AccueilđŸ‡«đŸ‡·Chercher

Saturargues

Saturargues est une commune française située dans le nord-est du département de l'Hérault, en région Occitanie.

Saturargues
Saturargues
Blason de Saturargues
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Occitanie
DĂ©partement HĂ©rault
Arrondissement Montpellier
Intercommunalité Communauté de communes du Pays de Lunel
Maire
Mandat
Martine Dubayle Calbano
2020-2026
Code postal 34400
Code commune 34294
DĂ©mographie
Gentilé Saturarguois
Population
municipale
1 022 hab. (2020 en augmentation de 10,61 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 171 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 43° 43â€Č 24″ nord, 4° 06â€Č 51″ est
Altitude Min. 16 m
Max. 68 m
Superficie 5,99 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Montpellier
(commune de la couronne)
Élections
DĂ©partementales Canton de Lunel
LĂ©gislatives TroisiĂšme circonscription
Localisation
GĂ©olocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Saturargues
GĂ©olocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Saturargues
GĂ©olocalisation sur la carte : HĂ©rault
Voir sur la carte topographique de l'HĂ©rault
Saturargues
GĂ©olocalisation sur la carte : Occitanie
Voir sur la carte administrative d'Occitanie
Saturargues

    ExposĂ©e Ă  un climat mĂ©diterranĂ©en, elle est drainĂ©e par divers petits cours d'eau. La commune possĂšde un patrimoine naturel remarquable : un espace protĂ©gĂ© (les « CostiĂšres de Nimes ») et une zone naturelle d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique, faunistique et floristique.

    Saturargues est une commune rurale qui compte 1 022 habitants en 2020, aprĂšs avoir connu une forte hausse de la population depuis 1962. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Montpellier. Ses habitants sont appelĂ©s les Saturarguois ou Saturarguoises.

    GĂ©ographie

    Carte.
    Plan cadastral de 1812.

    Saturargues est un village de prĂšs de 1 000 habitants[I 1], situĂ© Ă  l'extrĂȘme Est du dĂ©partement de l'HĂ©rault, Ă  deux kilomĂštres de la cluse du fleuve Vidourle et Ă  quatre kilomĂštres au nord de Lunel.

    Depuis le 24 décembre 1993, il fait partie de la Communauté de Communes du pays de Lunel.

    Saturargues est construit Ă  flanc de colline, Ă  une altitude moyenne de 35 m., Ă  l’ouest du talweg du Grand Valat (19 m.) et de la colline du Pioch des Garrigues (60 Ă  66 m. ). Cette derniĂšre est couverte d’un espace boisĂ© classĂ©.

    A 4 km au nord de Lunel, il est proche de Saint SĂ©riĂšs au nord (1 km), de Saint Christol Entre-Vignes au nord-ouest (3,7 km) ; enfin de VĂ©rargues Entre-Vignes Ă  l’ouest (1 km) et de Villetelle Ă  l’est (2,5 km), auxquels il est reliĂ© par la D110.

    Il bĂ©nĂ©ficie, Ă  1,5 km, d’une entrĂ©e / sortie de l’autoroute A9 (no 27, Lunel), autoroute qui traverse son territoire au sud. Un grand parc de stationnement sĂ©curisĂ© rĂ©servĂ© aux poids lourds est prĂ©sent sur le territoire de la commune.

    Il est reliĂ© Ă  cette entrĂ©e par la D34 qui elle-mĂȘme contourne le village, ayant Ă©tĂ© dĂ©viĂ©e depuis quelques annĂ©es sur la colline Ă  l’ouest, lui permettant ainsi d’éviter la traversĂ©e des villages de Saint SĂ©riĂšs et Saturargues. Vers le nord, cette D 34 devient D6110 en entrant dans le Gard vers SommiĂšres ; laquelle D6110 la relie Ă  AlĂšs ; et au-delĂ  aux CĂ©vennes.

    Enfin, le sud de la commune est traversĂ© en tranchĂ©e par la nouvelle voie ferrĂ©e mixte du contournement ferroviaire de NĂźmes et de Montpellier. Elle est contiguĂ« d’une importante carriĂšre d’extraction de matĂ©riaux (calcaires), dont la fin d’exploitation a Ă©tĂ© pensĂ©e et est mise progressivement en Ɠuvre dans le respect de l’environnement (plan d’eau d’agrĂ©ment artificiel amĂ©nagĂ© en 2006, parking de 700 places en 2013, amphithĂ©Ăątre de verdure d’une capacitĂ© de 5 000 personnes en 2015, vĂ©gĂ©talisation progressive avec des espĂšces locales)[1].

    Espaces protégés

    La protection rĂ©glementaire est le mode d’intervention le plus fort pour prĂ©server des espaces naturels remarquables et leur biodiversitĂ© associĂ©e[2] - [3].

    Un espace protĂ©gĂ© est prĂ©sent sur la commune : les « CostiĂšres de Nimes », un terrain acquis (ou assimilĂ©) par un conservatoire d'espaces naturels, d'une superficie de 2 027 ha[4].

    Zones naturelles d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique, faunistique et floristique

    Carte de la ZNIEFF de type 1 localisée sur la commune.

    L’inventaire des zones naturelles d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de rĂ©aliser une couverture des zones les plus intĂ©ressantes sur le plan Ă©cologique, essentiellement dans la perspective d’amĂ©liorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux diffĂ©rents dĂ©cideurs un outil d’aide Ă  la prise en compte de l’environnement dans l’amĂ©nagement du territoire. Une ZNIEFF de type 1[Note 1] est recensĂ©e sur la commune[5] : les « garrigues d'Ambrussum » (369 ha), couvrant 3 communes du dĂ©partement[6].

    Climat, sol, eau, végétation

    Saturargues est inclus dans la zone du climat mĂ©diterranĂ©en. Comme le dĂ©crivait Emmanuel de Martonne, « ce que le mot Ă©voque pour la plupart, c’est la lumiĂšre Ă©clatante tombant d’un ciel qui ne connaĂźt pas les brumes et nuages bas du Nord, la tiĂ©deur des hivers, l’ardeur des Ă©tĂ©s, les brutalitĂ©s du mistral »[7]. Et le mĂȘme de souligner que « rarement, en effet, le climat s’incorpore aussi complĂštement aux paysages, leur donne une tonalitĂ© et une expression aussi caractĂ©risĂ©e »[7].

    La variante locale de ce climat de type subtropical pour certains auteurs[8], de type tempĂ©rĂ© chaud sans hiver pour d’autres[9], donne des hivers doux et lumineux, des Ă©tĂ©s excessifs, chauds et secs, des printemps brefs et souvent humides, des automnes marquĂ©s par la violence des prĂ©cipitations. Le mistral, trĂšs frĂ©quent, peut souffler Ă  tout moment de l’annĂ©e. Du fait de la barriĂšre cĂ©venole et de l’éloignement du couloir du Lauragais, c'est la zone mĂ©diterranĂ©enne du Languedoc la plus impermĂ©able aux influences atlantiques. Les sols sont essentiellement liĂ©s aux roches mĂšres, princialement le calcaire et la terra rossa. Encore que des Ă©lĂ©ments limoneux et organiques existent, notamment dans le vallon du Grand Valat (alluvions fluviatiles quaternaires), dans le secteur entre les Fans et les TuilĂšres (alluvions anciennes), dans le secteur des GrĂšs (sĂ©diments villafranchiens) et dans la dĂ©pression de Fresqualin (alluvions anciennes)[10].

    L’eau est rare ; mais des affleurements sont prĂ©sents en plusieurs endroits, notamment vers le centre du vieux village et sur ses marges (plusieurs puits) ; ce qui peut fournir une explication quant Ă  l’occupation pĂ©renne du site depuis l’antiquitĂ©.

    La vĂ©gĂ©tation spontanĂ©e est essentiellement xĂ©rophile, adaptĂ©e Ă  l’ariditĂ© estivale et au calcaire. Elle est dominĂ©e par la garrigue de ChĂȘne KermĂšs, dans laquelle Ă©mergent le ChĂȘne Vert, le Pin d’Alep, et plus rarement l’OlĂ©astre. S’ajoute une strate arbustive avec les Cistes (ciste cotonneux, ciste de Montpellier), les plantes aromatiques xĂ©rophiles (Fenouil, Romarin, Thym
) et autres espĂšces adaptĂ©es Ă  la sĂ©cheresse (Alaterne, Buis, ChĂšvrefeuille, Euphorbes, GenĂ©vrier, Pistachier, Salsepareille, ValĂ©riane
). La strate herbacĂ©e est surtout reprĂ©sentĂ©e par le Brachypode rameux, l’Iris des garrigues, l’Ornithogale en ombelle, et plus rarement l'Aphyllanthe et quelques AsphodĂšles au printemps.

    Du fait de l’extrĂȘme inflammabilitĂ© de cette vĂ©gĂ©tation spontanĂ©e et de l’ariditĂ© persistante, les risques d’incendies sont extrĂȘmes tous les Ă©tĂ©s.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat méditerranéen franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[11]. En 2020, la commune ressort du type « climat méditerranéen » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en premiÚre approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, les hivers sont doux et les étés chauds, avec un ensoleillement important et des vents violents fréquents[12].

    Les paramĂštres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les tempĂ©ratures et huit pour les prĂ©cipitations, dont les valeurs correspondent Ă  la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractĂ©risant la commune sont prĂ©sentĂ©es dans l'encadrĂ© suivant[11].

    ParamÚtres climatiques communaux sur la période 1971-2000

    • Moyenne annuelle de tempĂ©rature : 14,4 °C
    • Nombre de jours avec une tempĂ©rature infĂ©rieure Ă  −5 °C : 1,7 j
    • Nombre de jours avec une tempĂ©rature supĂ©rieure Ă  30 °C : 16,2 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 3] : 17,1 °C
    • Cumuls annuels de prĂ©cipitation : 735 mm
    • Nombre de jours de prĂ©cipitation en janvier : 6,1 j
    • Nombre de jours de prĂ©cipitation en juillet : 2,9 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont Ă©voluĂ©. Une Ă©tude rĂ©alisĂ©e en 2014 par la Direction gĂ©nĂ©rale de l'Énergie et du Climat[14] complĂ©tĂ©e par des Ă©tudes rĂ©gionales[15] prĂ©voit en effet que la tempĂ©rature moyenne devrait croĂźtre et la pluviomĂ©trie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations rĂ©gionales. Ces changements peuvent ĂȘtre constatĂ©s sur la station mĂ©tĂ©orologique de MĂ©tĂ©o-France la plus proche, « Gallargues Le Montueux », sur la commune de Gallargues-le-Montueux, mise en service en 1985[16] et qui se trouve Ă  km Ă  vol d'oiseau[17] - [Note 4], oĂč la tempĂ©rature moyenne annuelle est de 15,2 °C et la hauteur de prĂ©cipitations de 704 mm pour la pĂ©riode 1981-2010[18]. Sur la station mĂ©tĂ©orologique historique la plus proche, « Montpellier-AĂ©roport », sur la commune de Mauguio, mise en service en 1946 et Ă  15 km[19], la tempĂ©rature moyenne annuelle Ă©volue de 14,7 °C pour la pĂ©riode 1971-2000[20], Ă  15,1 °C pour 1981-2010[21], puis Ă  15,5 °C pour 1991-2020[22].

    Urbanisme

    Typologie

    Saturargues est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou trÚs peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5] - [23] - [I 2] - [24].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Montpellier, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 161 communes, est catĂ©gorisĂ©e dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[I 3] - [I 4].

    L'habitat s'est adaptĂ©, au fil du temps. Le cƓur du village, centre ancien s'est restaurĂ©, tandis que quelques petits lotissements dĂ©veloppaient les habitations surtout au nord et Ă  l'ouest de celui-ci. En s'arrondissant, l'urbanisation a prĂ©servĂ© en son centre, des espaces de vie : une esplanade moderne et spacieuse et une grande salle polyvalente pour les activitĂ©s associatives.

    Le centre ancien, sur une superficie d’environ 1,5 hectare rassemble les plus anciennes constructions entre l’église du XIIe siĂšcle et le “chĂąteau”, bĂątiment complexe du XVIIe siĂšcle. Ces anciennes constructions sont agglomĂ©rĂ©es de façon irrĂ©guliĂšre autour de rues Ă©troites et possĂšdent quelques trĂ©sors architecturaux, relevant tous du domaine privĂ©.

    En 1950, la carte topographique, comme la photographie aĂ©rienne montrent que ce centre ancien est restĂ© pratiquement en l’état depuis la Carte d’État-Major du milieu du XIXe siĂšcle.

    Ce n’est que dans la fin des annĂ©es 1980 que le village se dĂ©veloppe avec une succession de zones pavillonnaires ; d’abord lentement dans la pĂ©riode 1985-2003, puis de façon plus rapide ensuite. La limitation administrative rĂ©gionale des possibilitĂ©s de bĂątir des constructions nouvelles n’apporte qu’un ralentissement peu significatif. ParallĂšlement, le centre ancien est restaurĂ© et rĂ©novĂ© par des initiatives individuelles qui aboutissent Ă  un ensemble de qualitĂ©, encore que disparate.

    La vue aĂ©rienne permet de distinguer assez nettement les pĂ©riodes d’urbanisation, la taille des parcelles construites Ă©tant relativement indicative de celles-ci.

    D’abord, globalement entre 1985 et 2000, l’expansion pavillonnaire s’effectue essentiellement au nord, le long du chemin des Oliviers et du chemin du Vidourle, et de façon moindre au sud, autour de la D110 ; les parcelles sont encore relativement importantes.

    Puis une seconde phase pavillonnaire, globalement entre 2000 et 2015, tend Ă  dĂ©velopper le quart nord-ouest, vers et autour de la D34, devenue Avenue de la mer aprĂšs le dĂ©placement de celle-ci. Les parcelles, moins grandes, sont encore consĂ©quentes, les pavillons parfois luxueux. S’ajoute un petit quartier de logements sociaux, idĂ©alement placĂ© prĂšs du centre actif du village, contre la salle polyvalente Michel Galabru, qui avait Ă©tĂ© terminĂ©e en 2000.

    Plus rĂ©cemment, depuis 2018, une troisiĂšme phase dĂ©veloppe le village vers l’ouest, avec un parcellaire plus limitĂ©, se limitant actuellement Ă  un seul petit lotissement.

    Mis Ă  part le “chĂąteau” et quelques maisons anciennes, bien peu de bĂątiments dĂ©passent deux niveaux : le pavillonnaire est construit de plain-pied ou avec un seul Ă©tage ; il reprĂ©sente 88 % des rĂ©sidences. Cette occupation de l’espace, consommatrice de surfaces importantes, appartient depuis le dĂ©but du XXIe siĂšcle Ă  un passĂ© rĂ©volu, la forte pression dĂ©mographique sur la rĂ©gion amenant Ă  des constructions plus Ă©conomes en terme global de superficie bĂątie.

    En 2016, le parc immobilier représentait 408 habitations, dont 92,0 % de résidences principales, 2,5 % de résidences secondaires et 5,5 % des logements vacants ; 74,9 % des habitants sont propriétaires[I 5].

    L’implantation d’un nouveau lotissement depuis cette date a modifiĂ© ces donnĂ©es.

    Le parc immobilier est globalement de qualitĂ©, avec un prix moyen du mĂštre carrĂ© de 2 392 â‚Ź (entre 1 683 et 2 883 â‚Ź) pour les maisons, de 1 751 â‚Ź pour les appartements (entre 1 232 et 2 110 â‚Ź). Ces prix sont globalement stables, avec une hausse globale estimĂ©e Ă  + 3,1 % sur les dix derniĂšres annĂ©es[25]

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des territoires agricoles (47,4 % en 2018), nĂ©anmoins en diminution par rapport Ă  1990 (55,6 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : cultures permanentes (46,5 %), forĂȘts (13,7 %), milieux Ă  vĂ©gĂ©tation arbustive et/ou herbacĂ©e (12,7 %), mines, dĂ©charges et chantiers (11,3 %), zones industrielles ou commerciales et rĂ©seaux de communication (8,6 %), zones urbanisĂ©es (6,3 %), zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (0,9 %)[26].

    L'IGN met par ailleurs Ă  disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires Ă  des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă  aujourd'hui)[Carte 1].

    Risques majeurs

    Le territoire de la commune de Saturargues est vulnĂ©rable Ă  diffĂ©rents alĂ©as naturels : mĂ©tĂ©orologiques (tempĂȘte, orage, neige, grand froid, canicule ou sĂ©cheresse), inondations, feux de forĂȘts et sĂ©isme (sismicitĂ© faible). Il est Ă©galement exposĂ© Ă  un risque technologique, le transport de matiĂšres dangereuses[27]. Un site publiĂ© par le BRGM permet d'Ă©valuer simplement et rapidement les risques d'un bien localisĂ© soit par son adresse soit par le numĂ©ro de sa parcelle[28].

    Risques naturels

    Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’ĂȘtre affectĂ©es par le risque d’inondation par dĂ©bordement de cours d'eau, notamment La commune a Ă©tĂ© reconnue en Ă©tat de catastrophe naturelle au titre des dommages causĂ©s par les inondations et coulĂ©es de boue survenues en 1982, 2002 et 2021[29] - [27].

    Saturargues est exposĂ©e au risque de feu de forĂȘt. Un plan dĂ©partemental de protection des forĂȘts contre les incendies (PDPFCI) a Ă©tĂ© approuvĂ© en juin 2013 et court jusqu'en 2022, oĂč il doit ĂȘtre renouvelĂ©. Les mesures individuelles de prĂ©vention contre les incendies sont prĂ©cisĂ©es par deux arrĂȘtĂ©s prĂ©fectoraux et s’appliquent dans les zones exposĂ©es aux incendies de forĂȘt et Ă  moins de 200 mĂštres de celles-ci. L’arrĂȘtĂ© du rĂ©glemente l'emploi du feu en interdisant notamment d’apporter du feu, de fumer et de jeter des mĂ©gots de cigarette dans les espaces sensibles et sur les voies qui les traversent sous peine de sanctions. L'arrĂȘtĂ© du rend le dĂ©broussaillement obligatoire, incombant au propriĂ©taire ou ayant droit[Note 7] - [30].

    Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Saturargues.

    Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bĂątiments en cas d’alternance de pĂ©riodes de sĂ©cheresse et de pluie. 73,4 % de la superficie communale est en alĂ©a moyen ou fort (59,3 % au niveau dĂ©partemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 356 bĂątiments dĂ©nombrĂ©s sur la commune en 2019, 356 sont en en alĂ©a moyen ou fort, soit 100 %, Ă  comparer aux 85 % au niveau dĂ©partemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[31] - [Carte 2].

    Par ailleurs, afin de mieux apprĂ©hender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavitĂ©s souterraines permet de localiser celles situĂ©es sur la commune[32].

    Risques technologiques

    Le risque de transport de matiĂšres dangereuses sur la commune est liĂ© Ă  sa traversĂ©e par des infrastructures routiĂšres ou ferroviaires importantes ou la prĂ©sence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matĂ©riau transportĂ©. Des dispositions d’urbanisme peuvent ĂȘtre prĂ©conisĂ©es en consĂ©quence[33].

    Toponymie

    Le nom de Saturargues vient du latin Saturus Acum, la propriĂ©tĂ© ou le domaine (acum) donnĂ©e aux soldats de l’Empire Ă  la fin de leur long service[34].

    Le nom de Saturus est la dĂ©formation latine du nom grec SaturoĂŻ, qui signifiait « petit dĂ©mon des champs et des forĂȘts ». C’était peut-ĂȘtre un soldat d’origine grecque enrĂŽlĂ© dans une LĂ©gion romaine. HypothĂšse probable puisque, vers 45 avant J.-C., Tiberius NĂ©ron avait Ă©tabli dans la colonie romaine d’Arles des vĂ©tĂ©rans de la 6e LĂ©gion, la Legio 6 Ferrata, laquelle avait auparavant Ă©tĂ© stationnĂ©e en Illyrie et participĂ© Ă  la bataille de Dyrrachium. Des tessons d’origine grecque dĂ©couverts localement corroboreraient cette potentialitĂ©. S’ajoute la prĂ©sence de trĂšs nombreuses dalles taillĂ©es, souvent utilisĂ©es en clĂŽture des parcelles, dont les mesures correspondent aux mesures romaines : environ 74 cm x 45 cm x 18 cm[35].

    Histoire

    Antiquité

    Son ancienneté est attestée par son nom, d'origine romaine. D'ailleurs la Via Domitia (Voie Domitienne), voie romaine, traverse la commune au sud de son territoire, et conduit les randonneurs empruntant le GR 653, du pont romain et de l'oppidum d'Ambrussum vers Montpellier.

    Moyen Âge

    Au Moyen Âge, la paroisse de Saturargues fait partie de la baronnie de Lunel[36]. Son Ă©glise, citĂ©e en 1119 dans la bulle du pape Calixte II, a Ă©tĂ© restaurĂ©e en 1986, ce qui a permis de mettre au jour le plus riche dĂ©cor intĂ©rieur des Ă©tablissements clunisiens en Bas-Languedoc.

    Renaissance

    Nous n’avons Ă  ce jour aucune indication quant Ă  l’histoire du village dans cette pĂ©riode. Il est cependant probable que son Ă©conomie s’amĂ©liora avec un accroissement de la demande en soie et en vin. Pourraient corroborer cette hypothĂšse des Ă©lĂ©ments architecturaux existant encore dans quelques maisons du vieux village et dans le “chĂąteau”.

    Époque moderne

    Si Saturargues n’est pas nommĂ©ment citĂ© en 1599[37] et 1600[38] par Olivier de Serres, ni comme terroir producteur de soie, ni comme terroir producteur de vin de muscat, il est certain que les nombreux mĂ»riers qui subsistent encore, comme les plantations de panses muscades[39] ne laissent aucun doute sur la prĂ©sence de ces deux productions.

    En 1703, Saturargues village catholique et royaliste a Ă©tĂ© attaquĂ© par les camisards et soixante de ses habitants furent massacrĂ©s (plaque commĂ©morative devant l'Ă©glise). La liste fut Ă©tablie par l'abbĂ© Rouquette, lequel attribue ce massacre, de façon « trĂšs probable Â» Ă  « Cavalier Â», rappelle qu'une « enquĂȘte fur ordonnĂ©e par Lamoignon Â», que le procĂšs-verbal fut dressĂ© par « le juge Reboul Â»[40].

    Le village de Saturargues est prĂ©sent sur la Carte de Cassini, la premiĂšre carte fiable du royaume de France, Ă©tablie entre 1756 et 1793. Il Ă©tait entourĂ© de vignes, d’oliveraies, de champs et de pĂąturages pour les ovins. Sur la crĂȘte entre Saturargues et VĂ©rargues passait la voie de communication sud - nord qui montait de Lunel vers SommiĂšres et les CĂ©vennes.

    PĂ©riode contemporaine

    Saturargues compte 202 habitants en 1793, lorsque le premier recensement fiable est effectué.

    Le village de Saturargues est prĂ©sent sur la Carte d’État-Major, au milieu du XIXe siĂšcle ; seul le centre ancien (actuel) apparaĂźt, cernĂ© de quelques bĂątiments agricoles, Ă  l’est de la « Route dĂ©partementale No 3 d’Alais Â».

    Sa démographie, au XIXe siÚcle varie à la hausse comme à la baisse en lien étroit avec les fluctuations économiques.

    Car Saturargues s’enrichit par sa viticulture lorsque, aprĂšs 1853, le chemin de fer lui permet d’expĂ©dier son vin de Lunel Ă  Paris : sa population augmente alors et les bergeries deviennent des caves. Saturargues s’appauvrit lorsque surviennent les crises de l’oĂŻdium (1850) et du phylloxĂ©ra (1863), puis du mildiou aprĂšs 1878 : sa population diminue.

    En dĂ©pit de ses horreurs et de ses hĂ©ros dont la mĂ©moire demeure sur son monument aux morts, la Grande Guerre a peu d’impact rĂ©el : 223 habitants en 1911,  245 en 1921, une augmentation en lien direct avec la production intensive de vin et d’alcool destinĂ©s aux soldats du Front. Le village se dĂ©peuple ensuite, alors que croĂźt l’attractivitĂ© de Lunel, oĂč s’implante un secteur secondaire non nĂ©gligeable ; aprĂšs la Seconde guerre mondiale, il y a bien peu de monde Ă  Saturargues : 197 habitants en 1946.

    La population s’accroĂźt ensuite ; lentement d’abord en lien avec la fin de la guerre d’AlgĂ©rie et l’installation de quelques rapatriĂ©s ; puis trĂšs rapidement lorsque s’ouvre la sortie de l’autoroute A9. Le village, devenu trĂšs attractif, n’est alors qu’à peine plus de 15 minutes des entrĂ©es de Montpellier ou NĂźmes, qu’à 20 minutes environ de La Grande Motte.

    Cette proximité relationnelle des grandes agglomérations et du littoral, le calme de ses rues et de ses grands espaces, fait de Saturargues, un lieu privilégié, recherché, apprécié.

    Politique et administration

    Tendances politiques et résultats


    Administration municipale

    La commune ayant moins de 1 500 habitants, lors des derniĂšres Ă©lections municipales de 2014, le conseil municipal compte 15 membres, dont le maire[41].

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    PĂ©riode IdentitĂ© Étiquette QualitĂ©
    Les données manquantes sont à compléter.
    1959 1989 Henri Vedel SE Maire
    mars 1989 mars 2008 Janick Barbusse SE Maire
    mars 2008 mars 2014 Lionel Omont SE Maire
    mars 2014 En cours Martine Dubayle Calbano SE Cadre - Maire

    Rattachements administratifs et Ă©lectoraux

    Canton : Lunel ; circonscription : Montpellier 3e.

    Population et société

    DĂ©mographie

    L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă  travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă  elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[42]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2008[43].

    En 2020, la commune comptait 1 022 habitants[Note 8], en augmentation de 10,61 % par rapport Ă  2014 (HĂ©rault : +7,37 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    202169165236265266260264274
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    269285282241238192176197200
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    216243223245234232220197188
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
    234253275291461596803867914
    2018 2020 - - - - - - -
    9891 022-------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[44] puis Insee Ă  partir de 2006[45].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    La commune dĂ©pend de l'acadĂ©mie de Montpellier. Elle dispose d'une Ă©cole maternelle. Les Ă©lĂšves poursuivent leurs Ă©tudes dans les Ă©coles primaires des communes voisines de VĂ©rargues, Saint-SĂ©riĂšs, ou Villetelle. À partir du collĂšge, ils se rendent au collĂšge Ambrussum de Lunel[46].

    Économie

    Revenus

    En 2018, la commune compte 394 mĂ©nages fiscaux[Note 9], regroupant 1 024 personnes. La mĂ©diane du revenu disponible par unitĂ© de consommation est de 22 760 â‚Ź[I 6] (20 330 â‚Ź dans le dĂ©partement[I 7]).

    Emploi

    Taux de chĂŽmage
    200820132018
    Commune[I 8]9 %9,2 %8,9 %
    DĂ©partement[I 9]10,1 %11,9 %12 %
    France entiĂšre[I 10]8,3 %10 %10 %

    En 2018, la population ĂągĂ©e de 15 Ă  64 ans s'Ă©lĂšve Ă  684 personnes, parmi lesquelles on compte 76,3 % d'actifs (67,4 % ayant un emploi et 8,9 % de chĂŽmeurs) et 23,7 % d'inactifs[Note 10] - [I 8]. En 2018, le taux de chĂŽmage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est infĂ©rieur Ă  celui de la France et du dĂ©partement, alors qu'en 2008 il Ă©tait supĂ©rieur Ă  celui de la France.

    La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Montpellier, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pĂŽle[Carte 3] - [I 11]. Elle compte 89 emplois en 2018, contre 104 en 2013 et 107 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi rĂ©sidant dans la commune est de 468, soit un indicateur de concentration d'emploi de 19 % et un taux d'activitĂ© parmi les 15 ans ou plus de 65,5 %[I 12].

    Sur ces 468 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 52 travaillent dans la commune, soit 11 % des habitants[I 13]. Pour se rendre au travail, 91,5 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 2,4 % les transports en commun, 3 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 3,2 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 14].

    Secteurs d'activités

    85 établissements[Note 11] sont implantés à Saturargues au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 12] - [I 15].

    Secteur d'activitéCommuneDépartement
    Nombre % %
    Ensemble85
    Industrie manufacturiĂšre,
    industries extractives et autres
    33,5 %(6,7 %)
    Construction2225,9 %(14,1 %)
    Commerce de gros et de détail,
    transports, hébergement et restauration
    1720 %(28 %)
    Information et communication33,5 %(3,3 %)
    Activités immobiliÚres33,5 %(5,3 %)
    Activités spécialisées, scientifiques et techniques
    et activités de services administratifs et de soutien
    1720 %(17,1 %)
    Administration publique, enseignement,
    santé humaine et action sociale
    1214,1 %(14,2 %)
    Autres activités de services89,4 %(8,1 %)

    Le secteur de la construction est prĂ©pondĂ©rant sur la commune puisqu'il reprĂ©sente 25,9 % du nombre total d'Ă©tablissements de la commune (22 sur les 85 entreprises implantĂ©es Ă  Saturargues), contre 14,1 % au niveau dĂ©partemental[I 16].

    Entreprises et commerces

    Les quatre entreprises ayant leur siÚge social sur le territoire communal qui génÚrent le plus de chiffre d'affaires en 2020 sont[47] :

    • Comptoir Vert, autres commerces de dĂ©tail spĂ©cialisĂ©s divers (854 k€)
    • BTHR Maconnerie - Baissade THR, travaux de maçonnerie gĂ©nĂ©rale et gros Ɠuvre de bĂątiment (121 k€)
    • Estibals Investissements, location de logements (26 k€)
    • Audio Light, arts du spectacle vivant (13 k€)

    L'activitĂ© du village Ă©tait vouĂ©e Ă  l'agriculture et plus particuliĂšrement Ă  la viticulture. Nous sommes, ici, en plein terroir du cĂ©lĂšbre muscat de Lunel. Actuellement, il ne reste que cinq ou six familles d'exploitants agricoles et le village, qui est passĂ© en une vingtaine d'annĂ©es de 300 Ă  prĂšs de 1 000 habitants, se compose d'artisans et d'employĂ©s ou cadres travaillant Ă  l'extĂ©rieur. La prĂ©sence sur la commune d'un Ă©changeur de l'autoroute A9, facilite d'ailleurs ces dĂ©placements vers NĂźmes ou Montpellier situĂ©s Ă  25 km de part et d'autre de celui-ci.

    L’agriculture et la viticulture ne concernent plus qu’une minoritĂ© de familles, encore que les superficies cultivĂ©es soient globalement constantes : les propriĂ©tĂ©s sont devenues plus grandes. De ce fait, les ressources issues du secteur primaire, mĂȘme si elles demeurent non nĂ©gligeables, ne sont plus essentielles. Une pĂ©piniĂšre Ă  destination des professionnels de l’agriculture, rĂ©cemment installĂ©e, se rapproche plus par son modĂšle productif du secteur secondaire, lequel est bien prĂ©sent, reprĂ©sentĂ© par de nombreux artisans. Le secteur tertiaire est Ă©galement prĂ©sent, liĂ© pour l’essentiel Ă  l’accompagnement de la personne et au commerce de proximitĂ©. L’essentiel des ressources du village provient du travail effectuĂ© hors de celui-ci, les migrations pendulaires marquant son appartenance aux hinterlands des villes voisines : Montpellier, NĂźmes, Lunel.

    Le secteur du tourisme est quasiment absent, Ă  deux exceptions prĂšs, en dĂ©pit d’un patrimoine naturel quasi intact, et non exploitĂ©, d’un patrimoine historique existant, et non exploitĂ©.

    Agriculture

    1988200020102020
    Exploitations2713189
    SAU[Note 13] (ha)22314913981

    La commune est dans le « Soubergues », une petite région agricole occupant le nord-est du département de l'Hérault[48]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 14] sur la commune est la viticulture[Carte 4]. Neuf exploitations agricoles ayant leur siÚge dans la commune sont dénombrées lors du recensement agricole de 2020[Note 15] (27 en 1988). La superficie agricole utilisée est de 81 ha[50] - [Carte 5] - [Carte 6].

    Revenus de la population et fiscalité

    Le niveau de vie mĂ©dian est de 21 737 â‚Ź en 2019.

    En 2017, Saturargues comprenait 517 foyers fiscaux, dont 222 sont imposés[51].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    HĂ©raldique

    Par son blason actuel, modifiĂ© Ă  la fin du XIXe siĂšcle, l’hĂ©raldique de la commune se rĂ©fĂšre explicitement Ă  son Ă©glise : D’azur Ă  une Notre Dame d’or.

    Notons que le blason initial, rĂ©fĂ©rencĂ© page 300 de l’Armorial gĂ©nĂ©ral de France, diffĂšre lĂ©gĂšrement de la version actuelle : D’azur Ă  une Notre Dame d’or, la senestre sur la poitrine[52].

    Blason ancien de Saturargues
    Blason ancien de Saturargues et sa mention dans l’Armorial gĂ©nĂ©ral de France en 1696

    Cette modification de la gestuelle a eu lieu Ă  la fin du XIXe siĂšcle, lorsque les mouvements de mission s’organisĂšrent et recueillirent des fonds autour de la reprĂ©sentation de Notre Dame d’Afrique, dont la gestuelle identique Ă  celle de Notre Dame du Sourire (initiĂ©e par Jean-Baptiste Bouchardon au dĂ©but du XVIIIe siĂšcle)  est reprise scrupuleusement dans la version actuelle du blason de Saturargues. Un calvaire en ex-voto Ă  l’entrĂ©e de la commune rappelle d’ailleurs la participation du village Ă  ce mouvement missionnaire de la fin du XIXe siĂšcle.

    Si le statut officiel du blason demeure expressĂ©ment Ă  dĂ©terminer, il apparaĂźt comme probable qu’il est liĂ© Ă  la mention de l’église, consacrĂ©e Ă  l’Assomption de Notre Dame, donc Ă  l’officialisation de sa reconnaissance par la Bulle papale.

    Notons que la commune voisine de Galargues (Ă  13 km) possĂšde tout Ă  la fois une Ă©glise dĂ©diĂ©e Ă  l’Assomption de Notre Dame et un blason quasi identique Ă  l’ancien blason de Saturargues, D'azur Ă  une Notre-Dame d'argent, la dextre sur la poitrine. Au pied de cette Ă©glise, une croix de mission est complĂ©tĂ©e d’une Notre Dame du Sourire, double de Notre Dame d’Afrique, identique Ă  celle prĂ©sente sur l’actuel blason de Saturargues.

    Outre celui-ci, une Ă©tude comparative serait Ă  entreprendre Ă  propos de blasons trĂšs proches par leur composition basĂ©e sur un thĂšme religieux dans des villages voisins comme Campagne (D'azur Ă  saint Martin Ă  cheval donnant la moitiĂ© de son manteau Ă  un pauvre, le tout d'argent), Saint SĂ©riĂšs (D'azur Ă  Saint SĂ©riĂšs Ă©vĂȘque, habillĂ© pontificalement, la mitre en tĂȘte et la crosse en la main senestre, la main dextre levĂ©e donnant la bĂ©nĂ©diction, le tout d'or), Saint Christol (De gueules Ă  saint Christophe d'argent accompagnĂ© en chef de deux croisettes pattĂ©es d'or), VĂ©rargues (D’azur Ă  Saint-AndrĂ© brochant sur sa croix, le tout d’or).

    Blason de Saturargues Blason
    D'azur Ă  une Notre-Dame d'or.
    DĂ©tails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Émile Bousquet, Histoire de Saturargues, Montpellier, Ă©d. Manufacture de la CharitĂ©, , 105 p.
    • Émile Bousquet, « Les Camisards Ă  Saturargues (1703) », dans MĂ©langes de littĂ©rature et d'histoire religieuses publiĂ©s Ă  l'occasion du JubilĂ© Ă©piscopal de Mgr de CabriĂšres, Paris, A. Picard,

    Fonds d'archives

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en gĂ©nĂ©ral limitĂ©e, caractĂ©risĂ©s par la prĂ©sence d’espĂšces, d’association d’espĂšces ou de milieux rares, remarquables, ou caractĂ©ristiques du milieu du patrimoine naturel rĂ©gional ou national.
    2. Les normales servent Ă  reprĂ©senter le climat. Elles sont calculĂ©es sur 30 ans et mises Ă  jour toutes les dĂ©cennies. AprĂšs les normales 1971-2000, les normales pour la pĂ©riode 1981-2010 ont Ă©tĂ© dĂ©finies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font rĂ©fĂ©rence en Europe et dans le monde[13].
    3. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critÚre de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    4. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    5. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    6. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    7. Le dĂ©broussaillement s'applique notamment aux abords de constructions, chantiers, travaux ou installations sur une largeur de 50 mĂštres (selon un principe du droit des assurances, tout propriĂ©taire est tenu d’assurer la protection de ses biens), et de 5 mĂštres de part et d’autre des voies privĂ©es y donnant accĂšs.
    8. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
    9. Un mĂ©nage fiscal est constituĂ© par le regroupement des foyers fiscaux rĂ©pertoriĂ©s dans un mĂȘme logement. Son existence, une annĂ©e donnĂ©e, tient au fait que coĂŻncident au moins une dĂ©claration indĂ©pendante de revenus et l’occupation d’un logement connu Ă  la taxe d’habitation.
    10. Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élÚves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
    11. L'Ă©tablissement, au sens de l’Insee, est une unitĂ© de production gĂ©ographiquement individualisĂ©e, mais juridiquement dĂ©pendante de l'unitĂ© lĂ©gale. Il produit des biens ou des services.
    12. Le champ de ce tableau couvre les activités marchandes hors agriculture.
    13. Les donnĂ©es relatives Ă  la surface agricole utilisĂ©e (SAU) sont localisĂ©es Ă  la commune oĂč se situe le lieu principal de production de chaque exploitation. Les chiffres d'une commune doivent donc ĂȘtre interprĂ©tĂ©s avec prudence, une exploitation pouvant exercer son activitĂ© sur plusieurs communes, ou plusieurs dĂ©partements voire plusieurs rĂ©gions.
    14. L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
    15. Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[49].
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aĂ©riennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consultĂ© le ). Pour comparer l'Ă©volution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne sĂ©parative verticale et la dĂ©placer Ă  droite ou Ă  gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenĂȘtres en haut Ă  gauche de l'Ă©cran.
    2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le )
    3. Agence nationale de la cohésion des territoires, « Carte de la commune dans le zonage des aires d'attraction de villes. », sur l'observatoire des territoires (consulté le ).
    4. « Recensement agricole 2020 - Carte de la spécialisation de la production agricole par commune », sur stats.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Recensement agricole 2020 - Carte du nombre d'exploitations et de la surface agricole utilisée (SAU) moyenne par commune », sur stats.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Recensement agricole 2020 - Carte de la surface agricole utilisée (SAU) par commune et de la SAU moyenne », sur stats.agriculture.gouv.fr (consulté le ).

    Site de l'Insee

    1. 990 en 2017 selon l’Insee (https://www.insee.fr/fr/statistiques/4269674?geo=COM-34294), nombre qui ne tient pas compte du nouveau lotissement installĂ© et habitĂ© depuis cette annĂ©e 2017.
    2. « Commune rurale - définition » (consulté le ).
    3. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », (consulté le ).
    4. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier PĂ©gaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », (consultĂ© le ).
    5. Source : « Comparateur de territoire − Commune de Saturargues (34294) » (consultĂ© le ).
    6. « REV T1 - Ménages fiscaux de l'année 2018 à Saturargues » (consulté le ).
    7. « REV T1 - Ménages fiscaux de l'année 2018 dans le Hérault » (consulté le ).
    8. « Emp T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité en 2018 à Saturargues » (consulté le ).
    9. « Emp T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité en 2018 dans le Hérault » (consulté le ).
    10. « Emp T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité en 2018 dans la France entiÚre » (consulté le ).
    11. « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur site de l'Insee (consulté le ).
    12. « Emp T5 - Emploi et activité en 2018 à Saturargues » (consulté le ).
    13. « ACT T4 - Lieu de travail des actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi qui résident dans la commune en 2018 » (consulté le ).
    14. « ACT G2 - Part des moyens de transport utilisés pour se rendre au travail en 2018 » (consulté le ).
    15. « DEN T5 - Nombre d'établissements par secteur d'activité au 31 décembre 2019 à Saturargues » (consulté le ).
    16. « DEN T5 - Nombre d'établissements par secteur d'activité au 31 décembre 2019 dans le Hérault » (consulté le ).

    Autres sources

    1. « Du sable, du gravier, des plantes, de l’eau, de la vie », sur carriereslrm.fr (consultĂ© le ).
    2. « Les espaces protégés. », sur le site de l'INPN (consulté le )
    3. « Liste des espaces protégés sur la commune », sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le )
    4. « - fiche descriptive », sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
    5. « Liste des ZNIEFF de la commune de Saturargues », sur le site de l'Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
    6. « ZNIEFF les « garrigues d'Ambrussum » - fiche descriptive », sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
    7. Emilien de Martonne : GĂ©ographie universelle, tome VI, La France, p. 317.
    8. Philippe Pinchemel, La France, T. 1, p. 111 ;
    9. Pierre PĂ©delaborde : Introduction Ă  l’étude scientifique du climat, p. 85.
    10. F. Rossi et P. Le Strat : Carte gĂ©ologique harmonisĂ©e du dĂ©partement de l’HĂ©rault, Rapport final ; BRGM/RP-5270-FR.
    11. Daniel Joly, Thierry Brossard, HervĂ© Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », CybergĂ©o, revue europĂ©enne de gĂ©ographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consultĂ© le )
    12. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    13. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
    14. « Le climat de la France au XXIe siĂšcle - Volume 4 - ScĂ©narios rĂ©gionalisĂ©s : Ă©dition 2014 pour la mĂ©tropole et les rĂ©gions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consultĂ© le ).
    15. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Occitanie », sur occitanie.chambre-agriculture.fr, (consulté le )
    16. « Station Météo-France Gallargues Le Montueux - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    17. « Orthodromie entre Saturargues et Gallargues-le-Montueux », sur fr.distance.to (consulté le ).
    18. « Station Météo-France Gallargues Le Montueux - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    19. « Orthodromie entre Saturargues et Mauguio », sur fr.distance.to (consulté le ).
    20. « Station météorologique de Montpellier-Aéroport - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    21. « Station météorologique de Montpellier-Aéroport - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    22. « Station météorologique de Montpellier-Aéroport - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    23. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    24. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    25. Source : https://www.meilleursagents.com
    26. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministÚre de la Transition écologique. (consulté le )
    27. « Les risques prÚs de chez moi - commune de Saturargues », sur Géorisques (consulté le )
    28. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur GĂ©orisques (consultĂ© le )
    29. « Les risques majeurs dans l'Hérault », sur www.herault.gouv.fr (consulté le ), partie 1 - chapitre Risque inondation.
    30. « Les risques majeurs dans l'HĂ©rault », sur www.herault.gouv.fr (consultĂ© le ), chapitre Feux de forĂȘts.
    31. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le )
    32. « Liste des cavités souterraines localisées sur la commune de Saturargues », sur http://www.georisques.gouv.fr/ (consulté le )
    33. « Les risques majeurs dans l'Hérault », sur www.herault.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque transport de matiÚres dangereuses.
    34. Sources : Rostaing, Charles, Les noms de lieux, Presses Universitaires de France, 1969 ; Rey, Alain, Dictionnaire étymologique de la langue française, Le Robert, 2019.
    35. Dimensions qui correspondent respectivement au “Pas” (Gradus), Ă  la “CoudĂ©e” (Cubitus) et au “Doigt” (Digitus).
    36. Émilie Scripiec, “Lunel (HĂ©rault) et son terroir d’aprĂšs le compoix de la fin du XIVe siĂšcle”, ArchĂ©ologie du Midi MĂ©diĂ©val, no 25, 2007, p. 85-103.
    37. Olivier de Serres, seigneur du Pradel : La cueillete de la soye par la nourriture des Vers qui la font. EchantillĂŽ du thĂ©Ăątre d’agriculture, Paris, Jamet Mettayer, “imprimeur ordinaire du Roy”, “le dix huitiĂšme jour de fĂ©vrier M.D.XCIX”.
    38. Olivier de Serres, seigneur du Pradel : ThĂ©Ăątre d’Agriculture et mesnage des champs, Paris, Jamet Mettayer, “imprimeur ordinaire du Roy”, 1600.
    39. Alain Laborieux, Muscats, des vins, des terroirs, une histoire, Éd. Sud Espace, Montpellier, 1997.
    40. Eléments mis en forme sur son site par Thierry Ducros https://genea30.pagesperso-orange.fr/Documentations_historiques/Thierry/victimes_camisard.htm
    41. conseillers municipaux depuis 2014
    42. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    43. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    44. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes Ă©tudes en sciences sociales.
    45. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    46. Ă©ducation
    47. « Entreprises à Saturargues », sur entreprises.lefigaro.fr (consulté le ).
    48. « Les régions agricoles (RA), petites régions agricoles(PRA) - Année de référence : 2017 », sur agreste.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
    49. PrĂ©sentation des premiers rĂ©sultats du recensement agricole 2020, MinistĂšre de l’agriculture et de l’alimentation, 10 dĂ©cembre 2021
    50. « Fiche de recensement agricole - Exploitations ayant leur siÚge dans la commune de Saturargues - Données générales », sur recensement-agricole.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
    51. Source : https://www.impots.gouv.fr/portail/statistiques, IRCOM revenus 2017.
    52. Armorial gĂ©nĂ©ral de France, dressĂ©, en vertu de l'Ă©dit de 1696, par Charles D'Hozier. (1697-1709). XIV Languedoc, I. Source :  https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k111467n/f303.item#
    Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplĂ©mentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimĂ©dias.