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Solférino (Landes)

Solférino (Solferino, en occitan[1]) est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département des Landes (région Nouvelle-Aquitaine).

Solférino
Solférino (Landes)
La mairie.
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Nouvelle-Aquitaine
DĂ©partement Landes
Arrondissement Mont-de-Marsan
Intercommunalité Communauté de communes Cœur Haute Lande
Maire
Mandat
Raymonde Piedanna
2020-2026
Code postal 40210
Code commune 40303
DĂ©mographie
Population
municipale
335 hab. (2020 en diminution de 4,56 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 3,4 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 44° 08′ 47″ nord, 0° 54′ 57″ ouest
Altitude Min. 74 m
Max. 85 m
Superficie 97,83 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
DĂ©partementales Canton de Haute Lande Armagnac
Législatives Première circonscription
Localisation
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Solférino
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Solférino
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Solférino
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Solférino

    GĂ©ographie

    Localisation

    La commune est située dans le parc naturel régional des Landes de Gascogne, en forêt des Landes.

    Communes limitrophes

    Les communes limitrophes sont Commensacq, Escource, Labouheyre, LĂĽe, Onesse-Laharie, Sabres et Morcenx-la-Nouvelle.

    Hydrographie

    Le ruisseau de la Craste, affluent gauche du Bez, prend sa source sur la commune. Le ruisseau d'Escource, alimentant l'Ă©tang d'Aureilhan, prend Ă©galement sa source dans la commune, oĂą il porte le nom de ruisseau Baratnaou.

    Urbanisme

    Typologie

    Solférino est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [3] - [4] - [5]. La commune est en outre hors attraction des villes[6] - [7].

    En 2013, l'ancienne ZPPAUP de 2001 est transformée en AVAP et assure la protection d'une zone comprenant l'allée du Centenaire avec l’église et les maisons des artisans, les allées annexes avec les cottages, les fermes du Pouy, Jaougue Burlade et du Taston[8].

    Risques majeurs

    Le territoire de la commune de Solférino est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à deux risques technologiques, le transport de matières dangereuses et le risque industriel[9]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[10].

    Risques naturels

    Solférino est exposée au risque de feu de forêt. Depuis le , les départements de la Gironde, des Landes et de Lot-et-Garonne disposent d’un règlement interdépartemental de protection de la forêt contre les incendies. Ce règlement vise à mieux prévenir les incendies de forêt, à faciliter les interventions des services et à limiter les conséquences, que ce soit par le débroussaillement, la limitation de l’apport du feu ou la réglementation des activités en forêt. Il définit en particulier cinq niveaux de vigilance croissants auxquels sont associés différentes mesures[11] - [12].

    Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[13].

    Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Solférino.

    Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de pĂ©riodes de sĂ©cheresse et de pluie. Aucune partie du territoire de la commune n'est en alĂ©a moyen ou fort (19,2 % au niveau dĂ©partemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 188 bâtiments dĂ©nombrĂ©s sur la commune en 2019, aucun n'est en alĂ©a moyen ou fort, Ă  comparer aux 17 % au niveau dĂ©partemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[14] - [15].

    La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1999 et 2009 et par des mouvements de terrain en 1999

    Risques technologiques

    La commune est exposée au risque industriel du fait de la présence sur son territoire d'une entreprise soumise à la directive européenne SEVESO[16].

    Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une ou des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[17].

    Toponymie

    SolfĂ©rino est une crĂ©ation rĂ©cente. En 1857, NapolĂ©on III achète 8 000 hectares de terrain inculte pour crĂ©er un domaine impĂ©rial. En 1863, le village actuel est crĂ©Ă© comme chef-lieu de commune. Il est baptisĂ© ainsi pour commĂ©morer la victoire en 1859 de SolfĂ©rino (Italie) lors de laquelle s'est illustrĂ© un rĂ©giment basĂ© Ă  Mont-de-Marsan[18].

    Histoire

    La commune est officiellement crĂ©Ă©e en 1863 par la volontĂ© de NapolĂ©on III. Son nom est un hommage Ă  la bataille de SolfĂ©rino, victoire remportĂ©e par les troupes napolĂ©oniennes sur les Autrichiens en 1859. Les Landais du 34e rĂ©giment d'infanterie qui s'y Ă©taient vaillamment comportĂ©s furent ainsi honorĂ©s[19], ainsi que le 17e rĂ©giment d'artillerie Ă  cheval (17e RAC) .

    Avant d'ĂŞtre Ă©rigĂ© en commune, SolfĂ©rino Ă©tait un domaine impĂ©rial de 8 000 hectares[18] constituĂ© en 1857 Ă  partir de terrains prĂ©levĂ©s sur les sept communes avoisinantes de Commensacq, Escource, Labouheyre, LĂĽe, Morcenx, Sabres et Onesse-et-Laharie, dĂ©jĂ  par la volontĂ© de l'empereur NapolĂ©on III, qui l'acheta sur ses propres deniers[18]. Le projet porte le nom de « ferme impĂ©riale des Landes »[18]. Son but officiel Ă©tait d'y expĂ©rimenter de multiples mĂ©thodes agricoles, dans l'esprit de la loi du 19 juin 1857 relative Ă  l'assainissement et de mise en culture des Landes de Gascogne[20]. Cette acquisition fait Ă©galement suite Ă  son souhait, dès 1852, que la voie ferrĂ©e vers l'Espagne traverse la Haute Lande entre Bordeaux et Bayonne[19].

    Il confie la direction du domaine à Henri Crouzet, ingénieur des Ponts-et-Chaussées et déjà ingénieur du service hydraulique des Landes et ingénieur en chef de la Compagnie du Midi des frères Pereire[19].

    Au cœur de ce nouveau domaine impérial, 38 maisons sont édifiées dont 28 pour y loger des ouvriers agricoles, les autres étant attribuées aux régisseurs, nommés par Napoléon III[18]. Elles bordent une rue aboutissant à l'église Sainte-Eugénie, elle-même entourée du presbytère et de la mairie. En 1863, le centre de population est érigé et la commune de Solférino est officiellement créée. Les ouvriers agricoles hébergés gratuitement et dotés d'un lopin de terre en échange de 75 jours de travail par an sur le domaine, pourront en devenir propriétaires après dix années[18]. Crouzet se charge quant à lui de racheter les parcelles enclavées dans le domaine et confie à chaque ferme des missions expérimentales en matière d'élevage, de plantation de pins maritimes, d'assainissement, de forage de puits et de défrichement[19].

    À la mort de Napoléon III en 1873, le domaine revient à sa veuve l'impératrice Eugénie qui meurt en 1920[18]. Madame Louise Pauline Eudoxie Asselin, veuve Henri Schneider en devient propriétaire en 1910[18]. Elle décide de créer dans l'ancienne mairie un petit musée dédié à la mémoire de l'empereur[19].

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1977 mars 2001 Jean-Marie Auberger
    mars 2001 mars 2014 Guy Rizzo SE Retraité
    mars 2014 2020 Didier Ferry DVD Exploitant agricole
    2020 En cours Raymonde Piedanna
    Les données manquantes sont à compléter.

    Jumelages

    Drapeau de l'Italie Solférino (Italie) depuis 1963[21]

    DĂ©mographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1866. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[23]. En 2020, la commune comptait 335 habitants[Note 2], en diminution de 4,56 % par rapport à 2014 (Landes : +4,41 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
    Évolution de la population [ modifier ]
    1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
    592608526476547565626594616
    1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968
    472465375333302389340418447
    1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012 2017 2020
    486414403348350350341324335
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[24] puis Insee Ă  partir de 2006[25].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Patrimoine, culture et société

    Lieux et monuments

    Pèlerinage de Compostelle

    L'itinéraire de la via Turonensis traverse le territoire de la commune en passant par le hameau de Cap-de-Pin.

    Personnalités liées à la commune

    • L'empereur NapolĂ©on III (1808-1873), crĂ©ateur de la commune en 1863, après avoir dĂ©jĂ  crĂ©Ă© en 1861 une autre commune dans les Landes, EugĂ©nie-les-Bains.

    Galerie

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. « Diccionari toponimic occitan de las Lanas e deu Baish Ador », sur locongres.org (consulté le ).
    2. Carte IGN sous GĂ©oportail
    3. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    5. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    8. « AVAP de Solferino », (page permettant le téléchargement du plan de zonage, du rapport de présentation, du règlement et du PV d'approbation), sur culture.gouv.fr, (consulté le ).
    9. « Les risques près de chez moi - commune de Solférino », sur Géorisques (consulté le )
    10. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le )
    11. « Règlement interdépartemental de protection de la forêt contre les incendies. », sur www.landes.gouv.fr (consulté le )
    12. « Dossier départemental des risques majeurs des Landes », sur www.landes.gouv.fr (consulté le ), chapitre Feux de forêts.
    13. « Dossier départemental des risques majeurs des Landes », sur www.landes.gouv.fr (consulté le ), chapitre Mouvements de terrain.
    14. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le )
    15. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le )
    16. « Dossier départemental des risques majeurs des Landes », sur www.landes.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque industriel.
    17. « Dossier départemental des risques majeurs des Landes », sur www.landes.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque transport de matières dangereuses.
    18. Jean-Luc Éluard, « Quand Napoléon colonise les Landes », Le Mag no 272, supplément à Sud Ouest, 17 juin 2017, p. 17-19.
    19. L'Almanach du Landais 2002, Ă©ditions CPE, p 65
    20. Jean-Jacques et Bénédicte Fénié, Dictionnaire des Landes, Bordeaux, Éditions Sud Ouest, , 349 p. (ISBN 978-2-87901-958-1), p. 150.
    21. Annuaire des villes jumelées
    22. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    23. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    24. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    25. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    26. « Inscription de ferme de Pouy », notice no PA40000076, base Mérimée, ministère français de la Culture. Consulté le 7 juillet 2011

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Philippe Cachau : "SolfĂ©rino. NapolĂ©on III Ă  la conquĂŞte de l'Ouest", Le Festin, n° 100, , p. 48-53.
    • Michèle Tastet : SolfĂ©rino, domaine impĂ©rial, Monein, 2008, (ISBN 2846185956)
    • Jacques Sargos, Histoire de la forĂŞt Landaise : Du dĂ©sert Ă  l'âge d'or, Bordeaux, Horizon chimĂ©rique, , 3e Ă©d. (1re Ă©d. 1997), 559 p. (ISBN 978-2-907202-61-9, prĂ©sentation en ligne)
    • Luc CorlouĂ«r, SolfĂ©rino - Les colons Landais - La Guerre du pin (Essai), Le Cormoran - 2016.

    Articles connexes

    Liens externes

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