SĆ«tra du Lotus
Le SĆ«tra du Lotus est l'un des plus importants sĆ«tra dans le bouddhisme mahÄyÄna. Le titre complet est, en sanskrit, à€žà€Šà„à€§à€°à„à€źà€Șà„à€Łà„à€Ąà€°à„à€à€žà„à€€à„à€° (SaddharmapuáčážarÄ«kasĆ«tra) soit« SĆ«tra du Lotus blanc du vrai Dharma »[1] - [2]. On connaĂźt en fait ce sĂ»tra par sa version sanskrite ainsi que par diffĂ©rentes traductions en chinois.
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Il s'agit d'un sĆ«tra trĂšs populaire en Chine et au Japon. Certaines de ses parties comptent peut-ĂȘtre parmi les plus anciens sĆ«tra du mahÄyÄna[1]. Il occupe une place centrale dans plusieurs Ă©coles du courant mahÄyÄna, et c'est sur la base de ce sĆ«tra que furent fondĂ©es les Ă©coles Tiantai en Chine, ainsi que Tendai et Nichiren au Japon. L'universitaire britannique Paul Williams (en) affirme que « pour de nombreux bouddhistes d'Asie du Sud-Est et depuis des temps trĂšs anciens, le SĆ«tra du Lotus contient l'enseignement final du Bouddha, complet, et suffisant pour le salut[3]. »
Le sĆ«tra se prĂ©sente comme une manifestation du plus haut degrĂ© dâenseignement du Bouddha, lâekayÄna (en), « vĂ©hicule unique » (au sens d'ultime[1]), dans lequel sont subsumĂ©s les autres yÄna (« vĂ©hicules »), Ă savoir le vĂ©hicule des auditeurs (shrÄvakayÄna), celui des bouddhas par eux-mĂȘmes » (pratyekabuddhayÄna) et celui des boddhisattva (bodhisattvayÄna)[2]. La notion de moyens habiles ou opportuns (upÄya), y joue un rĂŽle important, et une grande emphase est mise sur la dĂ©votion, qui, assure le sĆ«tra, peut mener Ă l'Ă©veil aussi bien que lâascĂšse traditionnelle, en particulier durant la pĂ©riode de dĂ©clin du bouddhisme.
Titre
Le titre du sĆ«tra peut lĂ©gĂšrement varier selon les traductions, et selon qu'il est abrĂ©gĂ© ou non. On a donc, en sanskrit, à€žà€Šà„à€§à€°à„à€źà€Șà„à€Łà„à€Ąà€°à„à€à€žà„à€€à„à€° SaddharmapuáčážarÄ«kasĆ«tra. En chinois, il a existĂ© six traductions, dont trois seulement sont arrivĂ©es jusqu'Ă nous[4]. Mentionnons les deux premiĂšres : Zhengfahuajing (æŁæłèŻç¶), â Livre du Lotus de la Loi correcte â dans la traduction de Dharmaraksha (en) en , et MiĂ ofÇ LiĂĄnhuÄ JÄ«ng (ćŠæłèźèŻç¶) â SĂ»tra de la Fleur de Lotus de la Loi sublime[5] â dans la traduction de Kumarajiva en , la plus populaire[2] â titre souvent abrĂ©gĂ© en FÇhuÄ JÄ«ng (æłèŻç¶) â Sutra de la Fleur de la Loi[5] â, et une troisiĂšme traduction en 601, due Ă Dharmagupta[6]. En caractĂšres kanji japonais, on a MyĆhĆ-Renge-KyĆ (ćŠæłèźèŻç”)[7] (anciennement abrĂ©gĂ© en HokkekyĆ) ; en corĂ©en Myobeop Yeonhwa Kyong ; en vietnamien Kinh Diá»u PhĂĄp LiĂȘn Hoa.
Dans sa premiÚre traduction en langue européenne, due à EugÚne Burnouf et publiée en 1852[2], le titre retenu est « Lotus de la Bonne Loi[8] ». Quant à Sƫtra du Lotus, il s'agit du titre donné dans une ancienne traduction en anglais, et qui reste encore utilisé[5].
On trouve d'autres traductions du titre en français[9] : Sƫtra du lotus blanc du dharma sublime ; Sƫtra du lotus de la loi merveilleuse ; Sƫtra du lotus du dharma merveilleux ; Sƫtra du lotus du noble dharma ; Sƫtra du lotus du vrai dharma.
Le titre de Kumarajiva
Jean-NoĂ«l Robert relĂšve[10] que le sanskrit saddharma, rendu en « bonne Loi » par Burnouf, est traduit « Loi correcte » par Dharmaraksha, ce qui correspond trĂšs bien au sens du premier mot sad : « rĂ©el, vrai, juste, bon ». En revanche, la version de Kumarajiva est plus dĂ©licate Ă traduire. Le terme miao est un mot trĂšs chargĂ© dans la littĂ©rature chinoise. Il s'Ă©crit avec la clĂ© indiquant « Femme » ou « MystĂšre », dĂ©jĂ utilisĂ© dans le Tao Te King oĂč il vĂ©hicule l'idĂ©e du beau, du mystĂ©rieux, du sublime et du subtil. J.N. Robert poursuit en prĂ©cisant[10] que le choix de ce mot (alors mĂȘme que le plus souvent on a continuĂ© Ă utiliser « Loi correcte ») a Ă©tĂ© est une « rĂ©ussite indĂ©niable » du traducteur, qui « donne au Lotus une tonalitĂ© originale dans l'ensemble de la littĂ©rature bouddhique traduite ».
Histoire du texte
Dans la tradition bouddhiste
Le SĆ«tra du Lotus se prĂ©sente comme un enseignement prodiguĂ© par le Bouddha Ă la fin de sa vie terrestre, Ă Rajagriha, au Pic des Vautours (ou Pic sacrĂ© de l'Aigle[11]) oĂč furent donnĂ©s selon la tradition chinoise tous les enseignements mahÄyÄna. Cet enseignement, trop difficile pour les gens de lâĂ©poque, devait ĂȘtre rĂ©vĂ©lĂ© plus tard. Câest ainsi que le SĂ»tra du Lotus aurait Ă©tĂ© conservĂ© dans le monde des NĂągas jusquâĂ lâĂ©poque du quatriĂšme concile. Selon la pensĂ©e mahÄyÄna, lâenseignement provient du bouddha Ă©ternel dont le Bouddha historique est la manifestation ; ses trois corps (dharmakaya, nirmanakaya et sambhogakaya) nâĂ©tant pas des entitĂ©s sĂ©parĂ©es mais des expressions de l'unique ainsitĂ© (tathÄta).
Selon la recherche académique
La composition du texte, rĂ©alisĂ©e en plusieurs Ă©tapes, s'Ă©tagerait entre le Ier siĂšcle av. J.-C. et le milieu du Ier siĂšcle apr. J.-C., soit plusieurs siĂšcles aprĂšs la mort du Bouddha[12]. Selon le traducteur Burton Watson, il pourrait, Ă l'origine, avoir Ă©tĂ© Ă©crit dans un dialecte prĂąkrit avant d'ĂȘtre traduit en sanskrit plus tard afin qu'il gagne ainsi une plus grande respectabilitĂ©[13]. Jan Nattier[14] a dâailleurs avancĂ© que ce serait le cas pour presque tous les sĂ»tras parvenus en Chine avant le IVe siĂšcle. Des fragments en sanskrit dâune version dâAsie centrale, indĂ©pendante de la version chinoise, ont Ă©tĂ© retrouvĂ©s dans les annĂ©es 1990[15]. Des versions sanskrites tardives ont Ă©tĂ© retrouvĂ©es au Gilgit (VIe siĂšcle) et au NĂ©pal (XIIe siĂšcle)[1].
En chinois
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Bien qu'il y ait probablement eu plusieurs traductions en chinois, on a gardĂ© la trace de seulement six d'entre elles, dont trois ont Ă©tĂ© conservĂ©es. Il fut d'abord traduit par Dharmaraksha (en) en 286 avant d'ĂȘtre retraduit ćŠæłèźèŻç” (MiĂ ofÇ LiĂĄnhuÄ JÄ«ng) en huit rouleaux (ou fascicules), chacun comprenant deux Ă cinq chapitres, par KumÄrajÄ«va en 406, version considĂ©rĂ©e comme dĂ©finitive[1]. La plus ancienne Ă©dition illustrĂ©e de ce soutra, datĂ©e de 868, a Ă©tĂ© retrouvĂ©e en Chine Ă Dunhuang.
En tibétain
Le sƫtra est traduit en tibétain au IXe siÚcle, par le pandit indien Surendra, assistant le traducteur Yéshé Dé (it)[1].
En français et anglais
La premiÚre traduction en français a été réalisée en 1840, mais publiée en 1852, par EugÚne Burnouf (Le Lotus de la Bonne Loi), à partir d'une version sanskrite primitive postérieure aux versions chinoises[16]. Il fut le premier à le traduire dans une langue occidentale. En 1997, Jean-Noël Robert traduit la version chinoise de Kumarajiva.
La premiÚre traduction anglaise date, elle, de 1884 et elle est due à Johan Hendrik Caspar Kern, toujours à partir du texte sanskrit[17]. On doit d'autres traductions anglaises, à partir du chinois, à Leon Hurvitz, Burton Watson à cÎté d'autres traducteurs[18].
Nombre de chapitres composant le sƫtra
Le SĆ«tra du Lotus se compose dans la version sanskrite et tibĂ©taine, de vingt-sept chapitres[1]. Il y a vingt-huit chapitres rĂ©partis en huit volumes dans la version chinoise de KumÄrajÄ«va â utilisĂ©e ici, en chinois ćŠæłèźèŻç” (MiĂ ofÇ LiĂĄnhuÄ JÄ«ng â du fait de l'ajout d'un chapitre Ă part sur Devadatta et la fille du Roi-dragon SÄgara (en) (le douziĂšme), qui Ă©tait intĂ©grĂ© au chapitre 11 de la version sanskrite[1]. Le titre de ces chapitres varie selon les traducteurs[note 1].
Transmissions et influences
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Zhiyi (538â597), fondateur du courant T'ien-t'ai chinois, le mit au centre de son enseignement et en fit lâun des sĂ»tras les plus populaires de Chine. Des fragments parvinrent assez tĂŽt au Japon. Selon le Nihon Shoki, le prince Shotoku (574-622) en Ă©tait un fervent lecteur ; une copie partielle datant de 615 lui est attribuĂ©e par la tradition, quoique les spĂ©cialistes soient partagĂ©s sur cette attribution. On a suggĂ©rĂ© que ce sĂ»tra aurait inspirĂ© la constitution reflĂ©tant les idĂ©aux bouddhistes que Shotoku fit promulguer.
Parti Ă©tudier le bouddhisme en Chine, Saicho (767-822) en rapporta un exemplaire complet au Japon ; il devint alors le texte principal de lâinfluente Ă©cole Tendai (nom japonais de l'Ă©cole T'ien-t'ai / Tiantai) et influença Ă©galement le courant Jodo.
DĂŽgen (1200-1253), fondateur de l'Ă©cole zen sĂŽtĂŽ au Japon mais ancien moine de l'Ă©cole Tendai, avait une grande estime pour ce texte. Il Ă©crit dans le ShĂŽbĂŽgenzĂŽ : « Parmi tous les sĂ»tra prĂȘchĂ©s par le grand maĂźtre, le vĂ©nĂ©rable des ShĂąkya, le SĂ»tra du Lotus est leur grand-roi et leur grand-maĂźtre. Les autres sĂ»tra et dharma sont tous comme ses sujets ou ses enfants. L'enseignement contenu dans le SĂ»tra du Lotus reprĂ©sente la vĂ©ritĂ©, les autres sĂ»tra ne rendent tous que des expĂ©dients et ne reflĂštent pas l'intention originelle du Bouddha. Doit-on prendre les autres sĂ»tra et les comparer au Lotus afin de le circonscrire ? S'il n'y avait cette force et ces mĂ©rites dans le Lotus, il n'y aurait pas d'autre sĂ»tra ; tous les autres sĂ»tra ne font qu'introduire au Lotus. » (ShĂŽbĂŽgenzĂŽ kie buppĂŽsĂŽbĂŽ, « Prendre refuge dans les trois trĂ©sors »)[20].
Dans l'école zen japonaise, deux chapitres sont privilégiés, le seiziÚme, « La longévité de l'Ainsi-Venu » et le vingt-cinquiÚme, « La porte universelle du bodhisattva qui considÚre les voix du Monde » (japonais : Kanzeon bosatsu fumonbon), ce dernier circulant à part sous le titre KannongyÎ, « sutra de Kannon »[21], utilisé également par les écoles Tendai et Shingon[22].
Toujours au XIIIe siĂšcle, le moine Nichiren (« Soleil-Lotus ») fonde en une nouvelle branche du bouddhisme japonais qui renforce lâimportance de ce sĂ»tra tout en lui donnant une interprĂ©tation particuliĂšre : il le considĂšre comme le seul enseignement correct Ă propager Ă lâĂ©poque actuelle de la Fin de la Loi (MappĆ). Son Ă©tude approfondie des commentaires du MaĂźtre Tiantai Zhiyi et de Zhang'an Guanding (en) (appelĂ© aussi Zhangan ou GuĂ ndÇng çé : 561-632), son disciple et successeur, lui apporte la confirmation que le titre du SĂ»tra du Lotus rassemble l'enseignement de lâensemble du texte et possĂšde la mĂȘme puissance salvatrice, « la graine qui permet dâatteindre la bouddhĂ©itĂ© » en cette vie-ci. Ainsi il fait de la rĂ©citation de ce titre (Daimoku) , Nam-myĆhĆ-renge-kyĆ (DĂ©votion au SĂ»tra du Lotus de la Loi merveilleuse), un rituel essentiel[23] - [24]. Des extraits du SĆ«tra sont rĂ©citĂ©s quotidiennement par les pratiquants des diffĂ©rentes Ă©coles du courant Nichiren.
Doctrine et interprétations
Texte mahÄyÄna, le SĂ»tra du Lotus envisage un « bouddha Ă©ternel »[25] considĂ©rĂ© sous trois aspects ou « Trois Corps » : le « Corps du Dharma ou de la Loi » et ses Ă©manations perceptibles : le « Corps de fĂ©licitĂ© ou de rĂ©tribution », qui dĂ©signe la sagesse, et du « Corps dâĂ©mancipation ou de manifestation » exprimant les actions bienveillantes dâun bouddha pour sauver les ĂȘtres vivants et la forme physique quâil emprunte dans ce but ; celui qui prodigue cet enseignement (au chapitre XVI[26]) est le Bouddha historique dotĂ© de ces trois aspects ou dimensions de la rĂ©alitĂ© absolue ou ultime.
Pour la premiĂšre fois, le terme mahÄyÄna â « grand vĂ©hicule » â est qualifiĂ© de voie plus efficace que celles de lâauditeur et du pratyekabuddha qui ressortissent au hÄ«nayÄna, « petit vĂ©hicule » â Ă quoi s'ajoute l'apparition de la notion dâekayÄna â « vĂ©hicule unique » â qui subsume les deux autres, dont il se veut lâexpression[27].
Le SĆ«tra affirme que les mĂ©rites accumulĂ©s peuvent ĂȘtre transfĂ©rĂ©s et confirme le credo mahÄyÄna qui veut que chacun peut prĂ©tendre atteindre l'Ă©tat de bouddha[28]. Il apporte des prĂ©cisions sur la voie du bodhisattva, dĂ©veloppant en particulier le don dâupaya qui permet de trouver les « moyens habiles (opportuns) » de guider les ĂȘtres sur la bonne voie, celle de la sagesse du Bouddha. Il insiste Ă©galement sur la force des vĆux et particuliĂšrement du grand vĆu de KĆsen-rufu (chapitre XXIII).
Cet ouvrage met l'accent sur la puissance de la dĂ©votion, particuliĂšrement utile dans le contexte de la pĂ©riode appelĂ©e mappĆ qui est vue comme celle du dĂ©clin du bouddhisme du fait de lâaccroissement constant des Trois poisons aprĂšs la disparition du Bouddha et au cours de laquelle il est de plus en plus difficile de mettre en Ćuvre les pratiques ascĂ©tiques et mĂ©ditatives du bouddhisme originel.
Si les terres pures dâAmitÄbha et de Bhaisajyaguru[29] y sont juste mentionnĂ©es, en revanche le chapitre XXV est entiĂšrement consacrĂ© aux mĂ©rites liĂ©s Ă la rĂ©citation du nom du bodhisattva de la compassion AvalokiteĆvara, la rĂ©citation de ce chapitre faisant partie des liturgies quotidiennes du zen et du bouddhisme shingon.
Ăcole Tiantai/Tendai
Zhiyi, maĂźtre de l'Ă©cole Tiantai considĂšre que le SĆ«tra aux sens infinis (Muryogi KyĆ en japonais) et le SĆ«tra de la mĂ©ditation sur la dignitĂ© de celui qui cherche l'illumination (Fugen KyĆ en japonais) seraient le prologue et lâĂ©pilogue du SĂ»tra du Lotus[30] circulant indĂ©pendamment[31]. Lâensemble, le SĆ«tra du Lotus avec ces deux sĂ»tras, est appelĂ© le « Triple SĆ«tra du Lotus ».
Zhiyi[32], de mĂȘme que Nichiren par la suite, se rĂ©fĂšrent Ă la subdivision faite entre âles deux moitiĂ©s du sĆ«traâ[33] - [34] : la deuxiĂšme moitiĂ© contient l'enseignement essentiel du Bouddha[35], honmon (æŹé), associĂ© Ă l'Ă©veil originel hongaku ; c'est « la porte menant Ă notre vertu originelle »[36] - [37]. Par opposition, l'enseignement thĂ©orique[38] et provisoire, [shakumon (èżčé), associĂ© Ă l'Ă©veil acquis, shikaku, dĂ©signe une pratique d'acquisition de mĂ©rites pour traiter les symptĂŽmes nĂ©s de l'obscuritĂ© fondamentale (avidyÄ[note 2]). Dans ces expressions, « hon » (æŹ) se rĂ©fĂšre Ă la source ou l'origine alors que « shaku » ((èżč) signifie trace ou empreinte[note 3] - [39].
Bouddhisme de Nichiren
Tandis que l'Ă©cole Tiantai prĂ©sente les quatorze derniers chapitres comme lâ« enseignement essentiel » du SĆ«tra du Lotus, Nichiren utilise aussi l'expression pour dĂ©signer lâenseignement ultime contenu dans le chapitre XVI, Nam-myĆhĆ-renge-kyĆ, qu'il recommande d'utiliser en cette pĂ©riode de Fin de la Loi[40]. Nichiren explique : « lâenseignement de Shakyamuni est celui de la rĂ©colte et mon enseignement est celui de lâensemencement. Le cĆur de lâenseignement [de Shakyamuni] est composĂ© dâun chapitre et de deux moitiĂ©s, alors que le cĆur de mon enseignement ne comprend que les cinq caractĂšres du Daimoku. »
Nichiren considĂšre le SĆ«tra du Lotus comme l'hĂ©ritage ultime du Bouddha enseignĂ© pendant les huit derniĂšres annĂ©es de sa vie car il rĂ©vĂšle notamment lâobjet de respect fondamental (Gohonzon) dans les chapitres XV (âSurgir de terreâ) Ă XXII (âTransmissionâ)[41].
Le kĆsen-rufu mondial[42] prend sa source dans le chapitre XXIII du SĆ«tra : « Quand je serai entrĂ© dans l'Ă©tat d'extinction dans la derniĂšre pĂ©riode de cinq cents ans, il te faudra le propager largement en terres Ă©trangĂšres, et Ă travers tout le Jambuvipa, sans le laisser jamais disparaĂźtre. » [43] ainsi que dans les commentaires du Grand MaĂźtre Tiantai Zhiyi : « Dans la cinquiĂšme pĂ©riode de cinq cents ans, la voie mystique se rĂ©pandra et apportera des bienfaits Ă lâhumanitĂ© pour longtemps Ă lâavenir. »[44] - [45]en Ă©tablissant que le Gohonzon doit apparaĂźtre deux mille ans aprĂšs la disparition du Bouddha, au cours des cinq cents premiĂšres annĂ©es de la pĂ©riode de la Fin de la Loi, MappĆ.
Nichiren va donc expliquer en quoi consiste cet objet de vĂ©nĂ©ration transmis par Shakyamuni à « la grande multitude » des bodhisattvas qui apparaissent au chapitre XV âSurgir de terreâ[46] : reprenant le schĂ©ma de la CĂ©rĂ©monie dans les airs dĂ©crite dans le chapitre XI, il inscrit, en caractĂšres japonais kanji, chinois et siddham, les noms de personnages citĂ©s dans le SĆ«tra, de personnages historiques ou alĂ©goriques, de dieux et divinitĂ©s du panthĂ©on bouddhiste japonais, câest-Ă -dire des archĂ©types permettant de reprĂ©senter les dix Ă©tats de vie dĂ©crits par Zhiyi : lâĂ©tat de bouddha et les neuf autres Ă©tats de vie que possĂšde tout ĂȘtre humain[47] entourant le Daimoku qui se trouve au centre. Cet objet de culte sous la forme dâun mandala concrĂ©tise Nam-myĆhĆ-renge-kyĆ et rend accessible Ă tous le principe dâinsĂ©parabilitĂ© de la Loi (Dharma) et du Bouddha.
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Résumé
Le SĆ«tra du Lotus met en scĂšne le Bouddha historique, comme dans une piĂšce de thĂ©Ăątre dont la scĂšne serait l'univers. Autour du Bouddha, sâest rĂ©unie une assemblĂ©e sur le pic sacrĂ© de lâAigle, Ă Rajagriha, la capitale du royaume de Magadha, dans lâInde ancienne. Câest l'endroit oĂč furent donnĂ©s les enseignements de la deuxiĂšme mise en mouvement de la roue du Dharma.
Chapitres 1 Ă 10
Autour du bouddha Shakyamuni, Ă Rajagriha, une assemblĂ©e extraordinaire est rĂ©unie sur le pic sacrĂ© de lâAigle.
Chapitre 1. Prologue (ou Introduction)
Le vaste auditoire est composĂ© des principaux disciples connus de tous, de bodhisattvas et mahasattvas, des quatre sortes de croyants[note 4], « des personnes, certaines encore en train dâapprendre, dâautres ayant terminĂ© leur Ă©tude[48] », dâĂȘtres humains et non humains, huit rois dragons, yaksha, quatre rois gandharva, quatre rois garuda, quatre rois kimnara, quatre rois asura, mahoraga (en)[49], ĂȘtres cĂ©lestes, divinitĂ©s et fils de divinitĂ©s... AprĂšs certains prĂ©sages prodigieux, le bodhisattva Manjusri annonce au bodhisattva Maitreya que le Bouddha, en mĂ©ditation profonde (samÄdhi) aprĂšs avoir enseignĂ© le SĆ«tra aux Significations infinies, va exposer son ultime enseignement. Il dĂ©clare en avoir la connaissance car le Dharma, « le sens de la vĂ©ritable entitĂ© de tous les phĂ©nomĂšnes[50] » avait Ă©tĂ© Ă©noncĂ© lors dâune de ses vies antĂ©rieures.
Chapitre 2. Moyens opportuns ou salvifiques
Gautama, quittant sereinement son samadhi, annonce Ă Shariputra que la venue de tous les bouddhas a pour but d'Ă©veiller la sagesse (prajñÄ) en chaque ĂȘtre vivant afin de permettre Ă tous d'atteindre l'Ă©veil (bodhi). Il dĂ©clare que la sagesse des bouddhas est « infiniment profonde et incommensurable[51] », que le Dharma primordial est difficile Ă apprĂ©hender, et qu'en consĂ©quence il a donnĂ© des enseignements provisoires aux auditeurs (shravaka) et aux pratyekabuddha ; mais il n'existe qu'un seul vĂ©hicule (ekayÄna (en)) menant Ă l'Ă©veil parfait[1] : « J'ai eu recours Ă la puissance de mes expĂ©dients salvifiques [upÄya] pour faire montre de l'enseignement des trois vĂ©hicules ; l'ensemble des vĂ©nĂ©rĂ©s du monde, eux, ne prĂȘchent tous que la voie du vĂ©hicule unique. Ă prĂ©sent, cette grande multitude doit se dĂ©barrasser des doutes et des Ă©garements ; le propos des Ă©veillĂ©s est sans divergence : il n'est qu'un seul et non pas deux vĂ©hicules[52]. » Le principe clarifiant les facteurs communs Ă toute vie est alors Ă©noncĂ©[note 5].
Chapitre 3. La prophĂ©tie de l'Ăveil futur de ĆÄriputra et la parabole de la maison en feu
« MĂȘme toi, Shariputra, tu nâas pu en ce qui concerne ce sĆ«tra, y accĂ©der que grĂące Ă ta foi[53] ». La cause de la souffrance trouve sa racine dans lâaviditĂ© et le dĂ©sir ; pour sauver les ĂȘtres vivants et les libĂ©rer de la naissance, de la vieillesse, de la maladie et de la mort, la sagesse de lâAinsi-venu sâexprime par analogies et paraboles ; tous nâĂ©tant pas capables de la recevoir, les bouddhas « Ă©tablissent des distinctions dans le vĂ©hicule unique du Bouddha et le prĂȘchent comme sâil y en avait trois ». Dans cette allĂ©gorie, le Bouddha est un homme fortunĂ© dont les enfants jouent dans une maison en feu sans avoir conscience de lâincendie. Pour les faire Ă©chapper au pĂ©ril, il leur promet des jouets merveilleux et leur offre finalement Ă chacun un chariot plus magnifique encore que ceux quâil leur avait promis. Les enfants sont dâautant plus rĂ©jouis quâils obtiennent « ce quâils nâavaient eu auparavant et Ă quoi ils ne se seraient mĂȘme jamais attendus[54]. » Le vĂ©hicule suprĂȘme est le SĆ«tra du Lotus, vĂ©hicule unique et vĂ©ritable intention du Bouddha, qui remplace les enseignements provisoires exposant les voies diffĂ©rentes attribuĂ©es aux Auditeurs, aux ĂveillĂ©s par eux-mĂȘmes et aux bodhisattvas.
Chapitre 4. La foi et la compréhension
MahÄkÄĆyapa et trois autres disciples ĂągĂ©s, « forts dâune vie de sagesse », sont transportĂ©s dâallĂ©gresse en entendant lâHonorĂ© du monde prĂ©dire que Shariputra parviendrait Ă lâanuttara-samyak-sambodhi. Ils emploient la parabole de lâhomme riche et de son fils pauvre pour mieux se faire comprendre[55]. Dans son enfance, le fils dâun homme riche sâest enfui de la maison de son pĂšre qui lâa recherchĂ© vainement des annĂ©es durant avant de sâinstaller dans une nouvelle demeure oĂč le fils appauvri va arriver un jour par hasard. Lâhomme riche dĂ©borde de joie en reconnaissant son fils ; sans lui rĂ©vĂ©ler qui il est, il lâaccueille et lui offre un travail. Le fils accepte de sâoccuper des plus basses besognes tandis que son pĂšre, pendant plusieurs annĂ©es, revĂȘt des haillons et sâenduit le corps de boue pour travailler avec lui et sâen rapprocher. Lâhomme riche, sentant venir la fin de sa vie, dĂ©voile la vĂ©ritĂ© Ă son entourage et son intention de lĂ©guer toutes ses richesses Ă ce serviteur qui est vĂ©ritablement son fils. Ce dernier est stupĂ©fait dâentendre cela et dĂ©borde de joie. De la mĂȘme façon le Bouddha amĂšne ses disciples, tels ses enfants, Ă un enseignement plus Ă©levĂ© quâaux enseignements provisoires auxquels ils sâĂ©taient attachĂ©s.
Chapitre 5. La parabole des herbes médicinales
Par une nouvelle parabole, le Bouddha illustre la notion dâunitĂ© dans la diversitĂ© car son enseignement procure des bienfaits Ă tous les ĂȘtres, quelles que soient leurs capacitĂ©s et leur personnalitĂ© : les « trois sortes dâherbes mĂ©dicinales et deux sortes dâarbres » Ă©voquent la diversitĂ© de la flore. Les herbes et les arbres poussent dans le mĂȘme sol et sont arrosĂ©s par la mĂȘme pluie, toutefois la façon dont ils poussent et se dĂ©veloppent varie en fonctions de leurs qualitĂ©s propres[56]. Ainsi les ĂȘtres, aussi divers soient-ils, reçoivent le mĂȘme enseignement, mais chacun en profite selon ses besoins et capacitĂ©s[1].
Chapitre 6. La prophĂ©tie de lâĂveil dĂ©livrĂ©e Ă quatre disciples
Le Bouddha dĂ©clare Ă la grande assemblĂ©e en prose puis en vers que MahÄkÄĆyapa, dans son incarnation finale, deviendra un bouddha sous le nom de RaĆmiprabhÄsa[57] (LumiĂšre-rayonnante). Suivent la prophĂ©tie de l'Ăveil de SubhĆ«ti sous le nom de ĆaĆiketu[58] (Splendeur-de-lune), puis de MahÄkÄtyÄyana sous le nom de JÄmbĆ«nadaprabhÄsa[59] (LumiĂšre-dâor) et de MaudgalyÄyana quâon appellera TamÄlapatracandanagandha[60] (Parfum-de-bois-de-santal-et-de-feuilles-de-laurier). Pour conclure il dit : « Mes divers disciples, tous Ă©galement dotĂ©s de dignitĂ© et de vertu sont au nombre de cinq cents, chacun dâentre eux recevra une prophĂ©tie semblable[61] »
Chapitre 7. La parabole de la ville illusoire
Shakyamuni se souvient dâun bouddha dâun trĂšs lointain passĂ©. Avant dâabandonner la vie familiale, il avait eu seize fils. Quand ils ont entendu que leur pĂšre avait atteint lâĂveil parfait, l'anuttara-samyak-sambodhi, ils ont tout quittĂ© pour le rejoindre, suivis par leurs mĂšres et rejoints par leur grand-pĂšre, une centaine de ses ministres et un trĂšs grand nombre de ses sujets, afin de lui rendre hommage. Ils lâexhortent Ă exposer le Dharma. Des prĂ©sages prodigieux sâĂ©taient manifestĂ©s dans les dix directions[note 6]. Ainsi alertĂ©s, des rois viennent voir cet Ainsi-venu assis sur son trĂŽne de lion, sous un l'arbre de la Bodhi. Tous lui enjoignent de « sauver les ĂȘtres vivants et dâouvrir la voie vers le nirvana[62] ». LâAinsi-venu ne fait dans un premier temps quâacquiescer en silence, mais aprĂšs de multiples offrandes, inclinations et louanges, il accĂšde Ă leur demande et fait tourner la Roue de la Loi, il Ă©nonce les Quatre nobles vĂ©ritĂ©s puis il dĂ©crit les grandes lignes de la chaĂźne de causalitĂ© Ă douze maillons. Une multitude dâĂȘtres vivants peuvent alors libĂ©rer leur esprit des impuretĂ©s. Les seize jeunes princes deviennent shramanera et lui demandent de prĂȘcher lâanuttara-samyak-sambodhi afin de lâĂ©tudier et de la mettre en pratique. Le bouddha prĂȘche ainsi le SĂ»tra du Grand VĂ©hicule intitulĂ© le Lotus de la Loi merveilleuse. Les seize bodhisattvas shramanera prennent le relais et lâenseignent largement.
Afin dâexpliquer que le Bouddha guide les ĂȘtres humains grĂące Ă des moyens habiles, il emploie cette parabole : un groupe de gens avance sur une route escarpĂ©e Ă la recherche de trĂ©sors. Ă mi-chemin, effrayĂ©s et dĂ©couragĂ©s, ils veulent faire demi-tour. Pour quâils ne renoncent pas aux trĂ©sors, leur guide, empreint de sagesse, fait apparaĂźtre une citĂ© illusoire en se servant de ses pouvoirs surnaturels. Il les encourage Ă continuer en leur disant que cette ville est toute proche et quâil sera possible dây faire halte pour sây reposer. Le guide fait disparaĂźtre la citĂ© illusoire une fois quâils ne ressentent plus ni frayeur ni fatigue, et leur annonce que la terre aux trĂ©sors, leur vĂ©ritable destination, nâest plus trĂšs loin. Le guide reprĂ©sente les bouddhas, le groupe de personnes reprĂ©sente tous les ĂȘtres vivants, la citĂ© illusoire reprĂ©sente les enseignements provisoires. La terre aux trĂ©sors nâest autre que lâĂveil suprĂȘme, insurpassable[63] pour lequel il faut « fournir des efforts diligents[64]. »
Chapitre 8. La prophĂ©tie de lâĂveil de PĆ«ráča et de 500 disciples
PĆ«ráča ayant entendu tout ce qui prĂ©cĂšde, lâesprit purifiĂ©, ressent une envie de danser et dâexprimer son admiration. Shakyamuni fait lâĂ©loge de ses divers mĂ©rites, passĂ©s et prĂ©sents, et prophĂ©tise quâil deviendra un bouddha connu sous le nom de DharmaprabhÄsa[65] ; puis, percevant la pensĂ©e de mille deux cents arhat qui souhaitaient recevoir une prophĂ©tie dâillumination dit quâil allait la leur dĂ©livrer : cinq cents dâentre eux dont le moine Kaundinya deviendront des bouddhas dĂ©signĂ©s du mĂȘme nom de SamantaprabhÄsa[66] (Splendeur-universelle[67]). Tous Ă©prouvent beaucoup de joie et regrettent leur comportement passĂ© : maintenant capables de parvenir Ă la sagesse de lâAinsi-venu, ils Ă©taient pourtant prĂȘts Ă se contenter dâune sagesse insignifiante. Ils Ă©voquent lâhistoire de cet homme pauvre qui, sâĂ©tant rendu chez un ami et ayant trop bu, sâendort. Lâami fortunĂ© doit partir pour ses affaires mais avant de quitter la maison, il prend un joyau dâune valeur inestimable et le coud dans la doublure du vĂȘtement de son ami endormi. Celui-ci ne se rend compte de rien et, Ă son rĂ©veil, il reprend sa vie dâerrance. Quand, par hasard, ils se rencontrent Ă nouveau, lâami fortunĂ© est surpris dâapprendre que son ami est toujours pauvre ; il lui montre le joyau de grand prix cousu dans la doublure du vĂȘtement et lâinvite Ă mener dĂ©sormais un vie libre de tout souci. Ainsi Ajnata Kaundinya et les autres, nâayant « obtenu quâune petite part de nirvana[68] », la pensaient suffisante et ne cherchaient pas davantage alors que, lorsquâil Ă©tait un bodhisattva, Shakyamuni les instruisait et les convertissait en leur « insufflant la dĂ©termination de rechercher la sagesse omnisciente. »[69] - [70]
Chapitre 9. La prophĂ©tie de l'Ăveil d'Änanda et de RÄhula
Änanda et RÄhula demandent au Bouddha de recevoir une prophĂ©tie dâillumination et « deux mille personnes parmi les disciples auditeurs, tant novices que confirmĂ©s[71] » rĂ©itĂšrent ce vĆu. Le Bouddha annonce aux moines quâAnanda, en tant que gardien de la Loi parviendra Ă lâillumination correcte. Au sein de lâassemblĂ©e, huit mille bodhisattvas dĂ©cident quâils doivent aussi atteindre lâillumination, et percevant leur pensĂ©e, Shakyamuni leur explique quâAnanda et lui avaient rĂ©solu au mĂȘme moment de parvenir Ă lâanuttara-samyak-sambodhi. Lui-mĂȘme, redoublant dâeffort, y est parvenu, et Ananda heureux de ses vastes connaissances garde et gardera les resserres du Dharma. Quant Ă Rahula, son fils aĂźnĂ© lorsquâil Ă©tait prince hĂ©ritier, « il reçoit le Dharma et il est [s]on fils au sein du Dharma : dans ses existences futures, il verra dâinnombrables millions de bouddhas. En tant que leur fils aĂźnĂ© Ă tous, dâun cĆur rĂ©solu, il sera en quĂȘte de la voie du Bouddha[72] ». Il prĂ©dit ensuite Ă Ananda que les deux mille novices et disciples confirmĂ©s rĂ©ussiront tous en mĂȘme temps Ă devenir des bouddhas appelĂ©s du mĂȘme nom, RatnaketurÄja[73] (Roi-de-la-splendeur-des-pierres-prĂ©cieuses[74]).
Chapitre 10. Ceux qui enseignent le Dharma
Tout au long de ce chapitre, Shakyamuni, en tant que maĂźtre du Dharma, expose les mĂ©rites liĂ©s Ă lâannonce de ce sĆ«tra. Il sâadresse au bodhisattva BhaiáčŁajyarÄja (en) (« Roi de la mĂ©decine[note 7] ») et Ă travers lui aux quatre-vingt mille grands personnages humains et non humains qui composent lâassemblĂ©e, afin dâhonorer et de faire lâĂ©loge de celles et ceux qui, aprĂšs son entrĂ©e dans lâextinction, partageront ce sĆ«tra et le transmettront mĂȘme partiellement. Il leur dĂ©livre la prophĂ©tie de lâatteinte de lâanuttara-samyak-sambodhi de mĂȘme quâĂ celles et ceux qui vĂ©nĂšrent le SĆ«tra du Lotus avec autant de respect que sâil sâagissait du Bouddha, et qui lisent, rĂ©citent exposent ou copient ne serait-ce qu'une stance.
Quiconque est capable dâĂ©couter, de comprendre, de rĂ©flĂ©chir et de pratiquer ce sĆ«tra est semblable Ă une personne dĂ©vorĂ©e par la soif qui creuse un trou dans lâespoir de trouver de lâeau. Sans cesser ses efforts, elle verra peu Ă peu la terre sâhumidifier et, trouvant de la boue, saura nĂ©cessairement que son but est proche. La voie des bodhisattvas est identique : le Bouddha leur ouvre la porte de lâĂveil grĂące Ă ce sĆ«tra qui montre lâaspect de la vĂ©ritable rĂ©alitĂ©. Ils doivent alors entrer dans la salle de lâAinsi-venu qui est grande misĂ©ricorde et compassion, revĂȘtir la tunique de lâAinsi-venu faite de douceur et de patience et sâasseoir sur le siĂšge de lâAinsi-venu qui est vacuitĂ© de tous les phĂ©nomĂšnes[75]. Ainsi, en affrontant sans crainte quelque assemblĂ©e que ce soit, ils pourront exposer largement le sĆ«tra, car le Bouddha les assure de son soutien et de sa protection en tout lieu et Ă tout instant.
Chapitres 11 Ă 22
Dans cette partie du sĆ«tra, les chapitres dĂ©crivent la « CĂ©rĂ©monie dans les Airs » oĂč tous les participants sont suspendus dans les airs, au-dessus du monde saha, crĂ©ant en quelque sorte un âdeuxiĂšme lieuâ de rĂ©union de lâassemblĂ©e.
Pour lâessentiel, elle rĂ©vĂšle lâillumination originelle du Bouddha dans le trĂšs lointain passĂ© et la transmission de lâessence de ce sĆ«tra aux âbodhisattvas sortis de la terreâ en tant quâenseignement unique du « MahÄyÄna dĂ©finitif »[note 8], le distinguant du bouddhisme mahÄyÄna et des autres branches du bouddhisme.
Chapitre 11. La vision du stƫpa en précieux joyaux
Alors que Shakyamuni prĂȘche, une tour magnifique ornĂ©e des sept sortes de joyaux (or, argent, lapis-lazuli, nacre, agate, perle, et cornaline) Ă©merge de terre et reste suspendue Ă mi-hauteur dans les airs. Dans cette tour, le bouddha PrabhĆ«taratna (en) (Maints-trĂ©sors[note 9]), vient tĂ©moigner de lâauthenticitĂ© de cet enseignement en disant : « Tout ce que vous venez dâexposer est la pure vĂ©ritĂ©[76]. » Il invite Shakyamuni Ă entrer dans la Tour, (tahĆtĆ ou stĆ«pa) pour sâasseoir Ă cĂŽtĂ© de lui : sont alors rĂ©unies la âsagesse subjectiveâ du Bouddha et la ârĂ©alitĂ© objectiveâ.
Chapitre 12. La prophĂ©tie de l'Ăveil de Devadatta
Le Bouddha sâadresse Ă la grande assemblĂ©e afin de dire quâil est toujours apparu, aux cours de nombreux kalpas, comme le souverain dâun royaume qui avait fait vĆu de rechercher la bodhi inĂ©galĂ©e en nâĂ©pargnant ni sa vie ni sa personne. Ă lâorigine, il promit sa reconnaissance Ă qui pourrait lui exposer le Dharma. Devadatta, sous la forme d'un sage, se prĂ©senta en tant qu'ami, et le lui transmit sous la forme du sĆ«tra, contre la promesse de ne jamais lui dĂ©sobĂ©ir. Le Bouddha prophĂ©tise ensuite Ă l'assemblĂ©e que Devadatta atteindra l'Ă©veil sous le nom de DevarÄja. Le bodhisattva PrajñÄkĆ«áča[77], lâun des disciples de PrabhĆ«taratna (en), propose de retourner dans sa terre dâorigine. Toutefois le Bouddha lâadresse auparavant vers Manjusri qui surgit alors de l'ocĂ©an et lui parle de la fille du roi-dragon SÄgara (en) : ĂągĂ©e de huit ans, elle a apprĂ©hendĂ© le sens vĂ©ritable des enseignements, est dotĂ©e de compassion, et capable d'atteindre l'Ă©tat du bouddha parfait. Elle apparaĂźt et confirme qu'elle a acquis la bodhi et que le Bouddha peut en ĂȘtre tĂ©moin, tandis que Shariputra est dubitatif car selon lui une femme ne peut atteindre ce Ă©tat. La fille de SÄgara prend alors les traits masculins d'un bodhisattva, puis se transforme en un bouddha parfaitement accompli.
Chapitre 13. L'exhortation à sauvegarder le sƫtra en dépit des persécutions
SpontanĂ©ment, les deux bodhisattvas et mahasattvas BhaiáčŁajyarÄja (en) (Roi-de-la-MĂ©decine) et MahÄpratibhÄna[78] (Grande-sagacitĂ©), accompagnĂ©s de trĂšs nombreux autres rassurent le Bouddha sur la pĂ©rennitĂ© de lâenseignement du sĆ«tra dans lâĂ©poque Ă venir jugĂ©e mauvaise car les gens, de plus en plus sujets aux trois poisons, « auront de moins en moins de bonnes racines. Beaucoup dâentre eux seront extrĂȘmement arrogants et avides de profit, ce qui les Ă©loignera encore de la dĂ©livrance[79] ». Cinq cents arhat ayant reçu la prophĂ©tie dâillumination et nombre de personnes lâassurent Ă©galement de la large transmission du sĆ«tra. Ă son tour, la tante maternelle du Bouddha, la nonne Gautami Prajapati et les nonnes qui lâaccompagnent, dans un mĂȘme Ă©lan, se lĂšvent en joignant les mains sans le quitter du regard, puis YaĆodharÄ (Bhaddakaccana), la mĂšre de Rahula et sĆur de Devadatta, reçoivent la prophĂ©tie de devenir des bouddhas. StimulĂ©s par le Bouddha qui exhorte tous les ĂȘtres Ă adopter les enseignements du sĆ«tra en tout temps, mĂȘme et surtout dans les Ă©poques Ă venir dominĂ©es par la peur et le mal, une multitude de disciples se disent prĂȘts Ă ĂȘtre confrontĂ©s aux opposants ou ennemis de la propagation du sĆ«tra[note 10], au risque dâĂȘtre insultĂ©s, maudits ou attaquĂ©s au bĂąton ou au sabre, voire « bannis, encore et encore[80]. »
Chapitre 14. La pratique facile des quatre méthodes
Shakyamuni expose les quatre mĂ©thodes ou rĂšgles de conduite que doivent suivre les mahĂąsattvas bodhisattvas. Ensuite, toutefois, pour expliquer que le temps est venu de prĂȘcher lâenseignement le plus Ă©levĂ©, il utilise âla parabole du joyau sans prix dans la coiffeâ : un grand roi qui rĂšgne avec justice (le Bouddha), rĂ©compense ses soldats ayant prouvĂ© leur vaillance avec diffĂ©rentes sortes de trĂ©sors (les enseignements prĂȘchĂ©s avant ce sĆ«tra). Il conserve cependant un prĂ©cieux joyau (le sĆ«tra) quâil dissimule dans sa coiffe et ce nâest quâau plus valeureux quâil offre ce joyau[81] : le Bouddha a exposĂ© de nombreux enseignements pour dĂ©velopper les capacitĂ©s de ses disciples, tout en leur dissimulant lâenseignement suprĂȘme, jusquâĂ ce quâils soient prĂȘts Ă le recevoir.
Chapitre 15. Les bodhisattvas surgis de terre
Les bodhisattvas et mahasattvas venus des terres dâautres directions qui demandent au Bouddha de transmettre le sĆ«tra aprĂšs son extinction sâentendent rĂ©pondre que ce ne sera pas nĂ©cessaire parce que, dans ce monde saha[82], ceux qui se chargeront de cette mission de protĂ©ger le SĆ«tra du Lotus et ses pratiquants sont dĂ©jĂ extrĂȘmement nombreux et au mĂȘme instant des multitudes innombrables de bodhisattvas surgissent de terre[83] Parmi eux, quatre se distinguent[84]: ViĆiáčŁáčacÄritra (en)[note 11], AnantacÄritra (en)[note 12], ViĆuddhacÄritra (en)[note 13] et SupratiáčŁáčhitacÄritra (en)[note 14]. InterloquĂ©s, le bodhisattva Maitreya et dâautres demandent dâoĂč proviennent cette multitude innombrable de bodhisattvas sortis de la terre. Le Bouddha rĂ©pond que, depuis le plus lointain passĂ©, il les a tous instruits, convertis et guidĂ©s aprĂšs avoir atteint lâĂveil[85].
Chapitre 16. La durĂ©e de la vie de lâAinsi-venu
La partie en prose raconte la parabole de l'excellent mĂ©decin dont les enfants souffrent aprĂšs avoir absorbĂ© une boisson empoisonnĂ©e. Il leur concocte « un remĂšde extrĂȘmement efficace, de couleur, de saveur et odeur excellentes[86] ». Certains le prennent aussitĂŽt mais ceux chez qui le poison a dĂ©jĂ fait des ravages ont lâesprit Ă©garĂ© et refusent de le prendre. Usant dâun moyen opportun, il leur laisse le bon remĂšde en Ă©vidence en disant : « Je laisse ce bon mĂ©dicament ici. Vous devriez le prendre. » AprĂšs quoi les quitte pour aller dans un autre pays. Le pĂšre envoie ensuite un messager annonçant sa mort. Le chagrin leur fait retrouver leur bon sens, ils reconnaissent les qualitĂ©s du remĂšde, le prennent et guĂ©rissent totalement. Alors leur pĂšre revient pour ĂȘtre de nouveau auprĂšs dâeux... Et l'HonorĂ© du monde pose la question Ă l'assemblĂ©e : « Ce mĂ©decin expĂ©rimentĂ© sâest-il rendu coupable de mensonge ? ». LâassemblĂ©e ayant rĂ©pondu par la nĂ©gative, le Bouddha fait le parallĂšle avec lui-mĂȘme : il a atteint la bouddhĂ©itĂ© depuis dâinnombrables kalpas. Cependant, il se sert du pouvoir des moyens opportuns et dit quâil va bientĂŽt passer en extinction... Et personne ne peut affirmer quâil soit âcoupable de mensonge ou de faussetĂ©.â Pour confirmer son vĆu initial dâouvrir Ă tous la voie de la sagesse, dans ses derniĂšres phrases en vers, le Bouddha explique quâil peut apparaĂźtre Ă tout moment pour prĂȘcher la Loi et quâil sâinterroge constamment : « Comment puis-je permettre aux ĂȘtres vivants dâaccĂ©der Ă la voie inĂ©galĂ©e et dâacquĂ©rir rapidement le corps dâun bouddha[87] ? » Les trois chapitres suivants dĂ©veloppent les bienfaits et mĂ©rites acquis en propageant le Dharma.
Chapitre 17. Distinctions des mérites de ceux qui propagent le sƫtra
Se levant de son siĂšge, le bodhisattva Maitreya commente : « Le Bouddha prĂȘche une Loi qui rarement se rencontre, jamais entendue dans les temps anciens. LâHonorĂ© du monde possĂšde de grands pouvoirs, sa durĂ©e de vie ne peut se mesurer[88]. » Il reprend ensuite la description de toutes les possibilitĂ©s de bienfaits obtenus par celles et ceux Ă qui le Bouddha a transmis le sĆ«tra. Shakyamuni affirme enfin que la pratique, la transmission et les offrandes aux rouleaux de ce sĆ«tra exonĂšre de toute autre offrande : « ils nâont alors pas besoin dâĂ©difier des stĂ»pas ou des temples ni de faire construire des bĂątiments pour les moines ou de faire des offrandes Ă la communautĂ© des moines[89]. »
Chapitre 18. Les mérites à se réjouir à l'audition du sƫtra
En rĂ©ponse au boddhisattva Maitreya sur les bienfaits de la joie ressentie en entendant ce sĆ«tra, le Bouddha explique la propagation de lâenseignement qui se transmet dâune personne Ă lâautre. La foi dans lâenseignement du sĆ«tra et sa pratique apportent de nombreux mĂ©rites et « des bienfaits plus importants que ne peuvent dĂ©crire analogies et paraboles[90] » conduisant Ă de bonnes renaissances.
Chapitre 19. Les mérites du maßtre du Dharma
Il est rendu compte des mĂ©rites ou bienfaits obtenus par celui ou celle qui enseigne la Loi (Dharma) : les hommes et les femmes qui acceptent et observent ce sĆ«tra, le rĂ©citent, l'expliquent, le prĂȘchent ou le transcrivent. Le Bouddha loue leurs mĂ©rites et assure quâils seront capables de purifier les six facultĂ©s dont ils sont dotĂ©s et qui sont liĂ©es Ă la vue, lâouĂŻe, lâodorat, le goĂ»t, le toucher, et lâesprit. « Tant quâils garderont ce sĆ«tra, ils demeureront en toute sĂ©curitĂ© dans une terre exceptionnelle, apprĂ©ciĂ©s, aimĂ©s et rĂ©vĂ©rĂ©s de tous les ĂȘtres vivants, sachant employer mille et dix mille sortes de mots habiles et appropriĂ©s pour faire des distinctions, exposer et prĂȘcher, parce quâils gardent le SĆ«tra du Lotus[91]. »
Chapitre 20. Le bodhisattva SadÄparibhĆ«ta
La vie du bodhisattva SadÄparibhĆ«ta[note 15] est citĂ©e en modĂšle : dans le lointain passĂ©, ce bodhisattva, quand il rencontrait quelquâun, quelle que soit la personne en face de lui, joignait les mains, s'inclinait et disait en substance : « JâĂ©prouve envers vous un profond respect. Je nâoserais jamais avec arrogance ni vous mĂ©priser. Pourquoi cela ? Parce quâen pratiquant la voie du bodhisattva vous parviendrez tous Ă la bouddhĂ©itĂ©[92]. » Pourtant les gens sâindignaient de lâentendre prophĂ©tiser sans la moindre autoritĂ© pour le faire ; pour cela, ils lâinsultaient et allaient mĂȘme jusquâĂ lui donner des coups ou le chasser en lui lançant des pierres. Il persistait malgrĂ© tout et continuait Ă sâincliner devant les autres. Quand il fut sur le point de mourir, il entendit prĂȘcher le SĆ«tra du Lotus et sa longĂ©vitĂ© en fut grandement accrue. Par la suite, lui aussi commença Ă enseigner le sĆ«tra et ceux qui lâavaient autrefois persĂ©cutĂ© devinrent spontanĂ©ment ses disciples. Finalement, le Bouddha Shakyamuni rĂ©vĂšle que SadÄparibhĆ«ta Ă©tait une de ses incarnations prĂ©cĂ©dentes.
Chapitre 21. Les pouvoirs surnaturels de lâAinsi-venu
La multitude de bodhisattvas surgis de la terre annoncent au Bouddha quâils enseigneront ce sĆ«tra au loin et en tous lieux aprĂšs son entrĂ©e dans lâextinction car ils sont « dĂ©sireux dâobtenir la grande Loi, vĂ©ritable et pure, de lâaccepter, la garder, la lire, la rĂ©citer, lâexpliquer, la prĂȘcher, la transcrire et lui faire des offrandes[93] ». Alors, Shakyamuni et les autres bouddhas dans les dix directions manifestent leurs pouvoirs surnaturels. Le Bouddha dĂ©clare que tous ses secrets fondamentaux et que tous les sujets les plus essentiels sont rĂ©vĂ©lĂ©s et clairement exposĂ©s dans le sĆ«tra, câest pourquoi il faut le pratiquer tel quâil lâa enseignĂ©. Il conclut quâaprĂšs son entrĂ©e dans lâextinction, quiconque, rĂ©alisant tous les bienfaits quâil sera possible dâobtenir, devrait accepter et garder ce sĆ«tra pour atteindre, sans doute aucun, l'Ă©tat de Bouddha.
Chapitre 22. La transmission du Dharma
Le bouddha Shakyamuni transmet aux innombrables bodhisattvas et mahasattvas « cette Loi si difficile Ă atteindre de lâanuttara-samyak-sambodhi[94] ». Le Bouddha leur enjoint en contrepartie Ă Ă©tudier et Ă propager le SĆ«tra du Lotus pour que dâautres puissent lâentendre et le comprendre. Tous sont saisis de joie et, par trois fois, ils assurent le Bouddha de nâavoir aucune inquiĂ©tude car ils sâengagent Ă mener Ă bien toutes ces tĂąches. Shakyamuni, dans lâallĂ©gresse gĂ©nĂ©rale, fait alors retourner chacun, ainsi que la Tour aux trĂ©sors, Ă son lieu dâorigine.
Ce chapitre est le dernier de la plus ancienne version sanskrite[1]. Les chapitres 23 Ă 28, dĂ©diĂ©s Ă lâĆuvre de bodhisattvas particuliers, ayant Ă©tĂ© insĂ©rĂ©s plus tard[95].
Chapitres 23 Ă 28
Retour Ă la grande assemblĂ©e au lieu de rĂ©union initial, le pic sacrĂ© de lâAigle.
Chapitre 23. Les actes antĂ©rieurs du bodhisattva BhaiáčŁajyarÄja
InterrogĂ© Ă propos du bodhisattva BhaiáčŁajyarÄja (en) (Roi-de-la-mĂ©decine), le Bouddha raconte la maniĂšre dont ce bodhisattva fit, Ă plusieurs reprises dans ses existences passĂ©es, des offrandes au bouddha qui lui avait enseignĂ© le sĆ«tra lui permettant ainsi dâacquĂ©rir toutes sortes de sagesses profondes (samadhi) et notamment la capacitĂ© « de se manifester sous toutes les formes physiques[96] ». Elles culminĂšrent avec lâoffrande de son propre corps ; en consĂ©quence de quoi le bouddha lui confia la Loi du Bouddha, mais aussi les bodhisattvas et leurs grands disciples et tous les ĂȘtres ; il lui demanda de prĂ©parer son parinirvana et il lui confia Ă©galement les reliques de son corps. Le bodhisattva sâacquitta pleinement de sa mission puis, prenant Ă tĂ©moin tous ceux que ce bouddha avait instruits et convertis, il fit le vĆu dâobtenir lui-mĂȘme le corps dâun bouddha : il se brĂ»la les deux bras « qui rĂ©apparurent dâeux-mĂȘmes, comme ils Ă©taient auparavant. Cela se produisit parce que les mĂ©rites et la sagesse de ce bodhisattva Ă©taient aussi profonds que multiples[97] ». Shakyamuni conclut que la façon de faire qui procure le plus grand nombre de bienfaits est dâĂ©couter et de rĂ©citer le SĆ«tra du Lotus, « le plus important de tous les enseignements, le roi des sĆ«tras [grĂące auquel] tous les ĂȘtres vivants peuvent se libĂ©rer de la souffrance et des tourments. Ce sĆ«tra peut leur apporter de grands bienfaits, rĂ©aliser leurs dĂ©sirs[98] » et, Ă lâaide de nombreuses comparaisons, il certifie que ce sĆ«tra peut leur permettre de se libĂ©rer de toute dĂ©tresse, douleur ou maladie.
Chapitre 24. Le bodhisattva Gadgadasvara
Averti de lâĂveil de Shakyamuni, le bodhisattva Gadgadasvara[note 16], dans un autre monde, ayant auparavant plantĂ© de nombreuses racines de vertu et acquis toutes sortes de samadhi, dit au bouddha de son monde quâil devait se rendre « dans le monde saha pour rencontrer le bouddha Shakyamuni, lui rendre hommage, le servir et lui faire des offrandes, et pour voir le bodhisattva Manjusri, prince du Dharma, le bodhisattva Roi-de-la-MĂ©decine[99] » et dâautres aussi. Ce bouddha lâencouragea en lâavertissant que mĂȘme si ce monde saha pouvait ĂȘtre empli dâimpuretĂ©s, de souillures et dâimmondices et que mĂȘme si, en comparaison avec son propre corps, Shakyamuni et ses disciples pouvaient lui paraĂźtre de nature chĂ©tive, il ne devait jamais considĂ©rer cette terre avec mĂ©pris ni dĂ©duire que les ĂȘtres qui la peuplent seraient mĂ©diocres ou infĂ©rieurs. Ce bodhisattva ayant transmis ses hommages et ses offrandes Ă Shakyamuni et Ă Maints-TrĂ©sors dans sa tour, le Bouddha conta son passĂ© mĂ©ritoire et ses trĂšs nombreuses offrandes musicales au bouddha MeghadundubhisvararÄja[100][note 17], accumulant ainsi la capacitĂ© de sauver et de protĂ©ger les divers ĂȘtres vivants de ce monde saha â et dans tous les autres mondes des dix directions â en se manifestant sous diverses formes et en permettant Ă chacun de parvenir Ă la comprĂ©hension appropriĂ©e. AprĂšs avoir achevĂ© ses offrandes Ă Shakyamuni et Ă la tour du bouddha Maints-TrĂ©sors, ce bodhisattva retourna dans sa terre dâorigine.
Chapitre 25. La porte universelle du bodhisattva AvalokiteĆvara[102]
InterrogĂ© sur le nom du bodhisattva AvalokiteĆvara[note 18], le Bouddha explique longuement que, sur toutes les terres des dix directions cosmiques, ce bodhisattva est capable d'entendre les appels de toute personne qui souffre et ne manque pas dây rĂ©pondre. L'invocation ou le souvenir de son nom dĂ©livre quiconque de ses tourments ou de quelque situation pĂ©rilleuse dans laquelle il se trouve. Il est aussi appelĂ© Abhayaáčdada[103], celui qui donne la sĂ©curitĂ©, qui protĂšge du danger. « Si des ĂȘtres vivants font preuve de respect envers lui et [lui] rendent hommage, leur bonne fortune ne sera ni vaine ni Ă©phĂ©mĂšre[104]. » Ce bodhisattva « fait preuve de considĂ©ration vĂ©ritable, de considĂ©ration pure, de la considĂ©ration de la grande sagesse qui englobe tout, de la considĂ©ration de la pitiĂ©, de la considĂ©ration de la compassion[105] ». Invoquer son nom ou penser Ă son pouvoir est semblable Ă une porte universelle qui sâouvre pour tout un chacun sur de nombreux bienfaits de toutes sortes.
Chapitre 26. Les dhÄraáčÄ«
HÄrÄ«tÄ«[note 19], accompagnĂ©e de ses dix filles rakshasa prĂȘtent serment de protĂ©ger et dĂ©fendre ceux qui pratiquent ce sĆ«tra et avant elles, avec le mĂȘme esprit, de nombreux bodhisattvas ont offert des formules sacrĂ©es (dhÄraáčÄ«). « Quiconque attaque ou blesse ces maĂźtres de la Loi, aura attaquĂ© ou blessĂ© des bouddhas[107]. ».
Chapitre 27. Les actes antĂ©rieurs du bodhisattva ĆubhavyĆ«ha
Le Boudhha raconte la conversion de ce roi ĆubhavyĆ«ha [note 20] par ses deux fils ayant chacun obtenu les samadhi du bodhisattva et les ayant pleinement maĂźtrisĂ©s. Quand le bouddha de cette Ă©poque commença Ă prĂȘcher le SĆ«tra du Lotus, ils ont suppliĂ© leur mĂšre dâaller lâĂ©couter. Elle leur conseilla de persuader plutĂŽt leur pĂšre qui accordait sa foi Ă des doctrines non bouddhiques et Ă©tait aussi attachĂ© Ă la Loi brahmanique. Pour lâinciter Ă les accompagner, ils manifestĂšrent par le pouvoir des moyens opportuns toutes sortes de prodiges dans le seul but de purifier lâesprit de leur royal pĂšre. Ils ont obtenu ce quâils dĂ©siraient du fait de leur grande bonne fortune dans leurs vies antĂ©rieures « parce que rencontrer le Bouddha est chose aussi difficile que de voir une fleur udumbara, aussi improbable que pour une tortue borgne de trouver un bois flottant avec un trou au milieu[108] ». Shakyamuni rĂ©vĂšle alors que ces deux fils sont respectivement le bodhisattva BhaiáčŁajyarÄja (en), Roi-de-la-mĂ©decine, et le bodhisattva BhaiáčŁajyarÄjasamudgata[109].
Chapitre 28. Les encouragements du bodhisattva Samantabhadra
Le bodhisattva Samantabhadra[note 21] rejoint Shakyamuni sur le pic sacrĂ© de lâAigle. Ă son arrivĂ©e sur le mont Gridhrakuta dans le monde, il demande Ă recevoir lâenseignement du sĆ«tra afin de pouvoir le protĂ©ger ainsi que ses pratiquants dans la derniĂšre pĂ©riode de cinq cents ans qui suivra lâextinction du Bouddha. Celui-ci accepte et rĂ©pond par un Ă©loge car il le sait capable de garder et de prĂȘter assistance au sĆ«tra permettant ainsi Ă de nombreux ĂȘtres vivants dâobtenir la paix et le bonheur, tout en mĂ©ritant un grand respect : « si tu vois une personne qui accepte et garde ce sĆ«tra, tu devras te lever et la saluer de trĂšs loin, en lui montrant autant de respect que sâil sâagissait dâun bouddha[112]. »
Bibliographie
Texte
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Ouvrages
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Articles et chapitres d'ouvrage
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Notes et références
Notes
- Les traductions conservent généralement les noms des bodhisattvas, le sinologue Burton Watson a pris le parti de traduire leur nom comme étant leurs fonctions respectives. Pour la traduction française éditée aux Indes savantes en , la sinologue Sylvie Servan-Schreiber et Marc Albert ont respecté ce choix.
- sanskrit IAST ; devanÄgarÄ« : à€ à€”à€żà€Šà„à€Żà€Ÿ ; pÄli : avijjÄ ; chinois : wĂșmĂng æ æ ; tibĂ©tain : ma rig pa ; japonais : mumyĆ çĄæ
- Dans le SĆ«tra du Lotus les 14 premiers chapitres sont considĂ©rĂ©s comme âla porte de la traceâ et les 14 chapitres suivants comme âla porte de la sourceâ. Les concepts pali les plus proches seraient abhi (supĂ©rieur) et sankhata (fabriquĂ©, produit). De mĂȘme que dans la distinction â"Hongaku, æŹèŠ / Shikaku, ć§èŠ"â, qui est un concept proche du prĂ©cĂ©dent : "Kaku" (èŠ) signifie âquitter l'illusionâ, s'Ă©veiller. Dans ce contexte, "hon" (æŹ) signifie âoriginelâ au sens d'innĂ©, inhĂ©rent, authentique, non-acquis, non-produit, non-manifeste et s'applique aux vertus possĂ©dĂ©es naturellement, qui ne sont pas surajoutĂ©es (des talents innĂ©s). "Shi" (ć§) signifie littĂ©ralement âcommencerâ, âentrer dansâ. Dans ce contexte, "shi" indique un point de dĂ©part et traduit l'accĂšs Ă la bouddhĂ©itĂ©, la prise de conscience de l'Ăveil, la maĂźtrise d'une stratĂ©gie. En d'autres termes, "shi" s'applique Ă des mĂ©rites acquis plutĂŽt qu'Ă une capacitĂ© innĂ©e. Le Pabhassara Sutta (Pabhassara citta (en)) explique que la citta, âl'intelligence du coeurâ (la spiritualitĂ©) est originellement pure et lumineuse mais devient souillĂ©e
- Les quatre sortes de croyants sont les moines, les nonnes, les croyants et les croyantes laĂŻques.
- Les dix facteurs de vie dans chacun des dix Ă©tats (systĂ©matisĂ©s par Zhiyi) sont Ă©numĂ©rĂ©s comme suit dans le chapitre âMoyens opportunsâ du SĆ«tra du Lotus : apparence, nature, entitĂ©, pouvoir, influence, cause inhĂ©rente, relation, effet latent, effet manifeste et leur cohĂ©rence du dĂ©but jusquâĂ la fin. Ce dernier facteur est celui qui unifie, en instaurant une cohĂ©rence entre les neuf prĂ©cĂ©dents facteurs, du dĂ©but Ă la fin.
- Les dix directions cosmiques : nord, sud, est, ouest, les quatre directions intermĂ©diaires (nord-ouest, nord-est, sud-ouest, sud-est) auxquelles sâajoutent le zĂ©nith et le nadir.
- BhaiáčŁajyarÄja, à€à„à€·à€à„à€Żà€°à€Ÿà€ en sanskrit, est traduit par : Roi de la MĂ©decine ; en : Medicine King ; jap : YakuĆ (bosatsu) ; tibĂ©tain : Sman gyi rgyal po ; zh trad.: è„ç, simpl.: èŻç ; pinyin : yĂ o wĂĄng ; viet : DÆ°á»Łc VÆ°ÆĄng Bá» TĂĄt.
- Le DaijĆgi ShĆ (Concepts bouddhiques vus Ă la lumiĂšre du Mahayana) Ă©crit par Ching-ying Hui-yuan (appelĂ© aussi Houei-yuan ou Huiyuan II : 523-592), dit quâil existe deux sortes de Mahayana, le dĂ©finitif et le provisoire, diffĂ©renciant ainsi, dâune part, les enseignements âprovisoiresâ, enseignements exposĂ©s temporairement comme moyens pour instruire les gens et Ă©lever leur degrĂ© de comprĂ©hension et, dâautre part, lâaffirmation pure et simple de lâĂveil de Shakyamuni, exposĂ©e sans tenir compte des capacitĂ©s des auditeurs. Quant Ă Zhiyi, dans Sens profond du SĆ«tra du Lotus ou HĆkke Genji, il dĂ©veloppe une classification des enseignements du Bouddha en cinq pĂ©riodes : il appelle « Mahayana provisoire » les sĆ«tras des pĂ©riodes Kegon, HĆdĆ et Hannya, et « Mahayana dĂ©finitif » ceux des pĂ©riodes Hokke-Nehan comprenant le SĆ«tra du Lotus et le SĆ«tra du Nirvana.
- PrabhĆ«taratna, sk : à€Șà„à€°à€à„à€€à€°à€€à„à€š ; chinois traditionnel : ć€ćŻ¶ ; chinois simplifiĂ© : ć€ćź ; pinyin: duĆ bÇo ; japonais : ć€ćźćŠæ„ Ta takara nyorai ou TahĆ nyorai, traduit en anglais par âAbundant Treasuresâ ou âMany Treasuresâ et en français âMaints-TrĂ©sorsâ (en japonais, son nom fait rĂ©fĂ©rence Ă tahĆtĆ). Il est le Bouddha apparu pour attester la validitĂ© et la rectitude des enseignements de Shakyamuni dans le SĆ«tra du Lotus et le Samantabhadra Meditation Sutra (en).
- Trois sortes dâopposants Ă la propagation du SĆ«tra du Lotus : des personnes laĂŻques ignorantes, des religieux orgueilleux et prĂ©somptueux qui calomnient et dĂ©nigrent ceux qui transmettent ce sĆ«tra, et de prĂ©tendus sages qui utiliseront les autoritĂ©s pour nuire aux enseignants et pratiquants du sĆ«tra.
- sk : à€”à€żà€¶à€żà€·à„à€à€à€Ÿà€°à€żà€€à„à€° ; jp : äžèĄè©è©, JĆgyĆ Bosatsu ; en : Bodhisattva Superior Conduct ; fr : bodhisattva Conduite-supĂ©rieure ou Pratiques-supĂ©rieures
- sk : à€ à€šà€šà„à€€à€à€Ÿà€°à€żà€€à„à€° ; jp: çĄèŸșèĄè©è©, MuhengyĆ Bosatsu ; en : Bodhisattva Boundless Conduct ; fr : bodhisattva Conduite-sans-limite, ou Pratiques-sans-limites
- sk : à€”à€żà€¶à„à€Šà„à€§à€à€Ÿà€°à€żà€€à„à€° ; jp: æ”èĄè©è©, JyĆgyĆ Bosatsu ; en : Bodhisattva Pure Conduct ; fr : bodhisattva Conduite-pure, ou Pratiques-pures
- sk : à€žà„à€Șà„à€°à€€à€żà€·à„à€ à€żà€€à€à€Ÿà€°à€żà€€à„à€° ; jp: ćźç«èĄè©è©, AnryĆ«gyo Bosatsu ; en : Bodhisattva Firm Conduct ; fr : Conduite-fermement-Ă©tabie, ou Pratiques-fermement-Ă©tablies
- zh : ćžžäžèŒè©è© chĂĄng bĂč qÄ«ng pĂșsĂ ; jp: FukyĆ ou JĆkufyĆ Bosatsu ; en : Never Disparaging Bodhisattva ; fr : le bodhisattva Jamais-mĂ©prisant
- jp : Myoon bosatsu : èŠłäžéłè©, en : Bodhisattva Wonderful Sound ; fr : bodhisattva Son-merveilleux
- sk : MeghadundubhisvararÄja ; jp : UnraionnĆ-butsu ; en : Bouddha Cloud-Thunder-Sound-King[101] ; fr : bouddha Roi-du-son-du-tonnerre-et-des-nuages
- sanskrit : à€ à€”à€Čà„à€à€żà€€à„à€¶à„à€”à€° ; devenu Guanyin zh : è§éł ; jp: Kannon, èŠłéł, ou Kanzeon ; fr : Sensible-aux-sons-du-monde
- sk : à€čà€Ÿà€°à„à€€à„, HarÄ«tÄ« ; ou jp : éŹŒćæŻç„ ; fr : Kishimojin, la MĂšre-des-Enfants-dĂ©mons[106]
- jp : Myoshogon-no ćŠèćŽç, en : King Wonderful Adornment ; fr : roi Merveilleux-Ornement
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- « Depuis que jâai atteint la bouddhĂ©itĂ©/ un nombre incalculable de kalpas sâest Ă©coulĂ©,/ des centaines, des milliers, des dizaines de milliers, des millions et des milliards dâasamkhya./ Constamment jâai prĂȘchĂ© la Loi, instruisant et convertissant/ dâinnombrables millions dâĂȘtres vivants,/ les faisant accĂ©der Ă la voie du Bouddha,/ tout cela dâinnombrables kalpas durant./ Pour sauver les ĂȘtres vivants,/ je parais entrer au nirvana, mais ce nâest quâun moyen opportun,/ en vĂ©ritĂ© je nâentre pas dans lâextinction./ Je suis toujours ici Ă prĂȘcher la Loi. » (SdL-XVI, La durĂ©e de la vie de lâAinsi-venu, 221)
- Sylvie Servan-Schreiber et Marc Albert 2007, SdL-II, Moyens opportuns, 50-51-53-55-56-59-63-64 et SdL-III, Analogie et paraboles, 65 Ă 93.
- Dans le SĂ»tra du Lotus, Shakyamuni dĂ©clare quâil Ă©met depuis longtemps le vĆu de « rendre toutes personnes Ă©gales Ă moi-mĂȘme, sans distinction entre nous » (« Ă lâorigine jâai fait un vĆu, / dans lâespoir de rendre toutes personnes / Ă©gales Ă moi-mĂȘme, sans aucune distinction entre nous. / Ce que je souhaitais depuis si longtemps / est maintenant accompli. » SdL-II, 54).
- Sous son nom de Yakushi Nyorai, il fait lâobjet dâun culte important au Japon depuis le VIIe siĂšcle oĂč il a supplantĂ© AkáčŁobhya (Ashuku). SituĂ© Ă l'est il reprĂ©sente plutĂŽt le soleil levant, la vie, tandis qu'Amida qui se trouve Ă l'ouest est reliĂ© au soleil couchant et au monde des morts : Louis FrĂ©dĂ©ric, Le Japon : dictionnaire et civilisation, Paris, Ăditions Robert Laffont, coll. « Bouquins », , 1419 p. (ISBN 978-2-221-06764-2 et 2221067649, OCLC 36327575), p. 1201.
- Jean-Noël Robert, Le Sûtra du Lotus, suivi du Livre des sens incomparables et du Livre de la contemplation de Sage-Universel, Fayard, , 486 p. (ISBN 2213598576, EAN 978-2213598574).
- Zhiyi, le Grand MaĂźtre Tiantai, est lâauteur de trois ouvrages se rapportant au SĂ»tra du Lotus : Le Sens profond du SĆ«tra du Lotus : æłć ç矩 (zh : Fahua xuanyi, jp : HĆkke Genji) abrĂ©gĂ© de : ćŠæłèźèŻç¶ ç矩 (zh : MiĂ ofÇliĂĄnhuÄjÄ«ng xuĂĄn yĂŹ ; jp : MyĆhĆrengekyĆ Gengi), T.D. 1716, 33.618-815 ;
Le Commentaire textuel du SĆ«tra du Lotus : æłć æć„ (jp : HĆkke Mongu), abrĂ©gĂ© de : ćŠæłèźèŻç¶ æć„ (zh : MiĂ ofÇliĂĄnhuÄjÄ«ng wĂ©njĂč ; jp : MyĆhĆrengekyĆ Mongu), T.D. 1718] ;
La Grande Concentration et PĂ©nĂ©tration : æ©èš¶ æąè§ (zh : MĂłhÄ ZhÇguÄn ; jp : Maka Shikan), T.D. (1911)], traitĂ© de mĂ©ditation Ă©crit en 594. - (en) Robert E. Buswell Jr. (en) et Donald S.Lopez Jr., The Princeton Dictionary of Buddhism, Princeton University Press, (ISBN 978-1-4008-4805-8, lire en ligne), notice « honmon ».
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Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Manuscrits du Sûtra du Lotus à la BibliothÚque Nationale de France :
- Guanyin jing yi juan. Sûtra de Guanyin en un chapitre juan 7, pin XXV du Miaofa lianhua jing, Sûtra du lotus (traducteur : Kumarajiva). Rouleau bouddhique du Xe siÚcle destiné à la conversion
- Sûtra de Guanyin, juan 7, pin XXV du Miaofa lianhua jing, 25e chapitre du Sûtra du lotus (traducteur : Kumarajiva). Dynastie des Tang, non daté, VIIIe siÚcle, fragment de rouleau
- Sûtra du Lotus de la Bonne Loi Sûtra du lotus, copie impériale datée de 675
- Bouddhisme et calligraphie
- Traduction adaptée à partir de la version de Jean-Noël Robert sur nichiren-etudes.net