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Orbite de transfert géostationnaire

Une orbite de transfert géostationnaire est une orbite intermédiaire qui permet de placer des satellites en orbite géostationnaire. Le sigle anglais correspondant est GTO, pour Geostationary Transfert Orbit.

Orbite de transfert en jaune.

C'est une orbite elliptique, dont le pĂ©rigĂ©e se situe Ă  basse altitude et l'apogĂ©e Ă  l'altitude de l'orbite gĂ©ostationnaire 35 786 km. Le pĂ©rigĂ©e est approximativement Ă  l'altitude de fin de combustion du dernier Ă©tage du lanceur, souvent une altitude de l'ordre de 200 km, Ă©quivalant, le rayon Ă©quatorial de la terre Ă©tant de 6 378 km, Ă  une valeur de pĂ©rigĂ©e de 6 578 km. La valeur de l'apogĂ©e est approximativement de 42 270 km ou une altitude de 35 786 km par rapport au gĂ©oĂŻde terrestre.

Une fois la charge utile — le satellite — arrivĂ©e Ă  l'apogĂ©e, la propulsion est relancĂ©e pour circulariser l'orbite et modifier le plan de l'orbite, ce qui demande de modifier la vitesse (delta-V) d'environ 1 600 m/s. Cela est gĂ©nĂ©ralement assurĂ© par un moteur-fusĂ©e Ă  ergols solides ou liquides intĂ©grĂ© au satellite (moteur d'apogĂ©e).

La manĹ“uvre d'apogĂ©e doit comprendre Ă©galement une impulsion permettant de changer le plan orbital (l'inclinaison de l'orbite). Car, après combustion du lanceur et sĂ©paration du satellite, l'orbite de transfert est inclinĂ©e par rapport au plan de l'Ă©quateur, d'un angle Ă©quivalent Ă  la latitude de la base de lancement. Or, l'orbite gĂ©ostationnaire est obligatoirement dans le plan de l'Ă©quateur. Cette manĹ“uvre va donc consommer une part plus ou moins importante des ergols situĂ©s dans le satellite. D'oĂą le plus grand intĂ©rĂŞt des lancements d'une base situĂ©e le plus proche possible de l'Ă©quateur. De plus, la rotation de la terre fournit une vitesse (appelĂ© « effet fronde » de la Terre : +0,46 km/s Ă  partir de Kourou, sachant que le satellite a une vitesse de 7,78 km/s pour une orbite basse), qui est d'autant plus grande qu'on est proche de l'Ă©quateur. C'est le grand intĂ©rĂŞt — et le succès — du Centre spatial guyanais situĂ© Ă  seulement 5° de latitude nord. Un lancement depuis l'Ă©quateur lui-mĂŞme est encore plus performant, d'oĂą la conception de la plateforme Sea Launch.

La « sur-consommation » d'ergols pour les lancements depuis les autres ports spatiaux, aux latitudes plus élevées, sera préjudiciable à la durée de vie en orbite du satellite et donc de son économie (retour sur investissement).

L'orbite de transfert géostationnaire est très encombrée de débris spatiaux, dont les derniers étages des lanceurs.

Notes et références

    Données issues d'une visite à ArianeGroup (ex Snecma), Vernon.

    Annexes

    Articles connexes

    Liens externes

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