Pali Text Society
La Pali Text Society (PTS) est une société britannique fondée en 1881 par Thomas William Rhys Davids « pour encourager et promouvoir l'étude des textes pâli ».
Fondation |
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Type | |
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Domaine d'activité | |
Coordonnées |
51° 27′ 20″ N, 2° 34′ 56″ O |
Fondateur | |
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Président |
Rupert Mark Lovell Gethin (d) (depuis ) |
Site web |
Le pâli est la langue dans laquelle les textes du bouddhisme theravāda ont été conservés. Les textes pâli sont la plus ancienne collection de textes bouddhistes conservés dans la langue dans laquelle ils avaient été consignés.
La société a d'abord rassemblé, édité et publié des versions en alphabet latin d'un large corpus de la littérature pâli, y compris le Canon pâli, des commentaires, des textes exégétiques et historiques. Elle publie de nombreuses traductions de textes pâli, des ouvrages auxiliaires comme des dictionnaires, des concordances, des livres pour les étudiants en pâli et enfin le Journal of the Pali Text Society.
Histoire
Thomas William Rhys Davids est l'un des trois fonctionnaires britanniques qui furent postés à Ceylan au XIXe siècle, les autres étant George Turnour et Robert Caesar Childers. À cette époque, le bouddhisme cingalais se débattait sous le poids d'une autorité étrangère et de l'intense activité des missionnaires chrétiens. C'était une exigence de l'administration que tous les fonctionnaires connaissent bien la langue, la littérature et la culture du pays où ils étaient en poste. Ainsi, ces trois hommes ont étudié avec plusieurs moines érudits et alors qu'on leur présentait la culture et la langue cingalaises, ils se sont intéressés au bouddhisme.
La Pali Text Society a été fondée sur le modèle de la Early English Text Society, Rhys Davids pouvant compter sur l'appui de nombreux spécialistes européens et de moines érudits cingalais. La publication des éditions du Canon pâli en caractère romain n'était pas financièrement enrichissante, mais a pu être réalisée grâce au soutien du clergé bouddhiste cingalais qui a couvert les dépenses d'impression.
Childers a publié le premier dictionnaire pâli-anglais en 1874. Il a été remplacé en 1925 par le nouveau dictionnaire qui avait en grande partie été compilé par T. W. Rhys Davids pendant plus de 40 ans, mais a été achevé par son étudiant William Stede. Actuellement, un autre dictionnaire est compilé par Margaret Cone : le premier volume (A - Kh) a été publié en 2001 et deux autres volumes sont prévus.
Dès 1922, année de la mort de T. W. Rhys Davids, la Pali Text Society avait publié 64 textes différents répartis en 94 volumes comprenant plus de 26 000 pages, ainsi qu'une série d'articles écrits par des spécialistes anglais et européens.
Titulaires | Période |
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Thomas William Rhys Davids (1843-1922) | 1881-1922 |
Caroline Augusta Foley Rhys Davids (1857-1942) | 1922-1942 |
William Henry Denham Rouse (1863-1950) | 1942-1950 |
William Stede (1882-1958) | 1950-1958 |
Isaline Blew Horner (1896-1981) | 1959-1981 |
Kenneth Roy Norman (1925- ) | 1981-1994 |
Richard Francis Gombrich (1937- ) | 1994-2002 |
Lance Selwyn Cousins (1942-2015) | 2002-2003 |
Rupert Mark Lovell Gethin (1957- ) | 2003- |
Fragile Palm Leaves Foundation
En 1994, la PTS a inauguré le projet Fragile Palm Leaves (« feuilles de palmier fragiles »), une tentative de cataloguer et de préserver les manuscrits bouddhistes d'Asie du Sud-Est sur feuilles de palmier. Avant l'introduction des presses d'imprimerie et de la technologie papetière occidentale en Asie du Sud-Est, les textes - y compris les textes sacrés en pâli - étaient conservés en les inscrivant sur des feuilles de palmiers spécialement traitées. Les feuilles étaient ensuite reliées ensemble afin de créer un manuscrit complet.
Bien que les manuscrits en feuilles de palmiers aient probablement été utilisés dès avant le Ve siècle, les plus anciens spécimens subsistant ne datent que du XVIIIe siècle, le plus grand nombre ayant été créé au cours du XIXe siècle. À cause des matériaux utilisés et du climat tropical, les manuscrits des époques antérieures ne sont généralement pas retrouvés intacts et beaucoup ont été gravement endommagés. Durant l'ère coloniale, de nombreux manuscrits ont été désassemblés et détruits, les pages de textes étant vendues individuellement comme objets d'art décoratif aux collectionneurs occidentaux.
La Pali Text Society a créé le Fragile Palm Leaves project afin de rassembler, cataloguer et conserver ces artefacts. Ils sont numérisés afin de les rendre disponibles aux chercheurs sans menacer leur conservation. En 2001, le projet a été formalisé en Thaïlande en tant que fondation à but non lucratif : la Fragile Palm Leaves Foundation.
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Pali Text Society » (voir la liste des auteurs).
- Source : Journal of the Pali Text Society, volume XXIX, pages IX-XII.
Liens externes
- Site officiel de la Pali Text Society
- Archives de la Pali Text Society (Université de Cambridge)
- The Pali Text Society's Pali-English dictionary, consultation en ligne (The Digital South Asia Library)
- Nemsiri Mutukumara, « Establishing Pali Text Society for Buddhist literature » dans Ceylon Daily News, [lire en ligne]