Bataille de Williamsburg
La bataille de Williamsburg, aussi connue comme la bataille de Fort Magruder, eut lieu le dans le comté de York, le comté de James City, et à Williamsburg, lors de la campagne de la Péninsule qui se produisit pendant la guerre de Sécession. Ce fut la première bataille rangée de la campagne Péninsulaire, dans laquelle près de 41 000 Fédéraux et 32 000 Confédérés s'engagèrent, et livrèrent une bataille peu décisive qui se termina avec la poursuite du retrait des Confédérés.
Date | |
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Lieu | Williamsburg |
Issue | Victoire de l'Union |
États-Unis | États confédérés |
George McClellan | Joseph E. Johnston |
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Coordonnées | 37° 15′ 51″ nord, 76° 39′ 57″ ouest |
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À la suite de la retraite des Confédérés de Yorktown, la division de l'Union du brigadier-général Joseph Hooker rencontra l'arrière-garde confédérée près de Williamsburg. Hooker attaqua Fort Magruder (en), une fortification de terre située le long de la route appelée Williamsburg Road, mais il fut repoussé. Des contre-attaques confédérées, dirigées par le major général James Longstreet, menacèrent de submerger le flanc gauche de l'Union, jusqu'à ce que la division du brigadier-général Philip Kearny arrivât à stabiliser la position Fédérale. La brigade du brigadier-général Winfield S. Hancock déménagea ensuite afin de menacer le flanc gauche confédéré, occupant deux redoutes abandonnées. Les confédérés contre-attaquèrent sans succès. Le succès localisé de Hancock ne fut pas exploité. L'armée confédérée poursuivit son retrait pendant la nuit, en direction de Richmond.
Contexte
Lorsque, sans s'y attendre, le général confédéré Joseph E. Johnston retira ses forces de la Warwick Line (en) lors de la bataille de Yorktown la nuit du , le major-général de l'Union George B. McClellan fut pris par surprise et n'était pas préparé pour organiser une poursuite immédiate. Le , il ordonna au commandant de cavalerie, le brigadier général George Stoneman de poursuivre l'arrière-garde de Johnson et d'envoyer environ la moitié de son Armée du Potomac derrière Stoneman, sous le commandement du brigadier-général Edwin V. Sumner. Il ordonna également à la division du brigadier-général William B. Franklin d'embarquer à bord de navires de transport sur la York River, dans une tentative de se déplacer en amont et de débarquer, dans le but de stopper la retraite de Johnston. Cependant, il fallut deux jours pour embarquer les hommes et le matériel sur les navires, si bien que la manœuvre n'eut aucun effet sur la bataille du ; la division de Franklin débarqua et s'engagea dans la bataille d'Eltham's Landing le [3].
Le , l'armée de Johnston progressait lentement sur des routes boueuses et la cavalerie de Stoneman s'engageait dans des escarmouches avec celle du brigadier-général J.E.B. Stuart, l'arrière-garde de Johnston. Pour donner le temps de se libérer à la majeure partie de son armée, Johnston détacha une fraction pour aller prendre position dans une grande fortification de terre, Fort Magruder (en), chevauchant sur la Williamsburg Road (à partir de Yorktown), construite auparavant par le brigadier général John B. Magruder[4].
Bataille
La 2e division du 3e corps du brigadier-général Joseph Hooker était l'infanterie, qui était placée au premier plan dans l'avancement de l'armée de l'Union. Elle prit d'assaut le Fort Magruder et une ligne de trous de tirailleurs ainsi que des petites fortifications qui s'étendaient dans un arc situé au sud-ouest du fort, mais elle fut repoussée. Des contre-attaques confédérées, dirigées par le major-général James Longstreet, menacèrent d'écraser la division de Hooker, qui avait combattu seule sur le terrain depuis le début de la matinée en attendant l'arrivée du corps principal de l'armée. Hooker pensait que la division du IV corps du brigadier-général William F. « Baldy » Smith, qui marchait alors vers le nord sur la Yorktown Road, entendrait le bruit de la bataille et viendrait lui apporter du soutien sur la droite. Cependant, Smith avait été arrêté par Sumner à plus d'un kilomètre de la position de Hooker. Il se préoccupait du fait que les Confédérés allaient bientôt quitter leurs fortifications pour venir l'attaquer sur la Yorktown Road.
- États Confederés
- Union
Les hommes de Longstreet quittèrent en effet leurs fortifications, mais ils attaquèrent Hooker, pas Smith ni Sumner. La brigade du brigadier-général Cadmus M. Wilcox mit une forte pression sur la ligne de Hooker. Des fanfares régimentaires jouant Yankee Doodle ralentirent les troupes en retraite lorsqu'elles passèrent par là , leur permettant d'avoir suffisamment de temps pour se rallier et être ainsi aidées par l'arrivée de la 3e division du 3e Corps du brigadier-général Philip Kearny à environ 14 h 30. La première brigade à arriver pour soutenir les troupes du général Hooker est celle commandé par le brigadier général Berry[5]. Kearny monta à cheval ostensiblement en face de ses lignes de piquetage afin de reconnaître le terrain, et exhorta ses hommes d'avancer en faisant briller son sabre avec le bras qui lui restait. Les troupes de l'Union reprennent des pièces d'artillerie qui avaient été préalablement perdues[5]. Les confédérés furent chassés de Lee's Mill Road et furent contraints de retourner dans les bois et les abattis de leurs positions défensives. Là , eurent lieu des échanges de tirs marqués jusque tard dans l'après-midi[6] - [7].
Alors que Hooker continuait d'affronter les forces confédérées devant Fort Magruder, la 1re brigade de la division de Baldy Smith du brigadier-général Winfield S. Hancock, qui avait marché quelques km pour atteindre le côté droit Fédéral et traversé le ruisseau appelé Cub's Creek à l'endroit même où il était endigué pour former l'étang Jones's Mill, commença à bombarder le flanc gauche de Longstreet vers midi. Le major-général DH Hill, qui commandait la force de réserve de Longstreet, avait auparavant détaché une brigade obéissant aux ordres du brigadier-général Jubal A. Early, et posté les hommes sur les terrains du Collège de William et Mary. Son commandement étant partagé, Early conduisit deux de ses quatre régiments à travers les bois, sans effectuer de reconnaissance adéquate, et constata qu'ils arrivaient non sur le flanc de l'ennemi, mais directement en face des canons de Hancock, situés dans deux redoutes abandonnées. Il dirigea personnellement le 24e Régiment d'Infanterie de Virginie (en) sur un assaut futile et fut blessé par une balle dans l'épaule[8].
Hancock avait reçu à plusieurs reprises l'ordre de Sumner de retirer ses hommes et de retourner en direction de Cub Creek, mais il utilisa l'attaque des Confédérés comme excuse pour garder sa position. Alors que le 24e Régiment de Virginie chargeait, DH Colline sortit des bois, menant un des autres régiments de Early, le 5e régiment de Caroline du Nord. Il ordonna une attaque avant de se rendre compte de la difficulté de sa situation - Les 3 400 fantassins de Hancock et huit pièces d'artillerie étaient en large supériorité numérique sur les deux régiments confédérés qui attaquaient et qui étaient eux composés de moins de 1 200 hommes, ne bénéficiant pas du soutien de l'artillerie. Il annula l'assaut après son commencement, mais Hannock ordonna une contre-attaque. Il y eut 302 victimes parmi les hommes de la Caroline du Nord et 508 parmi ceux de Virginie. Les pertes dans l'armée de l'Union s'élevaient à 100. Après la bataille, cette contre-attaque reçut beaucoup de publicité en tant que charge à la baïonnette décrite comme importante et superbe et la description par McClellan de cette « superbe » performance de Hancock lui donna le surnom de « Hancock le Superbe » (Hancock the Superb en anglais)[9].
À environ 14 h, la brigade du brigadier-général John J. Peck (en), appartenant à la 1re division du 4e Corps du brigadier-général Darius Nash Couch, arriva pour soutenir et allonger le côté droit de la ligne de Hooker, qui avait, à ce stade, été repoussé du champ de bataille situé en face de Fort Magruder et qui était maintenant nettoyé. Elle se retrouva dans les abattis et la forêt dense, à environ 910 m des fortifications confédérées. Le moral des troupes de Hooker avait été terriblement affecté par la perte de la batterie « H » de la 1re division d'artillerie légère des États-Unis (U.S. Light Artillery) et de la 6e de la division d'artillerie légère de New-York (New York Light Artillery) du capitaine Walter M. Bramhall. L'arrivée de Peck sur le terrain et la récupération de la batterie de Bramhall par sa brigade arriva à un moment critique pour la division de Hooker, qui était sur le point de se retirer.
Conséquences
La presse du Nord dépeignit la bataille comme une victoire pour l'armée fédérale. McClellan la catégorisa à tort comme une « brillante victoire » sur des forces supérieures. Cependant, la défense de Williamsburg était considérée par le Sud comme un moyen de retarder les fédéraux, ce qui permit au gros de l'armée confédérée de continuer son retrait vers Richmond. Les victimes atteignirent le nombre de 1 682 du côté des Confédérés, les pertes du dues aux escarmouches de la cavalerie y compris. Le nombre de victimes du côté de l'Union s'élevait à 2 283[2].
Le général Alexander Stewart Webb dit de la bataille de Williamsburg :
« une bataille sans plan, avec des effectifs inadéquats, et à un sérieux niveau de sacrifice sans résultats le compensant[5]. »
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Battle of Williamsburg » (voir la liste des auteurs).
- (en) Williamsburg, fiche consacrée à la bataille sur le site de l'American Battlefield Protection Program du Heritage Preservation Services (consulté le 13 juillet 2014).
- Sears 1992, p. 82
- Sears 1992, p. 66-70.
- Sears 1992, p. 70.
- (en) Edward K. Gould, Major-general Hiram G. Berry, Rockland, press of the courrier gazette,
- Sears 1992, p. 74-78
- Salmon 2001, p. 82.
- Sears 1992, p. 78-80.
- Sears 1992, p. 79-83.
Bibliographie
- (en) John S. Salmon, The Official Virginia Civil War Battlefield Guide, Mechanicsburg, PA: Stackpole Books, , 514 p. (ISBN 0-8117-2868-4, présentation en ligne)
- (en) Stephen W. Sears, To the Gates of Richmond : The Peninsula Campaign, Ticknor and Fields, , 468 p. (ISBN 0-89919-790-6)
- (en) Brian K. Burton, The Peninsula & Seven Days : A Battlefield Guide, Lincoln : University of Nebraska Press, , 168 p. (ISBN 978-0-8032-6246-1, présentation en ligne)
- (en) Carol K. Dubbs, Defend This Old Town : Williamsburg During The Civil War, Baton Rouge, Louisiana State University Press, , 168 p. (ISBN 978-0-8032-6246-1, présentation en ligne)