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Saint-Martin-l'Ars

Saint-Martin-l'Ars est une commune du Centre-Ouest de la France, située dans le département de la Vienne (région Nouvelle-Aquitaine).

Saint-Martin-l'Ars
Saint-Martin-l'Ars
L'église Saint-Martin.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Vienne
Arrondissement Montmorillon
Intercommunalité Communauté de communes Vienne et Gartempe
Maire
Mandat
Xavier Diot
2020-2026
Code postal 86350
Code commune 86234
Démographie
Population
municipale
383 hab. (2020 en augmentation de 1,32 % par rapport à 2014)
Densité 9,2 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 13′ 13″ nord, 0° 31′ 53″ est
Altitude Min. 132 m
Max. 169 m
Superficie 41,76 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Civray
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Saint-Martin-l'Ars
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Saint-Martin-l'Ars
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Saint-Martin-l'Ars

    Géographie

    Communes limitrophes

    Communes limitrophes de Saint-Martin-l'Ars
    Usson-du-Poitou
    Payroux Saint-Martin-l'Ars Le Vigeant
    Mauprévoir Availles-Limouzine

    Pressac

    Géologie et relief

    La commune, appartenant au pays civraisien, abrite un beau paysage de collines.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[1]

    • Moyenne annuelle de température : 11,7 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 2,1 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 6,3 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 14,9 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 3] : 858 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 11,8 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 7 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Le-Vigeant », sur la commune du Vigeant, mise en service en 1991[7] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[8] - [Note 4], où la température moyenne annuelle est de 12,2 °C et la hauteur de précipitations de 776,9 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Poitiers-Biard », sur la commune de Biard, mise en service en 1921 et à 43 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 11,5 °C pour la période 1971-2000[11] à 11,7 °C pour 1981-2010[12], puis à 12,2 °C pour 1991-2020[13].

    Urbanisme

    Typologie

    Saint-Martin-l'Ars est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6] - [14] - [15] - [16]. La commune est en outre hors attraction des villes[17] - [18].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (93,3 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (94,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (64 %), zones agricoles hétérogènes (16,1 %), prairies (13,2 %), forêts (5,4 %), zones urbanisées (1 %), eaux continentales[Note 7] (0,2 %)[19].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Risques majeurs

    Le territoire de la commune de Saint-Martin-l'Ars est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[20]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[21].

    Risques naturels

    Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment le Clain, la Clouère et le Drion. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1983, 1993, 1995, 1999 et 2010[22] - [20].

    Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Saint-Martin-l'Ars.

    Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines (hors mines) et des tassements différentiels[23]. Afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, un inventaire national permet de localiser les éventuelles cavités souterraines sur la commune[24]. Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[25]. 98,9 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (79,5 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national)[Carte 2]. Depuis le , en application de la loi ÉLAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 8] - [26].

    La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 1991, 1997, 2003, 2005 et 2011 et par des mouvements de terrain en 1999 et 2010[20].

    Toponymie

    Le nom du village proviendrait du saint éponyme, apôtre des Gaules et évangélisateur du Poitou au IVe siècle. Le suffixe "ars" aurait pour origine le souvenir d'un incendie qui aurait "ardé" le village[27].

    Histoire

    Proto-histoire

    Le dolmen de Villaigre est associé à une écuelle carénée à bouton unique et décor pseudo-Bougon, et une flèche à pédoncule et ailerons[28].

    Époque gallo-romaine

    Saint-Martin-l’Ars est dans le territoire des Pictons.

    Dans les années 1860, M. Grellier du Fougeroux reconnaît à Braignart les vestiges d'un atelier de poterie et probablement aussi de tuilerie, avec plusieurs fours. Le , il y conduit MM. Dugast-Matifeux, de Montaiglon, Benjamin Fillon et de Rochebrune. De nombreuses fragments de vases, de tuiles et de briques des IIe au IVe siècles s'étendent sur un mètre d'épaisseur et une surface d'environ un hectare. La poterie de cuisine était fabriquée dans l'extrémité ouest du site ; plus loin, les amphores ; à l'est se truvent des briques : certaines carrées, d'autres en forme de parallélogrammes, d'autres enfin en très grande quantité, destinées à faire des fûts de colonne ou des piliers. Tantôt deux de celles-ci (en demi-cercles) suffisaient pour former une assise ronde ; tantôt il en fallait quatre (en quart de cercle). les séchoirs en bois (pas de traces de murs) étaient construits sur le versant sud du coteau. Les fours étaient à l'ouest et engagés en terre. Un petit ruisseau coule au bas, et la terre employée par les potiers se trouvait dans le champ voisin, où la culture a fait disparaître les anciennes fosses[29].

    Époque moderne

    À la fin du XVe siècle et au début du XVIe siècle, la famille de Pennevaire est propriétaire de la seigneurie de Saint-Martin-l'Ars.

    La période de paix et de prospérité qui suit les guerres de Religion permet à certaines familles (Branthôme, Lesire Labrousse[30], Mesrat...) de développer de petites maisons de commerce qui négocient entre Poitiers, Civray et Confolens. À partir de 1750, le village possède un office de notaire royal tenu par la famille Tribot, sieurs de Laspière[31].

    XXe siècle

    Avant la deuxième guerre, comme dans beaucoup d'endroits en France, les luttes politiques locales sont fortes entre communistes, socialistes, radicaux, conservateurs[32].

    Pendant la Seconde Guerre mondiale, la ligne de démarcation traversait la commune[33], du au , laissant le chef-lieu en zone libre et une faible partie du territoire de la commune en zone occupée. Le , la population manifeste sa volonté de Résistance en fêtant la fête nationale, ce qui était interdit depuis 1940, autour d’un feu de joie et en chantant la Marseillaise[34].

    En 1945, pour fêter la Libération et le retour de la République, un arbre de la liberté est planté. C’était un tilleul[35].

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs[36]
    Période Identité Étiquette Qualité
    décembre 1815 septembre 1830 N. du Verrier de Boulzat
    septembre 1830 septembre 1843 N. Nebout
    septembre 1843 1847 N. Joyaux
    1847 N. Sabourin
    mars 2001 mars 2008 Étienne Beaudoux
    mars 2008 Xavier Diot

    Instances judiciaires et administratives

    La commune relève du tribunal d'instance de Poitiers, du tribunal de grande instance de Poitiers, de la cour d'appel Poitiers, du tribunal pour enfants de Poitiers, du conseil de prud'hommes de Poitiers, du tribunal de commerce de Poitiers, du tribunal administratif de Poitiers et de la cour administrative d'appel de Bordeaux, du tribunal des pensions de Poitiers, du tribunal des affaires de la Sécurité sociale de la Vienne, de la cour d’assises de la Vienne.

    Services publics

    Les réformes successives de La Poste ont conduit à la fermeture de nombreux bureaux de poste ou à leur transformation en simple relais. Toutefois, la commune a pu maintenir le sien.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[37]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[38].

    En 2020, la commune comptait 383 habitants[Note 9], en augmentation de 1,32 % par rapport à 2014 (Vienne : +1,41 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    7167687908448319178261 0191 029
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 0701 0581 0341 0531 1081 1221 1761 1501 149
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 1961 1731 1241 0501 0461 0511 034977907
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    850748599515417389407409384
    2017 2020 - - - - - - -
    386383-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[39] puis Insee à partir de 2006[40].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    En 2008, selon l’Insee, la densité de population de la commune était de 9,8 hab./km2 contre 61 hab./km2 pour le département, 68 hab./km2 pour la région Poitou-Charentes et 115 hab./km2 pour la France.

    Économie

    Selon la direction régionale de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Forêt de Poitou-Charentes[41], il n'y a plus que 28 exploitations agricoles en 2010 contre 38 en 2000.

    Les surfaces agricoles utilisées ont diminué et sont passées de 2 695 hectares en 2000 à 2 203 hectares en 2010. 39 % sont destinées à la culture des céréales (blé tendre essentiellement mais aussi orges et maïs), 26 % pour les oléagineux (colza et tournesol), 25 % pour le fourrage et 6 % reste en herbes. En 2000, 3 hectares (0 en 2010) étaient consacrés à la vigne[41].

    3 exploitations en 2010 (contre 10 en 2000) abritent un élevage de bovins (338 têtes en 2010 contre 383 têtes en 2000). L'élevage de volailles a connu une baisse : 423 têtes en 2000 répartis sur 17 fermes contre 20 têtes en 2010 répartis sur 4 fermes[41].

    16 exploitations en 2010 (contre 25 en 2000) abritent un élevage d'ovins (2 768 têtes en 2010 contre 5 118 têtes en 2000)[41]. Cette évolution est conforme à la tendance globale du département de la Vienne. En effet, le troupeau d’ovins, exclusivement destiné à la production de viande, a diminué de 43,7 % de 1990 à 2007[42]. En 2011, le nombre de têtes dans le département de la Vienne était de 214 300[43].

    L'élevage de caprins a disparu au cours de cette décennie (517 têtes réparties sur 3 fermes)[41]. Cette disparition est révélatrice de l’évolution qu’a connu, en région Poitou-Charentes, cet élevage au cours des deux dernières décennies: division par trois du nombre d’exploitations, augmentation des effectifs moyens par élevage (38 chèvres en 1988, 115 en 2000), division par 10 des chèvreries de 10 à 50 chèvres qui représentaient 50 % des troupeaux en 1988, et multiplication par 6 des élevages de plus de 200 chèvres qui regroupent, en 2000, 45 % du cheptel. Cette évolution a principalement pour origine la crise de surproduction laitière de 1990-1991 qui, en parallèle des mesures incitatives, a favorisé des départs d’éleveurs en préretraite[44].

    Culture locale et patrimoine

    Patrimoine religieux

    • Les dolmens A et B situés au lieu-dit les Bars-Villaigue sont inscrits comme Monument Historique depuis 1980. À l'origine, ces dolmens étaient recouverts de pierres et de terre pour former une butte artificielle appelée tumulus. Une entrée permettait d'y accéder pour y placer les morts. Érodée par le temps et la pluie, la butte s'est dégradée et seules les plus grosses pierres sont restées. Les dolmens sont situés à une altitude de 140m, non loin du rebord du plateau calcaire. Les deux dolmens sont très endommagés et subsistent dans les bosquets, au milieu des champs. En effet, avec, le développement de l'agriculture intensive, et, à partir de 1955, avec le remembrement, nombre de ces dolmens ont été démantelés. Ils sont,donc, un témoignage rare d'une époque révolue. Ils ressemblent à ceux de Usson-du-Poitou, situés à proximité du territoire de la commune de Saint-Martin-l'Ars. Ils font 3 m de haut pour 5 m de large. Les orthostates se sont affaissés sous le poids des dalles supérieures. L'un des deux pourrait être un dolmen à couloir et chambre quadrangulaire de type angoumoisin. Le mobilier a disparu à cause des fouilles clandestines[45].
    • Église Saint-Martin (XIe siècle). Édifice datant de la période romane, il présente une tour-clocher ainsi qu'un chevet plat. Une chapelle latérale s'ouvre à droite d'une nef à trois travées voûtées d'ogives. Dans les années 1860, sous le règne de Napoléon III, l'église du village connaît une campagne de travaux[46].
    • Abbaye Notre-Dame de la Réau. Propriété au XIXe siècle de la famille du Verrier de Boulzat (acquisition en 1820 par Auguste du Verrier de Boulzat) puis par héritage aux Fremond de La Merveillère (1885).

    Patrimoine civil

    • Château (XVe siècle-XVIIIe siècle). Une première construction cernée de douves en eau alimentées par le Clain remonte au moins au XVe siècle comme en témoignent les quatre tours rondes qui subsistent. Le seigneur était alors Pierre de Salignac. Les lieux vont passer dans plusieurs familles (Le Boeuf, Greaulme, Pennevaire, du Raynier...) jusqu'aux Lambertye[47] qui font édifier le corps de logis actuel au XVIIIe siècle. Le château possède une chapelle particulière.
    La grille et la façade du château.
    Le bois de Lareau

    Le bois de Lareau est un site classé zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique. Il est situé dans le sud-est du département, entre deux cours d’eau : la Vienne et la Clouère. C’est un petit massif forestier de 300 hectares qui occupe un plateau limoneux d’argiles. Ses sols sont profonds mais acides et hydromorphes. Sur ces sols connus sous le nom vernaculaire de "bornais" poussent essentiellement le Chêne sessile et le Chêne pédonculé. En sous-strate, le Houx est fréquent, accompagné du Charme et, localement, du Tremble. La partie est du massif est occupée, quant à elle, par une lande à Bruyère à balais ou « brande » qui ceinture un étang peu profond aux eaux acides et pauvres en nutriments. Ce site à la structure complexe abrite une grande diversité d’espèces végétales et animales ; ce qui justifie sont classement.

    Les eaux peu profondes de l’étang, pauvres en nutriments mais riches en particules issues de la matière organique mal décomposée, abritent une flore spécialisée comprenant plusieurs plantes rares comme le Jonc hétérophylle qui est un jonc d’aspect très particulier, aux épaisses feuilles noueuses flottantes, repéré seulement dans quelques rares sites poitevins, ou l’Utriculaire citrine, une plante carnivore aux feuilles transformées en urnes-pièges capables de capturer des micro-invertébrés aquatiques.

    Par ailleurs, les fluctuations saisonnières du plan d’eau recouvrent et découvrent des plages sablo-limoneuses qui sont colonisées par diverses plantes adaptées à ces contraintes spécifiques. C’est là que se développe un fin gazon de plantes annuelles fugaces et éphémères, toujours rares, comme la centenille naine ou la cicendie filiforme et la cicendie fluette.

    La lande alentour héberge elle aussi plusieurs espèces rares, certaines à affinités plutôt montagnardes comme le Nard raide, d’autres résolument atlantiques ou thermophiles comme la phalangère à fleurs de lis ou la Violette laiteuse.

    Il est possible aussi d’admirer d’autres plantes protégées comme :

    L’avifaune comprend six espèces d’oiseaux protégés nationalement. Certains sont propres à l’habitat marécageux comme le héron pourpré qui est seulement de passage ou quelques bruants des roseaux nicheurs. Le milieu boisé et les lisières forestières abritent le Pouillot fitis et le Bouvreuil pivoine, deux passereaux peu communs en Poitou-Charentes ainsi que le Milan noir, un rapace peu répandu en dehors des grandes zones humides littorales. Exceptionnellement, des Pie-grièche écorcheurs peuvent se reproduire également en lisière, où ces passereaux migrateurs se nourrissent des gros insectes qui sont présents dans les milieux herbacés alentour.

    L'étang de Saint-Liguaire

    Située à une dizaine de kilomètres au sud-ouest de l’Isle-Jourdain, l’étang de Saint-Liguaire s’étend sur deux communes : Saint-Martin-de-l’Ars et Le Vigeant. C’est une zone classée d’intérêt écologique, faunistique et floristique qui intègre une petite zone humide développée sur un substrat argilo-acide et comprenant, en fait, deux étangs, ainsi que des lambeaux de lande haute à Bruyère à balais ("brande") et Ajonc nain, et des bosquets de chênaie atlantique en périphérie.

    Ces deux étangs ont une surface modeste, peu profonds, aux eaux relativement pauvres en substances nutritives, à niveau variable et dont le profil peu pentu des berges a permis le développement de végétations amphibies bien structurées. La zone a fait l’objet de nos jours d’aménagements à buts cynégétiques qui ont consisté à clôturer les étangs et à introduire et nourrir des canards. Ces aménagements et cette gestion vont modifier à terme le fragile équilibre des habitats aquatiques.

    Or ces étangs abritent 62 espèces végétales observées, dont 12 présentent, en effet, un intérêt patrimonial fort en région Poitou-Charentes et 4 bénéficient d’une protection officielle sur l’ensemble du territoire national. Enfin, en arrière des berges, dans la zone non inondable par les eaux, se développe toute une mosaïque d’habitats variés - landes, bas-marais, fourrés - à la flore moins prestigieuse mais formant un tout fonctionnel avec celle des étangs eux-mêmes.

    • Achillée sternutatoire.
    • Cicendie fluette.
    • Germandrée scordium.
    • Grande Naïade. C’est une espèce très localisée au niveau régional qui vit dans les eaux même des étangs.
    • Gratiole officinale. C’est une espèce en forte régression partout en France qui pousse dans la zone de balancement du niveau de l’eau. C’est une espèce protégée en France.
    • Littorelle uniflore est une plante qui peut former localement des "banquettes" denses. Elle pousse dans la zone de balancement du niveau de l’eau. C’est une espèce protégée en France.
    • Myriophylle à fleurs alternes. C’est une espèce très localisée au niveau régional qui vit dans les eaux même des étangs.
    • Petite Brize.
    • Pilulaire à globules une curieuse fougère sub-aquatique dont les fruits sont en forme de noisette. C’est une espèce protégée en France.
    • Pulicaire commune. C’est une espèce protégée en France.
    • Scirpe ovale.
    • Utriculaire citrine.

    Personnalités liées à la commune

    Voir aussi

    Articles de Wikipédia

    Liens externes

    Sources

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[3].
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
    4. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    5. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    6. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    7. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    8. Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent :
      • au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA ;
      • au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'Å“uvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire ;
      • au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.
    9. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le )

    Références

    1. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    2. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    3. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
    4. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    5. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    6. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Nouvelle-Aquitaine », sur nouvelle-aquitaine.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
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    30. La lignée a pour origine Philibert Le Sire (vers 1640-1710), chirurgien établi à La Frincardière, paroisse de Saint-Martin-l'Ars. Au XVIIIe siècle, la famille fait l'acquisition des terres de La Brousse puis de celles des Touches, donnant deux rameaux : les Lesire Labrousse et les Lesire Destouches.
    31. Se succèdent Jean Tribot (1709-1782) et son fils Louis-François (1744-1805). La famille Tribot est originaire de Savigné.
    32. [Vers 1930, il y avait beaucoup d’histoire politiques. Le curé se plaignait du mauvais exemple que donnaient certains qui n’étaient pas de bons paroissiens à cause d’un journal (royaliste [ Action française ] ) interdit par le Pape. À cette époque c’était important et les fidèles suivaient les consignes de l’évêque. Interdit c’était interdit…. Et à Saint-Martin, à part les De Fremond à La Reau, ou le général Bibaut à Civray, il n’y avait pas de royaliste sauf Mr Delhomme, le marchand-tailleur qui avait dit en public qu’il n’obéirait pas au Pape et qu’il ne viendrait plus à l’église. C’était un petit scandale local. Un dimanche, il a installé une chaise devant le portail de l’église pendant la messe (où sa femme et ses enfants étaient), il a lu le journal interdit par le Pape devant l’église! Et quand la messe a été terminée, tout le monde est sorti et l’a vu. Et il est resté devant jusqu’à ce que le curé sorte. ça a beaucoup fait causer dans le bourg à l'époque, les gens reprochaient à l’Église catholique de se mêler des affaires politiques]. Témoignage recueilli à Poitiers en mars 1979 auprès d’Yvonne Quéraud née Hénot (Saint-Martin-l’Ars, Mon village autrefois, juin 1980, bulletin N°3).
    33. Jean-Henri Calmon, Occupation, Résistance et Libération dans la Vienne en 30 questions, La Crèche, Geste éditions, coll. « 30 questions », , 63 p. (ISBN 2-910919-98-6), carte p 5
    34. Jean-Henri Calmon, Occupation, Résistance... p 21
    35. Robert Petit, Les Arbres de la liberté à Poitiers et dans la Vienne, Poitiers : Éditions CLEF 89/Fédération des œuvres laïques, 1989, p. 225
    36. Site de la préfecture de la Vienne, consulté le 10 mai 2008
    37. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
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    39. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    40. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    41. Fiches communales 2000 - 2010 de la Vienne
    42. Agreste – Bulletin n°12 de Mai 2013
    43. Panorama de l’Agriculture en Vienne – Juin 2012 – Chambre d’Agriculture de la Vienne
    44. Agreste – Bulletin n°11 de Décembre 2005
    45. Toutefois, quelques haches polies, un collier de perles en calcaire et des restes humains ont été retrouvés in situ. Ces artefacts prouvent l'usage funéraire de ces monuments. De nos jours, les tumulus de Bougon dans le département voisin des Deux-Sèvres permettent de se donner une idée de ce que devait être ces sites à la Préhistoire.
    46. Le curé, l'abbé Huet fait établir un "dépôt lapidaire" à côté du bâtiment, dans une partie des écuries de son cousin, M. Delhomme (archives Lesire Labrousse).
    47. La seigneurie de Saint-Martin-l'Ars est mentionnée comme appartenant aux Lambertye à partir du mariage en 1660 de Jean de Lambertye, officier de cavalerie avec Marie du Raynier, fille du marquis Charles du Raynier, seigneur de Saint-Martin-l'Ars et de La Fougeray.
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