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Saint-Christophe-du-Bois

Saint-Christophe-du-Bois est une commune française située dans le département de Maine-et-Loire en région Pays de la Loire.

Saint-Christophe-du-Bois
Saint-Christophe-du-Bois
Une vue du bourg de Saint Christophe.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Pays de la Loire
Département Maine-et-Loire
Arrondissement Cholet
Intercommunalité Agglomération du Choletais
Maire
Mandat
Sylvain Sénécaille
2020-2026
Code postal 49280
Code commune 49269
Démographie
Gentilé Christophorien
Population
municipale
2 873 hab. (2020 en augmentation de 11,1 % par rapport à 2014)
Densité 132 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 01′ 46″ nord, 0° 56′ 38″ ouest
Altitude 93 m
Min. 53 m
Max. 141 m
Superficie 21,75 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine Saint-Christophe-du-Bois
(ville isolée)
Aire d'attraction Cholet
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Sèvremoine
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
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Saint-Christophe-du-Bois
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Saint-Christophe-du-Bois
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Saint-Christophe-du-Bois
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Saint-Christophe-du-Bois

    La commune s’étend sur 2 175 hectares, du bourg de Mortagne-Sur-Sèvre aux rives de la Moine. Ses habitants sont appelés les Christophoriens.

    Géographie

    Localisation

    Représentations cartographiques de la commune
    Carte OpenStreetMap
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    Carte topographique
    Carte topographique
    Avec les communes environnantes
    Avec les communes environnantes
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    1 : carte dynamique ; 2 : carte OpenStreetMap ; 3 : carte topographique ; 4 : avec les communes environnantes

    Commune des Mauges, Saint-Christophe-du-Bois est situé à 7 km de Cholet, et 66 km d’Angers. Historiquement, ce secteur marquait la rencontre de trois départements : le Maine-et-Loire, dont Saint-Christophe-du-Bois dépend administrativement, la Vendée par Saint-Hilaire-de-Mortagne et Mortagne-sur-Sèvre, et les Deux-Sèvres par le Puy-Saint-Bonnet (rattaché à Cholet depuis ).

    Communes limitrophes

    Les communes limitrophes de Saint-Christophe-du-Bois sont :

    Géologie et relief

    Le territoire de Saint-Christophe occupe le versant nord des coteaux qui séparent le cours de la Sèvre nantaise, coulant à Mortagne-sur-Sèvre, au sud, de la rivière de la Moine, au nord. L’altitude se situe entre 53 m aux abords de la Moine, au nord, et 141 m à proximité de la ferme de la Régallerie, au sud. L’altitude du bourg est de 100 m environ.

    Placé entre le bocage angevin, également appelé les Mauges, et le bocage vendéen, le sous-sol de Saint-Christophe-du-Bois est généralement granitique et appartient aux terrains dits primaires.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[1]

    • Moyenne annuelle de température : 11,7 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 1,8 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 4,2 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 14,1 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 3] : 753 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 12,3 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 6,4 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Cholet », sur la commune de Cholet, mise en service en 1965[7] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[8] - [Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11,9 °C et la hauteur de précipitations de 777,5 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « La Roche-sur-Yon », sur la commune de Roche-sur-Yon, dans le département de la Vendée, mise en service en 1984 et à 54 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 12,2 °C pour la période 1971-2000[11], à 12,1 °C pour 1981-2010[12], puis à 12,4 °C pour 1991-2020[13].

    Urbanisme

    Typologie

    Saint-Christophe-du-Bois est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5] - [14] - [15] - [16]. Elle appartient à l'unité urbaine de Saint-Christophe-du-Bois, une unité urbaine monocommunale[17] de 2 873 habitants en 2020, constituant une ville isolée[18] - [19].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Cholet, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 26 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[20] - [21].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (91,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (94,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (42 %), terres arables (40,9 %), zones agricoles hétérogènes (8,5 %), zones urbanisées (4,9 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (2,2 %), forêts (1,5 %)[22].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[23].

    Toponymie

    Saint-Christophe-du-Bois apparaît tout d'abord sous le nom de Ecclesiæ Sancte Christofori de Bosco[24] en 1197, puis Saint Christophe en 1793 (An II)[25], et Saint-Christophe-du-Bois en 1801[25]. On note également Saint-Christophe-des-Bois en 1845. Ce nom proviendrait de la forêt qui s'étendait de Mortagne-sur-Sèvre à Cholet et dont il ne restait plus que sept hectares sur le cadastre de 1810.

    Histoire

    Origines et légende

    D'après une tradition non confirmée et consignée en 1705, Saint Maurille, évêque d'Angers, aurait été le fondateur de Saint-Christophe au IVe siècle.

    Une légende rapporte également que les premiers habitants de la commune, ayant entrepris l'édification de leur village au lieu-dit La Binaudière, tirèrent un présage de bon augure d'une volée de corbeaux qui s'abattirent sur eux et emportèrent des branchages jusqu'à l'emplacement du bourg actuel.

    Paroisse

    Diocèse : La paroisse de Saint-Christophe-du-Bois a fait partie de quatre diocèses qui furent successivement :

    Les différents prêtres qui se sont succédé à Saint-Christophe sont :

    • 2003 - † 2009, Pantais Étienne
    • 1996 - 2003, Gourdon Jean-Paul
    • 1986 - 1996, Griffon André
    • 1968 - 1986, Brosseau Auguste
    • 1958 - 1969, Albert Désiré
    • 1947 - 1958, Humeau Francis. Fondateur de la Caisse Rurale, il est également à l'origine de la construction d'une réplique de la grotte de Lourdes, route de la Séguinière.
    • 1945 - † 1946, André Arthur. Instigateur de la création du monument aux morts de Saint-Christophe et de la salle de théâtre du patronage.
    • 1908 - 1944, Laumonnier François-Jean. Il créa le patronage du Sacré-CÅ“ur (1908), et réorganisa les écoles privées (1921).
    • 1873 - 1908, Robert Frédéric. Il est le constructeur du nouveau presbytère. Il organisa également les écoles libres de la paroisse.
    • 1844 - 1873, Courgeon Jean-Baptiste. C'est sous le ministère de ce curé que l’on note la première mention d'un projet de nouvelle église dans le registre des délibérations du conseil de fabrique, et que se déroula le chantier de construction. († 1873)
    • 1832 - 1844, Deshaies Pierre († 1885)
    • 1819 - 1832, Pineau Pierre. Procédurier, très attaché aux biens matériels autant qu'à ses droits, il ne rendit pas la vie particulièrement facile à ses paroissiens. Le , il n'hésite pas à poursuivre le règlement d'honoraires pour trente messes chantées à la mémoire du sieur Mercier. Le , il contraint le conseil de fabrique à "statuer sur le banc dit de la cure" qu'il revendique. En 1840, il lui prit de clore une pièce d'eau, appelée douve, dont il était propriétaire, mais qui jouissait néanmoins d'un droit d'usage pour le lavage du linge et l'abreuvage des bestiaux accordé depuis fort longtemps par les anciens propriétaires. Le , à l'issue d'un procès que la municipalité lui a intenté, il est condamné aux dépens et à détruire les travaux de clôture de la douve. L'abbé Pineau fait alors appel, mais le jugement est confirmé le . Il mourut à Saint-Christophe le , à l'âge de quatre-vingt-dix ans.
    • 1810 - 1818, Bidet Jean
    • 1797 - † 1810, Rousselière Jacques-Louis
    • 1791 - 1792, Maurin Jean-Jacques. Élu constitutionnellement, il signe curé en octobre 1791 mais cède aussitôt la place, en grande partie à cause de l'hostilité de la population. En il était procureur de Mortagne-sur-Sèvre. Soupçonné d'être affilié aux brigands, il fut arrêté mais se recommanda de l’évêque Pelletier qui rendit témoignage pour lui.
    • 1777 - 1791, Rousselière Jacques-Louis. Il signe encore le mais, refusant de prêter le serment sur la Constitution civile du clergé, est déporté en Espagne avec le vicaire Fournier en . Il était de retour dans le pays dès l’An V (1796-1797).
    • 1761 - † 1777, Merlet Pierre. En 1765, les petits autels de l'église furent rafraîchis et dorés et, en 1768, il fit refondre la deuxième cloche de l'église.
    • 1746 - † 1761, Genest François. Il avait fait décorer l'église, installer une chaire en bois de chêne et deux stalles avec bancs de chaque côté du chÅ“ur autour duquel, depuis les stalles jusqu’à la table de communion, il fit placer une boiserie haute de 5 pieds, en 1747. En , il fit aveugler le grand vitrail du XVe siècle situé au-dessus du grand autel, à cause des contre-jours qu’il produisait dans le chÅ“ur et la consommation de cire qu’il occasionnait, et le transforma en niche pour y accueillir la figure de l’Assomption. Cette niche fut peinte en étoile et ornée de deux anges soutenant une étoile impériale. Il fit également peindre les deux autels et la Passion se trouvant au-dessus et refondre les deux cloches. En 1755, la sacristie vit l’installation d’une revestière destinée à recevoir les ornements. Le , il fit remplacer l'horloge du clocher.
    • 1714 - † 1747, Ménard Henri. En 1731, il fit entreprendre la construction du grand autel de l'église.
    • 1677 - 1713, Guéhéry Henri († 1715)
    • 1647 - † 1677, Normandin Mic.
    • 1591 - 1629, Germain Phil., ancien vicaire († 1661)
    • 1581 - 1591, Estournan Denis
    • ???? - 1469, Bienassis Jacques
    • 1419, Bonselier Jean

    Politique et administration

    Administration municipale

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1789 1790 François Martineau
    1790 1792 Jacques Brémond
    1792 1796 Louis Girardeau
    1796 1799 Jean Mercier
    1799 1811 Jean Brouard
    1811 1826 Louis Brouard
    1826 1834 Sébastien Mineau Cordier
    1834 1848 Joseph Baudry
    1848 1853 Alexis Marchand Tisserand
    1853 1860 Jean Audfray Sabotier
    1860 1861 Eugène Moutel
    1862 1894 Michel Jean Manceau Cultivateur
    1894 1904 Michel Mathurin Manceau Cultivateur
    1904 1912 Dominique Audfray
    1912 1935 Louis Blouin Cultivateur
    1935 1944 Benjamin Brémond Commerçant
    1944 1971 Jean-Baptiste Vigneron Cultivateur
    1971 1977 Joseph Manceau Agriculteur
    mars 1977 2004 Michel Manceau DVD Enseignant
    Conseiller général (1994-2008)
    2004 mars 2014 René-Luc Vigneron DVD Agriculteur
    mars 2014 En cours
    (au 26 mai 2020)
    Sylvain Sénécaille[26] - [27] SE Chef d'entreprise
    Les données manquantes sont à compléter.

    Intercommunalité

    La commune est membre de la communauté d'agglomération Agglomération du Choletais depuis la disparition de la communauté d'agglomération du Choletais[28].

    Population et société

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[30].

    En 2020, la commune comptait 2 873 habitants[Note 7], en augmentation de 11,1 % par rapport à 2014 (Maine-et-Loire : +1,84 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 009809641805790849870877872
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    9339719389189389681 001954937
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    9739649548768909059079691 009
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    9871 0291 3021 8852 2822 5012 6582 6802 607
    2017 2020 - - - - - - -
    2 7552 873-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[25] puis Insee à partir de 2006[31].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    Sur 164 établissements présents sur la commune à fin 2010, 23 % relevaient du secteur de l'agriculture (pour une moyenne de 17 % sur le département), 9 % du secteur de l'industrie, 14 % du secteur de la construction, 45 % de celui du commerce et des services et 10 % du secteur de l'administration et de la santé[32]. Fin 2015, sur les 175 établissements actifs, 12 % relevaient du secteur de l'agriculture (pour 11 % sur le département), 10 % du secteur de l'industrie, 13 % du secteur de la construction, 54 % de celui du commerce et des services et 11 % du secteur de l'administration et de la santé[33].

    Lieux et monuments

    L'ancienne église

    L'ancienne église.
    L'ancienne église.

    L’ancienne église de Saint-Christophe-du-bois datait du XVe siècle et, après avoir été incendiée par les Huguenots lors des guerres de Religion, fut remaniée au cours du XVIe siècle.

    En 1865, devenue trop petite et vétuste, elle fut en grande partie démolie pour être remplacée par l’église actuelle, construite un peu plus loin. Son emplacement fut ensuite occupé par l’école communale de filles (actuellement salle Pasteur), construite en 1868-1869. La façade des salles de classes a été bâtie au droit des anciens transepts, tandis que la surface de la nef est devenue celle de la cour de récréation[34].

    Quelques vestiges de l’ancienne église subsistent encore aujourd'hui, dont une partie du mur sud de la nef donnant sur la cour du presbytère, sur lequel on distingue toujours la souche d’un contrefort et la saillie que formait le clocher à cet endroit. De même, à l’intérieur de l’actuelle salle Pasteur, de récents travaux de rénovation ont révélé la présence d’une ouverture en granit surmontée d’un arc ogival[35]. Enfin, sur l’angle extérieur sud-ouest du bâtiment, une pierre en légère saillie était originellement le claveau formant le sommier d’un arc qui traversait le transept sud et reliait le chœur à la nef.

    L'église actuelle

    L'église de Saint-Christophe.
    L'église de Saint-Christophe.

    L’église actuelle, œuvre de l'architecte J. Simon et dédiée à saint Christophe (succursale, 5 nivôse an XIII), a été bâtie par adjudication du à peu de distance de l’ancienne, aujourd'hui démolie, mais de l’autre côté du presbytère. Elle ne fut achevée qu’en 1864, le plan ayant été profondément modifié au cours des travaux, et l’orientation ayant elle-même été changée. L’édifice, de style ogival très à la mode de cette époque, se termine par un chœur à cinq pans coupés dont les vitraux, représentant la Vierge entre saint Christophe et saint Louis, sont signés Thierry, d’Angers (1867). Le maître-autel est en marbre blanc sculpté représentant la légende du Sacré-Cœur. Dans la nef, les statues de saint Christophe et de saint Jean sont signées de Chapeau, d’Angers. Pour tout tableau, une copie fort abîmée du Christ en croix de Philippe de Champaigne, par Jacquème en 1872, est encore exposée dans la chapelle.

    Le presbytère

    L'ancienne cure datait du XVe siècle, et son abandon avait déjà été proposé en 1870 pour vétusté. Ce n'est qu'à la suite d'une lettre de l'évêque d'Angers du , argumentée en ce sens, que la construction du presbytère actuel a été décidée (). Les plans sont de M. Benaitreau, architecte à Cholet.

    L'hôtel Baron

    La maison, qui tirait son nom des propriétaires, monsieur et madame Baron, est situé au principal carrefour du village que formaient alors les rues du Maréchal Leclerc, de la Libération, Pasteur et du Poitou et dont l'espace, dégagé à cet endroit, délimite la place de la Fontaine. "Cet hôtel disposait de vastes dépendances et logeait "à pied et à cheval". On y organisait également des noces et des banquets[36]".

    Bien que la façade sur rue soit de proportions modestes, les piédroits et les linteaux ouvragés des ouvertures lui confèrent un noble caractère qu'on ne retrouve nulle part ailleurs dans le centre bourg, et en font une des plus intéressantes.

    La mairie actuelle

    La mairie de Saint Christophe.
    La mairie de Saint Christophe.

    Située au n° 31 rue du Maréchal-Leclerc, cette ancienne maison de maître comprenant de vastes dépendances était la demeure d'un négociant en bestiaux, M. Breteaud-Counil. Le , le conseil municipal décide de l'acquérir afin de la transformer en mairie et agence postale. L'inauguration eut lieu le .

    La chapelle de la Proutière

    La chapelle de la Proutière, bâtie dans la ferme du même nom et située sur la route de la Romagne, a été édifiée en 1689. On s'y rendait en pèlerinage pour guérir les enfants de la peur et ceux qui tardaient à faire leurs premiers pas. Elle abrite encore aujourd'hui une piéta en bois polychrome qui a échappé à la fureur révolutionnaire.

    Saint-Lazare

    Saint-Lazare, situé sur les confins de Saint-Christophe-du-Bois et, pour partie, sur la commune de Mortagne-sur-Sèvre, est un hameau qui tire son nom d'une léproserie dont la chapelle était autrefois à la présentation du Doyen de Saint-Laurent-sur-Sèvre. On s'y rendait en pèlerinage pour la guérison des maladies de la peau.

    L’ancien prieuré de la Haye

    Cet ancien prieuré de l'abbaye de la Reau, dans la chapelle duquel furent célébrés de nombreux mariages au XVIIe siècle, était déjà connu au XIIe siècle. Les bâtiments actuels sont reliés par un porche couvert et, sur la façade de la chapelle, une pierre porte la date 1764. Autrefois dédié à saint Blaise, l’ancien prieuré renferme un escalier en chêne tourné, d'élégantes cheminées de granit et une charpente en forme de coque de bateau inversée.

    Le pont de La Rousse

    Le pont de la Rousse, dont les deux arches enjambent le ruisseau de la Copechanière, a été construit à l'époque gallo-romaine le long de l'ancienne voie romaine venant de Mortagne-sur-Sèvre.

    Personnalités liées à la commune

    • Pinard (Jean ~ ; Saint-Christophe-du-Bois, 1768, † 1794). Il fut membre du Comité révolutionnaire de Nantes.
    • Barré (Sophie Victoire Perrine ~, née Boulloys ; Saint-Christophe-du-Bois le , † Saint-Christophe-du-Bois le ).
      Fille de Charles-Lazare Boulloys, docteur en médecine. Des neuf enfants que comptait la famille Boulloys, sept périrent dans l’armée vendéenne après le passage de la Loire à Saint-Florent-le-Vieil, sauf Joseph et Sophie, alors âgée de douze ans.
      En compagnie de sa sœur aînée, elle suivit l’armée vendéenne jusqu’au Mans, mais elles furent vite séparées peu après avoir quitté cette ville pour prendre la direction de Laval. La sœur de Sophie fut arrêtée et, une fois relâchée, ne tarda pas à mourir des souffrances endurées. Sophie Boulloys fut alors laissée dans un château d'où elle prit la fuite, craignant d'être dénoncée. De nouveau attrapée, elle fut emmenée à Ancenis avant d'être conduite en prison, à Saumur. De 1795 à 1796, Sophie Boulloys est réfugiée à Châteaubriant avant de revenir à Saint-Christophe-du-Bois.
      Elle épousa Lin-Leu-Laud-Luc Barré, qui fut sous-préfet de Beaupréau de 1800 à 1814, et qui était veuf depuis longtemps. Lorsqu’il mourut, à Chartres en 1834, Mme Barré se retira à Saint-Christophe-du-Bois où, en 1860, elle fit don de dix mille francs pour la construction de la nouvelle église et quatre cents francs de rente au bureau de bienfaisance. Mme Barré, qu'on appelait également la mère des pauvres, mourut à Saint-Christophe-du-Bois le , dans sa quatre-vingt-septième année[37].
    • L'abbé Eugène Bossard (1853-1905), historien, natif de la commune.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[3].
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
    4. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    5. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    6. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    7. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    2. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    3. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
    4. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    5. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
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