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Peter Dale Scott

Peter Dale Scott, nĂ© le , est un universitaire canadien, professeur Ă©mĂ©rite de littĂ©rature anglaise Ă  l’universitĂ© de Californie Ă  Berkeley. Auteur d'essais sur des thĂšmes politiques, il est connu pour ses positions anti-guerre et ses critiques Ă  l’encontre de la politique Ă©trangĂšre des États-Unis depuis la guerre du ViĂȘt Nam. Il est Ă©galement l'auteur de recueils de poĂ©sie. Il est considĂ©rĂ© par certains notamment Conspiracy Watch, comme Ă©tant un auteur complotiste[1].

Peter Dale Scott
Peter Dale Scott Ă  Oakland (Californie) en 2007.
Biographie
Naissance
Nationalité
Formation
Activités
PoÚte, diplomate, professeur, écrivain, théoricien du complot
PĂšre
MĂšre
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Distinction

Peter Dale Scott a travaillĂ© durant quatre ans (1957-1961) pour le service diplomatique canadien. Il prit sa retraite de l'universitĂ© de Berkeley en 1994, oĂč il a le statut de professeur Ă©mĂ©rite.

Origines et famille

Origines

Peter Dale Scott est nĂ© le Ă  MontrĂ©al, Canada. Il est le fils du poĂšte, professeur et juriste quĂ©bĂ©cois F. R. Scott et de la peintre canadienne Marian Dale Scott. Son pĂšre a contribuĂ© Ă  crĂ©er un parti politique canadien qui existe encore (New Democrats, aujourd'hui appelĂ© Nouveau Parti dĂ©mocratique). Ce dernier a Ă©galement participĂ© Ă  l’écriture de nombreux livres, dont Social Planning for Canada. Selon Peter Dale Scott, ce livre « [...] incarne la diffĂ©rence entre le Canada et les États-Unis : les gens au Canada avaient l’illusion qu’en rĂ©flĂ©chissant Ă  comment organiser leur pays, ils pourraient avoir une influence sur l’Histoire de celui-ci. En comparaison, les États-Unis sont si immenses qu’il est difficile d’y trouver cette forme de vision. Certaines personnes — comme Bill Clinton — ont cette vision, mais c’est rare ».

Jeunesse et Ă©tudes

BercĂ© dĂšs son plus jeune Ăąge par les arts, la politique et la poĂ©sie au sein du foyer familial, Peter Dale Scott obtint d'abord un baccalaurĂ©at universitaire Ăšs lettres (BA) Ă  l'universitĂ© McGill de MontrĂ©al en 1949, ayant alors comme camarade de promotion Zbigniew BrzeziƄski, politologue et ancien conseiller Ă  la sĂ©curitĂ© nationale du PrĂ©sident Jimmy Carter[2] - [3]. En 1955, Peter Dale Scott conclut ses Ă©tudes supĂ©rieures en obtenant un doctorat en sciences politiques dans cette mĂȘme universitĂ©. L'objet de sa thĂšse Ă©tait d'analyser les idĂ©es politiques et sociales de l'Ă©crivain et poĂšte T. S. Eliot[4]. AprĂšs une annĂ©e passĂ©e Ă  enseigner les sciences politiques Ă  l'universitĂ© McGill, Peter Dale Scott passa avec succĂšs l'examen du MinistĂšre des Affaires Ă©trangĂšres (Canada). Il dĂ©cidera quatre ans plus tard de quitter le corps diplomatique et de rĂ©intĂ©grer le corps enseignant Ă  l'universitĂ© de Californie Ă  Berkeley, oĂč il enseigna pendant 35 ans[5].

Famille

Peter Dale Scott est marié avec l'universitaire et titulaire d'un doctorat en Psychologie Ronna Kabatznick[6]. Il a eu trois enfants d'un autre mariage avec Maylie Marshall ; Cassie, Mika et John Scott[5].

CarriĂšre

La diplomatie

À la suite de l'obtention de son doctorat en 1955 sur le thĂšme des idĂ©es politiques et sociales de T. S. Eliot, Peter Dale Scott a dĂ©butĂ© l'enseignement acadĂ©mique. AprĂšs avoir passĂ© avec succĂšs les concours du ministĂšre des Affaires Ă©trangĂšres du Canada, il commença une carriĂšre de diplomate qui ne devait durer que 4 ans, avant de retourner vers l'Ă©ducation. Il a d'abord reprĂ©sentĂ© le Canada pour les DouziĂšme et TreiziĂšme Sessions de l'AssemblĂ©e GĂ©nĂ©rale des Nations Unies en 1957 et en 1958.

Par la suite, il a travaillé les deux années suivantes pour l'ambassade du Canada en Pologne, restant marqué par cette expérience. En effet, il a pu vivre derriÚre le Rideau de fer dans une époque de fortes tensions internationales, notamment cristallisées autour de l'Indochine.

Activisme anti-guerre

Alors qu'il dĂ©butait l'enseignement de la littĂ©rature anglaise Ă  l'universitĂ© de Berkeley en 1963, Peter Dale Scott entra dans un activisme anti-guerre suscitĂ© par son expĂ©rience diplomatique. Toutefois, c'est le hasard qui le propulsa au premier plan de la contestation universitaire contre la guerre du ViĂȘt Nam. En effet, malgrĂ© ses rĂ©ticences initiales, il fut sĂ©lectionnĂ© par sa facultĂ© afin de dĂ©battre contre l'intervention militaire amĂ©ricaine au ViĂȘt Nam, qui avait dĂ©butĂ© en 1964. MalgrĂ© ses rĂ©ticences initiales, Peter Dale Scott est restĂ© un activiste anti-guerre toute sa vie, notamment par le biais de ses Ă©crits politiques. Il est un proche ami de Daniel Ellsberg, un autre activiste anti-guerre cĂ©lĂšbre pour son rĂŽle central dans l'affaire des Pentagon Papers — qui prĂ©cipita la chute de Richard Nixon. D'aprĂšs Peter Dale Scott lui-mĂȘme, M. Ellsberg a une grande influence sur ses Ă©crits.

Enseignement à l'université de Californie (Berkeley)

Peter Dale Scott a enseignĂ© la littĂ©rature anglaise de 1966 Ă  1994 Ă  l'universitĂ© de Californie Ă  Berkeley, classĂ©e en deuxiĂšme position en 2010 dans le classement acadĂ©mique des universitĂ©s mondiales. Avant d'entamer une longue carriĂšre dans cette universitĂ© prestigieuse, Peter Dale Scott a Ă©tĂ© enseignant entre 1952 et 1953 Ă  la Sedbergh School de Montebello (QuĂ©bec). Il a ensuite Ă©tĂ© maĂźtre de confĂ©rences au DĂ©partement de Sciences politiques de l'universitĂ© McGill. À Berkeley, de 1961 Ă  1966, Peter Dale Scott fut d'abord MaĂźtre de confĂ©rences en 1961, puis MaĂźtre assistant vacataire en 1962, avant de devenir Professeur adjoint en 1963. Il devint professeur associĂ© en 1968, fonction qu'il occupa jusqu'en 1980, lorsqu'il fut nommĂ© professeur des universitĂ©s jusqu'Ă  sa retraite en 1994.

Sa définition de la Parapolitique / la Politique profonde

Depuis 1972 et la publication de son premier livre (The War Conspiracy), Peter Dale Scott dĂ©veloppe le concept de « Parapolitique » comme grille d'analyse des opĂ©rations clandestines, du trafic de drogue international, des assassinats de certaines personnalitĂ©s politiques (comme JFK ou Orlando Letelier) ainsi que des Ă©vĂ©nements ayant prĂ©cipitĂ© ou facilitĂ© les interventions militaires des États-Unis. Il dĂ©finit la Parapolitique comme des pratiques politiques avec une absence de transparence comme des opĂ©rations clandestines, des diversions, des collusions ou des mensonges notamment via des agences ou des para-structures. Peter Dale Scott a ensuite fait Ă©voluer la Parapolitique vers ce qu'il appelle la « Politique profonde » (Deep politics), qu'il dĂ©finit comme « l’ensemble des pratiques et des dispositions politiques, intentionnelles ou non, qui sont habituellement refoulĂ©es dans le discours public plus qu’elles ne sont admises. »

Dans cette dĂ©finition de la Politique profonde, l'expression « intentionnelles ou non » est importante, en ce qu'elle illustre le fait que certaines dĂ©cisions ou activitĂ©s parapolitiques ont parfois des effets non dĂ©sirĂ©s — ce qui soulĂšve le problĂšme de l'irrationalitĂ© politique de certains dirigeants lorsqu'il est question de satisfaire des intĂ©rĂȘts Ă  court terme. Un exemple emblĂ©matique pour illustrer l'absence d'intentionnalitĂ© dans la Parapolitique pourrait ĂȘtre les opĂ©rations secrĂštes initiĂ©es en 1979 par Zbigniew BrzeziƄski en Afghanistan, et prolongĂ©es par William Casey, qui dirigea la CIA sous la prĂ©sidence Reagan (Programme afghan, ou « opĂ©ration Cyclone »). Le rĂ©sultat attendu par BrzeziƄski Ă©tait d'attirer l'URSS dans le « piĂšge afghan », et celui de Casey Ă©tait de soutenir les forces djihadistes contre l'ArmĂ©e rouge — dans la continuitĂ© de l'action de BrzeziƄski. Il est trĂšs peu probable que ces deux hommes aient imaginĂ© qu'environ deux dĂ©cennies plus tard, l'armĂ©e des États-Unis s'enliserait en Afghanistan dans la guerre la plus longue de son histoire[7].

Pour Rudy Reichstadt, rĂ©dacteur du site Conspiracy Watch, la « parapolitique » et la « politique profonde » sont « deux mots par la magie desquels Scott s’affranchit, sans avoir l’air d’y toucher, des modalitĂ©s traditionnelles d’administration de la preuve ». Rudy Reichstadt estime que le concept de « politique profonde » est de la thĂ©orie du complot[8].

L'Histoire profonde

La Politique profonde a comme fondement l'Ă©tude de ce que Peter Dale Scott nomme l'« Histoire profonde », qu'il oppose Ă  l'« Histoire archivistique » (essentiellement basĂ©e sur les archives officielles). Selon lui, l'Histoire archivistique est « un ensemble chronologique d’évĂ©nements tel qu’il est reconstruit par les historiens grĂące aux archives publiques ; cette notion est Ă  l’opposĂ© de celle d’Histoire profonde, qui est une chronologie d’évĂ©nements concentrĂ©e sur ce qui est souvent falsifiĂ© ou inexistant dans les archives publiques. »

Les événements profonds

Bien qu'amplement documentĂ©es — ses livres comportant habituellement des centaines de notes[9] — les recherches de Peter Dale Scott sortent du champ traditionnel des sciences politiques ou de l'Histoire, en ce qu'elles se basent sur l'Ă©tude de certains Ă©vĂ©nements historiques qu'il qualifie d'« Ă©vĂ©nements profonds » — comme l'assassinat de John F. Kennedy, les incidents du Golfe du Tonkin ou le 11-Septembre. D'aprĂšs lui, ces Ă©vĂ©nements profonds sont « systĂ©matiquement ignorĂ©[s] ou falsifiĂ©[s] dans les mĂ©dias de masse et dans la conscience collective » et ont parfois comme consĂ©quence de justifier ou de faciliter des interventions militaires extĂ©rieures de l'armĂ©e des États-Unis.

Le supra-monde

Un autre thÚme récurrent dans les travaux de Peter Dale Scott est celui du « supra-monde » (overworld). Cela se définit ainsi par le pouvoir privé de classes riches et privilégiées exerçant une influence sur les gouvernements via leur fortune ou via des fondations privées et les projets qu'elles développent. Ce concept a été cité par le commissaire de police et ancien officier de la DST Jean-François Gayraud dans son ouvrage Le Nouveau capitalisme criminel[10].

Sa dĂ©finition de l'État profond

Dans un entretien accordĂ© en Ă  Diplomatie (magazine), la revue du gĂ©ographe et politologue français Alexis Bautzmann, Peter Dale Scott explique que l'influence du supra-monde s'exerce sur le gouvernement des États-Unis Ă  travers un milieu confidentiel et restreint qu'il appelle l'« État profond ». Cette expression fut initialement employĂ©e en Turquie pour dĂ©signer une forme de gouvernement occulte, visiblement soutenu par l'OTAN dans le cadre du rĂ©seau Stay-behind, dont l'une des Ă©manations serait l'Ergenekon. D'aprĂšs Peter Dale Scott, « Ce [qu'il] appelle « État profond » aux États-Unis n'est pas une institution formelle, ni une Ă©quipe secrĂšte, mais plutĂŽt un cercle de contacts de haut niveau, souvent personnels, oĂč le pouvoir politique est susceptible d'ĂȘtre dirigĂ© par des gens trĂšs riches ou supra-monde. Pour l'auteur, cette influence se retrouve dans des Ă©vĂ©nements tels que l'assassinat du PrĂ©sident Kennedy ou le Watergate.

La volonté prévalente des peuples

L'un des principaux concepts mis en avant en 2007 par Peter Dale Scott — revenu dans l'actualitĂ© lors du Printemps arabe ayant dĂ©butĂ© Ă  la fin de l'annĂ©e 2010 en Tunisie — est la « volontĂ© prĂ©valente des peuples », qu'il dĂ©finit ainsi : « Ce potentiel pour la solidaritĂ© qui, plutĂŽt que d’ĂȘtre contrĂŽlĂ© par la rĂ©pression verticale, peut vĂ©ritablement ĂȘtre rĂ©veillĂ© et renforcĂ© par celle-ci. Il devient ainsi l’approbation Ă©mergente pour un changement social et politique gĂ©nĂ©ralement acceptĂ©. L’expression plus commune « volontĂ© du peuple », une mise Ă  jour de la « volontĂ© gĂ©nĂ©rale » de Jean-Jacques Rousseau, est souvent invoquĂ©e comme Ă©tant l’acceptation ultime d’une dĂ©cision gĂ©nĂ©ralement admise. Cependant, mĂȘme si ce n’est pas une abstraction totale, cette expression a peu ou pas de signification durant une Ă©poque de grands troubles : la « volontĂ© publique » doit ĂȘtre Ă©tablie par des Ă©vĂ©nements, et non pressentie de maniĂšre passive avant qu’ils se produisent. La « volontĂ© de la majoritĂ© » est une phrase encore plus dangereuse ; les opinions des majoritĂ©s sont souvent superficielles, inconstantes, et destinĂ©es Ă  ne pas prĂ©valoir. (Les guerres du ViĂȘt Nam et de l’Irak sont des exemples dans lesquels la volontĂ© momentanĂ©e de la majoritĂ© s’est avĂ©rĂ©e ne pas ĂȘtre la volontĂ© prĂ©valente). La volontĂ© prĂ©valente pourrait ĂȘtre latente durant une crise politique, sans ĂȘtre Ă©tablie ou prouvĂ©e jusqu’au dĂ©nouement de cette crise. Par exemple, dans le cas de l’abolition de l’esclavage aux États-Unis, la rĂ©solution de cette problĂ©matique a pris de longues dĂ©cennies, mais il est difficile d’imaginer qu’un autre dĂ©nouement aurait pu prĂ©valoir. »

La Route vers le Nouveau DĂ©sordre Mondial

Écrit en 6 ans par Peter Dale Scott, le livre La Route vers le Nouveau DĂ©sordre Mondial parut initialement en sous le titre The Road to 9/11[11]. Explication du cheminement historique complexe ayant menĂ© au 11-Septembre, ce livre fut publiĂ© Ă  la suite d'une vĂ©rification factuelle par un comitĂ© de lecture de l’universitĂ© de Californie Ă  Berkeley, qui en valida le contenu malgrĂ© son regard critique sur certaines des conclusions du Rapport final de la Commission nationale sur les attaques terroristes contre les États-Unis.

AprĂšs sa rĂ©actualisation et sa traduction, La Route vers le Nouveau DĂ©sordre Mondial a Ă©tĂ© publiĂ© le par les Éditions Demi-Lune. DensĂ©ment documentĂ©[9], ce livre analyse sous un angle critique plus de 50 annĂ©es de politique Ă©trangĂšre des États-Unis. Selon l'auteur, cette politique Ă©trangĂšre — lorsqu'il est question de terrorisme, d'opĂ©rations clandestines ou de trafic de drogue — est principalement Ă©laborĂ©e en secret, ce qui entraĂźne l'implication des services amĂ©ricains dans des opĂ©rations illĂ©gales souvent contraires Ă  la sĂ©curitĂ© nationale des États-Unis. Ainsi, d'aprĂšs l'auteur, ces politiques Ă©chappent au contrĂŽle du CongrĂšs des États-Unis et aux mĂ©canismes d'Ă©quilibre des pouvoirs, et ont parfois des incidences majeures sur l'Histoire contemporaine : augmentation du trafic de drogue global depuis l'aprĂšs-guerre ; transformation progressive de l’Asie centrale en un vivier de l’islamisme, de la culture du pavot et du trafic d’hĂ©roĂŻne, essentiellement par l'action coordonnĂ©e de l'Inter-Services Intelligence pakistanaise, de la CIA et des renseignements extĂ©rieurs saoudiens dans les annĂ©es 1980-1990 (Ă  travers le Programme afghan)[12] ; renforcement des rĂ©seaux terroristes transnationaux, comme le Maktab al-Khadamāt, afin de remplir des objectifs secrets de politique Ă©trangĂšre (recrutement et entraĂźnement des djihadistes durant la Guerre d'Afghanistan (1979-1989) ou la Guerre de Bosnie-HerzĂ©govine)[13] - [14] - [15].

Par ailleurs, l'auteur analyse les processus bureaucratiques aboutissant aux augmentations massives des budgets de la DĂ©fense aux États-Unis (aujourd'hui observables dans le reste du monde[16]), conformĂ©ment aux programmes d'influents think tanks reprĂ©sentant le Complexe militaro-industriel des États-Unis — dont le Committee on the Present Danger depuis les annĂ©es 1950, ou le PNAC au sein de l'Administration Bush[17]. Il critique Ă©galement ce qu'il perçoit comme un affaiblissement de la dĂ©mocratie aprĂšs le 11-Septembre, notamment dĂ» Ă  une importante concentration du pouvoir vers la branche exĂ©cutive du gouvernement des États-Unis. Par consĂ©quent, il dĂ©nonce notamment l'instauration de l'USA PATRIOT Act et le programme mĂ©connu de la ContinuitĂ© du Gouvernement (COG pour Continuity of Government). L'auteur Ă©tudie donc les origines de la COG, un programme ultra-secret dĂ©veloppĂ© depuis l'Administration Reagan par une Ă©quipe comprenant Donald Rumsfeld et Dick Cheney[18] - [19] — ce dernier ayant ordonnĂ© sa mise en Ɠuvre le matin du 11-Septembre[20].

Dans ce contexte, l’auteur formule comme argument gĂ©nĂ©ral que la prise de dĂ©cision secrĂšte — puisqu’elle ne donne pas lieu Ă  des dĂ©bats publics et Ă  des Ă©valuations extĂ©rieures raisonnables — conduit finalement Ă  des guerres longues, coĂ»teuses et meurtriĂšres telles que la guerre d'Irak ou la guerre d'Afghanistan, ainsi qu'Ă  des Ă©vĂ©nements catastrophiques comme le 11-Septembre. Partant de ce constat, Peter Dale Scott consacre son chapitre de fin d’ouvrage Ă  proposer des solutions pour remĂ©dier Ă  ce qu'il considĂšre comme une crise de la dĂ©mocratie, limiter l’influence des structures opaques du Pentagone ou des agences de renseignement, et renforcer la sociĂ©tĂ© civile ainsi que les institutions de l’État public — dĂ©crivant le mouvement des droits civiques inspirĂ© par Martin Luther King, Jr., le mouvement Solidarnoƛć menĂ© par Lech WaƂęsa, ou encore les accomplissements de l’ANC de Nelson Mandela comme Ă©tant des manifestations de ce qu’il appelle la « volontĂ© prĂ©valente des peuples ».

La Machine de guerre américaine

Le livre La Machine de guerre amĂ©ricaine a Ă©tĂ© publiĂ© dans sa version originale le . Dans cet ouvrage[21], l'auteur Ă©tudie l'instrumentalisation du trafic de drogue global par les États-Unis depuis l'aprĂšs-guerre. Comme l'a Ă©crit en 2013 le GĂ©nĂ©ral d'armĂ©e aĂ©rienne (2S) Bernard Norlain dans la Revue DĂ©fense nationale, l'auteur « explique [...] l’utilisation du trafic de drogue par la CIA pour lutter contre le communisme, les gouvernements et mouvements de gauche et, de nos jours, pour maintenir la suprĂ©matie amĂ©ricaine sur le monde[22]. »

AprĂšs avoir Ă©tĂ© actualisĂ©, cet ouvrage fut publiĂ© en français le *. Dans la partie introductive du livre, l'auteur dresse un historique de ce qu'il nomme la « connexion narcotique globale » de la Central Intelligence Agency (CIA), l'un des principaux concepts soutenant sa rĂ©flexion dans cet ouvrage. Selon lui, l'implication de la CIA dans le trafic de drogue international s'est matĂ©rialisĂ©e par des alliances secrĂštes nouĂ©es entre l'Agence Centrale du Renseignement et des Ă©lĂ©ments criminels[23], insurrectionnels[24] ou mafieux[25] Ă  l'Ă©tranger — et pas seulement dans le cadre de la lutte contre le Communisme. Afin d'illustrer cette « connexion narcotique globale », Peter Dale Scott fait notamment rĂ©fĂ©rence Ă  une affaire incriminant le gĂ©nĂ©ral vĂ©nĂ©zuĂ©lien Ramon GuillĂ©n Davila, alors directeur d'une unitĂ© anti-drogue crĂ©Ă©e par la CIA au Venezuela. Comme l'a rapportĂ© le New York Times en 1993, le gĂ©nĂ©ral Davila a Ă©tĂ© accusĂ© par le gouvernement amĂ©ricain d'avoir introduit une tonne de cocaĂŻne aux États-Unis[26], dans le cadre d'une opĂ©ration d'infiltration de la CIA[27]. Bien qu'il ait Ă©tĂ© inculpĂ© par un tribunal de Miami en 1996[27], les États-Unis n'ont jamais demandĂ© l'extradition du gĂ©nĂ©ral Davila depuis le Venezuela — oĂč il a Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© en 2007 aprĂšs avoir Ă©tĂ© accusĂ© de planifier un coup d'État contre le PrĂ©sident Hugo ChĂĄvez[28].

La seconde partie de l'ouvrage constitue le cƓur de la dĂ©monstration de l'auteur. Il approfondit l'analyse de l'implication des services secrets amĂ©ricains dans le trafic de drogue global afin de soutenir leurs alliĂ©s Ă  l'Ă©tranger. L'action de la CIA dans le Triangle d'or Ă  partir de la fin de la Seconde Guerre mondiale en constitue l'un des principaux exemples[29], jetant les bases d'une politique Ă©trangĂšre clandestine qui sera rĂ©employĂ©e sur de nombreux thĂ©Ăątres d'opĂ©ration[30]. Plus prĂ©cisĂ©ment, comme l'a expliquĂ© Peter Dale Scott dans une interview accordĂ©e en Ă  Diplomatie (magazine)[31] : « [L]es États-Unis ont voulu exercer leur influence dans certaines parties du monde mais, en tant que dĂ©mocratie, ils ne pouvaient pas envoyer l'US Army dans ces rĂ©gions. Par consĂ©quent, ils ont dĂ©veloppĂ© des armĂ©es de soutien (proxy armies) financĂ©es par les trafiquants de drogues locaux. Progressivement, ce mode opĂ©ratoire est devenu une rĂšgle gĂ©nĂ©rale. »

Tout au long du livre, l'auteur s'efforce de mettre en Ă©vidence ce schĂ©ma qui se rĂ©pĂ©ta dans de nombreux pays tout au long de la seconde moitiĂ© du XXe siĂšcle (Laos[32], Birmanie[33], ThaĂŻlande[34], Nicaragua[35], Mexique[36], Afghanistan[37][...]). Chiffres Ă  l'appui — dont ceux fournis par l'Office des Nations unies contre les drogues et le crime[38] —, il dĂ©montre Ă©galement que les interventions militaires amĂ©ricaines entraĂźnent presque systĂ©matiquement une hausse de la production de drogue dans les pays ciblĂ©s. Pour appuyer cette dĂ©monstration, l'auteur conclut son livre avec l'exemple le plus rĂ©cent, celui de l'intervention de l'Organisation du traitĂ© de l'Atlantique nord (OTAN) en Afghanistan et ses consĂ©quences narcotiques[39].

Dans la derniĂšre partie de son ouvrage, Peter Dale Scott explique en quoi la systĂ©matisation des alliances narcotiques, leur opacitĂ©, ainsi que leur protection par Washington ont conduit au dĂ©veloppement et au renforcement de ce qu'il appelle la Machine de guerre amĂ©ricaine. Ainsi, il Ă©tudie la montĂ©e en puissance du complexe militaro-industriel, initialement dĂ©noncĂ©e Ă  l'occasion du cĂ©lĂšbre discours de fin de mandat de Dwight D. Eisenhower en 1961. Il critique Ă©galement la privatisation de la guerre, comparant les condottieri de la Renaissance italienne aux diffĂ©rentes SociĂ©tĂ©s militaires privĂ©es qui tirent profit des guerres justifiĂ©es par les attentats du 11 septembre 2001[40]. Il dĂ©nonce alors ce qu'il qualifie de « mythe du Grand Échiquier », en rĂ©fĂ©rence au cĂ©lĂšbre ouvrage Ă©ponyme de son ancien camarade de promotion Zbigniew BrzeziƄski[2] - [3]. En effet, Peter Dale Scott explique que « l'hĂ©gĂ©monie peut crĂ©er l’illusion mĂ©galomane de contrĂŽle absolu [qui,] en retour, [...] se cristallise dans une idĂ©ologie toute-puissante de domination[40]. » Dans cette perspective, il met en parallĂšle l'hĂ©gĂ©monisme global du dĂ©mocrate Zbigniew BrzeziƄski avec celui des faucons rĂ©publicains de l'Administration Bush, dont Paul Wolfowitz, Donald Rumsfeld ou Dick Cheney.

L'État profond amĂ©ricain

PubliĂ© en aux Ă©ditions Rowman & Littlefield[41], son dernier livre s'intitule The American Deep State. TitrĂ© L’État profond amĂ©ricain, cet ouvrage a Ă©tĂ© traduit puis publiĂ© en français en . Par la suite, ce livre a fait l'objet d'une recension dans Paris Match, dans laquelle l’origine du concept d’« État profond » tel qu’appliquĂ© aux États-Unis est attribuĂ©e Ă  Peter Dale Scott[42].

Accusations de conspirationnisme

Peter Dale Scott est identifié comme un auteur conspirationniste par les universitaires Peter Knight (Université de Manchester) et Mark Fenster (Université de Floride), ainsi que par le procureur américain Vincent Bugliosi[8]. Conspiracy Watch souligne qu'il est notamment « un compagnon de route des conspirationnistes du 11-Septembre » et que sa maison d'édition, Demi-Lune, édite « quelques-uns des théoriciens du complot les plus prolifiques des dix derniÚres années » (Thierry Meyssan, David Ray Griffin, Webster Tarpley, Gerhard Wisnewski ou encore Gilad Atzmon)[8]. Ses ouvrages sont mis en avant par la plupart des sites dits conspirationnistes anglophones et francophones.

Publications

Originales en anglais

  • The War Conspiracy (1972, Ă©puisĂ©)
  • The Assassinations: Dallas and Beyond, en collaboration, 1976 (ISBN 0-3944-0107-7)
  • Crime and Cover-Up: The CIA, the Mafia, and the Dallas-Watergate Connection, 1977 (ISBN 0-8786-7066-1)
  • The Iran-Contra Connection, en collaboration, 1987 (ISBN 0-8960-8291-1)
  • Cocaine Politics: Drugs, Armies, and the CIA in Central America, en collaboration, 1991, 1998 (ISBN 0-5202-1449-8)
  • Deep Politics and the Death of JFK, 1993, 1996 (ISBN 0-5202-0519-7)
  • Deep Politics Two: Essays on Oswald, Mexico, and Cuba, 1995, 2007 (ISBN 0-9790-0994-4)
  • Drugs Oil and War, 2003 (ISBN 0-7425-2522-8)
  • The Road to 9/11: Wealth, Empire and the Future of America (University of California Press, (ISBN 0-5202-3773-0)
  • The War Conspiracy: JFK, 911, and the Deep Politics of War, rĂ©impression et expansion de l'Ă©dition de 1972, (ISBN 978-0-9801-2136-0)
  • American War Machine: Deep Politics, the CIA Global Drug Connection, and the Road to Afghanistan, Rowman & Littlefield, (ISBN 978-0-7425-5594-5)
  • Oswald, Mexico, and Deep Politics: Revelations from CIA Records on the Assassination of JFK, , (ISBN 978-1-6263-6009-9)
  • The American Deep State: Wall Street, Big Oil, and the Attack on U.S. Democracy, Lanham, MD: Rowman & Littlefield, , (ISBN 1442214244)

Traductions en français

  • La Route vers le Nouveau DĂ©sordre Mondial : 50 ans d'ambitions secrĂštes des États-Unis [« The Road to 9/11: Wealth, Empire and the Future of America »], Éditions Demi-Lune, , 509 p. (ISBN 978-2-917112-16-8)
  • La Machine de guerre amĂ©ricaine : La politique profonde, la CIA, la drogue, l'Afghanistan... [« American War Machine: Deep Politics, the CIA Global Drug Connection, and the Road to Afghanistan »], Éditions Demi-Lune, (ISBN 978-2-917112-21-2)
  • L'Etat profond amĂ©ricain : La finance, le pĂ©trole, et la guerre perpĂ©tuelle [« The American Deep State: Wall Street, Big Oil, and the Attack on U.S. Democracy »], Éditions Demi-Lune, (ISBN 978-2-917112-27-4)

Poésie

  • Coming to Jakarta: A Poem About Terror, 1989 (ISBN 0-8112-1095-2)
  • Listening to the Candle: A Poem on Impulse, 1992 (ISBN 0-8112-1214-9)
  • Crossing Borders: Selected Shorter Poems, 1994 (ISBN 0-8112-1284-X)
  • Minding the Darkness: A Poem for the Year 2000, 2000 (ISBN 0-8112-1454-0)
  • Mosaic Orpheus, 2009 (ISBN 978-0-7735-3506-0)
  • Tilting Point, 2012 (ISBN 0-9850-2609-X)

Notes et références

  1. Rudy Reichstadt, « Pourquoi Peter Dale Scott est un auteur conspirationniste », sur Conspiracy Watch / Observatoire du conspirationnisme (consulté le )
  2. (en) CV officiel de Peter Dale Scott, oĂč apparait son BA en sciences politiques Ă  l'universitĂ© McGill (1949)
  3. (en) CV de Zbigniew BrzeziƄski, oĂč apparait son BA en sciences politiques Ă  l'universitĂ© McGill (1949)
  4. Interview de l'auteur avec Harry Kreisler, du dĂ©partement des Études Internationales de l'universitĂ© de Californie (Berkeley), dans son Ă©mission Conversations avec l'Histoire (3 min 04 s)
  5. (en) CV officiel de Peter Dale Scott
  6. (en) Biographie officielle de Ronna Kabatznick
  7. Les rĂ©vĂ©lations d'un ancien conseiller de Carter: « Oui, la CIA est entrĂ©e en Afghanistan avant les Russes
 » - Le Nouvel Observateur no 1732, 15 janvier 1998 (entretien avec Brzezinski, par Vincent Jauvert)
  8. « Pourquoi Peter Dale Scott est un auteur conspirationniste », sur Conspiracy Watch, (consulté le )
  9. Citation du gĂ©nĂ©ral d'armĂ©e Bernard Norlain, alors directeur de la Revue DĂ©fense nationale, « L'immense mĂ©rite de cet ouvrage est de s’appuyer sur un appareil de notes et de rĂ©fĂ©rences, une bibliographie — prĂšs de 150 pages au total — trĂšs complĂštes et variĂ©es qui viennent Ă©tayer pas Ă  pas la dĂ©monstration de l’auteur. »
  10. Citation de Jean-François Gayraud dans son livre Le nouveau capitalisme criminel : « La conséquence de ce mouvement historique est connue: la mondialisation a libéré les capitaux de leurs contraintes territoriales, enrichissant des classes supérieures formant une nouvelle upperclass mondialisée, des « élites mondialisées » (Jean-Pierre ChevÚnement), une superclass (David Rothkopf (en)), un « supra-monde » (Peter Dale Scott). »
  11. (en) The Road to 9/11: Wealth, Empire and the Future of America, page de présentation du livre, UC Press
  12. Alain Rodier, « Note d'actualité n°246 : Oussama Ben Laden, carriÚre de l'homme qui a terrorisé la planÚte », Centre Français de Recherche sur le Renseignement,
  13. Robert L. Friedman, « The CIA and the Sheikh », The Village Voice, 30 mars 1993 : « Comme l’a dit Jack Blum, enquĂȘteur pour la sous-commission du SĂ©nat sur les Relations Ă©trangĂšres : "L’un des gros problĂšmes de cette affaire est que de nombreux suspects dans l’attentat Ă  la bombe contre le World Trade Center furent associĂ©s aux moudjahidines. Et il existe des sections de notre gouvernement qui dĂ©sirent absolument Ă©viter d’arpenter ce chemin car il nous mĂšnerait aux gens que nous avons soutenus durant la guerre d’Afghanistan." »
  14. (en) US used islamists to arm Bosnians - The Guardian, 22 avril 2002
  15. (en) Steven Emerson, American Jihad (Free Press, New York, 2003), pp. 131-132
  16. Pierre Haski, « L'austérité économique n'affecte pas les dépenses militaires », Rue89
  17. (en)Rebuilding America's Defenses (Reconstruire les Défenses de l'Amérique), rapport du Projet pour le Nouveau SiÚcle Américain (PNAC pour Project for the New American Century) [PDF]
  18. (en) James Mann, « The Armageddon Plan », Atlantic Monthly, (mars 2004)
  19. (en) James Mann, The Rise of the Vulcans: The History of Bush’s War Cabinet (Viking, New York, 2004), pp. 138-145
  20. (en) Shadow Government is at Work in Secret - Barton Gellman et Susan Schmidt, The Washington Post, 1er mars 2002
  21. Citation du journaliste de Marc de Miramon (L'HumanitĂ©, 8 mars 2013) : Dans son dernier ouvrage solidement documentĂ©, l’ancien diplomate canadien Peter Dale Scott revient sur l’histoire fascinante et profondĂ©ment dĂ©rangeante de l’utilisation de la drogue dans la stratĂ©gie militaire et politique des États-Unis.
  22. Recension de La Machine de guerre américaine par le général d'armée aérienne (2S) Bernard Norlain dans la Revue Défense nationale
  23. SMUGGLER: Barry Seal, Chuck Hustmyre, Crimelibrary.com
  24. L'Ă©quipe de choc de la CIA, Hernando Calvo Ospina, Le Monde diplomatique, janvier 2009
  25. Rapport de l’inspecteur gĂ©nĂ©ral de la CIA de 1967 sur les complots d’assassinats de la CIA et de la Mafia contre Castro, pp.15-16, NARA #151993.08.11.16:44:08:750007
  26. Anti-Drug Unit of C.I.A. Sent Ton of Cocaine to U.S. in 1990 - New York Times, 20 novembre 1993
  27. Venezuelan General Indicted in C.I.A. scheme - New York Times, 23 novembre 1996
  28. Venezuela arrests retired general for allegedly plotting to oust Chavez - Ynet, 3 août 2007
  29. Afghan war lifts Burma's opium trade, Anthony C. LoBaido, WND.com, 16 janvier 2002
  30. Citation de RĂ©my Porte, historien militaire et lieutenant-colonel de l'ArmĂ©e de terre, commentant La Machine de guerre amĂ©ricaine sur son blog : « L'ouvrage est divisĂ© en quatre grandes parties [...] qui permettent de dresser un tableau sans doute trĂšs complet des relations entre des services officiels bien que secrets, thĂ©oriquement organes de dĂ©fense d'un État dĂ©mocratiques, et les responsables ou parrains des trafics les plus illicites. D'Ă©vidence, de ThaĂŻlande en AmĂ©rique du Sud, du Laos en Afghanistan, du Mexique au Moyen-Orient, les contacts (pour ne pas dire les liens) entre des membres de la C.I.A. et les rĂ©seaux internationaux de trafic de drogue ont Ă©tĂ© (sont ?) nombreux... »
  31. Lien menant Ă  l'interview de Peter Dale Scott par Diplomatie (magazine)
  32. "CIA Air Operations in Laos, 1955-1974." - William M. Leary, CIA.gov, 27 juin 2008
  33. "Burma - 1950-1961", GlobalSecurity.org, citant Alfred W. McCoy, universitaire, auteur et professeur d'Histoire de l'Asie du Sud-Est
  34. A Not So Silent Partner: Thailand's Role in Covert Operations, Counter-Insurgency, and the Wars in Indochina - Dr Arne Kislenko, professeur à l'Université Ryerson, été 2004
  35. Entretien avec Oliver North - Public Broadcasting Service, dans Frontline
  36. Citation de la journaliste d'investigation mexicaine Anabel Hernandez dans L'Express, 24 décembre 2010 : « Afin de déstabiliser le régime sandiniste du Nicaragua, la CIA a appuyé les narcos mexicains en échange de financements destinés à la Contra nicaraguayenne (mouvement contre-révolutionnaire de lutte armée). Et ce, en totale contradiction avec la politique officielle de Washington: le CongrÚs avait alors mis son veto au financement de la Contra nicaraguayenne. Cette stratégie de la CIA est l'un des volets du scandale Iran-Contragate. »
  37. Brother of Afghan Leader Said to Be Paid by C.I.A. - New York Times, 27 octobre 2009
  38. Rapport mondial des drogues 2009, Office des Nations unies contre la drogue et le crime, 2009
  39. Rare lueur d'espoir pour les drogués dans un hÎpital de Kaboul, Tempsreel.Nouvelobs.com/, 4 mars 2014
  40. Le vĂ©ritable Grand Échiquier et les profiteurs de guerre - Peter Dale Scott, Diplomatie (magazine) n°51, juillet-aoĂ»t 2011
  41. (en) Rowman & Littlefield : The American Deep State
  42. Lien vers la recension de L'État profond amĂ©ricain par le journaliste François de Labarre dans Paris Match

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