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Société de l'oratoire de Jésus

société de vie apostolique de droit pontifical, fondée par Pierre de Bérulle, sur le modèle de l'Oratoire de saint Philippe Néri (Q247132)

Société de l'oratoire de Jésus
Image illustrative de l’article Société de l'oratoire de Jésus
Devise : Entre qui peut, sort qui veut
Ordre de droit pontifical
Approbation pontificale
par Paul V
Institut société de vie apostolique
Type apostolique
Spiritualité école française de spiritualité
But formation du clergé (séminaire), enseignement.
Structure et histoire
Fondation
Paris
Fondateur Pierre de Bérulle
Abréviation P.O
Autres noms oratoire de France
Site web site officiel
Liste des ordres religieux

La société de l'Oratoire de Jésus et de Marie (en latin : Congregatio Oratorii Iesu et Mariae), également appelée Oratoire de France, forme une société de vie apostolique de droit pontifical. Elle constitue une société fille, distincte et indépendante de la Congrégation de l'Oratoire.

Historique

L'Oratoire de Jésus-et-Marie-Immaculée de France est fondé le par le cardinal Pierre de Bérulle, afin d'élever le niveau religieux, spirituel et moral du clergé français, et voué en particulier à l'enseignement.

La congrégation est fondée à Paris, rue Saint-Jacques. En 1616, la maison mère s'établit dans l'hôtel du Bouchage, face au palais du Louvre. Les Pères de l'Oratoire y font élever à partir de 1621 une église donnant sur la rue Saint-Honoré qui deviendra en 1811 le temple protestant de l'Oratoire du Louvre. En 1618, le séminaire Saint-Magloire et la paroisse de l'église Saint-Jacques-du-Haut-Pas leur est confié.

Ancienne chapelle de « L'Institution de l'Oratoire » (1655-1657) au 72, avenue Denfert-Rochereau à Paris.

Hormis ces deux maisons, les Oratoriens possèdent sous l'ancien régime à Paris, dans le faubourg Saint-Michel, « L'Institution de l'Oratoire », fondée en 1655 pour l'enseignement de leurs futurs prêtres grâce à la générosité de Nicolas Pinette, trésorier de Gaston d'Orléans (1608-1660), frère du roi[1] (voir Hôpital Saint-Vincent-de-Paul au 72, avenue Denfert-Rochereau).

La société de l'Oratoire connait un succès fulgurant, et vingt ans après sa fondation elle comptait déjà soixante-et-onze établissements en France.

Supprimée en 1792, la congrégation fut rétablie en 1852 par le père Joseph Gratry.

Description

Dès le XVIIe siècle, les collèges oratoriens marquent leur rivalité en France avec l'enseignement des jésuites. Elle fut déterminante lors de la formation de l'École française de spiritualité, dite aussi École Bérullienne, au XVIIe siècle et au XVIIIe siècle.

La société fut supprimée lors de la Révolution en 1792, puis restaurée en 1852 sous l'égide du Père Joseph Gratry. La direction fut exilée en Suisse en 1903. L'Oratoire français s'est reconstitué en 1920 pendant le généralat du Père Courcoux.

L'Oratoire de France regroupe actuellement 42 membres présents en 13 implantations, dont son siège l'église Saint-Eustache de Paris.

La bibliothèque de l'Oratoire comprenait un nombre important de manuscrits en langues orientales, en hébreu particulièrement, acquis par Achille de Harlay de Sancy. Ces manuscrits ont été décrits par Salomon Munk et sont conservés, ainsi que les notices qu'il a rédigées, à la Bibliothèque nationale de France.

Établissements

Maisons (Ancien Régime)

Communautés du nouvel Oratoire (XIXe-XXIe s.)

Établissements scolaires dirigés par le nouvel Oratoire (XIXe-XXIe s.)

Liste des supérieurs généraux

Ancien Oratoire (XVIIe-XVIIIe s.)

Nouvel Oratoire (1852-)

  • 1959-1969 : Edouard Tourde
  • 1969-1979 : Pierre Clavel
  • 1979-1984 : Daniel Millon
  • 1984-1999 : Jean Dujardin
  • 1999-2007 : Gérard Bénéteau
  • 2007-2009 : Richard Cadoux
  • 2009-2014 : James Cunningham
  • 2014-présent : François Picart

Oratoriens célèbres

Ancien Oratoire (XVIIe-XVIIIe s.)

Pères de l'Oratoire

Évêques de France, membres de l'Oratoire

Confrères de l'Oratoire

Élèves remarquables

Nouvel Oratoire (1852-)

Habit

Traditionnellement, les oratoriens portaient la soutane boutonnée, le ceinture nouée et le rabat gallican, noir bordé de blanc.

Notes et références

  1. Pierre-François Guyot Desfontaines, Histoire de la Ville de Paris, Giffart, 1735, p. 11 (en ligne)
  2. « Les raisons d’un départ et d’un au-revoir, par François Picart », oratoire.org (consulté le 3 juillet 2018).

Voir aussi

Bibliographie

  • Edouard-Jacques Ciprut, « Deux couvents de l'Oratoire au XVIIe siècle : Aix et Marseille. L'église de l'oratoire d'Aix (1638-1673). La maison et l'église de Marseille en 1674 », dans Provence historique, 1954, tome 5, fascicule 17, p. 151-163 (lire en ligne)

Articles connexes

Liens externes