Saint-Ferme
Saint-Ferme (Sent Fèrmer en gascon) est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Gironde (région Nouvelle-Aquitaine).
Saint-Ferme | |||||
La mairie, dans un bâtiment de l'abbaye (août 2010). | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Gironde | ||||
Arrondissement | Langon | ||||
Intercommunalité | Communauté des communes rurales de l'Entre-Deux-Mers | ||||
Maire Mandat |
Marie-France Dalla-Longa 2020-2026 |
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Code postal | 33580 | ||||
Code commune | 33400 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Saint-Fermois | ||||
Population municipale |
340 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 17 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 44° 41′ 41″ nord, 0° 03′ 31″ est | ||||
Altitude | Min. 30 m Max. 126 m |
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Superficie | 20,09 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton du Réolais et des Bastides | ||||
Législatives | Douzième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Gironde
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
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Ses habitants sont appelés les Saint-Fermois[1].
Géographie
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La commune se trouve dans l'Entre-deux-Mers, à 63 km à l'est-sud-est de Bordeaux, chef-lieu du département, à 34 km à l'est-nord-est de Langon, chef-lieu d'arrondissement et à 7,5 km au sud-sud-ouest de Pellegrue, chef-lieu de canton[2].
Les communes limitrophes en sont Pellegrue au nord-est, Dieulivol au sud-est, Le Puy au sud, Rimons au sud-ouest, Cazaugitat au nord-ouest et Auriolles au nord-nord-ouest.
Les principales voies de communication routière, toutes traversant le bourg, sont la route départementale D16 mène vers le nord à Pellegrue et vers le sud au Puy et Monségur, la route départementale D127 qui mène vers le nord-ouest à Cazaugitat et vers l'ouest en direction de Sainte-Colombe-de-Duras et la route départementale D139 qui mène vers l'ouest-sud-ouest à Castelmoron-d'Albret.
L'accès à l'autoroute A62 (Bordeaux-Toulouse) le plus proche est celui de 04 La Réole se situe à 26 km vers le sud-sud-est. L'accès 1 Bazas à l'autoroute A65 (Langon-Pau) se situe à 44 km vers le sud-sud-ouest.
L’accès le plus proche à l'autoroute A89 (Bordeaux-Lyon) est celui de l'échangeur autoroutier avec la route nationale 89 qui se situe à 39 km vers le nord-ouest. L'accès 12 Montpont à cette autoroute se situe à 42 km vers le nord.
La gare SNCF la plus proche est celle de La Réole, distante de 18 km vers le sud-sud-est, sur la ligne Bordeaux - Sète du TER Nouvelle-Aquitaine.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[4].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Duras », sur la commune de Duras, mise en service en 1962[9] et qui se trouve à 10 km à vol d'oiseau[10] - [Note 4], où la température moyenne annuelle est de 13,4 °C et la hauteur de précipitations de 803,8 mm pour la période 1981-2010[11]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Bergerac », sur la commune de Bergerac, dans le département de la Dordogne, mise en service en 1988 et à 38 km[12], la température moyenne annuelle évolue de 13,2 °C pour la période 1971-2000[13], à 13,1 °C pour 1981-2010[14], puis à 13,3 °C pour 1991-2020[15].
Urbanisme
Typologie
Saint-Ferme est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5] - [16] - [17] - [18]. La commune est en outre hors attraction des villes[19] - [20].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (79 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (79 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : cultures permanentes (34 %), zones agricoles hétérogènes (28,6 %), forêts (21 %), terres arables (10,9 %), prairies (5,5 %)[21].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Risques majeurs
Le territoire de la commune de Saint-Ferme est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse) et séisme (sismicité très faible)[22]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[23].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (67,4 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 212 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 212 sont en en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 84 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[24] - [Carte 2].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1983, 1999 et 2009, par la sécheresse en 2003, 2005 et 2017 et par des mouvements de terrain en 1999[22].
Histoire
À la Révolution, la paroisse Saint-Ferme forme la commune de Saint-Ferme[25].
Politique et administration
Communauté de communes
Le , la Communauté de communes du Pays de Pellegrue ayant été supprimée, la commune de Saint-Ferme s'est retrouvée intégrée à la Communauté de communes du Sauveterrois siégeant à Sauveterre-de-Guyenne.
Elle intègre ensuite la communauté des communes rurales de l'Entre-Deux-Mers le .
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[28].
En 2020, la commune comptait 340 habitants[Note 6], en diminution de 5,03 % par rapport à 2014 (Gironde : +7,23 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Culture et patrimoine
Lieux et monuments
- L'abbaye de Saint-Ferme date du VIe siècle. Il s'agit d'un monastère fondé par des moines noirs qui y vécurent du VIe au VIIIe siècles, et en furent chassés et remplacés par des bénédictins venus de Saint-Florent-de-Saumur par l’un des quatre chemins de Compostelle, la voie de Vézelay dite route de Pologne, et qui fondèrent en 1080 l'abbaye, célèbre pour ses chapiteaux romans. Rattachée à celle de Saint-Florent de Saumur, elle constituait un haut lieu de pèlerinage des adorateurs des reliques de Marie-Madeleine, de saint Fiacre et de saint Ferme. Fortifiée pour la guerre de Cent Ans au XIVe siècle, puis pour les guerres de religion aux XVIe siècle et XVIIe siècle, les bâtiments claustraux sont intacts. L'abbaye a été inscrite monument historique en 1990[31].
Chaque année à l'Épiphanie, une crèche vivante y est jouée en occitan.
- Le chevet de l’église abbatiale romane, construite accotée au nord de l'abbaye au début du XIIe siècle, est classée monument historique en 1886[32] ; son chevet, objet du classement, fut remanié du XVe au XVIIe siècles.
- L’ensemble du monastère est romano-gothique. À l’intérieur des bâtiments claustraux, on peut découvrir des outils de métiers traditionnels du monastère associant la vie des moines à leurs serfs, des paysans et des artisans ainsi que le trésor monétaire de saint Ferme, découvert en 1985 est composé de 1 343 pièces romaines.
Dans l’ancien oustal, sont aménagées des salles voûtées du XVe siècle.
- L'église abbatiale et l'abbaye
- Église et abbaye (août 2008)
- L'église abbatiale (août 2010)
- Chevet de l'église abbatiale (août 2008)
- Nef de l'église (août 2010)
- Autel de l'église (août 2008)
- Cour intérieure de l'abbaye (août 2008)
- Le village
- Vue générale du village (août 2010)
- Le monument aux morts près de l'église (août 2010)
Personnalités liées à la commune
- Emile Caussin de Perceval 1856/1931, propriétaire du château du Parc, membre de l ' Académie de Bordeaux, érudit, auteur d 'ouvrages sur Lainé, Montesquieu, Montaigne..
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Résultats du recensement de la population de Saint-Ferme sur le site de l'INSEE, consulté le .
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Saint-Ferme », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales.
- Saint-Ferme sur le site de l'Institut géographique national
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[5].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[6].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le )
Références
- Nom des habitants de la commune sur habitants.fr, consulté le 8 avril 2011.
- Distances les plus courtes par la route - Les distances orthodromiques sont respectivement de 52,6 km pour Bordeaux, 29 km pour Langon et 5,6 km pour Pellegrue. Données fournies par lion1906.com, consulté le 8 avril 2011.
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Nouvelle-Aquitaine », sur nouvelle-aquitaine.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Duras - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Saint-Ferme et Duras », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Duras - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Saint-Ferme et Bergerac », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Bergerac - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Bergerac - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Bergerac - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- « Les risques près de chez moi - commune de Saint-Ferme », sur Géorisques (consulté le )
- BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le )
- « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le )
- Historique des communes, p. 50, sur GAEL (Gironde Archives en ligne) des Archives départementales de la Gironde, consulté le 27 mars 2013.
- Commune de Saint-Ferme sur le site de l'AMF, Association des Maires de France, consulté le 4 août 2011.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- « Inscription de l'abbaye », notice no PA00083891, base Mérimée, ministère français de la Culture, consulté le 4 août 2011.
- « Classement de l'église », notice no PA00083740, base Mérimée, ministère français de la Culture, consulté le 4 août 2011.
- Joseph Sandre: " La Maison de Vichy " in Les Annales de l'Académie de Mâcon, t.XX, 1916-1917 & Jean-Baptiste-Pierre Jullien de Courcelles : " Généalogie de la Maison de Vichy " in Histoire des Pairs de France t.IV, Paris 1824.