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Siège de Yorktown (1862)

Le siège de Yorktown, ou bataille de Yorktown se déroule du au , dans le cadre de la campagne de la Péninsule de la guerre de Sécession. Marchant depuis Fort Monroe, l'armée du Potomac du major-général George McClellan rencontre les troupes confédérées du major-général John B. Magruder à Yorktown, derrière la ligne Warwick. McClellan suspend sa marche vers Richmond (Virginie) et engage les opérations de siège.

Siège de Yorktown
Description de cette image, également commentée ci-après
Batterie de 330 mm pendant le siège de Yorktown, en Virginie 1862.
Informations générales
Date -
Lieu Yorktown (Virginie)
Issue Indécise
Forces en présence
121 500 hommes[1]35 000 hommes[2]
Pertes
182 morts et blessés[3]300 morts et blessés[3]

Guerre de SĂ©cession

Batailles

Campagne de la PĂ©ninsule

CoordonnĂ©es 37° 11′ 02″ nord, 76° 32′ 02″ ouest
Géolocalisation sur la carte : États-Unis
(Voir situation sur carte : États-Unis)
Siège de Yorktown
GĂ©olocalisation sur la carte : Virginie
(Voir situation sur carte : Virginie)
Siège de Yorktown

Le , les unités nordistes du IVe corps du brigadier-général Erasmus D. Keyes entrent en contact avec les défenses confédérées à Lee's Mill, une zone que McClellan pensait traverser sans résistance. Les mouvements de va-et-vient organisés par Magruder ayant convaincu les Nordistes que les retranchements rebelles étaient fortement défendus, et des reconnaissances ayant confirmé la solidité et l'étendue des ouvrages, Keyes conseille à McClellan de ne pas tenter l'assaut. McClellan ordonne la construction de fortifications de siège et fait acheminer ses canons lourds de siège. Dans le même temps, le général Joseph E. Johnston apporte des renforts à Magruder.

Le , les forces de l'Union testent la ligne confédérée à la hauteur du barrage no 1, mais les Fédéraux ne parviennent pas à exploiter le succès initial de cette attaque. Cette occasion manquée retarde encore McClellan de deux semaines, tandis qu'il tente de convaincre l'United States Navy de contourner les canons confédérés à Yorktown et Gloucester Point, en remontant la rivière York jusqu'à West Point et en passant la ligne Warwick. McClellan prévoit un bombardement massif à l'aube du , mais l'armée confédérée s'éclipse dans la nuit du dans la direction de Williamsburg.

La bataille a eu lieu près du site du siège de Yorktown en 1781, la dernière bataille du théâtre oriental de la guerre d'indépendance des États-Unis.

Contexte

McClellan avait dĂ©cidĂ© de s'approcher de Richmond, la capitale confĂ©dĂ©rĂ©e, en organisant une opĂ©ration amphibie qui aurait dĂ©barquĂ© des troupes Ă  Fort Monroe, Ă  l'extrĂ©mitĂ© de la pĂ©ninsule de Virginie. L'armĂ©e du Potomac, qu'il commandait, comptait 121 500 hommes, que 389 navires commencèrent Ă  embarquer Ă  partir du [1]. McClellan comptait sur les forces de l'US Navy pour encercler Yorktown, mais l'apparition du cuirassĂ© confĂ©dĂ©rĂ© CSS Virginia Ă  la bataille de Hampton Roads ( et ) vint perturber ce plan. La menace que constituait le Virginia sur la James et les batteries lourdes confĂ©dĂ©rĂ©es Ă  l'embouchure de la York ne permettaient pas Ă  la Marine de garantir Ă  McClellan le contrĂ´le de ces deux cours d'eau, ce qui obligea finalement McClellan Ă  choisir une approche purement terrestre vers Yorktown[4].

Les dĂ©fenseurs confĂ©dĂ©rĂ©s de Yorktown, commandĂ©s par le major-gĂ©nĂ©ral John B. Magruder ne comptaient que 11 Ă  13 000 hommes[5]. Le reste des forces confĂ©dĂ©rĂ©es, sous le commandement du gĂ©nĂ©ral Joseph E. Johnston, Ă©tait rĂ©parti Ă  l'est de la Virginie Ă  Culpeper, Fredericksburg et Norfolk.

Magruder fait construire une ligne de défense depuis Yorktown, sur la rivière York, et courant, à l'abri de la Warwick River, jusqu'à Mulberry Point, sur la James River (profitant parfois des tranchées creusées par Cornwallis en 1781[6]). Cette ligne de défense, barrant l'extrémité de la péninsule dans toute sa largeur, mais inégalement pourvue en hommes, prend alors le nom de ligne Warwick (ou de ligne Yorktown-Warwick).

Le plan de McClellan demande au IIIe corps du major-général Samuel P. Heintzelman de fixer les troupes confédérées dans leurs tranchées près de la rivière York, tandis que le IVe Corps du brigadier-général Erasmus D. Keyes encerclera le flanc droit des Confédérés et coupera leurs lignes de communication. À ce moment, McClellan et son état-major, ignorent l'ampleur de la ligne Warwick, et supposent que les Confédérés sont concentrés dans le voisinage immédiat de Yorktown[4].

La bataille

L'avancée des troupes de l'Union

La batterie fédérale no 1, la seule à avoir fait feu pendant le siège de Yorktown.

Le , l'armĂ©e de l'Union pousse Ă  travers les premières lignes de Magruder, mais, dès le lendemain, elle est confrontĂ©e Ă  la rĂ©sistance efficace de la ligne Warwick. La nature du terrain empĂŞche de dĂ©terminer exactement la disposition des forces confĂ©dĂ©rĂ©es. Victime de renseignements inexacts, McClellan pense que les rebelles disposent de 40 000 soldats sur leur ligne dĂ©fensive et que Joseph E. Johnston va arriver avec 60 000 hommes supplĂ©mentaires. Magruder, acteur amateur avant la guerre, entretien la confusion de McClellan en dĂ©plaçant l'infanterie et l'artillerie de manière ostentatoire pour faire penser que ses troupes sont beaucoup plus nombreuses qu'en rĂ©alitĂ©[2] - [7].

Le , Ă  Lee Mill, le IVe Corps de l'armĂ©e de l'Union entre en contact avec le flanc droit de Magruder. Les terrassements dĂ©fensifs sont tenus par la division du major-gĂ©nĂ©ral Lafayette McLaws. Le 7e rĂ©giment d'infanterie du Maine, dĂ©ployĂ© en tirailleurs, est arrĂŞtĂ© Ă  environ 900 m des fortifications, oĂą il est bientĂ´t rejoint par la brigade du brigadier-gĂ©nĂ©ral John Davidson et par l'artillerie. Un duel d'artillerie fait rage pendant plusieurs heures et des reconnaissances sont engagĂ©es, sans combat d'infanterie. Le , les hommes du 7e rĂ©giment d'infanterie du Maine et du 5e rĂ©giment d'infanterie du Wisconsin, sous le commandement du brigadier-gĂ©nĂ©ral Winfield S. Hancock, exĂ©cutent une reconnaissance autour du barrage no 1 (Dam Number One) , oĂą Magruder avait fait Ă©largir le cours de la rivière Warwick dans le cadre de ses travaux dĂ©fensifs. Les troupes nordistes en chassent les sentinelles ConfĂ©dĂ©rĂ©s et capturent quelques prisonniers. Hancock signale cette zone comme un point faible dans la ligne de dĂ©fense, mais les ordres de McClellan empĂŞchent toute exploitation de ce renseignement[8]. Keyes, trompĂ© par le va-et-vient factice des troupes de Magruder, estime que les fortifications de la ligne Warwick ne peuvent ĂŞtre prises par un assaut direct et en informe McClellan[9] - [10].

Ă€ la stupĂ©faction des ConfĂ©dĂ©rĂ©s, McClellan, provoquant la consternation du prĂ©sident Abraham Lincoln, choisit de ne pas attaquer. Il organise de nouvelles reconnaissances et ordonne Ă  son armĂ©e de se retrancher dans des ouvrages dĂ©fensifs parallèles Ă  ceux de Magruder et d'assiĂ©ger Yorktown. Ce faisant, McClellan prend en compte le rapport de Keyes et les informations en sa possession sur les forces ennemies prĂ©sentes Ă  Yorktown. Mais il a Ă©galement Ă©tĂ© informĂ© que le Ier corps du major-gĂ©nĂ©ral Irvin McDowell au lieu de le rejoindre dans la pĂ©ninsule comme prĂ©vu. vient d'ĂŞtre rappelĂ© pour dĂ©fendre de Washington. Pendant les dix jours qui suivent, les hommes de McClellan creusent des tranchĂ©es, tandis que Magruder reçoit rĂ©gulièrement des renforts. MalgrĂ© l'arrivĂ©e de ces derniers, Ă  la mi-avril, Magruder ne dispose que de 35 000 hommes, Ă  peine assez pour dĂ©fendre sa ligne[10] - [2] - [7].

MalgrĂ© les doutes qu'il entretient sur la supĂ©rioritĂ© numĂ©rique de l'Union, McClellan est convaincu de l'avantage que lui confère son artillerie. Il a fait installer, autour de Yorktown, 15 batteries rĂ©unissant plus de 70 armes lourdes, dont deux canons Parrot de 200 livres et douze canons Parrot de 100 livres. Le reste du parc de pièces Ă  canons rayĂ©s est composĂ© de canons de 20 livres et de 30 livres et de canons Rodman de 110 mm. Le tout est appuyĂ© par 41 mortiers comprenant des pièces de 8 pouces (200 mm) et des mortiers de batteres cĂ´tières de 13 pouces (330 mm) pesant plus de 10 tonnes et capables de tirer des obus de 220 livres. Faisant feu Ă  l'unisson, ce dispositif peut envoyer plus de 3 500 kilos de munitions sur les positions ennemies Ă  chaque salve[11].

Les deux armées une fois enterrées, le professeur Thaddeus S. C. Lowe de l'Union Army Balloon Corps utilise deux ballons, le Constitution et l'Intrepid, pour effectuer des observations aériennes. Le 11 avril, une rafale de vent pousse l'Intrépid, emportant le brigadier-général Fitz John Porter, au-dessus des lignes ennemies, provoquant la consternation dans l'état-major de l'Union, avant que le vent ne les ramène en toute sécurité. Le capitaine confédéré John Bryan subit un incident similaire dans un ballon à air chaud au-desus des lignes de Yorktown[12].

Le barrage no 1

Carte du siège

Le , les troupes de l'Union sondent la ligne défensive au barrage no 1, le point sur la rivière Warwick près de Lee's Mill où Hancock avait signalé une faiblesse potentielle le [13]. Après une brève escarmouche avec les hommes de Hancock, Magruder réalise la faiblesse de la position et ordonne le renforcement. Trois régiments du brigadier-général Howell Cobb, et six autres régiments proches, sont envoyés soutenir la position sur la rive ouest de la rivière donnant sur le barrage no 1. McClellan s’inquiète de ce renforcement qui pourrait empêcher son installation de batteries d'artillerie[14]. Il commande au brigadier-général William F. « Baldy » Smith, commandant de division dans le IVe Corps, d'entraver les efforts entrepris par l'ennemi pour consolider ses défenses, mais avec pour consigne d'éviter un engagement général[15].

Après un bombardement d'artillerie à 8 h., le brigadier-général William TH Brooks et sa brigade du Vermont sont envoyés en avant pour attaquer la position confédérée. En inspection sur le front, McClellan demande à Smith de traverser la rivière si les Confédérés se retirent, un mouvement déjà engagé au début de l'après-midi. À 15 h heures, quatre compagnies du 3e régiment d'infanterie du Vermont traversent le barrage et mettent en déroute ses derniers défenseurs. Derrière les lignes, Howell Cobb et son frère, le colonel Thomas Cobb de la Légion de Géorgie, organise la défense et attaque les régiments du Vermont, qui ont occupé les trous de tirailleurs en avant de la ligne confédérée. Dans la bataille, le tambour Julian Scott traverse à plusieurs reprises de ruisseau sous le feu ennemi afin d'évacuer les soldats blessés. Il recevra plus tard, pour cette action, la Medal of Honor, ainsi que le sergent Edward Holton et le capitaine Samuel E. Pingree[15] - [16].

Dans l'impossibilité d'obtenir des renforts, les compagnies du Vermont se retirent de leurs positions sur le barrage, subissant de lourdes pertes durant leur retraite. Vers 17 h heures, le brigadier-général « Baldy » Smith ordonne au 6e du Vermont d'attaquer les positions confédérées en aval du barrage tandis que le 4e Vermont s'attaque au barrage lui-même. Cette manœuvre échoue quand le 6e Vermont, pris sous un feu nourri, est forcé de se retirer. Certains blessés se noient en tombant dans l'étang peu profond derrière le barrage[15].

Conséquences

Campagne de la Péninsule, carte des événements jusqu'à la Bataille de Seven Pines.
  • États ConfederĂ©s
  • Union
Ă€ la poursuite des rebelles (Alfred Waud).

Durant le reste du mois d'avril, les effectifs confĂ©dĂ©rĂ©s grimpent Ă  57 000. Sous le commandement direct de Joseph E. Johnston, les rebelles amĂ©liorent leurs dĂ©fenses, tandis que McClellan entreprend un laborieux processus de transport et d'installation de ses batteries de siège, qu'il envisage de dĂ©ployer le . Johnston sait qu'il sera difficile de rĂ©sister Ă  ce bombardement imminent. Le , il commence donc Ă  acheminer ses chariots d'approvisionnement vers Richmond. Des esclaves Ă©vadĂ©s signalent ces mouvements Ă  Mc Clellan, qui refuse de les croire. Il est convaincu que l'armĂ©e confĂ©dĂ©rĂ©e, dont il estime maintenant les effectifs Ă  120 000 hommes, va rester sur place pour livrer bataille. Dans la soirĂ©e du , les ConfĂ©dĂ©rĂ©s lancent un bref bombardement pour masquer leur retraite. TĂ´t le lendemain matin, le major-gĂ©nĂ©ral Samuel P. Heintzelman monte dans un ballon d'observation et constate que les retranchements confĂ©dĂ©rĂ©es ont Ă©tĂ© Ă©vacuĂ©s[17].

McClellan est surpris par cette nouvelle. Il envoie la cavalerie du brigadier-général George Stoneman à leur poursuite et ordonne à la division du brigadier-général William Buel Franklin de rembarquer à bord des transports de troupe de l'US Navy, pour remonter la rivière York et couper la retraite de Joseph E. Johnston.

Ces mouvements vont conduire, Ă  la suite de la retraite des ConfĂ©dĂ©rĂ©s, Ă  la bataille de Williamsburg, le [18], qui sera la première bataille rangĂ©e de la campagne de la PĂ©ninsule. Près de 41 000 FĂ©dĂ©raux et 32 000 ConfĂ©dĂ©rĂ©s s'y affronteront dans une bataille indĂ©cise qui se conclura par la poursuite du retrait des ConfĂ©dĂ©rĂ©s, durant la nuit, en direction de Richmond.

Du point de vue de l'Union, l'action au barrage no 1 était inutile. Ils y laissèrent 35 morts et 121 blessés, tandis que les pertes confédérées se comptaient entre 60 et 75. « Baldy » Smith, tombé de cheval à deux reprises pendant l'action, fut accusé d'ivresse en service, mais une enquête du Congrès des États-Unis révéla que l'allégation était sans fondement[19]. Un monument a été érigé sur le site des combats du barrage no 1, le Dam No. One Battlefield Site. Ce dernier est inscrit au Registre national des lieux historiques depuis le .

  • Dam No. One Battlefield Site. Plaque commĂ©morative 1.
    Dam No. One Battlefield Site. Plaque commémorative 1.
  • Dam No. One Battlefield Site. Plaque commĂ©morative 2.
    Dam No. One Battlefield Site. Plaque commémorative 2.
  • Dam No. One Battlefield Site, obĂ©lisque face sud.
    Dam No. One Battlefield Site, obélisque face sud.
  • Dam No. One Battlefield Site, obĂ©lisque face ouest.
    Dam No. One Battlefield Site, obélisque face ouest.
  • Dam No. One Battlefield Site, obĂ©lisque face nord.
    Dam No. One Battlefield Site, obélisque face nord.
  • Dam No. One Battlefield Site, obĂ©lisque face est.
    Dam No. One Battlefield Site, obélisque face est.

Notes et références

  1. Sears 1992, p. 24.
  2. Salmon 2001, p. 76.
  3. Kennedy 1998, p. 90.
  4. Eicher 2001, p. 215.
  5. Kennedy 1998, p. 88, parle de 11 000 soldats ; Eicher 2001, p. 215, et Salmon 2001, p. 76, Ă©voquent le nombre de 13 000.
  6. Sears 1992, p. 48.
  7. Kennedy 1998, p. 88.
  8. Burton 2007, p. 20. Cette portion de la Warwick River correspond maintenant au Lee Hall Reservoir, une partie du Newport News Park.
  9. Sears 1992, p. 42
  10. Burton 2007, p. 15.
  11. Sears 1992, p. 58.
  12. Sears 1992, p. 54-55.
  13. Les rapports de l'Official Records of the War of the Rebellion font référence à l'engagement à Lee's Mill ou Burnt Chimneys. Sears, p. 55, base ses recherches sur ces rapports. Cependant, de récents travaux historiques différencient l'escarmouche du 5 avril à Lee's Mill d'une action plus significative autour du 16 avril. Pour exemple, Burton 2007, p. 14-19.
  14. Burton 2007, p. 20.
  15. Salmon 2001, p. 76-77.
  16. Rickard 2006, p. nc.
  17. Salmon 2001, p. 79.
  18. Salmon 2001, p. 80.
  19. Sears 1992, p. 56.

Bibliographie

  • (en) Brian K. Burton, The Peninsula & Seven Days : A Battlefield Guide, Lincoln, University of Nebraska Press, , 174 p. (ISBN 978-0-8032-6246-1, lire en ligne)
  • (en) David J. Eicher, The Longest Night : A Military History of the Civil War, New York, Simon & Schuster, , 992 p. (ISBN 0-684-84944-5)
  • (en) Frances H. Kennedy, The Civil War Battlefield Guide, 2e ed., Boston, Houghton Mifflin Co, , 528 p. (ISBN 0-395-74012-6)
  • (en) J. Rickard, « Battle of Lee's Mill, 16 April 1862 », Historyofwar,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  • (en) John S. Salmon, The Official Virginia Civil War Battlefield Guide, Stackpole Books, , 416 p. (ISBN 0-8117-2868-4, lire en ligne)
  • (en) Stephen W. Sears, To the Gates of Richmond : The Peninsula Campaign, Ticknor and Fields, , 468 p. (ISBN 0-89919-790-6)

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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