AccueilđŸ‡«đŸ‡·Chercher

Gandharva

Gandharva est le terme utilisĂ© pour dĂ©signer des ĂȘtres cĂ©lestes dans l’hindouisme, musiciens et chanteurs[1]. Les gandharvas se retrouvent aussi dans le bouddhisme et le jaĂŻnisme.

Dans l’hindouisme

Un Gandharva (à droite) avec une Apsara, Xe siÚcle, art du Champā (Vietnam).

Dans l’hindouisme, les Gandharvas (Sanskrit: à€—à€šà„à€§à€°à„à€”, gandharva, Kannada: àȗàȂàȧàČ°àłàČ”, Tamil:àź•àźšàŻàź€àź°àŻàź”àź°àŻ, Telugu:గంధర్ఔ) sont citĂ©s dans les VĂ©das. Ils sont des esprits mĂąles de la nature, Ă©poux des Apsaras. Certains sont en partie animaux, le plus souvent oiseau ou cheval. Ils possĂšdent d’impressionnants talents musicaux et vocaux. Ce sont les gardiens du Soma et, par leur musique, ils divertissent les dieux dans leurs palais. Gandharva est synonyme de chanteur Ă  la cour des dieux.

Dans la théologie hindoue, les Gandharvas jouent le rÎle de messagers entre les dieux et les humains. Dans la loi hindoue, un mariage gandharva est un mariage contracté uniquement par consentement mutuel, sans rituels formels ni accord des familles.

Les Gandharvas sont largement mentionnés dans le poÚme épique du Mahabharata ; ils y sont associés avec les Devas (comme danseurs et chanteurs) et avec les Yakshas, comme puissants guerriers.

Origine

La filiation des Gandharvas semble variĂ©e. Ils sont appelĂ©s crĂ©atures de Prajapati, de Brahma, de Kasyapa, des Munis, d’Arishta ou de Vāc[2].

Dans le bouddhisme

Un Gandharva (Sanskrit) ou gandhabba (Pāli) (Japonais: äčŸé—„橆 Kendatsuba) est l’un des rangs infĂ©rieurs de Devas dans la cosmologie bouddhiste. Ils sont classĂ©s dans la catĂ©gorie des Devas Cāturmahārājikakāyika, adeptes du Grand Roi Dháč›tarāáčŁáč­ra, gardien de l’Est. Les ĂȘtres se rĂ©incarnent parmi les Gandharvas s’ils ont pratiquĂ© la forme la plus basique des vertus du bouddhisme (Janavasabha-sutta, DN.18).

Les Gandharvas peuvent voler dans les airs et sont rĂ©putĂ©s pour leurs talents de musiciens. Ils sont en phase avec les arbres et les fleurs, et ils sont dĂ©crits comme rĂ©sidant dans les parfums d’écorce, de sĂšve et de fleurs. Le Bouddha en parle dans de nombreux sutras faisant partie du Samyutta Nikāya, notamment dans la 3e section Khandha vagga, n°31 Gandhabba-Kāya Saɱyutta (SN.III.31)[3]:

« Ô moines, je vous instruirai sur les devas qui appartiennent au groupe des Ganddhabba. Écoutez-moi.
Quels sont les devas appartenant Ă  ce groupe ?
Il y a, ĂŽ moines, les devas qui habitent le parfum des racines,
les devas qui habitent le parfum du cƓur,
ceux qui habitent le parfum de l’aubier,
ceux qui habitent le parfum de l’écorce,
ceux qui habitent le parfum de la sĂšve,
ceux qui habitent le parfum des feuilles,
ceux qui habitent le parfum des fleurs,
ceux qui habitent le parfum des fruits,
ceux qui habitent le parfum des saveurs,
ceux qui habitent le parfum des parfums.
Ô moines, on les appelle les devas appartenant au groupe des Gandhabbas[4]. »

Ils font aussi partie des ĂȘtres qui peuvent distraire un moine pendant sa mĂ©ditation.

Les termes Gandharva et YakáčŁa sont parfois utilisĂ©s pour les mĂȘmes ĂȘtres ; dans ce cas, YakáčŁa est un terme plus gĂ©nĂ©ral, incluant plusieurs sortes de divinitĂ©s mineures.

Parmi les Gandharvas notables se trouvent (DN.20 et DN.32) Panāda, Opamañña, Naáž·a, Cittasena, Rājā. Janesabha est sans doute le mĂȘme que Janavasabha, une rĂ©incarnation du roi Bimbisāra de Magadha. Mātali le Gandharva est l’aurige de ƚakra.

TimbarĆ« (Tumburu) Ă©tait un chef des Gandharvas. Il existe une histoire d’amour Ă  propos de sa fille Bhaddā Suriyavacchasā (Sanskrit: Bhadrā SĆ«ryavarcasā) et un autre Gandharva, Pañcasikha (Sanskrit: Pañcaƛikha). Pañcasikha tomba amoureux de Suriyavacchasā quand il la vit danser devant ƚakra, mais elle Ă©tait elle-mĂȘme amoureuse de SikhandÄ« (ou Sikhaddi), fils de Mātali l’aurige. Pañcasikha se rendit chez TimbarĆ« et joua une mĂ©lodie sur son luth tout en chantant une chanson d’amour dans laquelle il parla Ă©galement du Bouddha et de ses arhats. Ensuite, ƚakra demanda Ă  Pañcasikha d’intercĂ©der en sa faveur auprĂšs du Bouddha afin d'obtenir une audience. En rĂ©compense de ce service, ƚakra convainquit Suriyavacchasā, dĂ©jĂ  charmĂ©e par les talents et la dĂ©votion de Pañcasikha (en), d’épouser ce dernier.

Pañcasikha est aussi un messager pour les quatre rois cĂ©lestes, rapportant les nouvelles Ă  Mātali, qui reprĂ©sente ƚakra et les Devas des TrāyastriáčƒĆ›a.

Références

  1. Encyclopedia of Hinduism par C.A. Jones et J.D. Ryan publié par Checkmark Books, page 157, (ISBN 0816073368)
  2. (en) A Sanskrit-English dictionary: etymologically and philologically arranged, by Sir Monier-Williams, Books.google.ca, (lire en ligne).
  3. Dans le groupe n°31 « Gandhabba-Kāya Saɱyutta » (SN.III.31), sont rassemblĂ©s 112 suttas courts. Celui qui est citĂ© ici, le 1er de l’ensemble, est intitulĂ© «Suddhika Suttaɱ». Il a Ă©tĂ© traduit du pāli vers l’anglais par F.L. Woodward, et fait partie de The Book of the Kindred Sayings publiĂ© par la Pali Text Society entre 1917 et 1930, lire en ligne : (en) « 3. Khandha vagga – 31.Gandhabba-Kāya Saɱyutta.1-1-112.Suddhika Suttam », sur obo.geaud.net (consultĂ© le ).
    Une traduction du sutta en français figure dans l'ouvrage de l'historien srilankais Ananda Coomaraswamy, La pensée du Bouddha (1949), p.184 (voir références complÚtes section « Bibliographie »). Celle-ci étant dans le domaine public est reproduite ici.
  4. Dans le texte citĂ©, le mot «Ganddhabba » est au singulier dans la premiĂšre occurrence («au groupe des Ganddhabba»), et au pluriel dans la seconde («au groupe des Ganddhabbas»). S’agissant d’une citation, cette coquille n’a pas Ă©tĂ© corrigĂ©e.

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplĂ©mentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimĂ©dias.