Méthylhydrazine
La méthylhydrazine, plus couramment appelée monométhylhydrazine (MMH acronyme de l'anglais MonoMethylHydrazine) dans l'industrie et en astronautique par opposition à la diméthylhydrazine asymétrique (UDMH de l'anglais Unsymmetrical DiMethylHydrazine), est un composé chimique de formule semi-développée (H3C)HN-NH2. C'est un liquide incolore, fumant à l'air, composé toxique et cancérogène, mais qui est stable aux températures ordinaires en l'absence d'air et peut être facilement stocké dans l'espace sans que soient nécessaires des systèmes de stockage et de maintenance massifs[2].
Monométhylhydrazine (MMH) | |
Structure de la monométhylhydrazine |
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Identification | |
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Nom UICPA | Méthylhydrazine |
No CAS | |
No ECHA | 100.000.429 |
No CE | 200-471-4 |
PubChem | 6061 |
SMILES | |
InChI | |
Propriétés chimiques | |
Formule | CH6N2 [Isomères] |
Masse molaire[1] | 46,071 7 ± 0,001 6 g/mol C 26,07 %, H 13,13 %, N 60,8 %, |
Propriétés physiques | |
T° fusion | −52 °C[2] |
T° ébullition | 87 °C[2] |
Solubilité | très soluble |
Masse volumique | 880 kg·m-3[2] |
Précautions | |
SGH[3] | |
Danger |
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Écotoxicologie | |
Seuil de l’odorat | bas : 1,7 ppm[4] |
Unités du SI et CNTP, sauf indication contraire. | |
La MMH auto-inflammable avec l'acide nitrique, le peroxyde d'azote et d'autres oxydants[2]. La MMH est largement utilisée comme ergol réducteur pour la propulsion spatiale, particulièrement pour les applications requérant fiabilité et précision, telles que les manœuvres d'approche dans l'espace : elle est ainsi employée dans le système de manœuvre orbital (OMS) de la navette spatiale de la NASA ainsi que dans l'étage à propergol stockable (EPS) d'Ariane 5. L'Agence spatiale européenne cherche d'ailleurs des alternatives à cet ergol afin de s'affranchir de ce genre de composés dangereux[5].
La monométhylhydrazine est toxique pour le système nerveux et pour le foie, elle inactive la vitamine B6. La gyromitrine, toxine présente dans le champignon Gyromitra esculenta, est transformée dans l'organisme en monométhylhydrazine[6] - [7] - [8].
Notes et références
- Masse molaire calculée d’après « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.
- Encyclopédie soviétique de l'astronautique mondiale, p. 234.
- « Methylhydrazine », sur hazmap.nlm.nih.gov (consulté le )
- International Conference on Green Propellant for Space Propulsion, Agence spatiale européenne
- « Helvella - an overview | ScienceDirect Topics », sur www.sciencedirect.com (consulté le )
- Annelis Meier-Bratschi, Brian M. Carden, Juerg Luethy et Werner K. Lutz, « Methylation of deoxyribonucleic acid in the rat by the mushroom poison gyromitrin », Journal of Agricultural and Food Chemistry, vol. 31, no 5, , p. 1117–1120 (ISSN 0021-8561, DOI 10.1021/jf00119a048, lire en ligne, consulté le )
- Kerstin Bergman et Karl-Erik Hellenäs, « Methylation of rat and mouse DNA by the mushroom poison gyromitrin and its metabolite monomethylhydrazine », Cancer Letters, vol. 61, no 2, , p. 165–170 (ISSN 0304-3835, DOI 10.1016/0304-3835(92)90175-U, lire en ligne, consulté le )
Bibliographie
- Valentin Glouchko (dir.), Encyclopédie soviétique de l'astronautique mondiale, Moscou, Édition Mir, , 575 p.
Articles connexes
- 1,1-diméthylhydrazine (UDMH)
- Hydrazine
- Peroxyde d'azote (NTO)
- Propergol liquide