Solution idéale
En chimie physique, une solution est dite solution idĂ©ale si les interactions entre les molĂ©cules qui composent cette solution, toutes espĂšces confondues, sont toutes identiques. Autrement dit, les molĂ©cules des diffĂ©rentes espĂšces s'attirent ou se repoussent entre elles de la mĂȘme façon que les molĂ©cules de chaque espĂšce Ă l'Ă©tat pur s'attirent ou se repoussent entre elles. Les solutions idĂ©ales peuvent ĂȘtre dĂ©finies pour n'importe quelle phase (gaz, liquide ou solide).
Dans une solution idéale les fugacités des divers corps, à pression et température données, varient linéairement par rapport à leur fraction molaire, par exemple selon la loi de Lewis et Randall ou selon la loi de Henry.
Une solution idéale est formellement définie en thermodynamique par la loi de Lewis et Randall.
Les grandeurs extensives d'une solution idéale ou réelle sont calculées à partir des grandeurs extensives des corps la constituant pris à l'état pur et de grandeurs de mélange qui traduisent la création d'entropie lors d'une opération de mélange.
DĂ©finition
Exemples de solutions idéales
Le mĂ©lange de gaz parfaits, tel que dĂ©fini par le thĂ©orĂšme de Gibbs, est le modĂšle de rĂ©fĂ©rence de la solution idĂ©ale. Ceci est inclus dans la dĂ©finition mĂȘme des gaz parfaits : en effet, dans un gaz parfait les interactions entre molĂ©cules sont toutes identiques, puisqu'elles sont nulles. Ainsi, dans un mĂ©lange d'espĂšces chimiques diffĂ©rentes Ă l'Ă©tat de gaz parfaits toutes les interactions entre les diverses espĂšces sont nulles. Les mĂ©langes gazeux rĂ©els qui se comportent Ă basse pression comme des gaz parfaits constituent donc des solutions idĂ©ales, par exemple l'air Ă la pression atmosphĂ©rique. Le modĂšle de la solution idĂ©ale permet d'Ă©tendre les propriĂ©tĂ©s du mĂ©lange de gaz parfaits Ă tout autre Ă©tat de la matiĂšre (liquide et solide notamment), y compris ceux dans lesquels les interactions entre molĂ©cules ne sont pas nulles[3].
Les mélanges liquides réels de molécules de structures et de tailles similaires ont un comportement proche de la solution idéale[3] :
- les mélanges de paraffines linéaires C5 à C8, par exemple de n-heptane et n-octane ;
- les mélanges de benzÚne, toluÚne, xylÚnes ;
- les mélanges d'alcools, par exemple d'éthanol et de propanol.
Le comportement d'une solution liquide dans laquelle le solutĂ© est trĂšs diluĂ© est proche de celui d'une solution idĂ©ale. Les propriĂ©tĂ©s colligatives de cette solution peuvent alors ĂȘtre dĂ©terminĂ©es par plusieurs lois dĂ©montrĂ©es Ă l'aide de l'hypothĂšse de la solution idĂ©ale :
- loi de l'ébulliométrie concernant l'élévation du point d'ébullition du solvant ;
- loi de la cryométrie concernant l'abaissement du point de fusion du solvant ;
- loi de la tonométrie concernant l'abaissement de la pression de vapeur saturante du solvant ;
- loi de l'osmométrie concernant l'osmose.
Si une solution liquide idéale est en équilibre avec sa vapeur idéale, alors l'équilibre liquide-vapeur suit la loi de Raoult ou la loi de Henry. La vapeur (gaz en équilibre avec le liquide) est un mélange de gaz parfaits. Au contraire, si l'on mélange 1 litre d'eau avec 1 litre d'éthanol, on obtient un volume total d'environ 1,92 litre[4]. Le volume idéal étant de 2 litres, il y a donc contraction du mélange : les molécules d'eau et d'éthanol s'attirent plus fortement que les molécules de ces liquides purs. Le mélange eau-éthanol n'est donc pas une solution idéale, il présente d'ailleurs un azéotrope que la loi de Raoult est incapable de représenter (néanmoins tous les mélanges non idéaux ne présentent pas nécessairement d'azéotrope).
Le mĂ©lange cuivre-nickel (Cu-Ni) peut ĂȘtre considĂ©rĂ© comme un mĂ©lange idĂ©al, tant en phase liquide qu'en phase solide. Un Ă©quilibre liquide-solide idĂ©al suit l'Ă©quation de Schröder-van Laar gĂ©nĂ©ralisĂ©e aux solutions idĂ©ales (Ă©quivalent pour les Ă©quilibres liquide-solide de la loi de Raoult des Ă©quilibres liquide-vapeur). Au contraire, les mĂ©langes iodure de potassium-chlorure de potassium (KI-KCl) et or-cuivre (Au-Cu) prĂ©sentent un point de fusion congruent (Ă©quivalent pour les Ă©quilibres liquide-solide de l'azĂ©otrope des Ă©quilibres liquide-vapeur) qui prouve leur non idĂ©alitĂ©[5] (nĂ©anmoins tous les mĂ©langes non idĂ©aux ne prĂ©sentent pas nĂ©cessairement de point de fusion congruent).
Loi de Lewis et Randall
Du point de vue de la thermodynamique, une solution en phase (gaz, liquide ou solide), à pression et température , est idéale si la fugacité de chacun de ses constituants répond à la loi de Lewis et Randall (1923) :
Loi de Lewis et Randall : |
Cette formulation est équivalente à celle donnée par la relation des potentiels chimiques :
avec :
- la pression totale du mélange ;
- la température du mélange ;
- la fraction molaire du constituant ;
- la fugacité du composant dans la solution idéale ;
- la fugacitĂ© du composant pur, aux mĂȘmes , et phase que la solution idĂ©ale ;
- le potentiel chimique du composant dans la solution idéale ;
- le potentiel chimique du composant pur, aux mĂȘmes , et phase que la solution idĂ©ale ; , l'enthalpie libre molaire du corps pur ;
- la constante universelle des gaz parfaits.
Par définition de la fugacité, nous avons les relations :
avec le potentiel chimique du composant Ă l'Ă©tat de gaz parfait pur, aux mĂȘmes et que la solution idĂ©ale.
Donc en substituant :
dans :
et en considérant que :
on obtient :
Exemple - Les gaz parfaits.
- La fugacitĂ© d'un gaz parfait pur est la pression : . La fugacitĂ© du mĂȘme gaz parfait dans un mĂ©lange de gaz parfaits, quelle que soit sa fraction molaire , est sa pression partielle : . Un mĂ©lange de gaz parfaits est une solution idĂ©ale selon la loi de Lewis et Randall.
Cette loi n'est dans les faits vraie, pour les solutions réelles, que pour de fortes concentrations du corps , proches du corps pur.
Extension de la notion de solution idéale
La notion de solution idĂ©ale peut ĂȘtre Ă©tendue en prenant toute autre rĂ©fĂ©rence de concentration que le corps pur[3] :
Solution idéale : |
avec :
- la fugacité du corps à la concentration , aux pression , température et phase de la solution idéale ;
- une concentration fixe du corps .
Une solution idĂ©ale est donc caractĂ©risĂ©e, Ă pression et tempĂ©rature donnĂ©es, par une Ă©volution linĂ©aire des fugacitĂ©s des corps constituant ce mĂ©lange en fonction de leurs fractions molaires. La concentration de rĂ©fĂ©rence peut ĂȘtre diffĂ©rente d'un corps Ă un autre[3].
Cette formulation est équivalente à celle donnée par la relation des potentiels chimiques :
avec le potentiel chimique du corps Ă la concentration , aux mĂȘmes pression, tempĂ©rature et phase que la solution idĂ©ale.
Par définition de la fugacité, nous avons les relations :
avec le potentiel chimique du composant Ă l'Ă©tat de gaz parfait pur, aux mĂȘmes et que la solution idĂ©ale.
On substitue issue de la deuxiĂšme relation dans la premiĂšre :
puis la relation entre fugacités.
Pour un corps , les états de référence les plus utilisés sont :
- l'Ă©tat de corps pur, avec et ;
- l'Ă©tat de dilution infinie dans un corps , avec et ; dans ce cas on a ;
- l'état liquide à une concentration de = 1 mol/l ; le terme est alors remplacé par , avec la concentration molaire du corps en phase liquide.
Le premier Ă©tat donne la loi de Lewis et Randall. Le deuxiĂšme Ă©tat donne, par la rĂšgle de L'HĂŽpital, la loi de Henry :
avec la constante de Henry du corps infiniment dilué dans le corps , qui est la pente à dilution infinie de la fugacité du corps dans le mélange binaire .
Grandeurs extensives d'une solution idéale
On considÚre une solution idéale constituée de espÚces chimiques différentes sous la pression , à la température et dans une phase donnée (gaz, liquide ou solide). Chaque espÚce est représentée par la quantité et la fraction molaire .
Enthalpie libre
L'enthalpie libre et le potentiel chimique sont liés par définition puisque :
- l'enthalpie libre molaire partielle du corps dans la solution idéale ;
- l'enthalpie libre molaire partielle du corps Ă la concentration , aux mĂȘmes pression, tempĂ©rature et phase que la solution idĂ©ale.
On obtient par définition de la solution idéale la relation :
Le théorÚme d'Euler sur les fonctions homogÚnes du premier ordre permet de calculer l'enthalpie libre de la solution idéale selon :
D'oĂč l'enthalpie libre idĂ©ale[3] :
Enthalpie libre idéale : |
Enthalpie
La relation de Gibbs-Helmholtz permet d'Ă©crire pour l'enthalpie :
- l'enthalpie de la solution idéale ;
- l'enthalpie molaire partielle du corps Ă la concentration , aux mĂȘmes pression, tempĂ©rature et phase que la solution idĂ©ale.
En développant la premiÚre relation selon :
D'oĂč l'enthalpie idĂ©ale[3] :
Enthalpie idéale : |
Entropie
Par définition de l'enthalpie et de l'enthalpie libre, nous avons les relations sur l'entropie :
- l'entropie de la solution idéale ;
- l'entropie molaire partielle du corps Ă la concentration , aux mĂȘmes pression, tempĂ©rature et phase que la solution idĂ©ale.
D'oĂč, Ă©tant donnĂ© les relations obtenues prĂ©cĂ©demment pour l'enthalpie et l'enthalpie libre, l'entropie idĂ©ale[3] :
Entropie idéale : |
Volume
Le volume et l'enthalpie libre sont liés par l'une des équations d'état :
- le volume de la solution idéale ;
- le volume molaire partiel du corps Ă la concentration , aux mĂȘmes pression, tempĂ©rature et phase que la solution idĂ©ale.
En développant la premiÚre relation[3] :
D'oĂč le volume idĂ©al :
Volume idéal : |
En conséquence, si l'on mélange plusieurs liquides, le volume de la solution idéale résultante est la somme des volumes de chacun des liquides purs. Au contraire, si l'on mélange 1 litre d'eau avec 1 litre d'éthanol, on obtient un volume total d'environ 1,92 litre[4]. Le volume idéal étant de 2 litres, il y a donc contraction du mélange : les molécules d'eau et d'éthanol s'attirent plus fortement que les molécules de ces liquides purs. Le mélange eau-éthanol n'est donc pas une solution idéale. Pour les gaz, cette loi correspond à la loi d'Amagat des mélanges de gaz parfaits.
Dans une solution liquide idéale constituée d'un soluté dissout dans un solvant , le soluté répond à la loi de Henry et le solvant à la loi de Lewis et Randall. Le volume idéal vaut :
avec :
- la quantité du soluté ;
- la quantité du solvant ;
- le volume molaire partiel du soluté à dilution infinie dans le solvant liquide ;
- le volume molaire du solvant liquide pur.
Ănergie interne
Par définition de l'énergie interne et de l'enthalpie, nous avons les relations :
- l'énergie interne de la solution idéale ;
- l'Ă©nergie interne molaire partielle du corps Ă la concentration , aux mĂȘmes pression, tempĂ©rature et phase que la solution idĂ©ale.
D'oĂč, Ă©tant donnĂ© les relations obtenues plus haut pour l'enthalpie et le volume, l'Ă©nergie interne idĂ©ale :
Ănergie interne idĂ©ale : |
Ănergie libre
Par définition de l'énergie libre, nous avons les relations :
- l'énergie libre de la solution idéale ;
- l'Ă©nergie libre molaire partielle du corps Ă la concentration , aux mĂȘmes pression, tempĂ©rature et phase que la solution idĂ©ale.
D'oĂč, Ă©tant donnĂ© les relations obtenues plus haut pour l'Ă©nergie interne et l'entropie, l'Ă©nergie libre idĂ©ale :
Ănergie libre idĂ©ale : |
Grandeurs de mélange idéales
La grandeur de mĂ©lange idĂ©ale exprime l'Ă©cart entre la grandeur thermodynamique extensive totale d'une solution idĂ©ale et la somme des mĂȘmes grandeurs thermodynamiques extensives des corps pris Ă leur concentration de rĂ©fĂ©rence , aux mĂȘmes quantitĂ©, pression, tempĂ©rature et phase que la solution idĂ©ale :
Grandeur de mélange idéale : |
On a ainsi :
- l'enthalpie libre de mélange idéale :
- l'enthalpie de mélange idéale :
- l'entropie de mélange idéale :
- le volume de mélange idéal :
- l'énergie interne de mélange idéale :
- l'énergie libre de mélange idéale :
Puisque pour tout corps on a , alors , et . Il y a création d'entropie lors d'une opération de mélange idéale.
Note : ne pas confondre grandeur du mélange idéal et grandeur de mélange idéale .
Grandeurs extensives des solutions réelles
On considÚre une solution réelle constituée de espÚces chimiques différentes sous la pression , à la température et dans une phase donnée (gaz, liquide ou solide). Chaque espÚce est représentée par la quantité et la fraction molaire .
Une grandeur extensive d'une solution réelle est calculée à partir de la grandeur extensive équivalente d'une solution idéale à laquelle on ajoute une grandeur extensive (selon le cas grandeur résiduelle ou grandeur d'excÚs ) représentant l'écart à l'idéalité.
Grandeurs de mélange
La grandeur de mĂ©lange exprime l'Ă©cart entre une grandeur thermodynamique extensive d'une solution rĂ©elle et la somme des mĂȘmes grandeurs thermodynamiques extensives des corps pris Ă leur concentration de rĂ©fĂ©rence , aux mĂȘmes quantitĂ©, pression, tempĂ©rature et phase que la solution rĂ©elle
Grandeur de mélange : |
Note : ne pas confondre grandeur du mélange et grandeur de mélange .
Cas d'un mélange gazeux
La solution idĂ©ale prise comme rĂ©fĂ©rence est un mĂ©lange de gaz parfaits dont les propriĂ©tĂ©s sont calculĂ©es Ă partir des propriĂ©tĂ©s des corps purs Ă l'Ă©tat de gaz parfaits aux mĂȘmes pression et tempĂ©rature que le mĂ©lange gazeux rĂ©el. Selon le thĂ©orĂšme de Gibbs, un mĂ©lange de gaz parfaits est une solution idĂ©ale. Les grandeurs extensives d'un mĂ©lange gazeux rĂ©el sont obtenues en additionnant aux grandeurs extensives du mĂ©lange de gaz parfaits les grandeurs rĂ©siduelles calculĂ©es Ă partir d'une Ă©quation d'Ă©tat :
avec la grandeur des moles du corps Ă l'Ă©tat de gaz parfait pur aux mĂȘmes pression et tempĂ©rature que le mĂ©lange gazeux rĂ©el.
Les grandeurs extensives d'un mélange gazeux réel sont donc calculées selon :
Grandeurs extensives d'un mélange gazeux réel : |
La grandeur de mélange pour le mélange gazeux réel vaut donc :
En particulier pour l'enthalpie libre , en introduisant la fraction molaire et le coefficient de fugacité de chaque constituant :
- l'enthalpie libre des moles du corps Ă l'Ă©tat de gaz parfait pur aux mĂȘmes et que le mĂ©lange gazeux rĂ©el ;
- l'enthalpie libre de mélange idéale ;
- l'enthalpie libre résiduelle ;
- l'enthalpie libre de mélange ;
on a :
- l'enthalpie libre du mélange gazeux idéal, soit l'enthalpie libre du mélange de gaz parfaits correspondant ;
- l'enthalpie libre du mélange gazeux réel ;
soit :
ou, en notant la fugacité du constituant :
Ainsi, dans une solution gazeuse réelle le potentiel chimique du composant vaut :
avec :
- le potentiel chimique, ou enthalpie libre molaire partielle, du corps dans le mélange gazeux réel aux pression et température ;
- le potentiel chimique, ou enthalpie libre molaire partielle, du corps à l'état de gaz parfait pur aux pression et température ;
- la fugacité du corps dans le mélange gazeux réel ;
- la fraction molaire du corps dans le mélange gazeux réel ;
- le coefficient de fugacité du corps dans le mélange gazeux réel.
Ceci est également applicable aux liquides aux hautes pressions, pour lesquelles les équations d'état telles que celles de Soave-Redlich-Kwong ou Peng-Robinson représentent correctement les phases liquides. Aux basses pressions (moins de 10 bar), l'approche suivante par grandeur d'excÚs est préférable.
Cas d'un mélange liquide ou solide
Pour une phase liquide, la solution idĂ©ale prise comme rĂ©fĂ©rence est un mĂ©lange dont les propriĂ©tĂ©s sont calculĂ©es Ă partir des propriĂ©tĂ©s des corps purs liquides aux mĂȘmes quantitĂ©s, pression et tempĂ©rature que le mĂ©lange liquide rĂ©el. Les grandeurs extensives du mĂ©lange liquide rĂ©el sont obtenues en additionnant aux grandeurs extensives du mĂ©lange liquide idĂ©al les grandeurs d'excĂšs calculĂ©es Ă partir d'un modĂšle de coefficients d'activitĂ© :
avec la grandeur des moles du corps liquide pur aux mĂȘmes pression et tempĂ©rature que le mĂ©lange liquide rĂ©el.
Les grandeurs extensives d'un mélange liquide réel sont donc calculées selon :
Grandeurs extensives d'un mélange liquide réel : |
La grandeur de mélange pour le mélange liquide réel vaut donc :
En particulier pour l'enthalpie libre , en introduisant la fraction molaire et le coefficient d'activité de chaque constituant :
- l'enthalpie libre des moles du corps liquide pur aux mĂȘmes et que le mĂ©lange liquide rĂ©el ;
- l'enthalpie libre de mélange idéale ;
- l'enthalpie libre d'excĂšs ;
- l'enthalpie libre de mélange ;
on a :
- l'enthalpie libre du mélange liquide idéal ;
- l'enthalpie libre du mélange liquide réel ;
soit :
ou, en notant l'activité chimique du constituant :
Ainsi, dans une solution liquide réelle le potentiel chimique du composant vaut :
avec :
- le potentiel chimique, ou enthalpie libre molaire partielle, du corps dans le mélange liquide réel aux pression et température ;
- le potentiel chimique, ou enthalpie libre molaire partielle, du corps à l'état de liquide pur aux pression et température ;
- l'activité du corps dans le mélange liquide réel ;
- la fraction molaire du corps dans le mélange liquide réel ;
- le coefficient d'activité du corps dans le mélange liquide réel.
La mĂȘme approche est appliquĂ©e aux solides, la solution idĂ©ale solide Ă©tant basĂ©e sur les propriĂ©tĂ©s des corps purs solides aux mĂȘmes pression et tempĂ©rature que le mĂ©lange rĂ©el. Il est alors nĂ©cessaire de disposer d'un modĂšle de coefficients d'activitĂ© pour les solides.
Notes et références
Notes
- (en) J. P. O'Connell et J. M. Haile, Thermodynamics : Fundamentals for Applications, Cambridge University Press, (ISBN 978-1-139-44317-3, lire en ligne), p. 435.
- Corriou 1985, p. 25-26.
- Schwartzentruber « Solution idéale ».
- Fiche INRS de l'Ă©thanol.
- Tristan Ribeyre, Chimie : Un accompagnement au quotidien, Louvain-la-Neuve/Paris, De Boeck Supérieur, coll. « PC/PC* Tout-en-un - 2e année », , 1136 p. (ISBN 978-2-8041-8774-3, lire en ligne), p. 21-22.
Bibliographie
- Articles
- E. Darmois, « La thermodynamique des solutions », J. Phys. Radium, vol. 4, no 7,â , p. 129-142 (lire en ligne, consultĂ© le ).
- Ouvrages
- Jean-Pierre Corriou, Thermodynamique chimique : Diagrammes thermodynamiques, vol. J 1026, Techniques de l'ingénieur, coll. « base documentaire Thermodynamique et cinétique chimique, pack Opérations unitaires. Génie de la réaction chimique, univers Procédés chimie - bio - agro », , p. 1-30.
- Jean-Pierre Corriou, Thermodynamique chimique : Ăquilibres thermodynamiques, vol. J 1028, Techniques de l'ingĂ©nieur, coll. « base documentaire : Thermodynamique et cinĂ©tique chimique, pack : OpĂ©rations unitaires. GĂ©nie de la rĂ©action chimique, univers : ProcĂ©dĂ©s chimie - bio - agro », , p. 1-31.
- Jean Vidal, Thermodynamique : application au gĂ©nie chimique et Ă l'industrie pĂ©troliĂšre, Paris, Ăditions Technip, coll. « Publications de l'Institut français du pĂ©trole. », , 500 p. (ISBN 978-2-7108-0715-5, OCLC 300489419, lire en ligne), p. 159.
Liens externes
- Jacques Schwartzentruber, Ăcole nationale supĂ©rieure des mines d'Albi-Carmaux, « Solution idĂ©ale », sur nte.mines-albi.fr, (consultĂ© le ).
- Jacques Schwartzentruber, Ăcole nationale supĂ©rieure des mines d'Albi-Carmaux, « L'Ă©cart Ă l'idĂ©alitĂ© », sur nte.mines-albi.fr, (consultĂ© le ).