Stay-behind
Les cellules stay-behind (en anglais, « restez derriÚre ») sont des réseaux clandestins coordonnés par l'OTAN pendant la Guerre froide.
Stay-behind | ||
Idéologie | Occidentalisme Anticommunisme |
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Objectifs | Lutte contre les soviétiques si ceux-ci devaient envahir l'Occident | |
Statut | inactif | |
Fondation | ||
Actions | ||
Victimes (morts, blessés) | Aucune | |
Zone d'opération | Occident | |
Guerre froide | ||
ImplantĂ©es dans seize pays d'Europe de l'Ouest, ces cellules visent Ă combattre une Ă©ventuelle occupation par le bloc de l'Est, se tenant prĂȘtes Ă ĂȘtre activĂ©es en cas d'invasion par les forces du Pacte de Varsovie. La plus cĂ©lĂšbre de ces cellules et la premiĂšre Ă avoir fait l'objet de rĂ©vĂ©lations est le rĂ©seau italien Gladio (« Glaive » en italien).
Historique
Mise en place
à la fin des années 1940, au début de la Guerre froide, une invasion par l'Union soviétique de l'Europe de l'Ouest est une hypothÚse plausible en cas de TroisiÚme Guerre mondiale.
En fĂ©vrier 1948, aprĂšs le coup de Prague, la CIA entreprend de systĂ©matiser des prĂ©paratifs qui s'inscrivent dans un contexte de plus en plus brĂ»lant. Le , le Conseil de sĂ©curitĂ© amĂ©ricain adopte la rĂ©solution NSC 10/2, chargeant l'Office of Special Projects d'Ă©tablir un programme d'action clandestin. LâOffice of Policy Coordination (en) (OPC) est crĂ©Ă© par la rĂ©solution NSC 10/2 et devient le service action de la CIA, jusqu'au regroupement des deux organisations en 1950.
En cas de succĂšs d'une invasion, la CIA souhaite pouvoir compter sur le soulĂšvement de rĂ©seaux de rĂ©sistance bien armĂ©s et bien organisĂ©s. Tirant les leçons de lâexpĂ©rience de la Seconde Guerre mondiale, lâOPC ne veut pas avoir Ă armer ses partisans aprĂšs une occupation, en faisant appel aux techniques alĂ©atoires du parachutage et dâinfiltration d'agents en territoire ennemi, dâoĂč la dĂ©cision d'implanter dans les pays « menacĂ©s » des capacitĂ©s de rĂ©sistance et de sabotage qui nâentreraient en Ćuvre quâaprĂšs une Ă©ventuelle invasion comme les unitĂ©s auxiliaires fondĂ©s au Royaume-Uni devant la menace d'invasion allemande. Sous le contrĂŽle de Frank Wisner, le directeur de lâOPC, lâopĂ©ration rassemble quelques vĂ©tĂ©rans de la clandestinitĂ© ayant affrontĂ© les services de sĂ©curitĂ© de lâAllemagne nazie.
Il est bientĂŽt chargĂ© par le dĂ©partement de la DĂ©fense des Ătats-Unis d'Ă©tablir un rĂ©seau stay-behind en Europe de l'Ouest et d'organiser des rĂ©seaux de rĂ©sistance en Europe de l'Est[1].
On trouve ainsi durant les premiÚres années des réseaux stand-behind, à cÎté d'agents de la CIA, des anciens du MI9 (chargé durant la 2e guerre mondiale des réseaux d'évasions) ou du Special Operations Executive, devenu la Special Operations Branch du MI6.
En , les activités du Comité clandestin de l'Union occidentale, chargé au début de la planification, sont transférées, sur l'initiative du général Eisenhower, au Coordination and Planning Committee (CPC) en « liaison directe et officielle » avec le Grand quartier général des puissances alliées en Europe, au sein duquel les rÎles clés seront tenus par les services spéciaux américain et français.
En schématisant, le CPC et la CIA se répartissent les rÎles ; le CPC gérant les réseaux dans les pays de l'Alliance atlantique et la CIA les organisant dans les pays neutres.
Les Ătats adhĂ©rents au stay-behind arrivent en plusieurs vagues[2] :
- les pays « précurseurs » (1944-1949), réellement menacés par l'expansion communiste, directement, comme la GrÚce, l'Allemagne de l'Ouest et l'Autriche, ou indirectement comme la France, le Royaume-Uni, l'Italie, la NorvÚge, la Belgique et les Pays-Bas ;
- les pays qui rejoignent le réseau aprÚs la répression des émeutes de 1953 en Allemagne de l'Est et l'insurrection de Budapest (1953-1956), comme la SuÚde, la Finlande, la Turquie, le Luxembourg, le Danemark ;
- les atypiques qui sont l'Espagne, le Portugal et la Suisse.
En 1990, le CPC, devenu depuis le Comité de coordination allié (CCA), se réunit encore réguliÚrement.
Le contexte thĂ©orique de leur Ă©ventuelle activation est toujours le mĂȘme : si un des pays concernĂ©s est envahi par l'armĂ©e soviĂ©tique, son gouvernement lĂ©gitime se rĂ©fugie au Royaume-Uni, en AmĂ©rique du Nord ou en Irlande et le rĂ©seau stay-behind, devenu immĂ©diatement opĂ©rationnel, passe Ă l'action en Ă©troite coordination, grĂące Ă ses propres moyens de tĂ©lĂ©communications, avec celui-ci.
Sa principale activité consistait à repérer et à sélectionner, durant les périodes de service militaire, les appelés jugés assez mûrs et de confiance pour pouvoir appartenir au réseau. Une fois co-optés, ceux-ci sont assez réguliÚrement convoqués pour des périodes d'exercice d'une durée approximative d'une semaine. En théorie, l'appartenance à ces réseaux est incompatible, sauf pour l'encadrement, avec une fonction dans les services de sécurité officiels.
Dans une note documentĂ©e au plus prĂšs des sources britanniques et amĂ©ricaines dĂ©classifiĂ©es, l'historien français GĂ©rald Arboit montre que la mise en place de ces structures clandestines rĂ©sulte Ă la fois de retours d'expĂ©rience des pays qui ont vĂ©cu l'occupation allemande et organisĂ© des rĂ©seaux de rĂ©sistance et de la volontĂ© du Royaume-Uni de conserver un droit de regard sur ces opĂ©rations europĂ©ennes. Avec le soutien de la France, son alliĂ© de toujours, avant de le dĂ©laisser au profit des Ătats-Unis au dĂ©but des annĂ©es 1950, elle met en place une coordination clandestine qui existera jusqu'en 1990. Elle est chargĂ©e de piloter la mise en place des rĂ©seaux dans les diffĂ©rents pays de l'Union de l'Europe occidentale. Elle sera concurrente de la politique amĂ©ricaine, surtout en Italie, comme dĂ©crit dans le reste de cet article[3].
La révélation publique de l'existence de ces réseaux par le premier ministre italien Giulio Andreotti en fait naßtre une énorme campagne de presse, alimentée en partie par la réaction de repli des autorités concernées. Des spéculations confinant parfois à la théorie du complot attribuent également à ces organisations la paternité de nombres d'activités criminelles à connotation politique bien que la réalité soit plus prosaïque[4].
En 2008, des enquĂȘtes parlementaires sont dĂ©clenchĂ©s en Suisse, Italie, Belgique, Pays-Bas, Autriche et Luxembourg.
Les réseaux dans différents pays
En Allemagne de lâOuest
Le rĂ©seau Schwert est crĂ©Ă© Ă la fin des annĂ©es 1940 en Allemagne de lâOuest. ComposĂ© Ă lâorigine d'anciens SS et membres persistants de partis politiques d'extrĂȘme droite, il prĂ©voyait, dâaprĂšs le magazine Stern, dâassassiner des personnalitĂ©s de la gauche allemande en cas de conflit avec lâURSS. Toutefois, dĂšs les annĂ©es 1950, Schwert a Ă©tĂ© repris en main par le BND et le Amt fĂŒr den MilitĂ€rischen Abschirmdienst (service de renseignement militaire)[4] - [5] - [6].
En Belgique
En Belgique, deux rĂ©seaux existent dĂšs , le premier dĂ©pendant de la SĂ»retĂ© de l'Ătat, service de renseignement civil, est encadrĂ© par la section Training et Communication (STC/MOB) et chargĂ© des rĂ©seaux de communications entre la Belgique et ses alliĂ©s, le deuxiĂšme rĂ©seau dĂ©pend de la section SDRA 8 du service de renseignement militaire belge et se charge de lâorganisation de l'action militaire.
Un troisiĂšme rĂ©seau est, entre 1953 et l'indĂ©pendance du Congo belge, chargĂ© de favoriser lâexfiltration du gouvernement belge vers cette colonie en cas d'invasion.
Les groupes dĂ©pendant des premiers rĂ©seaux resteront actifs jusquâĂ la fin des annĂ©es 1980. La loi du soumet les services de renseignement au ComitĂ© permanent de contrĂŽle des services de renseignement (ou « ComitĂ© R »)[7]. La mĂȘme loi institue Ă©galement le ComitĂ© permanent de contrĂŽle des services de police (« ComitĂ© P »)[8]. LâAdministration de la sĂ»retĂ© de lâĂtat, service de renseignement civil qui dĂ©pend du ministre de la Justice, et le Service gĂ©nĂ©ral du renseignement et de la sĂ©curitĂ© (SGRS), service de renseignement militaire qui dĂ©pend de lâĂ©tat-major des forces armĂ©es, lui-mĂȘme placĂ© sous l'autoritĂ© du ministre de la DĂ©fense, sont les deux services belges dĂ©sormais rĂ©gis par la loi du , qui organise les services de renseignement et dĂ©finit leurs missions et leurs compĂ©tences.
En France
Le réseau porte différents noms en France : « Arc-en-ciel », « Rose des vents » ou « Mission 48 » mais aucune source d'archives ne les confirme[9]. S'il est à l'origine créé par l'OTAN, il est dissout au début des années 1980 par le fondateur de la Direction générale de la Sécurité extérieure, Pierre Marion. Un nouveau réseau stay behind, cette fois-ci exclusivement français et géré par la DGSE, est mis en place[10].
En GrĂšce
Le rĂ©seau Lochos Oreinon Katadromon (LOK), crĂ©Ă© en GrĂšce en fin 1944 sur ordre de Winston Churchill, est intĂ©grĂ© Ă lâensemble des stay-behind europĂ©ens lorsque la GrĂšce rejoint l'OTAN en 1952. Il est impliquĂ© dans le coup dâĂ©tat de 1967, un mois avant l'Ă©lection probable de Georges Papandreou et dans lâinstauration de la dictature des colonels (1969-1974). Devenu Premier ministre dans les annĂ©es 1980, son fils, Andreas Papandreou, dĂ©clare avoir dĂ©couvert son existence en 1984 et demandĂ© sa dissolution. Toutefois, lorsquâen 1990, lâopposition socialiste demande la crĂ©ation dâune commission d'enquĂȘte sur les liens avec le coup dâĂtat de 1967, elle est refusĂ©e, le ministre de lâintĂ©rieur, Yannis Vassiliadis, dĂ©clarant quâil sâagissait d'un « acte nationalement justifiĂ© » [11] - [12] - [13].
En Italie
Le réseau Gladio italien, dont l'existence est révélée publiquement en 1990 par Giulio Andreotti, est devenu un synonyme courant pour désigner l'ensemble des organisations stay-behind[14]. Plusieurs affaires et scandales politiques des années de plomb y sont rattachés[15].
Aux Pays-Bas
Aux Pays-Bas, le rĂ©seau stay-behind, dirigĂ© au dĂ©but par l'ancien chef du service de renseignement Ă Londres durant la Seconde Guerre mondiale, entretient des stocks d'armes jusquâen 1983, dissĂ©minĂ©s dans tout le pays. Lâun des dirigeants de la section OpĂ©rations crĂ©a une structure de documentation dans les annĂ©es 1960, qui fut repĂ©rĂ©e par le KGB, qui en fit une cible prioritaire. Il est fort probable que le rĂ©seau aurait Ă©tĂ© anĂ©anti lors d'un conflit du fait de sa petitesse et que cela aurait peut-ĂȘtre menacĂ© les autres structures nationales avec lesquelles il Ă©tait liĂ©[4] - [16].
En Suisse
La Suisse, pays neutre, ne pouvait donc participer à un organisme lié à l'OTAN[17] mais a été, selon l'agent secret belge André Moyen, l'un des premiers pays à participer au projet stay-behind sans doute à la demande de la France[18].
En 1979, l'arrestation en Autriche d'un espion suisse, qui observe des manĆuvres militaires, rĂ©vĂšle l'existence d'une organisation secrĂšte sous les ordres du colonel Bachmann. Elle associe les services secrets militaires et une officine privĂ©e en relation avec des services comme le MI-6 britannique et l'OTAN. Son but est de mettre en place un rĂ©seau destinĂ© Ă rĂ©sister en cas d'invasion par les forces communistes. C'est la premiĂšre rĂ©vĂ©lation d'un dispositif stay-behind. Le scandale Ă©clate et le colonel Bachmann dĂ©missionne[19]. Une nouvelle organisation secrĂšte prend la relĂšve. Richard Ochsner, sous-chef d'Ă©tat-major du Groupe renseignements et sĂ©curitĂ© (GRS) crĂ©e l'organisation de rĂ©sistance P-26 et le service de renseignement extraordinaire P-27 entre 1977 et 1981[20].
Une commission dâenquĂȘte parlementaire est crĂ©Ă©e lors de la rĂ©vĂ©lation de lâexistence de ce rĂ©seau. Le juge Pierre Cornu est chargĂ© d'enquĂȘter sur les relations entre la P-26 et les organisations stay-behind de l'OTAN en Europe occidentale. Dans son rapport du , il conclut Ă des liens bilatĂ©raux entre la P-26 et les services secrets britanniques qui sont Ă la tĂȘte des rĂ©seaux europĂ©ens[21]
En 2019, les allégations portant sur les membres du réseau P-26 sont battues en brÚche, de nombreuses conclusions tirées au début des années 1990 se révélant ne pas correspondre à la vérité historique. D'aprÚs l'historien Titus Meier (de), parler d'armée secrÚte relÚve de la "fabulation"[22].
Bibliographie
Ătudes
- (it) Emanuele Bettini, Gladio. La republica parallela, Ediesse, Milan, 1996
- (en) William Blum, Killing Hope. US military and CIA interventions since World War II, Common Courage press, Maine, 1995
- (fr) Jean-François Brozzu-Gentille, L'Affaire Gladio, Albin Michel, 1994, (ISBN 2-2260-6919-4)
- (sv) Ronald Bye et Finn Sjue, Norges Hemmelige Haer â Historien om Stay Behind, Tiden Norsk Verlag, Oslo, 1995
- (nl) Hugo Gijsels, Network Gladio, Utgeverij Kritak, Louvain, 1991
- (de) Leo MĂŒller, Gladio. Das Erbe des Kalten Krieges. Der NATO Geheimbund und sein deutscher VorlĂ€ufer, Rowohlt, Hambourg, 1991
- (fr) Jan de Willems, Gladio, EPO, Bruxelles, 1991
- (en) Charles Cogan, « âStay-Behindâ in France : Much Ado About Nothing? », The Journal of Strategic Studies, vol. 30, no 6,â , p. 937-954
- (en) Tamir Sinai: Eyes on target: âStay-behindâ forces during the Cold War. In: War in History. Vol 28, Nr. 3, July 2021, S. 681-700.
Documents officiels
- EnquĂȘte parlementaire sur l'existence en Belgique d'un rĂ©seau de renseignement clandestin international, rapport fait au nom de la Commission d'enquĂȘte par MM. Erdman et Hasquin, SĂ©nat de Belgique, 1990-1991 (rĂ©fĂ©rence : 1117-4)
TĂ©moignages
- Michel Van Ussel, Georges 923 : un agent du gladio belge parle : témoignage, Bruxelles, La longue vue, 1991, 169 p.
Notes et références
- (en) Harry Rositzke, The CIA's Secret Operations : Espionage, Counterespionage and Covert action, Boulder, Westview Press, 1988, p. 166
- Retour sur les réseaux Stay Behind en Europe : Le cas de l'organisation Luxembourgeoise - Gérald Arboit, CF2R, 2 août 2008
- GĂ©rald Arboit, Quelles « ArmĂ©es secrĂštes » de lâOTAN, Centre Français de Recherche sur le Renseignement, (lire en ligne), p. 40.
- Genevefa Ătienne, Claude Moniquet, Histoire de l'espionnage mondial, tome 2, Ăditions du FĂ©lin, 2002, (ISBN 2-86645-394-8), p. 173-177
- The Nazi Hydra in America: Suppressed History of a Century, Wall Street and the Rise of the Fourth Reich BrochĂ© â 11 septembre 2002 (ISBN 9780930852436)
- Histoire secrĂšte des forces spĂ©ciales : De 1939 Ă nos jours, Ăric DenĂ©cĂ© Poche â 18 fĂ©vrier 2010, (ISBN 9782847364958)
- Comité R - Législation
- Comité P - Historique
- "Mythes et rĂ©alitĂ©s dâune stratĂ©gie « stay-behind » au dĂ©but de la guerre froide (1945-1954)" le 22 avril 2016 par Elie Tenembaum, pour le site « Fragments sur les temps prĂ©sents », crĂ©Ă© en 2008 avec Nicolas Lebourg, Sylvain CrĂ©pon, GaĂ«l Brustier, Jean-Yves Camus, StĂ©phane François, et Olivier Dard
- Marion, Pierre, 1921-, La mission impossible : Ă la tĂȘte des Services Secrets, Paris, Calmann-LĂ©vy, , 259 p. (ISBN 2-7021-1970-0 et 978-2-7021-1970-9, OCLC 23660930, lire en ligne)
- (en) « Dekemvriana: Ground Zero in the Greek Civil War de Theo Ioannou », sur greece.greekreporter.com, (consulté le )
- Duthel, Heinz, 2014-, Global Secret and Intelligence Services I: Hidden Systems that deliver Unforgettable Customer Service, Broché,
- A Military History of the Cold War, 1944â1962, Jonathan M. House
- (it) Profili di liceitĂ e di legittimitĂ dellâorganizzazione Gladio in Questione giustizia, 1991, n. 3.
- « La loge P2 et Licio Gelli », sur rts.ch, (consulté le )
- Histoire de l'espionnage mondial: les services secrets, de RamsĂšs II Ă nos jours, Genovefa Ătienne, Claude Moniquet ·1997 ·Page 268
- « Otan », sur hls-dhs-dss.ch (consulté le )
- La Tribune de GenĂšve, 15 novembre 1990
- « Colonel Bachmann », sur rts.ch, (consulté le )
- « Ochsner, Richard », sur hls-dhs-dss.ch (consulté le )
- « P-26 et les Anglais », sur rts.ch, (consulté le )
- Vers la réhabilitation des membres de la P-26, 11 juillet 2019, Gerhard Lob, swissinfo.ch
Liens externes
- La sanglante traque aux « rouges » - La Liberté,
- Augustin Scalbert, Quand l'Otan tuait des civils en Europe pour lutter contre l'URSS , Rue89, nouvelobs.com, , sur le documentaire d'Emmanuel Amara « Le Scandale des armées secrÚtes de l'Otan »