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SpaceX Dragon

SpaceX Dragon, ou juste Dragon, est un vaisseau cargo spatial développé par la société SpaceX pour le compte de la NASA qui assure conjointement avec les vaisseaux Cygnus, ATV, HTV et Progress le ravitaillement de la Station spatiale internationale à la suite du retrait de la navette spatiale américaine.

SpaceX Dragon
cargo spatial
Description de l'image COTS2Dragon.2..jpg.
Fiche d'identité
Organisation Drapeau des États-Unis SpaceX
Type de vaisseau Cargo spatial
Lanceur Falcon 9
Premier vol
Dernier vol
Nombre de vols 22
Statut Retiré du service
Caractéristiques
Hauteur 7,2 m
Diamètre 3,7 m
Masse Ă  sec 4 200 kg
Masse totale 10 200 kg
Propulsion 18 Draco (400 N chacun)
Source Ă©nergie Panneaux solaires
Performances
Destination Station spatiale internationale
Fret total 6 000 kg (thĂ©orique)
Fret pressurisĂ© 3 300 kg maximum
Fret non pressurisĂ© 3 300 kg maximum
Retour de fret Oui
Volume pressurisĂ© 11 m3
Volume non pressurisĂ© 14 m3
Autonomie Jusqu'Ă  deux ans
Type d'Ă©coutille CBM
Rendez-vous non automatique

Il peut placer en orbite jusqu'Ă  6 tonnes de fret qui peuvent ĂŞtre rĂ©parties entre la partie pressurisĂ©e et un compartiment non pressurisĂ©. Il est conçu pour revenir sur Terre en ramenant dans la version cargo jusqu'Ă  3 tonnes de fret. L'amarrage Ă  la station se fait par une Ă©coutille de grande taille au format Common Berthing Mechanism et est rĂ©alisĂ© par l'opĂ©rateur situĂ© dans la station qui utilise le bras Canadarm 2. Depuis la fin du programme de la navette spatiale amĂ©ricaine, dont le dernier vol a eu lieu le , le vaisseau cargo Dragon est le seul engin pouvant rapporter une quantitĂ© significative de fret au sol. Le cargo spatial sert de base pour le vaisseau Dragon V2 qui sera chargĂ© de la relève des Ă©quipages de la station spatiale après 2020.

Contexte

L'accident de la navette spatiale Columbia en 2003, qui entraîne la mort de son équipage, remet en cause l'utilisation de la navette spatiale américaine. En 2004 l'agence spatiale américaine, la NASA, décide d'arrêter les vols de celle-ci en 2010. Elle se voit donc obligée de développer des moyens de transport pour reprendre les missions assumées jusque-là par la navette : le ravitaillement de la station spatiale en consommables (nourriture, eau, oxygène, carburant), le transport de pièces détachées pour les structures internes ou externes de la station, l'envoi d'expériences scientifiques à installer à l'intérieur et à l'extérieur de la station, le retour de pièces détachées et de résultats d'expériences sur Terre ainsi que la relève des équipages. L'objectif est de ne pas être dépendant des autres puissances spatiales qui desservent déjà la station spatiale : vaisseaux Soyouz et Progress russes, HTV japonais et ATV européen. Pour remplacer la navette spatiale la NASA va lancer deux programmes. COTS a pour objectif de développer les moyens de transporter le fret[1]. Pour la relève des équipages, la NASA compte sur le vaisseau Orion développé dans le cadre du programme Constellation mais compte tenu du retard pris par ce programme elle décide de lancer le programme CCDev destiné à développer des moyens de transport en attendant que Orion soit au point[2] - [3].

DĂ©veloppement

Le programme COTS est annoncé par la NASA le et un appel d'offres est lancé par l'agence spatiale. Un budget de 500 millions US$ est débloqué pour permettre aux industriels sélectionnés de développer et tester le lanceur et le vaisseau cargo. Trois prestations sont susceptibles d'être fournies : transport de fret en soute pressurisée à la station spatiale, transport de fret en soute non pressurisée et retour de fret sur Terre en soute pressurisée. À l'issue du premier tour de sélection, en juin, la NASA sélectionne trois industriels dont le constructeur de lanceur SpaceX créé en 2002, dont l'unique production à cette date est le développement du lanceur léger Falcon 1 avec un succès mitigé.

La NASA passe contrat avec SpaceX en pour le lancement de 12 vaisseaux spatiaux ayant une capacitĂ© cargo totale de 20 tonnes au minimum pour un montant de 1,6 milliard de $. Les clauses du contrat prĂ©voient qu'il peut ĂŞtre Ă©tendu jusqu'Ă  concurrence d'un montant de 3,1 milliards de $[4]. Ă€ ces 12 lancements initiaux, la NASA ajoute en 3 autres lancements puis en encore 5 autres vols (Ă  cette date, le dernier vol reçoit la dĂ©signation CRS-20)[5] - [6].

  • Modèle utilisĂ© pour les tests de structure dans le cadre du Ansari X Prize (2007).
    Modèle utilisé pour les tests de structure dans le cadre du Ansari X Prize (2007).
  • Elon Musk devant des composants de la structure du vaisseau
    Elon Musk devant des composants de la structure du vaisseau
  • Pose du bouclier thermique
    Pose du bouclier thermique

Le programme de qualification

Afin de qualifier son vaisseau pour le programme COTS, SpaceX devait effectuer 3 vols de démonstration qui étaient début juin 2010 programmés respectivement en , et [7] - [8] :

  • COTS-1 Le premier vol de qualification a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© après plusieurs reports le et a durĂ© 3 heures et 21 minutes. Le lanceur a placĂ© le vaisseau en orbite basse. Les communications ont Ă©tĂ© testĂ©es et des manĹ“uvres de changement d'orbite et de contrĂ´le d'orientation ont Ă©tĂ© effectuĂ©es par le vaisseau Ă  l'aide de ses moteurs. Après 2 heures passĂ©es en orbite, la capsule a effectuĂ© une rentrĂ©e atmosphĂ©rique et a Ă©tĂ© rĂ©cupĂ©rĂ©e après son amerrissage dans l'ocĂ©an Pacifique qui s'est fait avec une prĂ©cision de 800 mètres par rapport au point visĂ©[9],
  • COTS-2 : pour le deuxième vol d'une durĂ©e de 9 jours, le vaisseau doit manĹ“uvrer pour s'approcher Ă  10 km de la station spatiale internationale ; l'Ă©quipage de la station spatiale doit tester le pilotage Ă  distance du vaisseau, ainsi que la rĂ©ception des donnĂ©es tĂ©lĂ©mĂ©triques. Après une sĂ©rie de vĂ©rifications de fonctionnement dans l'espace, le vaisseau effectue une approche jusqu'Ă  9 mètres de la station. Le vaisseau est alors attrapĂ© et amarrĂ© par l'opĂ©rateur de la station spatiale Ă  l'aide du bras Canadarm.
Schémas du vaisseau cargo SpaceX Dragon.

Caractéristiques techniques

Structure.
Vaisseau CRS-2.

Structure

Le vaisseau Dragon est composé de deux sous-ensembles : la capsule qui revient au sol après la mission dans laquelle se trouve la partie pressurisée et une partie évidée non pressurisée dans laquelle est transporté le fret destiné à être stocké à l'extérieur de la station spatiale. Cette deuxième partie est larguée en fin de mission juste avant le début de la rentrée atmosphérique.

La partie du vaisseau qui revient au sol a la forme d'un tronc de cĂ´ne d'une hauteur de 2,9 mètres pour un diamètre de 3,6 mètres avec d'un cĂ´tĂ© le bouclier thermique et de l'autre l'Ă©coutille au format Common Berthing Mechanism utilisĂ©e pour l'amarrage Ă  la partie non russe de la Station spatiale internationale. L'Ă©coutille, qui, au lancement, se trouve Ă  l'extrĂ©mitĂ© du lanceur, est couverte par une coiffe aĂ©rodynamique qui est larguĂ©e une fois le vaisseau en orbite. On trouve dans cette partie du vaisseau la soute pressurisĂ©e d'un volume de 10 m3 ainsi que les moteurs de manĹ“uvre et les rĂ©servoirs associĂ©s[10].

Le second sous-ensemble du vaisseau, prĂ©sent Ă  partir du vol CRS-2, a la forme d'un cylindre long de 2,3 mètres et d'un diamètre de 3,6 mètres qui est larguĂ© avant la rentrĂ©e atmosphĂ©rique. Cette partie Ă©vidĂ©e et ouverte Ă  la partie extĂ©rieure permet d'accueillir le fret non pressurisĂ© dans un espace de 14 m3 et les panneaux solaires sont fixĂ©s sur ses flancs. SpaceX prĂ©voit de dĂ©velopper une version allongĂ©e de 1 mètre qui porte le volume de la soute non pressurisĂ©e Ă  34 m3. Le vaisseau est conçu pour des missions pouvant aller de 1 semaine Ă  2 ans[10].

Système de propulsion

Une des grappes de moteurs-fusées Draco.

Le vĂ©hicule spatial comporte 18 petits moteurs-fusĂ©es Draco qui sont utilisĂ©s pour le contrĂ´le d'attitude ainsi que pour les corrections et les changements d'orbite. Ces moteurs ont une poussĂ©e de 400 newtons de poussĂ©e et ils utilisent des carburants hypergoliques c'est-Ă -dire s'enflammant spontanĂ©ment lorsqu'ils sont au mis au contact l'un avec l'autre : mĂ©thylhydrazine et peroxyde d'azote. Le vaisseau peut emporter 1 290 kg d'ergols[11] - [12]. Ils sont regroupĂ©s en deux grappes de quatre moteurs et deux grappes de cinq moteurs.

Production d'Ă©nergie

L'Ă©nergie est fournie par deux panneaux solaires dĂ©ployĂ©s en orbite qui produisent de 1 500 Ă  2 000 watts en moyenne et jusqu'Ă  4 000 watts en pointe qui sont stockĂ©es dans quatre batteries Lithium-polymère et sont restituĂ©es sous 28 volts non rĂ©gulĂ©s[13].

Les panneaux solaires sont fixés de part et d'autre de la partie non pressurisée du vaisseau et ne sont donc pas récupérés lorsque le vaisseau revient sur Terre. Il y a en tout 8 panneaux solaires (4 de chaque côté). Ils sont orientables avec un degré de liberté (autour d'un seul axe) pour optimiser la génération d'électricité en fonction de la direction du Soleil. Au lancement, les panneaux solaires sont protégés par des caches rectangulaires qui sont éjectés une fois que les forces de friction générés par l'atmosphère se sont réduites.

ContrĂ´le d'orientation

Dimensions et volumes occupés par le fret (en grisé) : A Écoutille, B Fret pressurisé, C et D Baie latérale pour expérience scientifique, E Bouclier thermique, F Fret non pressurisé.

Le contrôle d'attitude est réalisé à l'aide d'un système inertiel, de capteurs GPS et de senseurs stellaires. L'orientation est déterminée avec une précision de 0,004°; L'orientation est maintenue avec une précision de 0,012° et la vitesse radiale de 0,02° par axe[13]. Les changements d'orientation sont pris en charge uniquement par les moteurs-fusées.

RĂ©gulation thermique

La régulation thermique est assurée par deux circuits de fluide caloporteur redondants : des radiateurs montés à l'extérieur de la partie non pressurisée permettent d'évacuer la chaleur excédentaire.

Système de télécommunications

Le système de télécommunication permet d'envoyer depuis le sol des commandes au vaisseau avec un débit de 300 kilobits par seconde. Le débit maximum vers le sol est de 300 megabits par seconde. La liaison est assurée en bande S directement vers les stations de réception terrestre ou en passant par le réseau de satellites géostationnaires TDRSS de la NASA.

Dispositif d'amarrage et Ă©coutille

Le vaisseau Dragon, contrairement aux vaisseaux Progress et ATV, n'est pas conçu pour s'amarrer automatiquement Ă  la station spatiale. Il s'en approche Ă  environ 10 mètres Ă  l'aide du système DragonsEye qui combine un lidar et une camĂ©ra infrarouge pour mesurer la distance de la station spatiale et sa vitesse relative. Ensuite les dernières manĹ“uvres et l’amarrage sont pris en charge par l'Ă©quipage de la station qui agrippe le vaisseau Ă  l'aide du bras tĂ©lĂ©commandĂ© Canadarm 2 puis le positionne au-dessus d'une Ă©coutille libre de la station. Le vaisseau cargo dispose d'une Ă©coutille carrĂ©e de grande taille (127 cm de cĂ´tĂ©) au format CBM qui constitue le format standard de la partie amĂ©ricaine de la station spatiale.

Système de récupération au sol

La capsule a la capacité d'effectuer une rentrée atmosphérique grâce à son bouclier thermique ce qui lui permet de ramener du fret (ou un équipage) à Terre dans la partie pressurisée. Le bouclier thermique est réalisé dans une variante du PICA, un matériau ablatif mis au point par la NASA pour la capsule Genesis[12]. La version utilisée sur le vaisseau Dragon, baptisée PICA-X, est moins couteuse à fabriquer et subit une ablation moins importante. Il dispose de parachutes principaux et de parachutes de secours. Un système GPS/Iridium permet de localiser le vaisseau après son amerrissage[13]. Le vaisseau est conçu pour être récupéré en mer. Il ne peut pas être récupéré sur terre (vitesse de descente finale trop élevée).

Transport du fret

Le vaisseau dispose de trois zones de stockage (voir schĂ©ma ci-contre) pour le fret dont la masse totale ne doit pas excĂ©der 3 310 kg. Cette capacitĂ© n'Ă©tait toutefois pas disponible jusqu'Ă  la mise disposition de la version Full Thrust du lanceur Falcon 9 utilisĂ©e Ă  partir du vol CRS-8 du fait d'une puissance insuffisante des premières versions. La masse transportĂ©e n'a jamais excĂ©dĂ© 905 kg avec la version 1.0 du lanceur (jusqu'au vol CRS-2) et ce plafond est passĂ© Ă  2 420 kg avec la version 1.1 (jusqu'au vol CRS-7).

  • La partie pressurisĂ©e du vaisseau d'un volume de 11 m3 (B) permet de stocker des articles conditionnĂ©s ou non Ă  amener Ă  la station spatiale ou Ă  ramener au sol. Le fret aller est dĂ©chargĂ© Ă  l'intĂ©rieur de la station. Certains Ă©lĂ©ments (dimension rĂ©duite, absence de risque liĂ© Ă  la prĂ©sence de produits toxiques) peuvent ĂŞtre ressortis Ă  l'extĂ©rieur de la station en utilisant les sas de la station spatiale.
  • La partie non pressurisĂ©e du vaisseau (F) permet de stocker du fret Ă  destination de l'extĂ©rieur de la station spatiale et dispose d'un volume de 14 m3. Il existe une version du vaisseau comportant une version allongĂ©e d'un mètre de cette partie qui fait passer le volume de stockage Ă  34 m3.
  • Pour des expĂ©riences scientifiques, la capsule comprend une baie latĂ©rale non pressurisĂ©e (D) d'une contenance de 0,1 m3 qui permet, grâce Ă  une ouverture recouverte par une trappe mobile, n d'exposer des expĂ©riences scientifiques au vide. Celles-ci peuvent ĂŞtre rĂ©cupĂ©rĂ©es après le retour Ă  Terre[13].

La masse totale du fret retournĂ© sur Terre ne doit pas dĂ©passer 3 310 kg. Celui-ci peut ĂŞtre entièrement stockĂ© dans la soute non pressurisĂ©e et dĂ©truit durant la rentrĂ©e atmosphĂ©rique ou stockĂ© en partie ou entièrement dans la soute pressurisĂ©e. Celle-ci ne peut stocker au maximum que 2 500 kg compte tenu de la capacitĂ© de freinage des parachutes.

Version DragonLab

La version du vaisseau Dragon est développée initialement pour répondre aux besoins de la NASA pour le ravitaillement de la Station spatiale internationale. SpaceX propose une version baptisée DragonLab destinée à répondre aux besoins d'autres clients.

  • DĂ©tail des Ă©quipements de navigation et d'amarrage
  • Port d'amarrage au format CBM avec son Ă©coutille carrĂ©e au centre.
    Port d'amarrage au format CBM avec son écoutille carrée au centre.
  • Équipement DragonEye constituĂ© d'un lidar et d'une camĂ©ra infrarouge. Il est utilisĂ© par le système de navigation du vaisseau Ă  proximitĂ© de la station spatiale pour dĂ©terminer la distance et la vitesse relative de celle-ci.
    Équipement DragonEye constitué d'un lidar et d'une caméra infrarouge. Il est utilisé par le système de navigation du vaisseau à proximité de la station spatiale pour déterminer la distance et la vitesse relative de celle-ci.
  • Cette trappe ouverte une fois le vaisseau en orbite dĂ©voile le système utilisĂ© par le bras Canadarm 2 pour agripper le vaisseau ainsi qu'un viseur d'Ă©toiles utilisĂ© pour la navigation.
    Cette trappe ouverte une fois le vaisseau en orbite dévoile le système utilisé par le bras Canadarm 2 pour agripper le vaisseau ainsi qu'un viseur d'étoiles utilisé pour la navigation.

Comparatif SpaceX Dragon avec les autres vaisseaux cargo

Comparaison des caractéristiques des cargos spatiaux ravitaillant la station spatiale
Vaisseau SpaceX Dragon Drapeau des États-Unis
Version standard = S
Version allongée = A
Cygnus Drapeau des États-Unis
Version standard = S
Version améliorée = A
ATV Drapeau de l’Union européenne HTV Drapeau du Japon Progress M Drapeau de la Russie
LanceurFalcon 9 V1.1Antares 110 (S)
Antares 130 (A)
Ariane 5 ESH-IIBSoyouz
Dimensions
hauteur × diamètre
7,2 Ă— 3,7 m (S)
? (A)
5,1 Ă— 3,07 m (S)
6,36 Ă— 3,07 m (A)
10 Ă— 4,85 m10 Ă— 4,4 m7,23 Ă— 2,72 m
Masse Ă  vide4 200 kg3 300 kg (S)
3 600 kg
10 470 kg10 500 kg
Masse totale6 100 kg3 660 kg (S)
4 860 kg (A)
20 750 kg16 500 kg7 150 kg
Fret total3 310 kg2 000 kg (S)
2 700 kg (A)
7 667 kg6 000 kg2 350 kg
Volume pressurisĂ©11 m318,9 m3(S)
27 m3 (A)
46,5 m314 m36,6 m3
Fret pressurisĂ©2,5 t.t. (S)
2,7 t. (A)
5,5 t.4,5 t1,8 t.
Liquides--840 l.300 l.420 l.
Gaz--100 kg-50 kg
Ergols--860 kg
+ 4 700 kg
-850 kg
+ 250 kg (remorquage
Volume non pressurisĂ©14 m3 (S)
34 m3 (A)
NonNonNon
Tonnage fret non pressurisĂ©1 500 kg(2 500 kg)Non1 500 kgNon
RemorqueurNonNonOuiNonOui
Emport dĂ©chets2 500 kg
3 700 kg (non pressurisĂ©)
1,2 t.1 620 kg
dont 400 l liquides
Fret retourné sur TerreOuiNonNonNonNon
Type Ă©coutilleCBM
(127 Ă— 127 cm)
CBMRusse
(diamètre 80 cm)
CBMRusse
Amarrage automatiqueNonNonOuiNonOui
Delta-V
Production Ă©lectrique moyennekW3,5 kW3,8 kW0,6 kW
Durée séjour dans l'espace2 ans45 jours180 jours
Prix
Cout / kilogramme
Cargo RĂ©utilisableOuiNonNonNonNon

DĂ©roulement d'une mission de ravitaillement de la station type

Assemblage à l'horizontale du vaisseau Dragon au lanceur Falcon 9 dont on aperçoit l'extrémité du deuxième étage.

Préparation

Le vaisseau Dragon est construit dans l'usine de SpaceX située à Hawthorne en Californie et est transféré pour son lancement à la base de Cape Canaveral. Il est alors préparé dans un bâtiment utilisé autrefois par l'Armée de l'Air américaine pour ses satellites : le Satellite Processing and Integration Facility (SPIF). Pour les premiers vols la préparation du vaisseau se faisait dans le bâtiment d'assemblage du lanceur. Les réservoirs sont remplis avec les ergols très toxiques utilisés par la propulsion. Le fret interne et externe est chargé. Le vaisseau est alors transféré en position verticale jusqu'au bâtiment d'assemblage du lanceur Falcon 9 situé près du pas de tir LC40.

Le cargo spatial est fixé au sommet du lanceur alors que celui-ci se trouve en position horizontale dans le bâtiment d'assemblage. Aucune coiffe n'entoure l'ensemble du vaisseau contre les forces de friction toutefois une protection aérodynamique de forme conique protège l'écoutille du vaisseau qui se trouve tout à l'avant de l'ensemble Falcon 9 + Dragon. Par ailleurs des caches de forme rectangulaire protègent les panneaux solaires qui sont repliés le long du vaisseau mais forment deux protubérances exposée aux forces de friction durant l’ascension de la fusée. Une fois l'assemblage achevé, l'ensemble, qui est placé sur véhicule érecteur, quitte le bâtiment d'assemblage et est amené sur le pas de tir. La fusée est alors redressée à la verticale et les réservoirs d'ergols sont remplis.

  • PrĂ©paration
  • Mise en place du module BEAM dans la partie non pressurisĂ©e du vaisseau
    Mise en place du module BEAM dans la partie non pressurisée du vaisseau
  • Installation des caches de protection des panneaux solaires.
    Installation des caches de protection des panneaux solaires.
  • Le vaisseau Dragon et son lanceur sont prĂŞts Ă  quitter le bâtiment d'assemblage.
    Le vaisseau Dragon et son lanceur sont prêts à quitter le bâtiment d'assemblage.

Lancement

Lancement.

Après le dĂ©collage, le premier Ă©tage du lanceur Falcon 9 fonctionne durant 2 minutes 20 secondes avant qu'il se sĂ©pare du reste de la fusĂ©e. Quelques dizaines de secondes après la mise Ă  feu du second Ă©tage du lanceur, les caches qui protĂ©geaient l'Ă©coutille et les panneaux solaires sont larguĂ©s car l'atmosphère s'est suffisamment rarĂ©fiĂ©e. Environ 10 minutes après le lancement le vaisseau cargo se sĂ©pare du deuxième Ă©tage du lanceur mettant fin Ă  la phase propulsĂ©e du vol. Le vaisseau circule dĂ©sormais sur orbite elliptique de 200 x 350 km et une inclinaison de 51,6°. Les panneaux solaires commencent Ă  ĂŞtre dĂ©ployĂ©s une minute plus tard. Deux heures vingt après le lancement une trappe s'ouvre dans le flanc du vaisseau pressurisĂ© et les instruments utilisĂ©s pour la navigation sont dĂ©ployĂ©s dont des viseurs d'Ă©toiles. Environ une heure et demie plus tard, les moteurs du vaisseau cargo sont mis Ă  feu pour circulariser l'orbite qui est dĂ©sormais de 395 x 395 km proche de celle de la station spatiale internationale.

  • Lancement
  • Le lanceur quitte le bâtiment d'assemblage sur le vĂ©hicule Ă©recteur.
    Le lanceur quitte le bâtiment d'assemblage sur le véhicule érecteur.
  • Le lanceur sur le vĂ©hicule Ă©recteur.
    Le lanceur sur le véhicule érecteur.
  • Érection du lanceur sur le pas de tir.
    Érection du lanceur sur le pas de tir.

Manœuvres de rendez-vous avec la station spatiale

Le vaisseau Dragon amarré à la station spatiale.
La capsule spatiale Dragon CRS-20 photographié le 9 mars 2020 à l'approche de Station spatiale internationale, lors de la dernière mission de la première génération de ce vaisseau.

Au cours des deux jours suivants le vaisseau effectue plusieurs manĹ“uvres pour rejoindre la Station spatiale internationale. Auparavant il Ă©tablit des liaisons radio avec le sol et la station spatiale. Puis il se rapproche progressivement de la station en se plaçant sur une orbite situĂ©e lĂ©gèrement en dessous et en retrait de celle-ci. Lorsque les deux engins ne se trouvent plus qu'Ă  1 000 mètres de distance, l'Ă©quipage de la station spatiale vĂ©rifie qu'il peut prendre les commandes du vaisseau Dragon via une liaison radio Ă©tablie en UHF. ArrivĂ© Ă  350 mètres de la station spatiale, le vaisseau Dragon modifie la mĂ©thode utilisĂ©e pour dĂ©terminer sa trajectoire. Il abandonne l'utilisation du GPS pour l'instrument DragonEye. Celui-ci dĂ©termine directement la distance et la vitesse relative au vaisseau par rapport Ă  la station spatiale Ă  l'aide d'une camĂ©ra thermique et d'un lidar. ArrivĂ© Ă  250 mètres de la station, le vaisseau fait une pause et des vĂ©rifications sont effectuĂ©es avant les manĹ“uvres finales.

Contrairement aux vaisseaux Progress et ATV qui disposent d'un ensemble d'Ă©quipements leur permettant de s'amarrer de manière automatique Ă  la station spatiale, la manĹ“uvre d'amarrage du vaisseau Dragon est rĂ©alisĂ©e par l'Ă©quipage qui utilise Ă  cet effet le bras tĂ©lĂ©commandĂ© Canadarm 2. Pour parvenir Ă  cette phase le vaisseau manĹ“uvre de manière Ă  placer le vaisseau cargo Ă  portĂ©e du bras ce qui nĂ©cessite qu'il se trouve Ă  moins de 10 mètres de la station spatiale. L'Ă©quipage utilise alors le bras pour capturer le vaisseau puis dĂ©place doucement celui-ci. L'astronaute aux commandes positionne finalement l'Ă©coutille du cargo spatial face Ă  une des Ă©coutilles compatibles (avec le format CBM du segment amĂ©ricain) et libres de la station spatiale. Auparavant l'Ă©quipage contrĂ´le qu'aucun dĂ©bris ne risque de compromettre l'Ă©tanchĂ©itĂ© de cet assemblage. Un système de verrouillage solidarise l'ensemble. Une procĂ©dure complexe de vĂ©rification est alors exĂ©cutĂ©e pour vĂ©rifier la qualitĂ© de l'amarrage et l'Ă©tanchĂ©itĂ©. Enfin les deux Ă©coutilles (celle de la station et celle du vaisseau Dragon) sont ouvertes et le dĂ©chargement du vaisseau cargo peut dĂ©buter[14].

  • ManĹ“uvres de rendez-vous

Retour sur Terre

Examen du vaisseau après son retour sur Terre (vol C2+).

Les deux Ă©coutilles menant au vaisseau Dragon sont refermĂ©es. Après avoir vĂ©rifiĂ© qu'aucune fuite n'Ă©tait susceptible d'apparaitre, un des membres d'Ă©quipage se place dans la baie de la Cupula et utilise le poste de contrĂ´le du bras Canadarm 2 pour dĂ©tacher l'engin spatial de la station spatiale et le placer Ă  quelques mètres de celle-ci dans une position qui ne risque pas de provoquer une collision lorsque le vaisseau va commencer Ă  s'Ă©carter de manière naturelle (sans utiliser sa propulsion). Lorsque le vaisseau s'est suffisamment Ă©cartĂ© il utilise Ă  trois reprises sa propulsion pour se placer sur une orbite distincte de celle de la station. Au bout de 5 heures le vaisseau s'est Ă©cartĂ© Ă  une distance de 150 km. Lorsque le vaisseau a quittĂ© le voisinage de la station, son contrĂ´le est passĂ© du centre spatial Johnson au centre de contrĂ´le de SpaceX[15].

Au bout d'environ 5 heures le vaisseau s'est Ă©loignĂ© progressivement d'environ 150 km de la station spatiale et a parcouru 3 orbites. Il est alors reconfigurĂ© pour lui permettre de rĂ©aliser une rentrĂ©e atmosphĂ©rique : la trappe protĂ©geant les instruments de navigation est refermĂ©e pour les protĂ©ger. Les moteurs du vaisseau sont mis Ă  feu pour rĂ©duire sa vitesse d'environ 100 m/s ce qui abaisse son orbite et le fait rapidement rentrer dans les couches denses de l'atmosphère. Cette manĹ“uvre est rĂ©alisĂ©e Ă  un moment calculĂ© pour permettre l'amerrissage du vaisseau dans la zone de rĂ©cupĂ©ration prĂ©vue. ImmĂ©diatement après cette phase propulsĂ©e, la partie non pressurisĂ©e du vaisseau est larguĂ©e et le vaisseau est rĂ©orientĂ© de manière que son bouclier thermique soit tournĂ© vers l'avant pour protĂ©ger Dragon de l'Ă©chauffement gĂ©nĂ©rĂ© par la friction de l'atmosphère. L'avant du vaisseau est rapidement portĂ© Ă  une tempĂ©rature qui atteint 1 600 °C. Durant cette phase, le vaisseau utilise ses propulseurs pour contrĂ´ler son angle d'entrĂ©e de manière Ă  optimiser sa trajectoire et se rapprocher au maximum du point visĂ©. La prĂ©cision atteinte est de quelques kilomètres. Ă€ environ 13,7 km d'altitude, le vaisseau dĂ©clenche le dĂ©ploiement de deux petits parachutes pilotes qui stabilisent le vaisseau spatial et le ralentissent. Les trois parachutes principaux sont dĂ©ployĂ©s Ă  environ 3 kilomètres d'altitude et ramènent la vitesse de descente Ă  environ 20 km/h. Le vaisseau spatial amerrit environ 50 minutes après avoir entamĂ© les manĹ“uvres qui ont dĂ©clenchĂ© la rentrĂ©e atmosphĂ©rique[15].

La zone d'amerrissage retenue se situe au large de Los Angeles, où se situe le principal établissement de SpaceX. Des navires convergent immédiatement vers le vaisseau qui vient d'amerrir. Des techniciens le sécurisent et fixent un harnais qui permet de le hisser sur le pont du navire. Le vaisseau est rapatrié dans le port de Los Angeles. Le fret nécessitant d'être déchargé immédiatement pour des raisons de conservation est retiré immédiatement du vaisseau et est envoyé sous 48 heures à la NASA. Le vaisseau est ensuite convoyé par camion jusqu'au site de test de SpaceX situé au Texas où le reste du fret est déchargé et remis à la NASA dans les jours suivants[15].

  • RĂ©cupĂ©ration

Missions

Mission Version
lanceur
Date
lancement
Date
retour
Charge utile Statut Remarques
COTS Démo Vol 1 Falcon 9 v1.0 08-12-2010 08-12-2010 La capsule Dragon effectue deux orbites et amerrit dans l'océan sans rejoindre l'ISS. Succès Premier vol de la capsule Dragon et deuxième lancement du lanceur Falcon 9
COTS DĂ©mo Vol 2 Falcon 9 v1.0 22-05-2012 31-05-2012 Fret aller : 525 kg. Fret retour : 665 kg Succès Premier amarrage Ă  l'ISS. Ce vol qualifie le vaisseau spatial pour les missions opĂ©rationnelles.
CRS-1 Falcon 9 v1.0 08-10-2012 28-10-2012 Fret aller : 905 kg. Fret retour : 905 kg.
Le lanceur emporte Ă©galement un satellite Orbcomm de 150 kg.
Succès Première mission opérationnelle. Un moteur de la fusée Falcon 9 subit une défaillance lors du lancement mais le lanceur est en mesure de placer correctement le vaisseau Dragon en orbite.
CRS-2 Falcon 9 v1.0 01-03-2013 26-03-2013 Fret aller : 898 kg dont 221 kg en soute non pressurisĂ©e. Fret retour : 1 370 kg Succès Un problème avec les propulseurs est rĂ©solu mais retarde d'une journĂ©e le rendez-vous avec l'ISS.
CRS-3 Falcon 9 v1.1 18-04-2014 18-05-2014 Fret aller : 2 089 kg dont 571 kg en soute non pressurisĂ©e. Fret retour : 905 kg Succès Premier vol de la version plus puissante du lanceur (v 1.1).
CRS-4 Falcon 9 v1.1 21-09-2014 25-10-2014 Fret aller : 2 126 kg dont 589 kg en soute non pressurisĂ©e. Fret retour : 1 500 kg Succès
CRS-5 Falcon 9 v1.1 10-01-2015 11-02-2015 Fret aller : 2 317 kg dont 495 kg en soute non pressurisĂ©e. Fret retour : 1 662 kg. Comprend l'expĂ©rience CATS (en) Succès
CRS-6 Falcon 9 v1.1 14-04-2015 21-05-2015 Fret aller : 2 015 kg en soute pressurisĂ©e. Fret retour : 1 370 kg Succès
CRS-7 Falcon 9 v1.1 28-06-2015 - Fret aller : 2 477 kg dont 526 kg en soute non pressurisĂ©e. Comprenait l'adaptateur IDA utilisĂ© par les futurs vaisseaux CCDev. Échec Le lanceur et le vaisseau sont dĂ©truits durant la phase propulsĂ©e peu après le dĂ©collage.
CRS-8 Falcon 9 FT 08-04-2016 11-05-2016 Fret aller : 3 136 kg dont 1 413 kg en soute non pressurisĂ©e. Fret retour : 675 kg. La charge utile externe comprend le module habitable gonflable expĂ©rimental BEAM. Succès Premier vol de la version Falcon 9 1.1 Full Thrust (FT) plus puissante. Le premier Ă©tage du lanceur Falcon 9 rĂ©ussit un atterrissage sur une plateforme mobile dans l'OcĂ©an Atlantique[16].
CRS-9 Falcon 9 FT 18-07-2016 26-08-2016 Fret aller : 2 257 kg dont 467 kg en soute non pressurisĂ©e. Fret retour : 1 550 kg. Comprend l'adaptateur IDA utilisĂ© par les futurs vaisseaux CCDev. Succès
CRS-10 Falcon 9 FT 19-02-2017 19-03-2017 Fret aller : 2 490 kg dont 960 kg en soute non pressurisĂ©e. Fret retour : 1 720 kg Succès Un problème de navigation GPS retarde d'une journĂ©e le rendez-vous avec l'ISS.
CRS-11 Falcon 9 FT 03-06-2017 03-07-2017 Fret aller : 2 708 kg dont 1 002 kg en soute non pressurisĂ©e. Fret retour : 1 900 kg Succès Première rĂ©utilisation d'une capsule ayant dĂ©jĂ  volĂ©, celle de la mission CRS-4 du 21-09-2014.
CRS-12 Falcon 9 FT 14-08-2017 16-09-2017 Fret aller : 2 910 kg dont 1 652 kg en soute pressurisĂ©e et 1 258 kg en soute non pressurisĂ©e. Fret retour : 1 700 kg Succès Il s'agit du dernier vol du contrat CRS utilisant une capsule Dragon neuve.
CRS-13 Falcon 9 FT 15-12-2017 13-01-2018 Fret aller : 2 205 kg dont 1 560 kg en soute pressurisĂ©e et 645 kg en soute non pressurisĂ©e. Fret retour : 1 850 kg Succès Première mission CRS utilisant un lanceur Falcon 9 dont le premier Ă©tage est rĂ©utilisĂ©.
CRS-14 Falcon 9 FT 02-04-2018 05-05-2018 Fret aller : 2 647 kg dont 1 721 kg en soute pressurisĂ©e et 926 kg en soute non pressurisĂ©e. Fret retour : 1 750 kg Succès
CRS-15 Falcon 9 FT 29-06-2018 03-08-2018 Fret aller : 2 697 kg dont 1 712 kg en soute pressurisĂ©e et 985 kg en soute non pressurisĂ©e. Fret retour : 1 700 kg Succès
CRS-16 Falcon 9 B5 05-12-2018 13-01-2019 Fret aller : 2 573 kg dont 1 598 kg en soute pressurisĂ©e et 975 kg en soute non pressurisĂ©e. Fret retour : 2 500 kg Succès
CRS-17 Falcon 9 B5 04-05-2019 03-06-2019 Fret aller : 2 482 kg dont 1 517 kg en soute pressurisĂ©e et 965 kg en soute non pressurisĂ©e. Succès Deuxième vol de la mĂŞme capsule Dragon que la mission CRS-12
CRS-18 Falcon 9 B5 25-07-2019 27-08-2019 Fret aller : 2 742 kg dont 2 208 kg en soute pressurisĂ©e et 534 kg en soute non pressurisĂ©e. Succès Troisième vol de la capsule Dragon après les missions CRS-12 et CRS-17
CRS-19 Falcon 9 B5 05-12-2019 07-01-2020 Succès
CRS-20 Falcon 9 B5 07-03-2020 07-04-2020 Succès Dernier vol de la capsule Dragon, remplacé SpaceX Dragon 2

Vol SpX-1

Dans le cadre du vol SpX-1, le vaisseau Dragon a Ă©tĂ© lancĂ© le dimanche par une fusĂ©e Falcon 9 depuis Cap Canaveral (Floride). MalgrĂ© la dĂ©faillance d'un des neuf moteurs du premier Ă©tage, le vaisseau a rĂ©ussi Ă  s'amarrer Ă  la Station spatiale, le mercredi . L'orbite visĂ©e est atteinte mais SpaceX ne procède pas au rĂ©allumage du second Ă©tage qui aurait permis de placer la charge secondaire, le petit satellite de dĂ©monstration Orbcomm-G2 de 150 kg, sur son orbite de destination selon un accord passĂ© avec la NASA et stipulant que si les rĂ©serves de carburant et d'oxygène liquide disponibles n'assureraient pas l'atteinte de l'orbite visĂ©e avec une probabilitĂ© supĂ©rieure Ă  99 % le rĂ©allumage du second Ă©tage n'aurait pas lieu (le second Ă©tage disposait du carburant nĂ©cessaire mais les probabilitĂ©s que l'oxygène liquide soit disponible en quantitĂ© suffisante n'Ă©taient que de 95 %). Le satellite est donc placĂ© sur une orbite non opĂ©rationnelle et sera dĂ©truit en rentrant dans l'atmosphère quatre jours plus tard. Le vaisseau cargo transportait 454 kilos d'Ă©quipements, dont plusieurs Ă©quipements scientifiques, de la nourriture, des vĂŞtements ainsi que d'autres fournitures[17]. Le , le vaisseau a Ă©tĂ© dĂ©samarrĂ© puis a effectuĂ© sa rentrĂ©e atmosphĂ©rique quelques heures plus tard avant d'amerrir dans l'OcĂ©an Pacifique, au large de la cĂ´te sud de la Californie. La capsule a ramenĂ© sur Terre 759 kilos de fret, dont des Ă©quipements scientifiques (393 kg) et du matĂ©riel usagĂ©[18] - [19].

Vol SpX-2

Lancement de la mission CRS-2 par une Falcon 9 le .

Lors du vol SpX-2, plus connu sous le nom de SpaceX CRS-2, le vaisseau Dragon a été lancé le vendredi par une fusée Falcon 9 depuis Cap Canaveral (Floride).

Peu de temps après la deuxième étape de séparation, le vaisseau spatial Dragon a rencontré des problèmes techniques avec son système de propulsion. Lors de l'amorçage de ses quatre modules de propulsion, le véhicule a détecté une pression insuffisante dans le système de comburant (Peroxyde d'azote) de trois des modules, ce qui a causé la mise en mode passif du véhicule par les ordinateurs de vols. Dans ce mode, le vaisseau Dragon n'exécute plus les opérations orbitales. Son système de propulsion a été désactivé et les panneaux solaires n'ont pas été déployés car le véhicule n'avait pas atteint la bonne position de déploiement. Le vaisseau Dragon est programmé pour ne pas ouvrir ses panneaux en dehors de sa position correcte afin d’éviter tout contact lors de la deuxième étape de séparation. Cette règle est en place pour les scénarios dans lesquels le vaisseau ne se serait pas correctement séparé du lanceur Falcon 9.

Le vaisseau spatial Dragon en train d'être amarré au module Harmony de l'ISS le 3 mars 2013.

Alors que deux modules de propulsion étaient actifs et que la pression du module 3 revenait à la normale, SpaceX a décidé, via le centre de contrôle de la mission au sol, de procéder au déploiement des panneaux solaires, bien que le vaisseau ne soit pas en mode actif. Le déploiement a été réalisé avec succès.

Trois des quatre modules devaient être opérationnel pour l'accostage avec la Station spatiale internationale. Après avoir effectué des corrections, SpaceX a repris le contrôle des 4 modules de propulsion et a été en mesure de corriger sa trajectoire vers l'ISS. Les responsables de la NASA ont déclaré que le vaisseau ne serait pas rendez-vous avec l'ISS le comme initialement prévu, mais plutôt le .

Le vaisseau Dragon a été saisi avec le bras robot Canadarm 2 le par 2 membres de la NASA, le commandant de l’Expédition 34 Kevin Ford et l'ingénieur de Vol Thomas Marshburn, et a été amarré au port d'amarrage du module Harmonie.

Lors de son lancement le Dragon CRS-2 a Ă©tĂ© rempli avec environ 677 kg de marchandises, dont 81 kg de fournitures d'Ă©quipage, 347 kg d’expĂ©riences scientifiques et matĂ©riel d'expĂ©rimentation, 135 kg de matĂ©riel pour la station et divers autres articles. Parmi eux une copie CD de la chanson Up in the Air du groupe de rock Thirty Seconds to Mars, qui fut diffusĂ©e pour la première fois Ă  bord de la station spatiale internationale le , au cours d'une Ă©mission de tĂ©lĂ©vision retransmise par la NASA.

Le vaisseau Dragon est revenu avec 1 370 kg de marchandises, dont 95 kg de fournitures d'Ă©quipage, 660 kg d'expĂ©riences scientifiques et matĂ©riel d'expĂ©rimentation, 401 kg de matĂ©riel pour la station spatiale, 38 kg de combinaison spatiale et divers autres articles.

Vol SpX-3

Le véhicule de lancement de la mission SpX-3 en position verticale à Cap Canaveral le 14 avril 2014.

SpaceX CRS-3, également connu sous le nom SpX-3, est une mission cargo de ravitaillement de la Station spatiale internationale qui a été lancé le .

Ce fut le premier lancement d'une capsule Dragon sur une fusée Falcon 9 v1.1, les précédents lancements avaient utilisé la configuration v1.0, beaucoup plus petite. Ce fut également le premier test réussi d'amerrissage du premier étage d'une F9 v1.1.

Le CRS-3 a été saisi le à 11 h 14 UTC par le commandant de l’Expédition 39 (ISS), Kōichi Wakata. Le vaisseau spatial a été amarré à l'ISS à partir de 14 h 06 GMT ce même jour, et a été relâché le à 13 h 26 UTC. CRS-3 a ensuite été désorbité avec succès et a amerri dans l'océan Pacifique au large des côtes de la Californie le à 19 h 05 UTC.

Lancement de la mission SpX-3 depuis Cap Canaveral le 18 avril 2014.

La NASA a signé un contrat avec SpaceX pour la mission CRS-3, c’est donc elle qui détermine la charge utile principale, la date/heure de lancement, et les paramètres orbitaux pour la capsule spatiale Dragon.

Parmi la cargaison de la NASA, comprenant les pièces de rechange pour l'ISS, la mission SpaceX CRS-3 a transporté un grand nombre d'expériences pour la station spatiale, incluant :

  • High Definition Earth Viewing cameras (HDEV) - Quatre camĂ©ras vidĂ©o HD commerciales destinĂ©es Ă  filmer la Terre sous de multiples angles de vue diffĂ©rents. L'expĂ©rience va aider la NASA Ă  dĂ©terminer quelles camĂ©ras fonctionnent le mieux dans l'environnement hostile de l'espace.
  • Optical Payload for Lasercomm Science (OPALS) fera une dĂ©monstration de bande passante par communication laser de l’espace Ă  la terre.
  • T-Cell Activation in Space (TCAS) - Activation de lymphocyte T dans l'espace - Ă©tudier comment les dĂ©ficiences du système immunitaire humain sont affectĂ©s par un environnement de microgravitĂ©.
  • Vegetable Production System (VEGGIE) - Système de production de lĂ©gumes - Permettre la croissance de laitues (Lactuca sativa) Ă  bord de l'avant-poste de recherche scientifique, la purification de l'air et terminer par la consommation par l'homme. Le test de validation du matĂ©riel Veg-01 comprend une chambre de croissance de la plante dans laquelle la laitue est cultivĂ©e en utilisant l'Ă©clairage Ă  LED.
  • Une paire de jambes pour le prototype Robonaut 2 qui est Ă  bord de la station spatiale depuis son lancement Ă  bord de STS-133 en 2011.
  • Projet MERCCURI, un projet d'Ă©tude sur la diversitĂ© microbienne sur terre et sur la Station spatiale internationale.

En plus de la charge principale, la mission de transport de la capsule de ravitaillement de l'ISS pour la NASA, SpaceX a déployé une charge secondaire de cinq CubeSats. Les CubeSats font partie du vol ELaNa V partiellement financé dans le cadre du programme de lancement éducatif de nano-satellites de la NASA. Ces engins spatiaux ont été libérés depuis quatre Poly Picosatellite Orbital Deployers (PPODs) attachés au deuxième étage de la Falcon 9 à la suite de la séparation du Dragon et du deuxième étage.

Les 1 600 kg de cargaison redescendus par la mission ont Ă©tĂ© retournĂ©s par bateau au Port de Long Beach le , deux jours après l'amerrissage. La cargaison pĂ©rissable a Ă©tĂ© dĂ©chargĂ©e en Californie et transportĂ©e Ă  l’emplacement de rĂ©ception de la NASA. Le reste de la cargaison sera dĂ©chargĂ© et transfĂ©rĂ© de la NASA aux installations d'essai SpaceX de McGregor au Texas, oĂą la capsule Dragon sera entièrement dĂ©classĂ©e et vidĂ©e de son carburant.

De l'eau a été trouvée à l'intérieur de la capsule Dragon mais des vérifications préliminaires ont indiqué qu'aucun équipement scientifique n’avait été endommagé. La source de l'eau n'a pas été confirmée et cela sera étudié lors de la mise hors service de la capsule.

Vol SpX-4

SpaceX CRS-4, également connu sous le nom SPX-4, est une mission cargo de ravitaillement de la Station spatiale internationale contractée par la NASA, qui a été lancée le et qui est arrivée à la station spatiale le . C’est le sixième vol du vaisseau cargo sans équipage Dragon de SpaceX, et la quatrième mission opérationnelle SpaceX pour la NASA en vertu du contrat commercial de service de ravitaillement. La mission apporte du matériel et des fournitures à la station spatiale, ainsi que la première imprimante 3D à tester dans l'espace, un dispositif pour mesurer la vitesse des vents sur Terre, et des petits satellites qui seront lancés à partir de la station. Elle apporte également 20 souris pour l'étude des effets à long terme de la microgravité sur les rongeurs.

Après une annulation en raison de mauvaises conditions météorologiques le , le lancement a eu lieu le dimanche à 01:52 EDT (05:52 GMT) de la Base de lancement de Cap Canaveral en Floride.

Décollage de la mission SpX-4 le 21 septembre 2014 sur une fusée Falcon 9 v1.1

La NASA a signĂ© un contrat avec SpaceX pour la mission CRS-4, c’est donc elle qui dĂ©termine la charge utile principale, la date/heure de lancement, et les paramètres orbitaux pour la capsule spatiale Dragon. La charge utile se compose de 2 216 kg de fret, comprenant 626 kg d'approvisionnement pour l'Ă©quipage.

La cargaison comprend l'ISS-RapidScat, un diffusomètre conçu pour aider les prévisions météorologiques en faisant rebondir des micro-ondes sur la surface de l'océan afin de mesurer la vitesse du vent, qui sera lancé comme charge utile externe pour être fixé à l'extrémité du laboratoire spatial Columbus. CRS-4 comprend également SSIKLOPS (Space Station Integrated Kinetic Launcher for Orbital Payload Systems), qui offrira un autre moyen de déployer des petits satellites depuis l'ISS. De plus, CRS-4 emporte à la station un nouveau centre de recherche permanent en sciences de la vie : le densitomètre d'os, développé par Techshot, il fournira une capacité de scanner la densité osseuse pour la NASA et le Centre pour l'avancement de la science dans l'espace (CASIS). Le système permet de mesurer la densité minérale osseuse (tissu et maigre et gras) d’une souris en utilisant l’Absorption biphotonique à rayons X (DEXA).

SpaceX a le contrôle principal sur le contenu, le lancement et le chargement de charges utiles secondaires. Cependant il y a certaines restrictions incluses dans leur contrat avec la NASA pour écarter des risques spécifiques sur les charges secondaires, et qui prévoient également des contrats spécifiques de probabilités de réussite et de marges de sécurité pour tous les lancements de satellites secondaires de SpaceX lorsque le deuxième étage de la Falcon 9 a atteint l’Orbite terrestre basse (LEO).

La mission a emporté comme charge utile secondaire une expérience d'impression 3D en apesanteur, ainsi que le petit satellite SPINSAT qui sera déployé à partir de l'ISS, et également 20 souris pour la recherche physiologique à long terme dans l'espace.

L’expérience d'impression 3D en apesanteur fera la démonstration de l'utilisation de la technologie d'impression 3D dans l'espace. L'impression 3D travaille selon le procédé d'extrusion de flux de matériau chauffé (plastique, métal, etc.) et la construction d'une structure tridimensionnelle couche par couche. L’expérience d'impression 3D en apesanteur consiste à tester une imprimante 3D spécialement conçue pour la microgravité par la société Made In Space à Mountain View en Californie. L’imprimante 3D de Made In Space sera le premier appareil à fabriquer des pièces loin de la planète Terre. L’expérience d'impression 3D en apesanteur validera la capacité de fabrication additive en gravité zéro. Cette expérience sur la Station spatiale internationale est la première étape pour établir un atelier d'usinage à la demande dans l'espace, un composant essentiel pour permettre des missions avec équipage vers l'espace lointain.

SPINSAT est une sphère de 56 centimètres de diamètre construit par le Laboratoire de recherche de la marine des États-Unis (NRL) pour Ă©tudier la densitĂ© atmosphĂ©rique. C’est un dĂ©monstrateur technologique pour la propulsion Ă  propergol solide Ă©lectrique (ESP) de la sociĂ©tĂ© Digital Solid State Propulsion (DSSP). La technologie de DSSP utilise une propulsion Ă©lectrique permettant aux petits satellites tels que les CubeSats et les nanosatellites de faire des manĹ“uvres orbitales qui ne sont gĂ©nĂ©ralement pas possibles dans le très petit, ces satellites Ă©tant contraints par leur masse. Ce sera le premier vol de DSSP et il sera dĂ©ployĂ© Ă  partir du sas du module KibĹŤ. Les experts en sĂ©curitĂ© de la NASA ont approuvĂ© la mission qui, par sa nature doit commencer Ă  l'intĂ©rieur du volume habitable de l'ISS, car les 12 propulseur-groupes du satellite brĂ»lent un combustible solide inerte seulement lorsqu’une charge Ă©lectrique est passĂ©e Ă  travers eux.

Le , le vaisseau a Ă©tĂ© dĂ©samarrĂ© puis a effectuĂ© sa rentrĂ©e atmosphĂ©rique 6 heures plus tard pour amerrir dans l'OcĂ©an Pacifique. La capsule a ramenĂ© sur Terre environ 1 500 kg de fret, principalement des Ă©quipements et rĂ©sultats d’expĂ©riences scientifiques.

Vol SpX-5

Dragon CRS-5 à bord du navire de récupération

SpaceX CRS-5, également connu sous le nom SPX-5, est une mission cargo de ravitaillement de la Station spatiale internationale, menée par SpaceX pour la NASA, qui a été lancée le et a pris fin le . C’est le septième vol du vaisseau cargo sans équipage Dragon de SpaceX et la cinquième mission opérationnelle SpaceX pour la NASA en vertu du contrat de service de ravitaillement de l’ISS.

En , le lancement été prévu par la NASA "au plus tôt" pour , l'amarrage à la station devant se produire deux jours après le lancement. À l'origine prévu pour le , le lancement de la mission a été déplacé au afin de donner plus de temps de préparation à SpaceX pour réussir le lancement. Le lancement a été reporté à nouveau pour le , afin de permettre d'autres tests avant de s’engager sur une date ferme de lancement.

Le , la tentative de lancement a été mis en attente à 1 minute 21 secondes avant le décollage prévu après qu’un membre de l'équipe de lancement ait remarqué la dérive de l'actionneur sur l'un des deux systèmes de contrôle de poussée vectorielle du moteur du second étage de la Falcon 9. Comme ce lancement avait une fenêtre de lancement instantanée, signifiant qu’il n’y avait pas de retards possibles dans la séquence de lancement, le vol a été reporté au . Le , le vol a été reporté au .

Lancement de la fusée Falcon 9 transportant CRS-5

La fusée Falcon 9 emportant l’engin spatial Dragon CRS-5 a été lancée avec succès le à 09:47 UTC. Dragon a atteint la station le . Il a été saisi par le télémanipulateur de la Station spatiale à 10:54 UTC et amarré au module Harmony à 13h56 UTC.

Le vaisseau spatial Dragon CRS-5 emportait 2 317 kg de fret vers l’ISS. Incluant 490 kg de provisions et Ă©quipement pour l’équipage, 717 kg de matĂ©riel pour la station, 577 kg d’équipement et d’expĂ©riences scientifiques, et les 494 kg du Cloud Aerosol Transport System (CATS).

CATS est un instrument de télédétection LIDAR conçu pour mesurer l’emplacement, la composition et la répartition de la pollution, la poussière, la fumée, les aérosols et d'autres particules dans l’atmosphère. CATS doit être installé sur la plate-forme externe de Kibō et devrait y rester pendant au moins six mois, et jusqu'à trois ans.

L'objectif secondaire était un atterrissage du 1er étage après son utilisation en vol mais la tentative a échoué.

Mission CRS-9

SpaceX CRS-9 est une mission cargo de ravitaillement de la Station spatiale internationale (ISS), menée par SpaceX pour la NASA, qui a été lancée le [20]. C'est la neuvième mission opérationnelle SpaceX pour la NASA en vertu du contrat de service de ravitaillement de l’ISS[21].

Le premier Ă©tage de la fusĂ©e Falcon 9 s'est sĂ©parĂ©, deux minutes après le lancement avant son retour dans l'atmosphère, freinĂ© par ses moteurs utilisĂ©s en rĂ©trofusĂ©e pendant six minutes et a finalement atterri sans problème dix minutes après son lancement[20]. Le reste du vĂ©hicule a apportĂ© Ă  l’ISS 2,2 tonnes de vivres, matĂ©riels et Ă©quipements scientifiques dont un des deux adaptateurs d'amarrage pour les futurs vaisseaux de transport d'Ă©quipage CST-100 Starliner de Boeing ou Dragon V2 de SpaceX[21].

Dragon V2 : la version avec Ă©quipage

Maquette de Dragon V2 (mai 2014).
Maquette de Dragon V2 (mai 2014).

SpaceX est un des trois candidats du programme CCDeV de la NASA pour la fourniture d'un vaisseau spatial qui doit assurer la relève des équipages de la Station spatiale internationale, assurée actuellement par les vaisseaux Soyouz depuis le retrait de la Navette spatiale américaine en 2011. SpaceX propose en réponse à cet appel d'offres une version dite V2 de son vaisseau cargo SpaceX Dragon aux caractéristiques fortement modifiées. La présentation d'un premier prototype a eu lieu fin . Si SpaceX est retenu, un premier vol d'essais avec un équipage d'au moins un astronaute est planifié en 2015/2016 pour une entrée en phase opérationnelle planifiée par la NASA en (premier vol USCV-1)[22].

Les principales caractéristiques du vaisseau baptisé Dragon V2 (mais également avant la présentation de DragonRider ou Dragon 2), sont les suivantes[23] :

  • Le vaisseau est conçu pour ĂŞtre rĂ©utilisable
  • L'atterrissage du vaisseau s'effectuera sur le sol ferme Ă  l'aide de propulseurs pour la première fois sur un vaisseau amĂ©ricain. SpaceX a choisi de remplacer les parachutes pour l'atterrissage par un système de propulsion comprenant 8 moteurs-fusĂ©es montĂ©s par paire Ă  la base du vaisseau. Ce système de propulsion doit ĂŞtre Ă©galement utilisĂ© en cas de lancement avortĂ© pour assurer l'Ă©jection du vaisseau loin du lanceur dĂ©faillant. Ce dispositif remplace le système habituel de la tour de sauvetage chargĂ© de prĂ©server la vie des astronautes dans ce cas de figure. Le vaisseau disposera Ă©galement de parachutes en cas de dĂ©faillance de sa propulsion. La redondance des propulseurs de type SuperDraco d'une poussĂ©e unitaire de 71 kilonewtons permet de faire face Ă  la dĂ©faillance de deux d'entre eux.
  • L'intĂ©rieur du vaisseau est amĂ©nagĂ© de manière Ă  pouvoir accueillir 7 astronautes.
  • Des Ă©crans plats faisant face aux couchettes du pilote et du copilote rassemblent l'ensemble des donnĂ©es et des commandes. Pour les situations d'urgence l'Ă©quipage dispose de boutons manuels classiques.
  • Le vaisseau est prolongĂ© dans sa partie infĂ©rieure par un tronc de cĂ´ne comportant des ailerons Ă  des fins aĂ©rodynamiques en cas d'activation de l'Ă©jection au lancement, ce tronc est Ă©galement recouvert de cellules photovoltaĂŻques destinĂ©es Ă  remplacer les habituels panneaux dĂ©ployables.
  • Contrairement au vaisseau cargo, la version V2 peut s'amarrer de manière autonome Ă  la station spatiale internationale
  • Le cĂ´ne qui protège l'Ă©coutille au format NASA Docking System n'est plus larguĂ© dans l'espace mais est amovible.
  • Le bouclier thermique est rĂ©alisĂ© avec un matĂ©riau Pica (en) de troisième gĂ©nĂ©ration.

Notes et références

  1. (en) « Commercial Orbital Transportation Services (COTS) », NASA (consulté le ).
  2. (en) « NASA Seeks Proposals for Crew and Cargo Transportation to Orbit », NASA, (consulté le ).
  3. (en) « Human Space Flight Transition Plan », NASA, .
  4. (en) « F9/Dragon Will Replace the Cargo Transport Function of the Space Shuttle after 2010 », (consulté le ).
  5. (en) Chris Bergin, « NASA lines up four additional CRS missions for Dragon and Cygnus », NASA SpaceFlight, .
  6. (en) Chris Bergin, « NASA awards CRS2 contracts to SpaceX, Orbital ATK, and Sierra Nevada », NASA SpaceFlight, .
  7. (en) « NASA Told To Expect Longer Wait Between SpaceX Demo Flights », Space News, (consulté le ).
  8. (en) « Dragon Overview », (consulté le ).
  9. « La première capsule privée lancée dans l'espace amerrit dans le Pacifique », AFP, (consulté le ).
  10. (en) « DragonLab Fast track ti flight », SpaceX (consulté le ).
  11. (en) « Dragon overview », SpaceX, (consulté le )
  12. (en) « SpaceX Updates - December 10, 2007 », SpaceX, (consulté le ).
  13. (en) « DragonLab, Fast track to flight » [PDF], SpaceX (consulté le ).
  14. (en) Patric Blau, « Dragon Spacecraft makes triumphant Return to ISS after flawless Rendezvous », spaceflight101.com, .
  15. (en) Patric Blau, « Dragon SpX-6 Mission ends with successful Splashdown Landing », spaceflight101.com, .
  16. « SpaceX réussit l'atterrissage du 1er étage de sa fusée », sur lesechos.fr (consulté le ).
  17. Olivier Lascar, Sciences et Avenir, le 10 septembre 2012.
  18. (en) « Successful Dragon Splashdown starts Race against the Clock », spaceflight101.com, (consulté le ).
  19. (en) « Return of the Dragon: Commercial craft ack home », spaceflightnow.com, (consulté le ).
  20. Le Monde.fr avec Reuters, « SpaceX lance son vaisseau Dragon vers l'ISS et pose le premier étage de son lanceur », sur Le Monde, (consulté le ).
  21. [PDF](en) SpaceX.com, « CRS-9 Dragon Resupply Mission », sur SpaceX, (consulté le ).
  22. (en) Chris Bergin, « SpaceX’s Reisman ready for the next giant leap with Dragon V2 », NASA Spaceflight.com,
  23. (en) Chris Bergin, « SpaceX lifts the lid on the Dragon V2 crew spacecraft », NASA Spaceflight.com, .

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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