Bataille de Pea Ridge
La bataille de Pea Ridge (aussi connue, plutĂŽt chez les sudistes, sous le nom de bataille d'Elkhorn Tavern) est une bataille de la guerre de SĂ©cession qui se dĂ©roula du au , Ă Pea Ridge dans le nord-ouest de l'Arkansas, prĂšs de Bentonville. Au cours de cette bataille, les forces de l'armĂ©e de l'Union conduites par le gĂ©nĂ©ral Samuel Curtis remportĂšrent la victoire sur celles de l'armĂ©e des Ătats confĂ©dĂ©rĂ©s sous le commandement du gĂ©nĂ©ral Earl Van Dorn.
Date | - |
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Lieu | Comté de Benton (Arkansas) |
Issue | Victoire de l'Union |
Ătats-Unis | Ătats confĂ©dĂ©rĂ©s Gouvernement confĂ©dĂ©rĂ© du Missouri (en) |
Samuel Ryan Curtis | Earl Van Dorn |
10 500 hommes | 16 000 hommes |
203 morts 980 blessĂ©s 201 disparus | â 2 000 morts, blessĂ©s ou prisonniers |
Batailles
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Théùtre du bas littoral et approche du golfe
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- Charleston
- 2de Bayou Teche
- Mobile Bay
- Mobile
CoordonnĂ©es | 36° 27âČ 16âł nord, 94° 02âČ 05âł ouest |
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De par les effectifs engagĂ©s, c'est le plus important combat de la guerre livrĂ© Ă l'ouest du Mississippi. La consĂ©quence majeure de cette bataille fut d'affermir le contrĂŽle de l'Union sur l'Ătat du Missouri. Cette bataille fut aussi l'une des rares oĂč les troupes confĂ©dĂ©rĂ©es furent supĂ©rieures en nombre Ă celles de l'Union. Cette bataille marqua Ă©galement la premiĂšre participation majeure des AmĂ©rindiens au conflit puisque deux rĂ©giments de Cherokees prirent part aux combats du cĂŽtĂ© de la ConfĂ©dĂ©ration[1].
Contexte
Situation militaire
La guerre entamĂ©e en 1861, se dĂ©roule sur trois thĂ©Ăątres d'opĂ©rations. Le premier est Ă l'est des Appalaches ; le deuxiĂšme, entre celles-ci et le Mississippi. Le troisiĂšme s'Ă©tend au-delĂ du Mississippi, de l'Ătat du Missouri aux Territoires indiens et c'est ici que se tiendra la bataille de Pea Ridge.
Sur le thĂ©Ăątre de l'Ouest, entre Appalaches et Mississippi, les forces fĂ©dĂ©rales se sont emparĂ©es des Forts Henry et Donelson, s'ouvrant la vallĂ©e du Tennessee et occupent Nashville le . Elles se prĂ©parent Ă continuer leur progression vers le sud. Leur flanc droit doit ĂȘtre sĂ©curisĂ© et, Ă l'ouest du Mississippi, les forces nordistes doivent donc aussi refouler leurs adversaires vers le sud.
C'est ce que fait le général Curtis. Mais sa ligne d'opération, dans une région aux ressources limitées, lui interdit d'aller trop loin[note 1].
Les forces de la ConfĂ©dĂ©ration, elles, se doivent de reprendre le contrĂŽle de lâĂtat du Missouri, tant pour ses richesses Ă©conomiques que pour une population en bonne partie acquise Ă sa cause. Pour cela, elles doivent battre la seule force organisĂ©e nordiste, l'armĂ©e de Sud-Ouest de Samuel Ryan Curtis.
Objectifs nordistes
AprĂšs avoir repoussĂ© les forces sudistes du Missouri, les forces fĂ©dĂ©rales se prĂ©parent Ă faire de mĂȘme sur le territoire de l'Arkansas. L'hiver et les difficultĂ©s de ravitaillement incitent le gĂ©nĂ©ral Curtis, aprĂšs avoir envoyĂ© un message triomphant Ă son supĂ©rieur, Halleck â « le drapeau de l'Union flotte maintenant sur l'Arkansas » â Ă stopper sa progression vers le sud.
Il va attendre la contre-attaque probable de ses adversaires en ayant choisi une position propice au nord de cet Ătat, sur la rive nord de la riviĂšre Sugar Creek, position qui va ĂȘtre fortifiĂ©e.
Objectifs sudistes
Le gĂ©nĂ©ral Van Dorn, nommĂ©e Ă la tĂȘte des forces sudistes, prĂ©voit de remonter vers le nord et de reprendre le Missouri. AvisĂ© de la prĂ©sence des fĂ©dĂ©raux, il imagine d'Ă©viter un assaut frontal et de tourner par l'ouest les forces nordistes, de les prendre Ă revers afin de leur interdire de faire retraite vers le nord, ce qui Ă©quivaudra Ă leur destruction. Cette manĆuvre ressemble Ă celles qu'il a vu mettre en Ćuvre durant la guerre du Mexique, Ă la bataille de Monterrey ou Ă celle de Cerro Gordo.
La force principale, par une marche de nuit, contournera le plateau de Pea Ridge par le nord et redescendra vers le sud, par la route dite « du télégraphe »[note 2] pour prendre à revers les positions fortifiées nordistes.
Une seconde force doit attaquer l'aile ouest nordiste en passant par la route et le village de Leetown[note 3], sur le cĂŽtĂ© sud du plateau de Pea Ridge. Elle doit fixer les forces nordistes et les empĂȘcher de renforcer celles qui seront menacĂ©es par l'attaque principale.
L'inconvĂ©nient de cette manĆuvre est qu'elle laisse aux fĂ©dĂ©raux le bĂ©nĂ©fice de la manĆuvre sur lignes intĂ©rieures, les forces sudistes ne pouvant se soutenir mutuellement.
Situation géographique
La région de Pea Ridge offre des cours d'eau orientés est-ouest, comme Sugar Creek, passant au pied de plateaux gréseux qui les surplombent de plusieurs dizaines de mÚtres. Ces plateaux sont couverts de végétation, arbres et taillis. Leurs flancs offrent de nombreux ravins abrupts.
La route qui vient de Springfield, au nord, et descend vers le sud, passe Ă l'est de Pea Ridge par une croupe au sommet de laquelle se trouve une auberge, relai de diligence et poste tĂ©lĂ©graphique, Elkhorn Tavern. Cette route, semblable Ă une allĂ©e forestiĂšre actuelle d'une forĂȘt française, n'offre que rarement la possibilitĂ© pour des unitĂ©s militaires de se dĂ©ployer.
On est en plein hiver. La neige couvre le pays. Il gĂšle et le vent du nord aggrave la sensation de froid. Une tempĂȘte a, dans les jours qui prĂ©cĂšdent, ravagĂ© le pays et, en particulier, a fait tomber de nombreux arbres, rendant difficile la progression d'unitĂ©s organisĂ©es dans les bois.
Il y a peu de villages ou de fermes dans cette région. Leetown, par exemple, ne comprend qu'une douzaine de cabanes en rondins.
Forces en présence
Nordistes
Commandée par le brigadier general Samuel Ryan Curtis, l'Armée du Sud-Ouest[note 4] est forte de 10 250 soldats et aligne 50 piÚces d'artillerie.
Elle est organisée en 4 divisions. Elle aligne 17 régiments d'infanterie, 4 régiments de cavalerie et 7 batteries d'artillerie[note 5] Une bonne part des unités provient du Missouri.
Sudistes
L'armée sudiste, nommée Armée de l'Ouest[note 6], environ 16 000 hommes, commandée par le général Earl Van Dorn est organisée en deux masses, aile droite et aile gauche.
L'aile droite est composĂ©e d'une division d'infanterie (9 rĂ©giments), d'une brigade de cavalerie (4 rĂ©giments et deux bataillons de cavalerie), ainsi que de 4 batteries d'artillerie. Elle comprend aussi une brigade d'AmĂ©rindiens cherokees, chactas, chicachas et creeks. Finalement, seuls les premiers, au nombre de 900, prendront part au combat, le champ de bataille se trouvant seulement Ă une cinquantaine de kilomĂštres de leur nation (en) dans le territoire indien (actuel Ătat de l'Oklahoma)[1].
L'aile gauche, commandĂ©e par Sterling Price, est composĂ©e de 8 divisions d'infanterie. La premiĂšre est la plus importante, regroupant 3 brigades qui mĂȘlent infanterie, cavalerie et artillerie. Ces unitĂ©s proviennent de la Garde nationale du Missouri. Les autres divisions sont composĂ©es d'un mĂ©lange d'unitĂ©s des 3 armes pas toujours bien identifiables. Elle a 7 batteries d'artillerie[note 7].
Pour favoriser le mouvement de ses troupes, les bagages et le ravitaillement restent plus au sud. Les hommes n'ont emporté que trois jours de vivres au début de leur marche vers le nord, ce qui fait qu'ils n'ont plus rien quand commencent les combats et qu'ils ne pourront refaire le plein de munitions.
Bataille
La bataille s'étend sur trois jours. Le premier est une série d'escarmouches qui voient la retraite des unités du général Sigel vers le gros des forces nordistes. Le deuxiÚme jour voit les nordistes subirent les assauts sudistes. Le troisiÚme jour voit la réaction nordiste et la désintégration des forces sudistes.
, Bentonville
Les deux premiÚres divisions, commandées par le général Sigel, sont éloignées du gros et stationnées plus au sud, autour de Bentonville.
Quand le mouvement sudiste est détecté, en direction de Bentonville mais aussi en vue d'encercler le village, Sigel entame une retraite vers les positions de Suger Creek. Il devra combattre pour réussir à gagner sa nouvelle position, échappant de justesse à l'armée sudiste.
, Leetown
Les forces mises sous le commandement du général McCulloch, suivent la piste nommée « Ford Road », passant au sud de « Big Mountain »[note 8]. Leur objectif est de rejoindre la force principale qui vient du nord.
Les divisions Osterhaus et Asboth, envoyées par Curtis sécuriser son flanc droit, arrivent sur l'arriÚre du flanc droit confédéré. McCulloch décide de se tourner vers cet adversaire qui menace son flanc. Une attaque de cavalerie nordiste est repoussée par la cavalerie sudiste. S'ensuit un combat par le feu, de part et d'autre de champs cultivés dont les clÎtures offrent protection aux combattants, avec l'appui de plusieurs batteries qui font principalement du tir indirect.
Trop avancĂ©, McCulloch est abattu par des tirailleurs nordistes. Le commandement passe Ă son second qui est abattu quelques dizaines de minutes plus tard alors qu'il dirige un rĂ©giment. Ă partir de ce moment, il n'y a plus de direction des opĂ©rations chez les sudistes. Le gĂ©nĂ©ral qui devrait prendre alors le commandement, HĂ©bert, est Ă la tĂȘte de sa division, dans les bois au sud de Little Mountain, Ă l'aile droite du dispositif sudiste.
Non dirigée, l'offensive sudiste s'éteint. L'arrivée de renforts nordistes déclenche le retrait des unités sudistes, les unes aprÚs les autres. Le général Pike, commandant les troupes amérindiennes, prend alors le commandement et confirme le retrait. Le général Hebert a été, pour sa part, capturé dans les bois.
Les troupes sudistes retraitent vers le sud-ouest, c'est-Ă -dire qu'elles ne vont pas renforcer l'autre aile qui combat Ă Elkhorn Tavern.
, Elkhorn Tavern
La force principale sudiste, emmenée par le général Van Dorn[note 9] atteint la route de Springfield, « Telegraph Road », et l'emprunte vers le sud, montant vers Elkhorn Tavern. Les bois font que les sudistes peuvent difficilement se déployer et laissent inemployée une bonne partie de l'artillerie.
Les fĂ©dĂ©raux ont rapidement dĂ©tectĂ© l'approche sudiste et la division du gĂ©nĂ©ral Carr s'oppose Ă leur progression. Par simple effet du nombre, les confĂ©dĂ©rĂ©s repoussent les troupes nordistes petit Ă petit jusqu'au sud de Elkhorn Tavern. Mais la fin de la journĂ©e, l'Ă©puisement des hommes et des munitions les empĂȘchent de bousculer leurs adversaires.
, la contre-attaque nordiste
Au matin, Curtis lance une contre attaque générale contre les forces sudistes. Solidement appuyées par l'artillerie, les troupes nordistes délogent leurs adversaires que le manque de munitions et de ravitaillement va conduire à reculer, sans ordre. L'armée sudiste se dissout littéralement[note 10].
La confiance des nordistes dans leur victoire est telle que le gĂ©nĂ©ral Sigel, aprĂšs avoir traversĂ© les lignes ennemies, devra ĂȘtre arrĂȘtĂ© par Curtis alors qu'il cherche Ă prendre en hĂąte la route du nord pour regagner Springfield.
Conséquences
Les forces fédérales rapportent 203 tués, 980 blessés et 201 disparus pour un total de 1 384 victimes. Parmi celles-ci, la quatriÚme division de Carr perd 682 hommes, quasiment tous lors des combats de la premiÚre journée, et la troisiÚme division de Davis en perd 344. Asboth et Carr sont tous les deux blessés mais restent au commandement de leur division[2]. Van Dorn comptabilise ses pertes à 800 tués et blessés, avec entre 200 et 300 prisonniers, mais ces chiffres sont probablement trop bas. Une estimation plus récente établit les pertes confédérées à environ 2 000 hommes lors de la bataille de Pea Ridge. Ces pertes comprennent un grand nombre d'officiers supérieurs. Les généraux McCulloch, McIntosh et Willian Y. Slack sont tués ou mortellement blessés, et Price est blessé. Parmi les colonels, Hébert est capturé et Benjamin Rives est mortellement blessé, avec deux autres colonels capturés ou blessés[3].
Tactiquement, la bataille n'offre pas de vainqueur ni de vaincu. L'armĂ©e sudiste a quittĂ© le champ de bataille et se reconstitue rapidement, prĂȘte Ă un nouvel assaut. L'armĂ©e nordiste ne pousse pas son avantage et regagne le Missouri.
StratĂ©giquement, la bataille est un succĂšs nordiste. Elle a interdit au Sud de reprendre le Missouri et, de fait, cet Ătat ne sera plus menacĂ© jusqu'Ă la fin de la guerre par autre chose que des guĂ©rillas ou des raids de cavalerie. L'armĂ©e sudiste reconstituĂ©e sera appelĂ©e Ă gagner la rive gauche du Mississippi, pour renforcer les troupes combattant au Tennessee. Mais elles arriveront quand mĂȘme trop tard pour participer Ă la bataille de Shiloh.
Polémique
Pendant les combats aux alentours de Leetown, les nordistes ont dû affronter des Amérindiens alliés des sudistes.
Les premiers déclareront par la suite avoir retrouvé plusieurs des leurs scalpés et mutilés. Les Amérindiens seront incriminés et un échange de courriers peu amÚnes aura lieu entre les généraux, les sudistes alléguant d'autres actes de cruauté perpétrés par « des Allemands », c'est-à -dire des soldats des 1re et 2e divisions de Sigel dont le recrutement était principalement composé d'immigrants allemands. La propagande du nord montera en épingle ces « actes de barbarie ». Cependant aucune source sérieuse ne précise vraiment les faits.
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalitĂ© issu de lâarticle de WikipĂ©dia en anglais intitulĂ© « Battle of Pea Ridge » (voir la liste des auteurs).
Notes
- L'extrémité de la ligne de chemin de fer la plus proche, seule capable de lui apporter la quantité de ravitaillement nécessaire, est à Rolla, une centaine de kilomÚtres au nord de Springfield.
- Selon les sources, cette route est nommée « Telegraph Road » ou « Wire Road ».
- Village est mĂȘme un grand mot pour une douzaine de cabanes, une forge et un magasin (cf. Shelby Foote, The Civil War, a narrative, tome 1, page 287).
- Ainsi nommée d'aprÚs le nom du district militaire dont elle est issue, District du Sud-Ouest du Missouri.
- Les batteries d'artillerie nordistes alignent généralement 6 canons chacune.
- C'est l'armée qui dépend du département militaire du trans-Mississippi.
- Les batteries d'artillerie sudistes sont théoriquement composées de 4 canons chacune.
- Le plateau de Pea Ridge est composé de deux parties. Au nord, « Big Mountain » comprend la plus grande partie du plateau. Au sud, « Little Mountain ». Entre les deux, passe Ford Road. Le plateau est boisé et en taillis. Composé de grÚs et de granite, il s'élÚve à plusieurs dizaines de mÚtres avec des flancs ravinés.
- Celui-ci est malade et dirige les opérations depuis l'ambulance dans laquelle il se déplace.
- Mais cela ne l'empĂȘchera pas de se reconstituer rapidement.
Références
- (en) « Cherokees at Pea Ridge », American Battlefield Trust (en) (consulté le )
- Shea et Hess 1997, p. 205, 270.
- Shea et Hess 1997, p. 270â71, 334â36.
Annexes
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- (en) Alvin M. Josephy Jr., The civil war in the american west, New York, Vintage Books, , 448 p. (ISBN 978-0-679-74003-2), p. 319-349.
- (en) David J. Eicher, The longest night, a military history of the Civil War, Simon & Schuster, , 990 p. (ISBN 978-0-684-84944-7), p. 185-193.
- (en) Mark M. Boatner III, The Civil War dictionary, Vintage Books, (1re Ă©d. 1959) (ISBN 978-0-679-73392-8), p. 627-628.
- (en) Jay Monaghan, Civil War on the western border, 1854-1865, Lincoln, University of Nebraska Press, (1re Ă©d. 1955), 454 p. (ISBN 978-0-8032-8126-4), p. 228-251.
- (en) Annie H. Abel, The American Indian in the Civil War, 1862-1865, Lincoln, University of Nebraska Press, , 403 p. (ISBN 978-0-8032-5919-5, lire en ligne), p. 13-36.
- The Battle of Pea Ridge, 1862 ; Pea Ridge National Military Park (Ark.); Rogers, Ark. : Pea Ridge National Military Park, 1963. (OCLC 5976986)
- (en) William L. Shea et Earl J. Hess, Pea Ridge : Civil War campaign in the West, Chapel Hill, University of North Carolina Press, (OCLC 25316498).
- Battle of Pea Ridge, or Elkhorn Tavern ; Claire Norris Moody; Little Rock, Ark. : Arkansas Valley Print. Co., 1956. (OCLC 2846759)
- Johnson, Robert Underwood, & Buel, Clarence C. (dir.), Battles and Leaders of the Civil War, Century Co., 1884-1888, volume I, pages 314 et suivantes.