquide (LOX)[55].
  • Le 19 janvier 2020, La mission 2020 In-flight abort test, ou test d'Ă©jection en vol du Crew Dragon, fait s'envoler le booster B1046 et la capsule Crew Dragon 2 C205. Il s'agissait d'un test permettant de vĂ©rifier le bon fonctionnement du système de secours pendant la pĂ©riode de Max-Q. Ă€ +1:36 secondes du dĂ©collage, après l'Ă©jection de la capsule, le lanceur a explosĂ© Ă  cause des forces aĂ©rodynamiques. Ce fĂ»t toutefois prĂ©vu. La capsule amerrit 7 minutes plus tard, marquant la rĂ©ussite du test.
  • Les 6 prototypes SN1, SN3, SN8, SN9, SN10 et SN11 sont dĂ©truits pendant leurs phases de test. Si les 2 premiers explosent au sol lors de tests de remplissage d'ergols, SN8 et SN9 explosent pendant leurs atterrissages, après avoir fait des tests suborbitaux Ă  12,5 km. SN10 explose lui aussi, après un atterrissage compliquĂ©, et SN11 sera dĂ©truit pendant le rallumage de ses moteurs, quelques secondes avant d'atterrir.

Les installations de SpaceX

Le site de lancement Ă  Cap Canaveral.

Le siège, les bureaux d'études et les installations industrielles de SpaceX sont situés à Hawthorne en Californie, près de l'aéroport de Los Angeles. SpaceX y dispose d'une surface couverte de 5,1 hectares permettant d'assembler en parallèle trois lanceurs Falcon 9 ainsi que deux douzaines de moteurs Merlin et trois lanceurs Falcon 1[56].

Les moteurs sont testés sur un banc d'essais situé à McGregor au Texas. Ce site est aussi utilisé pour les tests dits « grasshopper », projet consistant à faire décoller et atterrir verticalement le premier étage d'une fusée Falcon 9[57].

Pour lancer ses Falcon 9 et ses Falcon Heavy la société dispose :

  • du pad SLC-40 : une installation de lancement sur la base de Cap Canaveral ;
  • du pad LC-39A : au centre spatial Kennedy (le complexe de lancement 39A), rĂ©amĂ©nagement d'un pas de tir du centre spatial Kennedy utilisĂ© autrefois pour le lancement de la Saturn V ou de la Navette spatiale amĂ©ricaine afin d'y effectuer les tirs du lanceur Falcon 9 ou Falcon Heavy ;
  • du pad SLC-4E Ă  Vandenberg Air Force Base pour les tirs depuis la cĂ´te ouest des États-Unis ;
  • une quatrième base de lancement est en construction Ă  Boca Chica Village Ă  environ 25 km Ă  l'est de Brownsville (État du Texas) en bordure du golfe du Mexique et Ă  quelques kilomètres de la frontière entre les États-Unis et le Mexique. Contrairement aux autres installations de lancement qui dĂ©pendent du gouvernement amĂ©ricain (NASA et l’ArmĂ©e de l'Air amĂ©ricaine), Boca Chica appartient en propre Ă  la sociĂ©tĂ© ce qui donnera plus de latitude Ă  SpaceX dans l'exploitation du site. SpaceX a investi 100 millions de dollars (environ 88 millions d'euros) dans ce complexe de lancement. Les travaux ont dĂ©butĂ© en 2015 et le premier lancement depuis ce site devrait avoir lieu en 2017[58].

Pour l'atterrissage des premiers étages des lanceurs Falcon 9 ou Heavy, la société dispose :

  • des Landing Zone 1 (LZ-1) et LZ-2, situĂ©es Ă  Cap Canaveral, utilisables lors des lancements depuis le pad SLC-40 et ceux depuis le pad LC-39A ;
  • de la Landing Zone 4 (LZ-4) Ă  Vandenberg Air Force Base (proche du pad SLC-4E), lors de lancements depuis la cĂ´te Est.
  • de deux barges de rĂ©cupĂ©ration, "Of Course I Still Love You" sur la CĂ´te-Est et "Just Read the Instructions" sur la CĂ´te-Ouest.

L'entreprise emploie en tout environ 9 500 personnes.

Les productions de la société SpaceX

Le lanceur super-lourd Starship

Starship est la fusée créée par SpaceX pour permettre la colonisation de la Lune ou Mars, développer le tourisme spatial, et relier plusieurs points de la Terre en moins de 50 minutes (Paris-New York en 30 minutes). Il agit en tandem avec le booster SuperHeavy, qui sera réutilisable, comme un booster de Falcon 9.

Ce vaisseau serait capable de transporter 100 tonnes en orbite basse, puis 150 tonnes lorsque optimisĂ©.

Les premiers essais du prototype StarHopper se sont déroulés en avril 2019 depuis Boca Chica Village au sud du Texas, où le véhicule a réalisé ses premiers sauts. Ce prototype est destiné aux toutes premières phases de test du véhicule, c'est-à-dire plusieurs décollages progressifs, jusqu'aux tests orbitaux.

Un prototype de la Fusée Starship à Boca Chica Village.

Les premiers vĂ©hicules orbitaux sont aussi construits Ă  Boca Chica Village. Les essais de vols ont dĂ©butĂ© en dĂ©cembre 2020. Plusieurs prototypes y ont dĂ©jĂ  Ă©tĂ© construits et testĂ©s dans le cadre des essais suborbitaux : les deux prototypes SN8 et SN9, qui, après avoir atteint un apogĂ©e de 12,5 km, explosent pendant leur tentative d'atterrissage. Le prototype SN10 explosera lui aussi au sol des suites d'un atterrissage brutal. SN11 volera en mars 2021, et sera Ă©galement un Ă©chec : il explosera en vol au moment du rallumage de ses moteurs (suicide burn). Finalement, SN15 sera le premier Ă  atterrir correctement le 5 mai 2021. Le vol d'essai du , composĂ© du Starship S24 et du booster Super Heavy expĂ©rimental B7, se solde par un Ă©chec : devenu incontrĂ´lable, le lanceur s'auto-dĂ©truit après environ 4 minutes de vol[59].

Le programme StarShip/Super Heavy a d'ailleurs sĂ©lectionnĂ© comme unique gagnant de l'appel d'offre de la NASA pour le Human Landing System (HLS) le , d'un montant total d'environ 2,5 milliards d’euros (2,9 milliards de dollars). SpaceX est donc le seul partenaire privĂ© amĂ©ricain choisi pour dĂ©velopper l’Atterrisseur Lunaire HabitĂ© du Programme Artemis avec une version lunaire de son Starship et ses 100-150 tonnes de charges utiles projetĂ©es. Blue Origin et Dynetics contestent la dĂ©cision de l'octroi d'un contrat unique en portant plainte Ă  la GAO, forçant la NASA et SpaceX Ă  suspendre les travaux relatifs Ă  l'Atterrisseur Lunaire[60] - [61]. Le GAO confirme le 30 juillet 2021 la nomination de SpaceX et le fait que la rĂ©ponse de la NASA sur le gagnant de l'appel d'offres Ă©tait totalement conforme et respectait les lois sur les appels d'offres[62]. SpaceX reçoit une première tranche de 300 millions de dollars du contrat du Human Landing System (HLS) dès la confirmation du jugement, mais les travaux sont Ă  nouveau interrompus Ă  partir d'aoĂ»t 2021 jusqu'en novembre 2021 en raison d'une seconde plainte en cour fĂ©dĂ©rale contre la NASA par Blue Origin[63]. Cette plainte a toutefois Ă©tĂ© rejetĂ©e, les arguments de Blue Origin n'ayant pas Ă©tĂ© retenus par le juge, et les travaux ont repris depuis[64].

Le lanceur lourd Falcon Heavy

Lancement inaugural de la Falcon Heavy.

La dernière fusĂ©e de SpaceX, qui a effectuĂ© son vol inaugural le , a la capacitĂ© de placer une charge utile de 63,8 tonnes en orbite basse ou de 26,7 tonnes en orbite de transfert gĂ©ostationnaire. Cette dernière utilisait comme booster deux premiers Ă©tages d'une Falcon 9 en version 1.1. Avec un corps central d'une Falcon 9, elle aussi en version 1.1. La Falcon Heavy possède Ă  elle seule 27 moteurs Merlin 1D+ pour le premier Ă©tage et les deux boosters, le second Ă©tage est quant Ă  lui Ă©quipĂ© d'un moteur Merlin 1D Vac qui sert pour le vide spatial. Au dĂ©collage, elle possède une poussĂ©e de 22 819 kN, pour une masse de 1 421 tonnes. C'est le lanceur lourd opĂ©rationnel le plus puissant[65] - [66], uniquement surpassĂ© par la Saturn V.

Le deuxième vol de la Falcon Heavy, réalisé le à 22 h 35 (UTC) était composé de la dernière génération de premier étage, le Block V, plus puissant que les anciennes générations. Les trois propulseurs principaux sont retournés sur Terre une dizaine de minutes après le décollage.

Le lanceur moyen Falcon 9

Lancement inaugural du Falcon 9.
La baie de propulsion du premier étage du lanceur Falcon 9 est assemblée avec les réservoirs.

Le lanceur moyen Falcon 9, qui doit pouvoir placer 10,5 tonnes en orbite basse, a Ă©tĂ© annoncĂ© en 2005 et dont le premier vol a eu lieu le , il est rĂ©gulièrement modifiĂ© pour amĂ©liorer ses performances. C'est une fusĂ©e Ă  deux Ă©tages haute de 55 mètres, avec un diamètre de 3,6 mètres (hors coiffe) et qui a une masse de 333 tonnes. Elle utilise comme le Falcon 1 des moteurs Merlin brĂ»lant un mĂ©lange d'oxygène liquide et de RP-1 : le premier Ă©tage de la fusĂ©e est propulsĂ© par neuf moteurs Merlin 1C qui dĂ©veloppent en tout 448,9 tonnes de poussĂ©e. Le second Ă©tage, dont la structure est similaire Ă  celle du premier Ă©tage, est propulsĂ© par un unique Merlin-C qui est une version optimisĂ©e pour le fonctionnement dans le vide et qui dĂ©veloppe 52,3 tonnes de poussĂ©e[67] - [68].

Le lanceur ainsi que le cargo spatial Dragon ont Ă©tĂ© sĂ©lectionnĂ©s par la NASA dans le cadre du programme COTS. Ce programme a pour objectif d'assurer une partie du ravitaillement de la Station spatiale internationale pour compenser le retrait de la navette spatiale amĂ©ricaine fin 2010. SpaceX doit transporter, dans le cadre de ce contrat, 20 tonnes de fret d'ici Ă  2015 : trois vols de qualification doivent ĂŞtre effectuĂ©s, suivis par douze vols opĂ©rationnels s'Ă©talant jusqu'en 2015. En , la NASA a passĂ© commande de douze lancements pour une capacitĂ© cargo totale de 20 tonnes au minimum et pour un montant de 1,6 milliard de dollars. Les clauses du contrat prĂ©voient qu'il peut ĂŞtre Ă©tendu jusqu'Ă  concurrence d'un montant de 3,1 milliards de dollars[69].

La qualification pour le programme COTS, qui constitue aujourd'hui le gros du carnet de commandes du lanceur, est un enjeu majeur pour SpaceX. Pour qualifier le lanceur et le vaisseau SpaceX Dragon pour le ravitaillement de la Station spatiale internationale, trois vols de difficultĂ© croissante doivent ĂŞtre rĂ©alisĂ©s avec succès. Fin , SpaceX, qui a reçu 350 millions de dollars d'avances de la part de la NASA, a annoncĂ© Ă  l'agence spatiale amĂ©ricaine qu'elle ne prĂ©voyait plus qu'un seul vol de dĂ©monstration en . Le deuxième vol, COTS-2, qui a nĂ©cessitĂ© des dĂ©veloppements complĂ©mentaires, a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© le mardi Ă  3 h 44 (heure locale), 8 h 44 GMT, de Cap Canaveral (Floride, EST). Le troisième vol a commencĂ© avec le lancement de la capsule Dragon le [70], elle s'est amarrĂ©e Ă  la Station spatiale internationale le . Lors de son retour sur Terre, outre des conteneurs Ă  dĂ©chets, la capsule Dragon ramènera des boĂ®tiers contenant des expĂ©riences scientifiques.

Le lanceur léger Falcon 1

Le lanceur lĂ©ger Falcon 1 fut la première fusĂ©e dĂ©veloppĂ©e par SpaceX, elle n'est actuellement plus en service. Ce lanceur lĂ©ger de 27 tonnes et haut de 21 mètres peut, selon son constructeur, placer 650 kg en orbite basse. Il comporte deux Ă©tages : le premier Ă©tage est propulsĂ© par un moteur Merlin tandis que le second Ă©tage est propulsĂ© par un moteur Kestrel Ă©galement dĂ©veloppĂ© par SpaceX. Une nouvelle version dite « Falcon 1e » Ă©tait prĂ©vue pour utiliser notamment une version plus puissante du moteur Merlin.

Le vaisseau Dragon

SpaceX Dragon est un cargo spatial dĂ©veloppĂ© pour desservir la Station spatiale internationale dans le cadre du programme COTS. Le premier exemplaire en version cargo a Ă©tĂ© lancĂ© le par une fusĂ©e Falcon 9. Le vaisseau est capable de transporter 6 tonnes en orbite basse et plus de 2 tonnes jusqu'Ă  la station spatiale. Il comporte deux sous-ensembles : la partie pressurisĂ©e d'une contenance de 10 m3 et la partie non pressurisĂ©e qui dispose Ă©galement d'une capacitĂ© cargo de 14 m3. Le cĂ´ne de la capsule est amovible et comporte une Ă©coutille lui permettant de s'amarrer Ă  la station spatiale internationale. La partie pressurisĂ©e de forme classique en tronc de cĂ´ne dispose d'un bouclier thermique et de parachutes lui permettant de revenir sur Terre en emportant du fret. Le vaisseau est conçu pour pouvoir transporter dans une version ultĂ©rieure un Ă©quipage. Le lancement de qualification COTS-2 avec la capsule Dragon a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© le mardi Ă  3 h 44 (heure locale), 8 h 44 UTC, de Cap Canaveral (Floride, EST). Le , la fusĂ©e Falcon-9 a lancĂ© la deuxième capsule de ravitaillement Dragon, qui s'est amarrĂ©e Ă  la Station spatiale internationale le , elle apporte en tout 575 kg de fret dont 347 kg d’équipements scientifiques, 81 kg de vivres et 135 kg de matĂ©riels divers. Ă€ cela s’ajoutent des « cadeaux » pour les six astronautes de la Station avec notamment des fruits frais. Le retour du vaisseau cargo est prĂ©vu le . Pour son retour, celui-ci ramènera sur Terre de nombreuses expĂ©riences scientifiques, et c'est, Ă  ce jour, le seul vaisseau capable de cette prouesse[70].

La famille de moteurs Merlin

Un moteur Merlin.

Le moteur-fusĂ©e Merlin est le propulseur utilisĂ© par les lanceurs Falcon 1 (1er Ă©tage) et Falcon 9 (1er et second Ă©tages) dĂ©veloppĂ©s par SpaceX. Ce moteur-fusĂ©e Ă  ergols liquides brĂ»le de l'oxygène liquide et du RP-1 (une variante du kĂ©rosène) qui constitue le mĂ©lange le plus utilisĂ© par les moteurs dĂ©veloppĂ©s rĂ©cemment. Le Merlin comporte une turbopompe unique mise en mouvement par un gĂ©nĂ©rateur de gaz. Plusieurs versions ont Ă©tĂ© dĂ©veloppĂ©es dont la poussĂ©e au niveau de la mer est comprise entre 55,6 et 93 tonnes. Les premières versions du moteur utilisaient un revĂŞtement ablatif, pour des raisons de performance, le refroidissement est assurĂ©, Ă  partir de la version 1C du moteur, par le kĂ©rosène qui circule dans la paroi de la chambre de combustion et de la tuyère.

Le moteur Kestrel

Le Kestrel est un moteur-fusĂ©e Ă  ergols liquides de 31 kN de poussĂ©e, dĂ©veloppĂ© par SpaceX pour propulser le deuxième Ă©tage de son lanceur lĂ©ger Falcon 1. Un mĂ©lange d'oxygène liquide et du RP-1 alimente la chambre de combustion par mise sous pression des rĂ©servoirs. Ce moteur n'est plus construit depuis l'abandon du programme Falcon 1.

Le moteur Draco

Moteur SuperDraco.

Le Draco est un moteur-fusĂ©e de faible poussĂ©e (400 newtons) dĂ©veloppĂ© par SpaceX pour le cargo spatial SpaceX Dragon. Il est utilisĂ© pour les manĹ“uvres orbitales et les corrections d'attitude. Il brĂ»le un mĂ©lange hypergolique de MMH et de peroxyde d'azote et peut ĂŞtre rallumĂ© de nombreuses fois. Une version beaucoup plus puissante, baptisĂ©e SuperDraco est dĂ©veloppĂ©e Ă  partir de 2012 pour la version transports de passagers du vaisseau SpaceX Dragon.

Le moteur Raptor

Le moteur Raptor dans sa configuration Sea Level.

SpaceX travaille depuis 2011 à la conception d'un nouveau moteur baptisé Raptor. Initialement, celui-ci doit utiliser un mélange hydrogène-oxygène liquide, mais fin 2012 le dirigeant de SpaceX indique que le moteur, destiné à propulser un étage supérieur, brûlera un mélange méthane/oxygène liquide (LOX). Contrairement au Merlin, le moteur utilise la technique de la combustion étagée à flux complet[71], plus performante, mais plus complexe.

En , SpaceX dĂ©croche un contrat de partenariat public-privĂ© avec l'Air Force pour le dĂ©veloppement de ce moteur. L'Air Force investit 33,6 millions de dollars Ă  condition que SpaceX investisse au moins le double sur ses fonds propres. Ce montant pourrait ĂŞtre portĂ© Ă  67,3 millions dans le futur. Le contrat porte sur le dĂ©veloppement d'un prototype complet d'une version du Raptor adaptĂ©e au second Ă©tage des lanceurs Falcon 9 et du Falcon Heavy. Le moteur sera finalement utilisĂ© pour le nouveau vĂ©hicule rĂ©utilisable Starship et son unique booster Super Heavy.

Le moteur est dérivé en 3 catégories : les Raptors pour le vide spatial (Raptor Vacuum, ou Rvac), avec une tuyère un peu plus longue, le Raptor Sea Level pour le vol atmosphérique du Starship, qui ont été utilisés pour les vols des prototypes Starhopper, SN5, SN6, SN8, SN9, SN10, SN11 et SN15 (placés généralement sur le centre de l'appareil, on les appelle aussi Raptors center, ou RC) et enfin les Raptors utilisés sur le booster SuperHeavy (qui devrait compter 27 Raptors sur les vols de tests orbitaux, mais qui devrait en compter 32 au total), appelés les Raptors Booster (ou RB)[72].

Les premiers composants du moteur ont Ă©tĂ© testĂ©s sur le centre spatial de la NASA Ă  Stennis (Mississippi)[73] en 2016. DĂ©but fĂ©vrier 2019, Le moteur subit un premier test en allumage statique, tandis qu'en aoĂ»t 2019, il est pour la première fois utilisĂ© sur le vol de test du prototype de Starship Starhopper, Ă  Boca Chica Village (Texas). Le 9 dĂ©cembre 2020, 3 moteurs sont testĂ©s simultanĂ©ment sur le vol de SN8, le premier prototype de Starship Ă  effectuer un vol Ă  plus de 12,5 km (vol dit suborbital). DĂ©but 2022, Le système entièrement nouveau Starship/SuperHeavy devrait effectuer un premier vol orbital, mettant en action 6 Raptors sur le Starship SN20, dont 3 Raptor sea level au centre (RC) et 3 Rvac sur les cĂ´tĂ©s, et les 27 Raptors du prototype de SuperHeavy BN4 (RB). Dans sa version finale, le Booster SuperHeavy comptera 33 Raptors et le Starship aura 9 Raptors ( dont 6 Rvac), selon les rĂ©centes dĂ©clarations d'Elon Musk.

Une seconde version du moteur, nommé le Raptor 2, est actuellement en phase de test et devrait à terme remplacer le Raptor utilisé jusqu'à maintenant. Un test a eu lieu à l'horizontal le vendredi 7 janvier 2022. Ce moteur fournirait une poussée de 230 tonnes.

Le vaisseau Crew Dragon

Vaisseau Crew Dragon (ex-Dragon V2).

Le Crew Dragon (ou SpaceX Dragon 2) est un véhicule spatial développé par la société SpaceX pour le compte de l'agence spatiale américaine, la NASA, qui assure depuis 2020 la relève des équipages de la Station spatiale internationale. Le vaisseau est capable de transporter un équipage de quatre astronautes en orbite basse. Crew Dragon est avec CST-100 de Boeing l'un des deux vaisseaux développés en réponse à l'appel d'offres du programme CCDeV lancé en 2010. Ce dernier avait pour objectif de reprendre les missions assurées provisoirement par les vaisseaux russes Soyouz à la suite du retrait de la navette spatiale américaine en 2011.

Le vaisseau est largement inspirĂ© du cargo spatial SpaceX Dragon qui assure depuis 2012 une partie du ravitaillement de la Station spatiale internationale. D'une masse Ă  vide de plus de 6,3 tonnes, le vaisseau permet de transporter une charge utile de 6 tonnes maximum rĂ©partie entre les parties pressurisĂ©es et non pressurisĂ©e et il peut ramener sur Terre jusqu'Ă  3 tonnes de fret dans sa partie pressurisĂ©e. Le vaisseau est placĂ© en orbite par une fusĂ©e partiellement rĂ©utilisable Falcon 9 dĂ©veloppĂ©e par le mĂŞme constructeur. Comme le CST-100 et au contraire des gĂ©nĂ©rations prĂ©cĂ©dentes des vaisseaux spatiaux chargĂ©s de transporter un Ă©quipage (Soyouz, Apollo et Mercury), le dispositif de sauvetage utilisĂ© en cas d'anomalie durant le lancement est constituĂ© de moteurs-fusĂ©es intĂ©grĂ©s qui Ă©cartent le vaisseau du lanceur. Le vaisseau Crew Dragon se diffĂ©rencie du CST-100 principalement par l'intĂ©gration des servitudes Ă  la capsule de l'Ă©quipage (sur le CST-100 ces Ă©quipements sont contenus dans un module de service distinct qui est larguĂ© avant la rentrĂ©e atmosphĂ©rique), par une superficie de panneaux photovoltaĂŻques plus Ă©levĂ©e lui fournissant une autonomie prolongĂ©e en vol libre ainsi que par la capacitĂ© Ă  emporter une charge utile externe de plusieurs tonnes dans le module cylindrique creux baptisĂ© tronc qui prolonge le vaisseau spatial. Contrairement au CST-100 le Crew Dragon se pose en mer Ă  son retour sur Terre. Le vaisseau est conçu pour ĂŞtre rĂ©utilisĂ©.

Le développement du vaisseau prend un retard important à la suite de problèmes de financement et de mise au point : le premier vol avec équipage, qui était prévu initialement prévu en 2016, est progressivement repoussé à 2020. Le premier vol de qualification sans équipage est effectué le 2 mars 2019, et le premier vol avec équipage a lieu le 30 mai 2020. La mise en service opérationnelle du vaisseau (vol du 16 novembre 2020) met fin à la situation de dépendance de la NASA vis-à-vis de l'agence spatiale russe pour la relève de ses équipages. Le vaisseau Crew Dragon doit non seulement transporter les équipages, mais également remplacer la version cargo SpaceX Dragon pour le transport de fret à la station spatiale internationale.

Études et projets

Colonisation de Mars

Dans une interview de 2011, Elon Musk déclare vouloir envoyer des humains à la surface de Mars dans les 10-20 ans à venir[74]. En , Musk parle pour la première fois d’un transporteur colonial martien (Mars Colonial Transporter) en se référant au projet de développement financé par le secteur privé pour concevoir et construire un système de vol spatial, des véhicules de lancement et des capsules spatiales pour transporter les humains vers Mars et retourner sur Terre[75]. En , Gwynne Shotwell déclare qu'une fois que la version habitable du dragon et le Falcon Heavy seraient en service, la priorité pour les ingénieurs de l'entreprise équipe sera de développer la technologie nécessaire pour les missions vers Mars[76]. Selon Steve Jurvetson, Musk croit que d'ici à 2035 au plus tard, il y aura des milliers de fusées qui transporteront un million de personnes vers Mars dans le but de créer une colonie humaine autonome[77]. À plusieurs reprises, Elon Musk a exprimé son intérêt de se rendre lui-même sur Mars et a même déclaré vouloir mourir sur Mars, mais pas en s'y écrasant[78].

En , Elon Musk déclare vouloir faire atterrir sur Mars une capsule Dragon en 2018 et commencer alors un programme intensif prévoyant d'envoyer des vaisseaux à destination de Mars tous les deux ans quand la Terre et Mars entrent en opposition. Cette séquence devra aboutir par une mission habitée qui touchera le sol de la planète rouge en 2025[79] - [80]. Il annonce officiellement ses plans de colonisation de Mars en à Guadalajara au Mexique[81].

Fin , Elon Musk indique vouloir envoyer deux vols cargos pour Mars en 2022. Il indique aussi vouloir commencer la colonisation de Mars en 2024 avec deux vols cargos supplémentaires et deux vols habités[82]. Les premiers colons auront pour objectif d'aménager la première base martienne à l'aide d'éléments envoyés par les cargos. Ces vols devraient être assurés par le vaisseau présenté lors de sa conférence en fin : le BFR, renommé aujourd'hui Starship.

AnnoncĂ© en 2015, le projet Starlink est de constituer une constellation de satellites capable de fournir un accès mondial Ă  Internet. Les premiers satellites de tĂ©lĂ©communications opĂ©rationnels sont lancĂ©s en 2019 pour une mise en service en 2020, leur nombre devant atteindre 12 000 exemplaires en orbite terrestre basse, voire beaucoup plus[83] - [84]. Alors que le nombre total de satellites en orbite Ă  l'Ă©poque du lancement n'est que de 2 000, cette occupation des orbites soulève des inquiĂ©tudes concernant les risques de dĂ©bris spatiaux[85] et la pollution lumineuse du ciel nocturne[86].

Première version (2017)

Le , Elon Musk dĂ©clare que SpaceX a le projet de lancer vers la Lune fin 2018 un vaisseau Dragon V2, avec un Ă©quipage constituĂ© de deux passagers payants. Le vaisseau, dont la qualification en vol devait ĂŞtre effectuĂ©e en 2018, aurait Ă©tĂ© lancĂ© par une fusĂ©e Falcon Heavy. On dispose de peu d'informations sur le dĂ©roulement du vol qui aurait durĂ© environ 2 semaines et aurait Ă©tĂ© essentiellement balistique (sans propulsion) : le vaisseau aurait dĂ» ĂŞtre lancĂ© sur une orbite elliptique suffisamment haute pour contourner la Lune avant de revenir vers la Terre[87] - [88].

Deuxième version (2018)

En , une nouvelle version du projet est annoncée. Il s'agit dorénavant d'utiliser le Starship afin d'emporter de nombreux passagers vers la Lune[89].

Le , Elon Musk dévoile le premier passager commercial du projet, le milliardaire japonais Yūsaku Maezawa[90]. Celui-ci annonce qu'il emmènera avec lui une dizaine d'artistes lors de son voyage. Il évoque aussi la possibilité de prendre des astronautes expérimentés ainsi qu'Elon Musk dans son équipage[91].

Notes et références

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Bibliographie

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Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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